Pour en savoir plus sur les Doukhobors (venus de Russie), consultez cet article de l’Encyclopédie canadienne et le dossier des archives Les doukhobors, lutteurs de l’esprit de Radio-Canada et.

Galiciens et Doukhobors. Lieu et date non précisée. Credit: Canada. Dept. of Mines and Resources / Library and Archives Canada / C-006600
Extrait de l’Echo de Charlevoix, 6 juillet 1890
Les Doukhobors
Depuis que les doukhobors ont été libérés de la Quarantaine de Grosse Ile, on parle beaucoup de leur établissement dans nos centres de colonisation, notamment au Lac St Jean.
Des délégués de ces immigrants russes sont allés visiter cette régions et d’après un agent de colonisation, ils n’auraient rien vu d’aussi beau pour l’agriculture que cette fertile vallée.
Le »Soleil » de mardi soir publie quelques mots d’éloge à l’adresse des Doukhobors et termine ses remarques en disant qu’il ne voit pas »quel danger pourrait faire courir à la province de Québec la présence de ces rudes travailleurs dans la vallée du Lac St Jean, surtout si on les groupait ensemble dans quelque canton exploré, mais non encore habité. »
L’article de l’organe ministériel est très significatif; il a tout l’air d’un ballon d’essai.
D’un autre côté, M. Réné Dupont, agent de colonisation, qui paraît très favorables à ce courant d’immigration dit que »les Doukhobors ne demanderont au gouvernement fédéral que les mêmes privilèges accordés à leurs frères établis au Nord-Ouest.
Vannage du grain par des femmes doukhobors. Sans lieu, inconnu ou indéterminé. Credit: Bibliothèque et Archives Canada / C-008891
Donc, pour peu que le gouvernement prête son concours, nous compterons probablement quelques milliers de Doukhobors sur nos terres publiques du Lac St Jean. Car nous tenons d’excellentes sources que si leur établissement réussit comme ils le désirent, leurs compatriotes qui se sont dirigés vers l’ouest le printemps dernier, viendront les rejoindre pour former une grande colonie dans le nord de notre province. Ceux qui sont établis dans l’ouest ne sont pas satisfait du climat, et leur intention maintenant est de venir d’établir dans la province de Québec dont le climat, selon eux, est bien préférable à celui de l’ouest.
Devons-nous les accueillir à bras ouvert et faciliter leur établissement dans le domaine national?
Nous voulons croire que les Doukhobors sont des gens paisibles, si paisibles, même qu’ils refusent de faire le service militaire; que ce sont de rudes travailleurs et d’excellents agriculteurs; qu’ils constituent après tout une classe d’immigrands qui est loin d’être inférieure à toutes celles qui l’ont précédée au Canada.
Mais ce n’est pas la question. Que ce soit des Doukhobors, des Finlandais ou toutes autres nationalites, il s’agit de savoir si notre gouvernement est disposé à permettre et à favoriser l’établissement en bloc de 6 ou 7000 étrangers dans l’un de nos centres de colonisation.
Nous ne voulons pas dire que le gouvernement du Québec est prêt à appliquer une telle politique de colonisation. Nous posons tout simplement la question, et nous disons de suite que charité bien ordonnée doit commencer par soi-même.
Un village Doukhobor. Lieu et date indéterminé. Credit: Doukhobors / Library and Archives Canada / C-008890
Avant d’accorder des privilèges spéciaux aux Doukhobors pour faciliter leur établissement sur nos terres publics, les autorites provinciales devraient songer davantage à nos compatriotes, les mettre à même de bénéficier des facilités aussi étendues que possible à l’effet de les engager à s’établir sur le domaine nationa; en un mot, elles devraient réserver ces terres pour les notres, pour les enfants de la province de Québec, et non pour les distribuer aux étrangers. Travailler d’abord par tous les moyens possible à endiguer le courant d’émigration qui décime tous les ans un grand nombre de paroisses, en offrant au colon canadien français de plus grandes facilités d’établissement et en lui assurant des secours sérieux pendant les deux ou trois premières années, afin de l’aider à se maintenir sur le coin de terre qu’il entreprend de défricher, serait, selon nous, pousser l’oeuvre de la colonisation d’une façon beaucoup plus patriotique et plus fructueuse.

Costume typique des Doukhobors, sauf en ce qui concerne les pieds nus. Date et lieu indéterminé. Credit: Doukhobors / Library and Archives Canada / C-008887
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C’est drôle comme coïncidence de dates et de contexte historique…
Mon grand-père Léo Lagacé Senior, né en 1888, à Notre-Dame-de-Stanbridge, dans le comté de Missisquoi, est parti avec ses parents qui ont émigré au Connecticut en 1889. Ses parents y sont décédés.
Léo est revenu au Québec à la mort de sa mère en 1907 et il s’est installé à St-Hyacinthe. On le retrouve dans le ménage d’un monsieur Léandre Gervais dans le recensement de 1911. Il travaille dans une manufacture.
http://automatedgenealogy.com/census11/View.jsp?id=107603&highlight=16&desc=1911+Census+of+Canada+page+containing+L%E9o+Lagac%E9
Fascinant les recensements…
J’ai hâte de le retrouver dans le recensement de 1921 quand le recensement sera accessible en 2013. Je saurai alors plein de nouvelles choses sur sa première vie.
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Les Américains sont chanceux, ils sont déjà rendus au recensement de 1940 (je les envie).
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Vicky, quelle est donc la réponse à la question du titre de votre billet?
Que s’est-il passé ensuite (je sais , je sais, Saskatchewan…)?
Mais pourquoi?
S’ils ne se sont pas établis ici, pourquoi finalement?
(J’arrive de visiter Grosse-Île…)
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ça demeure un mystère pour moi. Je n’ai pas trouvé d’autres références sur l’établissement ou le projet d’établissement de Doukhobors au Lac-St-Jean
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