Horace Miner (1912-1993) était un anthropologiste diplômé de l’Université de Chicago. Ses recherches l’ont mené en Algérie, au Maroc, au Mali, au Nigeria et à St-Denis-de-Kamouraska. De son expérience à St-Denis est né le livre Saint-Denis, un village québécois.
De juillet 1936 à juin 1937, Horace Miner a vécu parmi la population de St-Denis. Il a observé les gens, noté leurs comportements, analysé leurs croyances, exposé leur mode de vie.
Miner était un anglophone protestant dans un milieu catholique francophone et agricole. Il a pu jeter un regard neuf sur ce milieu rural.
Il commence son ouvrage par une présentation de l’histoire de Saint-Denis. Ensuite, il s’attarde à l’organisation de l’espace, aux structures écologiques et sociales, à la famille, à la religion, aux activités selon le cycle des saisons, aux différentes étapes de la vie (enfance, mariage et mort). Horace Miner est revenu à St-Denis en 1949. Il a trouvé une société changée à cause de l’influence des moeurs de la ville, de l’anglicisation et de la technologie. Le dernier chapitre du livre décrit ces changements.
En annexe, on retrouve une liste de remède de grand-mère, le témoignage autobiographique d’un homme du village et les traits culturels de St-Denis, anciens et nouveaux.
Cet ouvrage témoigne de la société québécoise agricole d’avant-guerre. Un document important!
Saint-Denis, village québécois. Horace Miner, Hurtubise HMH, 1985 (1939), 392 pages.
Bonne nouvelle, on peut télécharger ce livre ici.
Ce livre a été numérisé dans le cadre du projet Les classiques des sciences sociales de l’UQAC
Billets reliés:
Même si j’arrive très tard sur votre blog, je voudrais quand même vous remercier d’avoir parlé de cet ouvrage.
Il est intéressant qu’un homme ayant visité et étudié les moeurs de tant de pays différents aient choisis, parmi tous les villages d’Amérique, le village d’origine de ma famille. En fait, Horace Miner a cotoyé mes arrières-grands-parents et les différentes photos qu’on y retrouvent les représentent souvent. D’ailleurs, le témoignage autobiographique mentionné à la fin de l’article est celui de mon arrière-grand-père.
Cet ouvrage est précieux pour moi puisque non seulement il illustre comment mes arrières-grands-parents et leurs contemporains vivaient, mais il me permet d’avoir un témoignage de leur vie.
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