Une horrible méprise (St-Pacôme, 1914)

Extrait de l’Action sociale, 20 août 1914

S. PACOME

Horrible méprise.

S. Pacôme, Kamouraska, 11. – Notre paisible localité a été le théâtre d’un bien triste drame. Le gouvernement avait donné ordre de garder un pont sur la voie ferrée sur l’I.C.R. Le gardien s’est armé d’une carabine à quatre coups et gare les espions. Dimanche au soir donc le gardien et une douzaine de jeunes gens divisaient gaiement, lorsque se présente un pauvre mendiant sac au dos âgé d’environ 70 ans. Il n’avait pas fait cinq pas que le gardien lui crie « stop », et pointant sa carabine sur lui, le chemineau croyant sans doute avoir affaire à quelque farceur d’une excursion de chasse, car le gardien ne portait pas d’uniforme et une personne pêchait, lui répondit en riant, « You go kill me » l’autre répondit. Yes, et en même temps le coup partit, la mort a été instantanée la balle lui a perforé le coeur.

Le coroner Vézina et les Docteurs Gosselin et Michaud ont procédé à l’autopsie du cadavre.

Le malheureux gardien est très attristé et les jurés l’ont exonoré de tout blâme.

Le mendiant se nomme Joseph Alexandre Levasseur, français d’origine, il allait en pélerinage à Ste Anne de Beaupré, on a trouvé sur lui 3 chapelets, un scapulaire et une médaille. La dépouille va être inhumée à la Rivière Ouelle. Dans ces papiers on a aussi vu qu’il a résidé à Montréal, Rimouski, Pointe au Père.

La triste fin d’Ann Driscoll [Québec, 1880]

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Marché Berthelot, rue St. Patrick, Québec. Extrait de Insurance plans of the city of Quebec, Canada, Carte no 22 par Charles Edward Goad, 1879.Centre d’archives de Québec de BAnQ, P600,S4,SS1,D65 

14 décembre 1880. Nous sommes au marché Berthelot, rue Saint-Patrick,  à Québec. Il est environ 19 heures. Les policiers viennent de découvrir une femme inconsciente. Ils la connaissent bien. C’est une habituée des cours de justice. Une pauvre femme sans famille, souvent en état d’ivresse. Ils amènent la dame au poste de police. Un docteur juge que son état justifie un transfert vers l’hôpital. Mais Ann Driscoll alias Mary Ann Hollin décède dans sa cellule.

Le coroner A.-G. Belleau attribuera son décès à une « Congestion des poumons due à une exposition au froid et à l’usage immodéré des boissons alcooliques ».

C’est l’histoire d’une déchéance.

Le Morning Chronicle du 15 décembre précise que 10 ans auparavant, madame Driscoll était une servante respectable, mais que ces dernières années, elle avait effectué plusieurs séjours en prison. Une recherche avec les termes ‘Ann Driscoll’ dans la base de données  de BANQ intitulée ‘Personnes incarcérées dans les prisons de Québec au 19e siècle’ donne une vingtaine de résultats concernant des arrestations entre 1874 et 1880. Dans la section ‘délit’, toujours la même note, soit ‘Loose, idle and disorderly’.

D’après l’âge inscrit dans les registres de prison – information souvent approximative- on aurait affaire ici à une femme née vers 1835 et d’origine irlandaise. Les articles publiés à son décès indiquent qu’elle serait native de Valcartier, près de Québec, paroisse où plusieurs Irlandais se sont établis au XIXe siècle.

Dans les registres de la paroisse Saint-Patrick de Québec, l’acte de sépulture no 175, au nom d’Ann Driscoll, a été déclaré ‘null‘ et remplacé deux pages plus loin par celui de Frederick Stephens.

Bibliographie:

Le Canadien, 15 décembre 1880.
Morning Chronicle, 15 décembre 1880.
Quebec Mercury, 16 décembre 1880.

Base de données Les enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947, de Charlevoix, 1862-1944, de Montmagny, 1862-1952, de Québec, 1765-1930 et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 (BANQ)

Base de données Personnes incarcérées dans les prisons de Québec au 19e siècle (BANQ)

Autres billets

Une petite touche d’Irlande au Québec (photos anciennes)

Toponymie: le Québec à travers le monde (en route!)

Registre d’écrou de la prison de Québec: un prisonnier « dead by the visitation of God » (1834)

Evitez l’eau de Floride et la bière de tempérance [Saint-Anselme, 1914]

Certains mélanges sont à déconseiller. Deux jeunes hommes de Saint-Anselme (comté de Bellechasse) l’ont appris à leurs dépens en 1914.

FloridaWaterTC1881

Publicité pour l’eau de Floride produite par Murray et Lanman, 1881. Wikipédia.

