Les enfants de Marie Lachance et d’Alfred Ferland

Mon arrière-grand-père Philias Lachance avait trois soeurs: Aurélie, Odile et Marie. Marie s’est mariée à Sainte-Justine (Bellechasse) le 17 avril 1871 quelques jours avant son 18e anniversaire. Elle a épousé Alfred Ferland, fils de Gabriel et de Madeleine Gosselin.  Sainte-Justine n’avait pas encore célébré son dixième anniversaire d’existence lorsque l’événement a eu lieu.

Marie et Alfred ont eu 17 enfants. Ils sont tous nés et décédés à Sainte-Justine (sauf une exception). Les voici.

  1. Joseph-Alfred N. 13 juillet 1872. D. 30 oct. 1873.
  2. Marie-Clotilde. N. 27 janvier 1874. D. 2 oct. 1882.
  3. Marie-Philomène. N. 13 juin 1875. – ? (n’est pas dans le recensement de 1881).
  4. Marie-Elise. N. 22 juin 1876. D. 24 décembre 1876.
  5. François-Xavier. N. 2 déc. 1877. D. 18 avril 1879.
  6. Marie-Anne. N. 6 février 1879. D. 22 août 1879.
  7. Clara. N. 30 nov. 1880. D. 6 octobre 1959, Lewiston, Maine.
  8. Joseph-Alfred. N. 16 janvier 1882. D. 2 oct. 1882.
  9. Marie-Célanire. N. 1 fév. 1883. D. 30 janvier 1890.
  10. Joseph-Alfred. N. 6 juin 1884. D. 12 juillet 1884.
  11. Joseph-Ernest. N. 18 juin 1885. D. 1er août 1885.
  12. Anna. N. 19 décembre 1886. D. 26 déc. 1963.
  13. Marie-Anne-Delvina. N. 25 juillet 1888. D. 17 septembre 1888.
  14. Marie-Zelia. N. 10 août 1889. D. 28 août 1889.
  15. Joseph-Clément-Félix. N. 17 oct. 1891. D. 19 nov. 1891.
  16. Marie-Justine. N. 6 oct. 1892. D. 17 août 1904.
  17. Marie-Emérentienne-Nelida. N. 27 juillet 1896. D. 10 mars 1920.

Quelques observations: Parmi ces 17 enfants, il y a trois Joseph-Alfred, tous décédés en bas âge. Trois enfants seulement ont atteint l’âge adulte. Marie-Emérientienne-Nélida est décédée célibataire. Clara a épousé François-Ovide Ruel à Ste-Justine le 20 août 1901. Leurs enfants sont nés à Sainte-Justine, mais la famille a émigré à Lewiston, Maine en février 1920 selon Find a grave. Anna a épousé Darius Ruel (Ste-Justine, 19 avril 1909) puis Joseph-Arthur Fauchon (Ste-Justine, 30 juin 1952).

La consultation des registres permet de constater qu’il y avait beaucoup de mortalité infantile au cours des cinquante premières années d’existence de la municipalité. À cette époque, l’accès aux soins de santé n’était pas évident. Pour les accouchements, on faisait bien sûr appel à la sage-femme ou on allait quérir le docteur à Sainte-Claire. Pour les maladies, on demandait conseil au guérisseur ou aux mères de famille. Dans bien des cas, on ne pouvait malheureusement pas faire grand chose. Le premier médecin résident, le Dr J.-E. Robitaille, ne s’est installé dans la municipalité qu’en 1906.

Marie Lachance est décédée à Sainte-Justine le 26 février 1935. Alfred Ferland est décédée au même endroit deux ans plus tard, le 18 novembre 1937. Alfred était cultivateur.

