Le major Edmond Mallet, un vétéran de la guerre de Sécession

Le Monde Illustré, 18 septembre 1886

LE MAJOR EDMOND MALLET

Edmond Mallet. Le Monde Illustré, 18 septembre 1886

Edmond Mallet. Le Monde Illustré, 18 septembre 1886

Nous avons aujourd’hui le plaisir de présenter à nos lecteurs le portrait et la biographie d’un compatriote qui, par sa bravoure chevaleresque, s’est distingué sur le champ d’honneur, dans vingt-deux des plus sanglantes batailles, durant la dernière guerre de sécession. C’est un des nôtres qui a prouvé, une fois de plus, que les Canadiens-Français sont toujours demeurés attachés à leur Foi, à la langue de leurs ancêtres, que leur sang n’a pas dégénéré et qu’il coule dans leurs veines aussi pur, aussi vivace qu’aux jours où nos ancêtres laissaient la vieille Normandie pour jeter les bases d’une colonie en Amérique.

Nous voulons parler du Major Edmond Mallet, de Washington, D, C., notre populaire compatriote et concitoyen qui a été choisi l’année dernière à l’unanimité pour présider le grand congrès National de Rutland.

Le major Mallet, dont la famille est originaire de Bretagne, est né à Montréal, le 17 novembre 1842. En 1849, sa famille alla s’établir à Oswego. En 1861, lors de la guerre de sécession, il s’engagea, arriva rapidement au grade de sous-lieutenant, puis d’adjuvant et devint major à la fin de la guerre.

A la bataille de Cold Harbor, en Virginie, le 1, 2 et 3 juin 1864, le 81ème fut placé au premier rang. Pendant la première journée, M. Mallet eut son cheval tué sous lui, et le troisième jour, pendant une charge à la baïonnette contre les fortifications de l’ennemi, il fut grièvement blessé par une balle qui lui atteignit les intestins.

Après la guerre, M. Mallet continua ses études de droits que la guerre avait interrompues, puis il accepta une place de commis au trésor, à Washington. Plus tard, il fut agent spécial des sauvages à Puget Sound, mais le climat le força à donner sa démission et il revint au Trésor.

Le major Mallet est le fondateur de l’Institut littéraire Carroll. Il est président général de l’alliance Saint-Jean-Baptiste, qui comprend tous les Etats de l’Union Américaine.

Il prend part à tous les mouvements qui ont pour but, le bien et la gloire du nom Canadien. Il est avant tout catholique, et ami dévoué des écoles paroissiales et de la presse canadienne.

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