Le Canadien, 27 juillet 1831.
ACCIDENT – Vendredi, le 15 de ce moi, le tonnerre est tombé sur M. Joseph Racette, marchand de Vaudreuil. Il était assis près de sa cheminée, conversant avec sa famille et quelques autres personnes. Sa chemise a été brûlée ainsi que la peau, du côté droit, de la grandeur de deux mains. Le fluide a ensuite pris son cours en dedans de ses habits, a coupé la chaine de sa montre, et a fondu et calciné le boitier en trois endroits, de manière à l’empêcher de s’ouvrir, et s’est enfin échappé en perçant le talon de son soulier de la grosseur d’une poste. On présume que c’est sa chaîne de montre, qui était d’acier, qui a prévenu des conséquences plus sérieuses en attirant le fluide. Il est demeuré un quart d’heure sans connaissance après l’évènement; il a ensuite été obligé de tenir le lit, sans être néanmoins dans un état dangereux.
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Wow ! Quelle histoire !
Je trouve fascinant l’usage du terme « fluide » pour désigner un courant électrique, témoignage de l’interprétation de ce phénomène au XIXe siècle.
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Et moi je trouve que ce texte a quelque chose de poétique.
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