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Pierre tombale de Marie Lachance et d’Alfred Ferland, Cimetière de Sainte-Justine. Crédit photo: Vicky Lapointe

Disparition d’un résident d’Eustis [1912]

Monument Even Saxlund,  cimetière Eaton Corner, Estrie, 2010. Crédit: Vicky Lapointe

Monument Even Saxlund, cimetière Eaton Corner, Estrie, 2010. Crédit: Vicky Lapointe

Mon premier contact avec l’histoire des Norvégiens ayant immigré au Québec a eu lieu il y a quelques années. Je visitais alors un cimetière situé à Eaton Corner, Estrie. J’étais à la recherche du monument funéraire d’un membre de la famille Chambers. À ma grande déception, je n’ai pu établir de liens entre les Chambers de Eaton Corner et le brigand Charles Chambers auquel j’ai consacré quelques billets. Quand même, j’ai profité de mon passage pour photographier quelques monuments ayant attiré mon attention, dont celui d’Even Saxlund et de sa famille. Nés en Norvège, ils sont décédés dans les Cantons-de-l’Est.

L’extrait de journal qui suit ne porte pas sur les Saxlund, mais sur un  compatriote, Edward Olson.

Le Progrès de l’Est, 28 mai 1912

Edward Olson, un Norvégien, demeurant à Eustis depuis quelques années, est disparu mystérieusement il y a deux mois et, depuis lors, personne n’a reçu de ses nouvelles. La dernière fois qu’Olson a été vu, un matin du mois de mars dernier, il se rendait à North Hatley pour y chercher un canot emprisonné dans la glace du lac Massawippi. On craint qu’il ne lui soit arrivé un accident sur le lac et qu’il s’y soit noyé.

J’ai fait une recherche dans le recensement canadien de 1911 et je n’ai trouvé qu’un Edward Olson au Québec, un résident du township de Shipton (auj. Danville). Célibataire, né en Norvège en 1865, Olson était domestique. Il est arrivé au pays en 1900.

Pour en savoir plus sur les Norvégiens au Canada.

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Un chocolatier français à l’Ile d’Anticosti, Henri Menier

Des immigrants islandais au Canada (port de Québec, août 1876)

De retour à St-Thomas de Montmagny après 36 ans d’absence

Impression (photomécanique) | La rue Principale, Montmagny, QC, vers 1910 | MP-0000.1231.2

La rue Principale, Montmagny, QC, vers 1910

 

Le Courrier de Montmagny, juin 1906, Vol. 23 no 21.

Retour à St-Thomas après 36 ans d’absence

Nous avons le plaisir d’annoncer aux nombreux lecteurs du COURRIER DE MONTMAGNY le retour, parmi nous, d’un ancien concitoyen, M. Charles Vincent Casault, fils de feu M. Jos Edr. Casault.

[…]

Pour celui qui a visité le village des Casault, qui n’a admiré le vaste horizon qui se déroule devant lui. Vu nord, le Cap Tourmente et la chaîne des Laurentides, au pied desquelles coule le majestueux Saint-Laurent, au Sud, les Appalaches, Monts couverts de forêts; entre ces deux chaînes se trouve la belle vallée de terres fertiles de St-Thomas.

M. Charles V. Casault a laissé la paroisse en 1870. Il est le douzième enfant de la famille patriarcale de M. Jos Edr Casault qui a compté quatorze enfants dans les registres de sa paroisse.

Après quelques essais à St-Paul de Montminy, à Ontario, M. Charles Casault se fixe à Aldfield (auj. La Pêche), comté de Pontiac.

Ce vaste comté, situé au Nord-Ouest de la province, est peut-être le plus étendu de la Puissance. Cette partie du pays est montagneuse et couverte de forêts. Plusieurs rivières sillonnent cette aride contrée. De beaux lacs en font l’ornement.

M. Charles V. Casault a uni sa destinée à Mlle Victoria Thivierge, institutrice, soeur de M. Edmond Thivierge, maire de St-Thomas.

