Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts

Au 19e et au 20e siècle, environ 900 000 Canadiens français émigrent aux États-Unis, en quête de travail. Ils s’établissent au Massachusetts, au Maine, au Vermont, au Rhode Island, New Hampshire et au Connecticut pour la plupart. (voir tableau 2). Plusieurs élisent domicile à Lowell, au Massachusetts et travaillent dans les usines de textiles. Vers 1900, il y a plus de 24 800 Canadiens français à Lowell. (Réf.) Ils y sont tellement nombreux que l’on considère Lowell comme un  »petit Canada ».


Louis Cyr, renommé pour sa force herculéenne, y a vécu une partie de sa jeunesse et Jack Kerouac, dont les parents sont d’origine canadienne française, y est né. Dans une entrevue accordée en 1967 à la télévision de Radio-Canada, il parle (en français) de son enfance à Lowell. Cliquez ici pour écouter l’entrevue.

Photographies

Voici quelques photographies de Canadien français ayant vécu à Lowell. Ces photos ont été prises en octobre 1911 et sont attribuées à Lewis Wickes Hines. Elles proviennent des collections de la National Child Labor Commitee Collection disponible sur le site de la Library of Congress. Les légendes des photographies sont celles qui sont indiquées sur le site de la collection de la NCLC.

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Référence Joseph Boucher, 472 Moody, smallest boy in picture, appears 12 years old. Works in the mill-room. His father is boss of another room. Frank Matley next in right end of picture lives at 25 Rod St., been in mill-room No. 12 for 1 1/2 years. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.
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Alexander Durand, 35 Tucker Street, next boy in middle of picture appears 12 years old. Is in mill room No. 2. Joseph Courtois, 33 Tucker St., at the right Alex. appears about 13 years old. Works in the spinning room. Majorie Bonclair, at left of Alex. see 2592. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.

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Alber Therien at right end of picture, 30 Salem Street, appears 13 years old, has been 4 weeks in spinning room No. 9, on the fourth floor of the Lawrence mills. Joseph Guerard, left hand end of picture, 21 Perkins Street, appears 12 years old, has worked 12 months. Neither speaks nor understands English. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911

Ressources internet supplémentaires sur l’histoire des Canadiens français à Lowell

Les Canadiens-français de Lowell, Mass. [microforme] : recensement, valeur commerciale, valeur immobilière, condition religieuse, civile et politique, noms et adresses, suivis de la constitution et des règlements de l’Union Franco-Américaine, Lowell, Mass. (1896)

http://www.archive.org/details/cihm_00987

Mill Life in Lowell 1820-1880
Introduction

http://library.uml.edu/clh/mo.htm

Center for Lowell History – University of Massachusetts

http://library.uml.edu/clh/index.Html

Je vous recommande particulièrement la section Oral History. On y retrouve des transcriptions d’entrevues de résidants de Lowell qui ont travaillé dans les usines de la ville, dont celle de monsieur Roland Larochelle, d’origine canadienne-française.

Billets reliés:

10 réflexions au sujet de « Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts »

  1. Ping : Tweets that mention Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts « Patrimoine, Histoire et multimédia -- Topsy.com

  2. Bonjour,
    je vous conseille de consulter la société généalogique de votre localité. Ils pourront vous indiquer quelles ressources consulter (Il existe aussi des base de données en ligne).

    Vicky Lapointe

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  3. Nous les descendants des français de la Nouvelle-France avons perdu à 2 reprises des effectifs .La première étant ceux coincés après l’occupation militaire britannique hors des 4 colonies de la Nouvelle-Angleterre et la seconde suite aux vexations de L’occupant par la suite encourageant le départ des nôtres pour travailler pratiquement comme esclaves aux État-Unis. (les tisserands du pouvoir). Si nous adoptons la grille israélienne ces 2 groupes et leur descendance font partie de la diaspora des descendants des français de la Nouvelle-France présentement concentrée au Québec et d’autres états hors-Québec dans ce qui reste du canada.

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  4. Est-ce que David Plouffe le conseiller principal d’Obama était un descendant des Français de la Nouvelle-france forcé à immigré par l’occupant?

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  5. Bonjour monsieur Dulac,
    je n’ai pas pu trouver d’informations sur l’ascendance de David Plouffe. Probablement qu’un généalogiste, quelque part, a déjà tracé son arbre généalogique, mais pour l’instant, je n’en ai pas trouvé de traces sur le web.

    Vicky Lapointe

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  6. Comme une seule famille Plouffe a immigré en Nouvelle-France, est-ce possible de
    faire le lien entre David Plouffe et ses ancêtres les français de la
    Nouvelle-France