Le 13 mai 1914, Georges Lacroix et Alidor Fortin, âgés d’une vingtaine d’années, se présentent au magasin d’Eugène Plante pour faire l’acquisition de quelques bouteilles d’eau de Floride (eau de Cologne) et de bière de tempérance. L’Action sociale du 15 mai 1914 indique que nos deux compères ont mélangé sur place les deux types de liquide pour ensuite goûter au résultat. Ils ont ensuite quitté le magasin pour poursuivre leur séance de dégustation.

Sur les flacons d’eau de Floride figuraient l’avertissement suivant: « Made with deodorized methylic alcohol. For external use only – poison. »

Quelques heures plus tard, les deux amis n’étaient plus de ce monde.

Georges Lacroix, fils de Honorius Lacroix et d’Arzélie Leblanc, est décédé dans son lit le 14 mai et Alidor Fortin, fils de Eusèbe Fortin et de Virginie (Girard?), est décédé chez ses parents dans la nuit du 14 au 15 mai 1914.

Le coroner Donat Bernier a rendu, pour les deux comparses, le verdict suivant: « Mort de congestion cérébrale causée par l’absorption de boisson : mélange de bière de Tempérance et d’eau de Floride ».

Toujours bien lire les étiquettes.

Sources:

L’Action sociale, 15 mai 1914.

Base de données Enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947; de Charlevoix, 1862-1944; de Montmagny, 1862-1952; de Québec, 1765-1930; et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 (BANQ).

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Ingestion accidentelle d’animalcules [1884]

Le vinum colchici est dangereux pour la santé (Tabb’s Yard, Montréal, 1873)

Victime de la boisson [Fitch Bay, 1869]

Trois décès à Sainte-Justine, Bellechasse [1905]

Le Progrès de l’Est, 8 septembre 1905

Une dame Philias Ruel, de Sainte-Justine, Dorchester, a péri dans les flammes avec ses deux enfants, ensevelie sous les décombres fumants de sa demeure. Les détails de cette catastrophe ne nous sont pas venus mais on sait que l’incendie est arrivé durant la nuit et que les trois victimes ont péri sans qu’il fût possible de les sauver.

Joséphine Bernard (23 ans) et ses enfants, Pierre (deux ans et dix mois) et Régina (neuf mois), sont décédés le 4 septembre 1905.

Joséphine, fille de Pierre Bernard et Arthémise Bédard, a épousé Philéas Ruel à Sainte-Justine le 20 août 1901. Le couple a eu trois enfants. Le 24 janvier 1904, Joséphine a donné naissance à un garçon qui n’a vécu que quelques heures. Le 23 novembre de la même année, elle donnait naissance à Régina.

Philéas Ruel s’est remarié avec Maria Godbout à Sainte-Justine le 8 avril 1907. L’union n’a pas duré longtemps, car Maria est décédée le 14 septembre 1911 à l’âge de 28 ans. Philéas et Maria ont eu deux enfants, Joseph Ignace Philéas (1908-? m. Florida Duquet, 4 août 1934 à Arvida) et Joseph Théophile Adrien (n. 31 octobre 1910. d. 17 juillet 1911).

Philéas s’est remarié le 7 juillet 1913 à Saint-Malachie avec Hélène Bilodeau. Ils ont eu une fille, Marie Corine Alexandrine Lucienne, née le 17 juin 1914.  Philéas Ruel est décédé le 6 mars 1949 âgé de 71 ans et 9 mois et a été inhumé à Sainte-Justine.

Sources: Registres de l’état civil, Sainte-Justine, district de Beauce et Répertoire des baptêmes, mariages et sépultures, Sainte-Justine 1862-2012.

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Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

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A-t-on baptisé un ou deux enfants? [Saint-Sébastien, 1901]

Décès accidentel de Maurice Gagné [Ste-Rose-de-Watford, Bellechasse, 1889]

Le Progrès de l’Est, 15 mars 1889

Beauce
– M. Maurice Gagné, jeune colon de Ste-Rose, comté de Dorchester, partit le Mercredi des Cendres, pour aller dans le bois voisin, enlever la neige qui encombrait le toit de sa cabane à sucre. Rendu là, on suppose qu’il a voulu étançonner la poutre transversale qui soutenait le toit, car on a trouvé, près de lui, un étançon frais coupé ainsi que sa hache. Le malheureux a été trouvé enfoui sous les décombres, par sa femme qui s’était rendue aux bois en voyant l’absence prolongée de son mari. On ne saurait peindre la consternation et la douleur de la jeune femme, quand elle constata toute l’étendue de son malheur. Elle eut néanmoins la force surhumaine de se rendre en pleine neige chez les voisins, dont la demeure était assez éloignée, pour annoncer son malheur et requérir leurs services. Le soir elle perdit connaissance et ne la recouvra que dans la nuit. L’enquête a été tenue et le jury rendit un verdict conforme aux faits. Le défunt était âgé de 27 ans, et laisse une épouse et deux petits enfants.