Votre journal a déjà parlé de la première terre des Casault, achetée le 16 décembre dernier (1905) par M. Louis-Jos. Casault, employé naval, à Ottawa, et bien, c’est cette terre belle et vaste qui est devenue la propriété de M. Charles Casault, grâce au don généreux de son frère.

Le volume des ‘Notes historiques‘ sur la paroisse de St-Thomas – et qui devrait se trouver dans toutes les familles de St-Thomas et St-Pierre – donne de très jolies choses sur l’origine de cette terre.

[…]
Puisse la génération actuelle suivre les traces des ancêtres, s’attacher au sol, au lieu de s’expatrier aux États-Unis et former des générations grandes et fortes, toutes dévouées à l’Église Notre Mère, à la patrie.

[…]
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Un exorcisme pour contrer la sécheresse? [St-Thomas de Montmagny, 1793]

Mort étrange à St-François de Montmagny en 1924

Tourville demande des lots de colonisation [1932]

St-Cyr Crossing, un jeune village prometteur [1885]

Le Progrès de l’Est du  17 mars 1885 nous parle de St-Cyr Crossing, une jeune paroisse des Cantons-de-l’Est promise à un bel avenir. L’article plaide pour un investissement de capitaux dans cette dynamique localité.

St-Cyr Crossing.
-Située dans le canton de Cleveland, entre Richmond et Danville, cette localité jouit actuellement d’une importance qui mérite d’être signalée au public. Jusqu’à il y a quelques années, ce chemin de traverse était surtout considéré comme un entrepôt pour le commerce du bois et de l’écorce. Mais il s’y est fait des établissements depuis peu qui lui donnent un aspect tout différent. M. Charles Labonté a ouvert ici un joli magasin dont le débit est déjà très actif; la compagnie du Grand Tronc vient de construire une maison pour les hommes de section qui devra centraliser les affaires davantage; M. Cadotte a fait les achats de terrains nécessaires pour y élever un grand moulin dont le fonctionnement devra employer beaucoup de monde. Nous avons déjà les boutiques de forge et autres établissements d’utilité première que l’on rencontre dans les jeunes villages. Outre ces établissements, on remarque aussi un bon nombre de jolies maisonnettes qui offrent dans leur ensemble un coup d’oeil très plaisant. Il y a réellement beaucoup d’esprit d’entreprise dans ce centre nouveau, et le commerce, sustenté par la quantité d’écorce et de bois de tout genre qu’on y apporte chaque jour, ne saurait manquer d’y rencontrer beaucoup de succès. Avec un peu de capitaux, il pourrait certainement se former ici un centre d’affaires assez considérable. C’est ce que nous attendons.

Aperçu de la carte Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, édité par E. R. Smith, Montréal, en 1884, BANQ

Aperçu de la carte Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, édité par E. R. Smith, Montréal, en 1884, BANQ

La localité de St. Cyr Crossing a été absorbée plus tard par la municipalité du Canton de Cleveland, mais St-Cyr demeure dans la toponymie locale grâce au chemin St-Cyr.

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Tourville demande des lots de colonisation [1932]

Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

Des Norvégiens à Gaspé en 1860

Portrait de Sherbrooke en 1906

Le Père Paul K. Malouf prêche une retraite à Sainte-Flavie [1900]

Le Canada, 14 avril 1900

Ste-Flavie, 13. -Le Rév. Père Paul K. Malouf, prêtre Syrien, catholique romain était ici depuis quelques jours dans le but de prêcher une retraite à la colonie syrienne de notre paroisse afin de la préparer à accomplir leur devoir pascal.

Dimanche dernier, le Rév. Père nous donna des explications concernant les cérémonies du rite latin et du rite grec. Ses explications furent données en langue française, qu’il parle admirablement bien.

Les Syriens de notre paroisse espèrent à l’avenir, avoir souvent la visite de leurs prêtres surtout aux fêtes de Noël et de Pâques.

