Europeana: faux départ?

Chers amis historiens, sortez des bibliothèques et dépôts d’archives et ouvrez votre ordinateur! Internet regorge de ressources en ligne, mais il faut bien sûr savoir rester critique devant une telle abondance. Évidemment, tous les projets ne se valent pas, cela va de soi. L’idée d’écrire à propos des sources en ligne (plus particulièrement sur le projet Europeana) m’est venue en entendant à la radio que le site internet http://www.europeana.eu/portal/ avait était mis hors-ligne après seulement quelques heures d’activités, victime de sa popularité. En soi, cela montre l’intérêt du public envers ce type de projet et la médiatisation efficace de l’événement.

Europeana regroupe plus de 2 millions d’objets digitalisés: des livres, des journaux, des photos, etc. Le projet se concentre sur les sources européennes. D’après http://dev.europeana.eu/, plus de 6 millions d’objets devraient être disponibles sous forme digitale d’ici 2010 via ce site internet. Les instigateurs du projet prévoient rendre à nouveau disponible Europeana d’ici la mi-décembre.

Je crois que les gens risquent d’oublier un peu l’existence d’Europeana, à moins que les médias ne fassent état de la réouverture du site. Ce matin, j’ai tenté de m’inscrire pour recevoir un courriel lors de la réouverture d’Europeana et devinez-quoi? Problème technique, impossible de s’inscrire à la liste de diffusion. Donc il me reste à mettre ce site dans mes favoris et à aller voir de temps en temps si la situation s’est rétablie… Au moins, on nous promet un site bonifié (plus de contenu) pour la mi-décembre.

La question que je me pose est la suivante: est-ce que le fait qu’un site de ce genre ne soit pas disponible pendant un certain laps de temps va nuire à sa longévité? J’ai encore à l’esprit l’expérience du site http://www.evidenceincamera.co.uk/ en 2004. Ce site internet regroupait des photographies prise par la RAF lors de la Deuxième Guerre mondiale. On y présentait entre autre une photo des fours crématoires d’Auschwitz. Les médias du monde entier avaient souligné l’inauguration de ce site. Mais peu de temps après son inauguration, le site a été suspendu, car il y a trop eu de connections. On annonçait que le site allait rouvrir, mais à ce jour (24 novembre 2008), ce n’est pas encore fait. Manque de planification, de ressources humaines ou financières?

Or, on est en droit d’espérer qu’Europeana ne subisse pas le même sort. Digitaliser des sources aide l’historien à se fournir en matériaux de recherche, aux musées à faire connaître leurs collections, aux enseignants à avoir des sources originales pour enseigner… En tout cas, j’ai bien hâte de pouvoir découvrir les trésors d’Europeana…