    ce dernier est conseiller de Barak Obama…

    »Jean Blouf Ancêtre des Plouffe d’Amérique
    ________________________________

    Jean Blouf, fils d’Antoine Blouf et de Geneviève du Metz, du faubourg
    Saint-Marcel, dans la paroisse Saint-Martin à Paris, est né en 1643.
    Il arrive en Nouvelle-France vers 1665 où on le trouve, cette année-là, à
    Ville-Marie (Montréal). Il est alors engagé comme homme à tout faire chez
    Antoine Primot et Martine Messier, riches propriétaires terriens. Il exerce
    aussi le métier de cordonnier.
    En 1669, le plus important contingent de filles du roi arrive en
    Nouvelle-France. Des cent trente-deux nouvelles arrivantes seulement trois
    d’entre elles sont accueillies à Ville-Marie, dont la future épouse de Jean,
    Marie-Madeleine Guilleboeuf, âgée de 14 ans. Originaire de Saint-Etienne de
    Rouen, en Normandie, elle est reçue à la ferme Saint-Gabriel de la Pointe
    Saint-Charles, par les soeurs de la Congrégation Notre-Dame. Elle est la fille
    de Nicolas et de Madeleine Vauclin.
    Jean Blouf, qui est âgé de 26 ans, unit sa destinée à Marie Madeleine
    Guilleboeuf à l’église Notre-Dame de Montréal le 24 juin 1669. Le couple
    s’installe à Verchères. L’histoire nous rapporte qu’ils ont demeuré à
    Boucherville, Contrecoeur, Montréal, Varennes et Verchères. Ils ont eu cinq
    fils; François, né en 1672, Jean, né en 1675, Joseph, né et décédé en 1687,
    Louis, né en 1691, Paul, né et décédé en 1694 et deux filles; Geneviève, née en
    1677 et Marie-Madeleine, née en 1683. Les enfants de Jean et de Marie-Madeleine
    utilisaient le nom de Plouf ou Plouffe.
    Au recensement de 1681, la famille Blouf demeure en la seigneurie de Verchères.
    Jean a 38 ans et il est cordonnier, Marie-Madeleine est âgée de 26 ans. Ils ont
    deux enfants; Jean, âgé de 7 ans et Geneviève, 4 ans. Ils possèdent 4 bêtes à
    corne et 5 arpents de terre cultivée. Monsieur De Verchères a alors 11
    censitaires dans sa seigneurie qui n’est colonisée que depuis sept ou huit ans.
    Ces derniers sont propriétaires de 89 arpents en valeur.
    Jean Blouf revient vivre avec sa famille à Montréal, à la fin des années 1680,
    puisque ses deux derniers fils y sont nés en 1691 et en 1694. C’est à cet
    endroit que s’éteint, en paix, notre ancêtre le 15 avril 1700.
    Le 17 août 1740, Maurice, l’arrière petit-fils de Jean, fait l’acquisition d’une
    terre appartenant au séminaire de Québec, située au sud de la seigneurie de
    l’île Jésus. Il est le premier Plouffe à s’installer à cet endroit. C’est ainsi
    que naquit la petite municipalité connue, plus tard, sous le nom de
    L’Abord-à-Plouffe. Faisant face à Cartierville, on y accède par le pont
    Lachapelle où se trouve, aujourd’hui, le quartier Chomedey à Laval. Ce n’est pas
    par hasard que l’endroit s’appelait L’Abord-à- Plouffe. C’est là que les cageux
    faisaient une halte et abordaient leurs cages transportant le bois de
    construction en provenance des Grands Lacs et de la rivière des Outaouais.
    D’ailleurs, l’un de ces illustres cageux, Martin Plouffe, un autre descendant de
    Jean Blouf, fut un guide renommé de la rivière des Prairies.
    Source: Mario Scott
    St-François-de-Laval
    ________________________________

    Le Centre de généalogie francophone d’Amérique
    URL: http://www.genealogie.org

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  7. Ping : Photographies: Les Canadiens-français à New Bedford, Massachusetts et Manchester, New Hampshire, 1909 | Patrimoine, Histoire et multimédia

  8. Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions sont recensés en 1980)

    Lors du recensement américain de 1980, les personnes qui se déclaraient d’origine Française constituaient le cinquième groupe ethnique aux États-Unis, juste avant les Italiens et ils représentaient 13 millions d’habitants. Si le sujet vous intéresse, il est exploité dans le livre « The French-Canadian Heritage in New England » écrit par le franco-américain Gerard J. Brault, University Press of New England, Hanover, 1986. On peut y lire : « Many Franco-Americans also have Acadian ancestors, but an overwhelming majority are descended from Quebecois. Emigration to the United States occurred mainly from 1870 to 1930, peaking in the 1880s. ».

    Effectivement, il y a deux fois plus de Québécois aux Etats-Unis, qu’au Québec!!!!!

    Cette émigration était aussi motivée par les mêmes raisons économiques.

    Après la pendaison de Louis Riel et le génocide des métis dans l’ouest canadien, le gouvernement canadien appliqua une politique de colonisation dans l’ouest canadien, en y distribuant des subventions et en y donnant des terres. Il y eu une vaste campagne de promotion en Europe. Il est important de noter que ces privilèges n’étaient pas disponibles pour les Québécois, qui comme vous le dites, manquaient de terres à cultiver. C’est ce qui explique leur exil aux États-Unis, plutôt que vers l’ouest canadien.

    Il y a environ 7 millions de francophones au Québec et un million de francophones hors Québec. Si le Canada avait permis aux Québécois de coloniser l’ouest canadien plutôt que de s’exiler aux États-Unis, on peut supposer qu’il y aurait 21 millions de canadiens dont la langue maternelle serait le français. La population totale du Canada est d’environ 32 millions d’habitants.

    Les francophones seraient, et de loin, le groupe majoritaire dans ce beau Canada, n’eut été des lois du gouvernement d’Ottawa.

    Est-ce que la politique d’exclusion des Québécois dans ce beau Canada, tout comme celle de rendre le français illégal dans tous les autres provinces à la même époque, était préméditée ou un pur hasard???

    Serait-ce l’application du rapport Durham, qui préconisait la disparition ou le génocide des Québécois?
    Que de se poser la question, c’est d’y répondre!!!!

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