Je n’ai trouvé jusqu’ici le nom que d’une personne dite d’origine syrienne en lien avec Ste-Flavie à cette époque, soit Nicolas Malouf (lien) diplômé du Séminaire de Rimouski en 1911-1912 et originaire de Baskinta (Liban).


Turquie d’Asie, Syrie, 1860. Extrait de l’Empire ottoman… / dressé par le Che.r Lapie
Source: gallica.bnf.fr

Les frontières de la Syrie ayant beaucoup évolué, je vous invite à consulter les cartes géographiques de la Syrie ottomane qui sont disponibles sur Wikipédia à la fin de l’article Ottoman Syria.

J’ai effectué une recherche dans les recensements de Ste-Flavie de 1901 et 1911, sans trouver de personnes d’origine syrienne. J’ai élargi ma recherche à quelques paroisses du Bas-Saint-Laurent et j’ai eu plus de chance. A Mont-Joli, en 1901, il y avait les Boussafie, les Murray et les Tapin, arrivés ici entre 1894 et 1899.

Recensement canadien de 1901, Mont-Joli.

Recensement canadien de 1901, Mont-Joli.

D’autres Syriens sont arrivés au Bas-Saint-Laurent au cours de la décennie suivante. Voici donc des extraits du recensement de 1911 à Mont-Joli, Sayabec, Matane et Price. Le patronyme qui domine est Aboussafy.

Recensement canadien de 1911, municipalité de Mont-Joli, Rimouski.

Recensement canadien de 1911, municipalité de Mont-Joli, Rimouski.

Si vous consultez les registres de Mont-Joli, vous trouverez plusieurs actes concernant la famille Aboussafy.  D’ailleurs, le Père Paul K. Malouf, dont il est question dans l’entrefilet en début de texte, a baptisé le 14 avril 1906, à l’église Notre-Dame-de-Lourdes de Mont-Joli, Pierre Albert Aboussafy (Abousafi), né le 24 mars 1906, fils de Najib Abousafi et Marie Murry. Parrain: Amin Abousafi, cousin de l’enfant. Marraine: Marcha Abousafi.

Quelques Aboussafy ont quitté en 1912 Mont-Joli pour l’Alberta. Il est indiqué sur cette page, où on peut voir plusieurs photos de famille, que les Aboussafy venaient du Liban.

On trouve aussi des gens d’origine syrienne à Sayabec en 1911.

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Recensement canadien de 1911, Sayabec.

Si on revient au recensement de 1911 de Mont-Joli, on voit Marie Murray?, d’origine syrienne. On trouve des Murray d’origine syrienne dans le recensement de 1911 à Matane.

matane1911

Recensement canadien de 1911, Matane.

 

A Price en 1911, il y avait deux Aboussafy.

price1911

Recensement canadien de 1911, Price.

 

 

Les Syriens de cet échantillon exercent sont marchands, commis ou vendeurs.

Consulter les actes de baptêmes, mariages et sépultures de ces paroisses permet de trouver d’autres gens d’origine syrienne (libanaise). Par exemple, Kalil el Esber, colporteur et Nabihat Abouanna se sont mariés à Mont-Joli le 19 septembre 1910.

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Un détour par Sainte-Justine (Les Raban)

Aziz George Nakash, photographe arménien à Beauceville, Sherbrooke et Montréal (1892-1976)

Février, mois de l’histoire des Noirs

Le baptême d’un Chinois [Montréal, 1902]

La Patrie, 8 septembre 1902

« LE BAPTÊME D’UN CHINOIS
_
Imposante cérémonie à l’église de l’Immaculée Conception – M. Hum Bow, de la rue Rachel, est entré, hier dans le giron de l’Eglise.
_
Il se propose de catéchiser ses compatriotes
_
L’église catholique compte un enfant de plus.

M. Hum Bow est entré, hier, dans son giron.

M. Hum Bow est un Chinois qui tient une buanderie – naturellement – au No 364 de la rue Rachel, près de la rue St-Denis. Il est né, il y a 25 ans, dans le village de Yum Ung, district de Haï Ping, à 300 milles de Hong Kong. L’histoire de sa vie est des plus simples: Elevé par d’excellents parents avec une grande vigilance, il a reçu une bonne instruction primaire. A l’âge de 16 ans, il convolait en justes noces avec une demoiselle de 13 ans. Et il y a trois ans et demi, il venait à Montréal rejoindre de nombreux parents (il y a une centaine de Hum dans nos murs).

En Chine, M. Hum Bow avait entendu parler des missionnaires catholiques, de leurs oeuvres, de leur dévouement sans bornes à la cause de la religion.  »

[…]

Le journaliste décrit ensuite la cérémonie de baptême.

Baptême de Hum Bow à l'église de l'Immaculée Conception de Montréal. La Patrie, 8 septembre 1902.

Baptême de Hum Bow à l’église de l’Immaculée Conception de Montréal. La Patrie, 8 septembre 1902.

L’article se poursuit ainsi.

« Les parrain et marraine étaient l’échevin et Mme Hébert, mais le néophyte, très ému, il est vrai, a répondu lui même, en latin d’abord, puis en anglais.

Il a reçu le prénom de Thomas.

Ce matin, il a fait sa première communion.

Hum Bow. La Patrie, 8 septembre 1902

Hum Bow. La Patrie, 8 septembre 1902

Prochainement, M. Thomas Hum Bow partira pour la Chine où l’attend sa jeune épouse qu’il amènera au Canada dans cinq ou six mois. Et, catholique aussi zélé que convaincu, il se propose de réunir souvent autour de lui, à son retour, les nombreux Hum de Montréal, afin de les catéchiser.

M. Thomas Hum Bow a des goûts occidentaux; il s’habille comme vous et moi, ne porte par la natte traditionnelle et ne fume pas l’opium.

Espérons que, grâce à son concours, il y aura bientôt à Montréal une importante colonie de Chinois catholiques. »

On peut voir l’acte de baptême ici (no 303).

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Magasin chinois [1888]

Une fête chinoise à Montréal [1921]

La guerre à l’opium [Montréal, 1906]

De retour du Brésil [1897]

En 1896, plusieurs familles quittent le Québec pour s’établir au Brésil. L’expérience se révèle être un échec…

La Patrie, 27 janvier 1897

« NOS EXILÉS
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Le retour d’une cinquantaine
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Le maire Wilson-Smith voit à leur réception
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Environ cinquante-deux de nos malheureux compatriotes qui étaient allés chercher fortune sous le ciel brûlant du Brésil sont revenus dans notre ville hier soir. Inutile de dire avec quel bonheur, après toutes les misères qu’ils ont endurées là-bas, ces quelques compatriotes ont mis pied sur le sol natal.

Voici les noms des exilés qui sont de retour:

James Garrett, carré Papineau, mouleur, célibataire.
Michael Welsh, 541 rue Centre, Pointe St. Charles, employé à l’incinérateur, père de sept enfants, dont l’épouse est morte à San Paule.
Wm Smith, célibataire.
Wm Skelcher, St. Henri, père de famille.
Wm Farmer, 51 rue St Antoine célibataire.
Chs E. Harris, plombeur, rue Ste Madelene, un enfant.
M. Henny, 116 rue St Martin, père de deux enfants.
M. Vien, ferblantier, Ste Cunégonde, dont l’épouse est morte à Sao Paulo.
Georges Clermont, rue Shaw, avec femme et enfant.
James Starnes, 177 Lagauchetière, mouleur dans le fer, avec femme et enfant.
P. Meney, 158 rue Chatham, machiniste, avec femme et un enfant.
James McKay, cocher, rue St. Urbain, avec femme et quatre enfants.
Jacques Brûlé, journalier, rue St. André, avec femme et deux enfants.
Charles Sanderson, journalier, 233 rue St Martin, avec femme et trois enfants.

Avec eux sont aussi arrivés Victor, Alfred, Léon et Annie Périard, Chas. H. et Wm Hale, James Blavie, Thomas Bluvin et John McDougall.

Nos compatriotes arrivent de New York où ils sont descendus il y a quelques jours.

Les dépêches nous avaient annonce ce fait; aussi les attendions-nous depuis vendredi soir.

[…]
Ce n’est qu’hier soir que le maire Wilson Smith a reçu une dépêche d’Utica, N. Y, signée par l’inspecteur des douanes de cette localité et lui annonçant que le parti des emigrés canadiens était en route pour Montréal.

Le train de New York qui ramenait dans leurs foyers une cinquantaine de ceux qui ont pris passage à bord de la « Moravia » l’été dernier, n’est rentré en gare que vers onze heures hier soir.

Il était réellement impresionnant de voir descendre ces wagons ces hommes, femmes et enfants, brisés par les endurances, le teint hâle et portant au visage des signes de profond découragement.

Les hommes étaient chargés de paquets et de bagages et les femmes portaient leurs enfants dans leurs bras.

Le maire Wilson Smith, dès qu’il apprit la nouvelle, vit immédiatemment à trouver un local pour loger temporairement tout ce monde, ou du moins ceux qui n’avaient pas de familles ou d’amis pour les recevoir.

A l’arrivée du train deux grandes voitures les attendaient pour les transporter aux hôtels du Peuple, tenu par M. Deault et Bonsecours, tenu par M. Charest.

Les emigrés reçurent à ces hôtels tous les premiers soins.

Le maire Wilson-Smith a été interviewé ce matin par notre représentant pour savoir s’il y aurait possibilité de trouver de l’emploi à ces malheureux. Le maire a dit qu’il verrait immédiatement à cela; en attendant, les différentes maisons de refuge leur donneront toute l’assistance voulue.  »

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Tourville demande des lots de colonisation [1932]

L’Action catholique, 4 mai 1932

« TOURVILLE DEMANDE DES LOTS DE COLONISATION
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UNE IMPORTANTE DÉLÉGATION VIENT RENCONTRER LES MEMBRES DU CABINET PROVINCIAL CE MATIN. – LE CURÉ MATTE ET LE MAIRE FOURNIER EXPOSENT LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVE LEUR PAROISSE. – CHÔMAGE AUX USINES.
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BONNES TERRES PRÈS DU VILLAGE

Une importante délégation de Tourville, comté de l’Islet, rencontrait les membres du cabinet provincial ce midi. Présentée par l’hon. Adélard Godbout, les délégués ont demandé la concession de lots pour colonisation.

Par la bouche de M. le Curé Matte, de M. Odilon Fournier, maire, et de quelques autres, les délégués exposèrent aux ministres une situation tout à fait spéciale.

En temps normal, la population de Tourville vit de la terre et du chemin de fer. Une usine de réparation employait régulièrement 100 à 120 hommes. Or, depuis un certain temps, les activités de cette usine ont diminué de 90 p. c. et 15 à 20 hommes sont employés par le chemin de fer. Les autres sont pratiquement des chômeurs.

Ces chômeurs expriment le désir de faire de la colonisation et veulent obtenir des lots qui sont à proximité du centre du village, à moins de deux milles.Actuellement, ces limites forestières sont concédées à la Power Lumber, mais le Ministère de la Colonisation a toujours le droit de résilier un bail pour colonisation, disent les délégués. Ils ajoutent que cette demande est parfaitement dans l’esprit d’une politique de retour à la terre. L’établissement de colons sur ces lots seraient peu dispendieux et l’on pourrait y faire de la bonne terre.

L’hon. M. LaFerté a promis aux délégués d’étudier attentivement leur requête et de faire tout ce qu’il sera possible de faire pour se rendre à leurs désirs. »

Sur le site de la municipalité de Tourville, on peut voir quelques photos anciennes.

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Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

Le Canadien, 2 octobre 1868

« ACCIDENT LAMENTABLE – Dans la nuit de mardi à dimanche, M. Elzéar Guilmet, cultivateur de St. Christophe d’Arthabaska, éveillé par les cris de ses jeunes enfants, s’aperçut que le feu était à sa maison. Les flammes s’étaient déclarées dans un amas de filasse qu’il y avait au grenier, et déjà la partie supérieure de la maison était toute embrasée. Malheureusement, à ce moment, la partie du plancher de haut qui se trouvait au dessus de la porte d’entrée, s’écroula et rendit toute issue par la porte impossible. Cependant, M. Guilmet sortit par une fenêtre pour aller demander du secours à ses voisins, mais dans l’intervalle, Mme Guilmet, jeune femme de 27 ans, se trouvant sans doute fatiguée par la fumée qui remplissait la maison, voulut se sauver avec ses deux enfants âgés de 9 mois et l’autre de 23 mois, et tenta d’effectuer sa retraite par la porte.

La malheureuse mère, sans doute suffoquée par la fumée, ne put opérer sa sortie et périt dans les flammes avec ses deux enfants. A l’arrivé de M. Guilmet, la maison ne présentait plus qu’une masse de flamme et c’est la qu’il eut la douleur de s’apercevoir du sort qu’avait éprouvé sa famille infortunée.

Après que les flammes eussent terminé leur oeuvre de destruction, on trouva les restes calcinés des trois victimes. »

Les victimes sont Henriette Gendreau, Joseph-Napoléon (quatre ans et deux mois) et Marie-Arthémise Guilmette (13 mois et demi).

Registres de la paroisse St-Christophe d'Arthabaska

Registres de la paroisse St-Christophe d’Arthabaska

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Des Norvégiens à Gaspé en 1860

Dans le Canadien, 20 juillet 1860, on peut lire l’entrefilet suivant:

« LES NORVÉGIENS À GASPÉ

Le vapeur Arabian vient de transporter à Gaspé plusieurs familles norvégiennes qui se proposent de s’établir dans ce beau district, dont le climat et le sol présentent beaucoup d’analogie avec ceux des plus fertiles parties de la Norvège. Ces émigrants, qui sont des marins, des pêcheurs ou des fermiers, ne manqueront pas de se plaire dans une localité qui leur rappellera ainsi leur terre natale, et sans doute que leurs travaux contribueront à la prospérité de leurs patrie adoptive. »

Selon le recensement du Canada-est de 1861, il y avait bel et bien des résidents du comté de Gaspé, district de Malbaie, originaires de Norvège. Il s’agit de:

  • Knud et Hannah Arnesen;
  • Peter Johnson;
  • Andrew et William Wilson;
  • Iver Peterson;
  • Martin, Johnson;
  • Cerat? Ulricson;
  • William Klasskeit?;
  • Lodvick, Christina, Dorathy, Hannah, Peter, Frederick et Chesten Brandt;
  • GulBran et Celina Christopherson;
  • Peter Brandt;
  • Hannah Johnson;
  • Christian Burnested.

Dans la marge du recensement, il est écrit « No 30 @ 50 are Norwegian immigrants who came down form Quebec last summer. »

Or, il ne s’agit pas du seul groupe de Norvégiens à résider à cet endroit comme on peut le voir sur cette page. Il faut ajouter à cette liste

  • Theodore Burnested;
  • Elleny, Sagre, Gertrude, Randy et Annie Vagen;
  • Oliver, Sagre, Bottle et Olenna Urdelle;
  • Evert, Krent, Theodore, Barquette et Martin Boisen.

Selon le recensement canadien de 1861, les autres Norvégiens du Canada-Est étaient majoritairement établis dans le district de Compton ainsi qu’à Québec.

Liste des navires ayant quitté la Norvège à destination de l’Amérique du Nord en 1860 (Norway Heritage, Hands across the sea).

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