Maurice Gagné (fils d’Octave Gagné et d’Archange Belleau) a été inhumé à Ste-Germaine-du-Lac-Etchemin le 9 mars suivant. Il était l’époux d’Elmire Poliquin, fille d’Honoré Poliquin et de Geneviève Bourget. Leur mariage a célébré le 18 février 1884 dans cette paroisse. Ils ont eu deux enfants, baptisés à Sainte-Justine, soit Marie-Claire Alphonsine (née en 1884) et Marie Joséphine (née en 1888). Elmire Poliquin s’est remariée le 5 septembre 1894 à Ste-Rose-de-Watford avec William Laflamme.

Source: BMS de la paroisse de Sainte-Justine 1862-1912 par Germain Royer ainsi que les registres des paroisses de Ste-Germaine-du-Lac-Etchemin et Ste-Rose-de-Watford (Family Search).

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Un verdict d’homicide [Arthabaska, 1885]

Le Progrès de l’Est, 21 juillet 1885

« Il y a deux mois environ, une jeune femme d’Arthabaska se rendit à Montréal et mit au monde une petite fille. Elle voyagea pendant un mois à peu près après cette couche, et fut revenue à Richmond avec son enfant il y a eu samedi huit jours. Le mardi suivant, l’enfant a été trouvé morte sur la ligne du Grand Tronc, à quelque distance de notre station du chemin de fer. La mère avait disparu. Le soir du même jour, M. le coroner Woodward a tenu une enquête sur le cadavre de la victime et un verdict d’homicide a été rendu par le jury. Un mandat d’arrestation fut aussitôt lancé contre la jeune femme que l’on suppose s’être rendue à Arthabaska et avoir pris ensuite les bois de peur de tomber entre les mains de la justice. Les recherches se sont continuées depuis sans résultat. »

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Enfants à adopter [1921]

Un enfant abandonné [Québec, 27 février 1864]

Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

Décès accidentel de Pasquale Toto [Ste-Justine, 1910]

Sainte-Justine, comté de Dorchester (auj. Bellechasse) est en 1910 un village à majorité francophone catholique. Dans les registres de la paroisse, pour l’année 1910, un nom sort de l’ordinaire: Pasquale Toto.

Le 15 avril 1910, le curé Théophile Trudel procède à l’inhumation de la dépouille de Pasquale Toto, âgé d’environ 51 ans, décédé accidentellement le 13 avril. Natif de Bisaccia, province d’Avellino en Italie, il était l’époux de Rosa Fradianni. Les témoins sont: Carlo Tissi, Carlo Labriola, Francisco Cismotto et Giuseppe Tenore, amis du défunt.

Registres Sainte-Justine, 1910. BANQ

Pupillo Ferdinando Baselice Benedento Carllo Lapriola Carp?ino Foggio Italia. Carlo Tissi Bisaccia Avellino Nate Chismotto Francisco Larino Camposabbo Ita Joseph Tenore Bisaccia Avellino Italia. Registres Sainte-Justine, 1910. BANQ

A l’époque du décès, des ouvriers s’affairaient à construire le tronçon Sainte-Justine – Sainte-Sabine du chemin de fer Quebec Central. Ces ouvriers étaient, pour la plupart, d’origine italienne. Pasquale Toto a perdu la vie lors de la construction du chemin de fer. Il a été heurté par un arbre. Son agonie a durée plus de 14 heures, selon l’Action sociale du 30 avril 1910. Il était père de cinq enfants.

J’ai consulté la Canada Passenger Lists, 1881-1922 de Family Search – sans succès – mais le site internet de la Fondation Ellis Island est plus prometteur. Un Pasquale Toto est arrivé à New York le 17 mai 1904 à bord du Palatia qui avait quitté Naples, Italie, quelques jours plus tôt. Âgé de 38 ans, Toto est allé en Amérique rejoindre un cousin, Adolfo de Santis, à New York. Il pourrait donc s’agir du Pasquale Toto qui a perdu la vie le 13 avril 1910.

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Projet d’une colonie belge dans le Canton de Langevin [1871]

Égarés en forêt [canton Langevin, 1868]

Restauration du livre d’écrou de la prison Pied-du-Courant de Montréal

Le ministère de la Culture et des Communications du Québec a mis en ligne une vidéo d’une quinzaine de minutes montrant l’équipe du Centre de Conservation du Québec restaurer le livre d’écrou de la prison Pied-du-Courant de Montréal.

Pour les prochaines semaines, attendez-vous à un rythme irrégulier de publication. Je dois entre autres corriger des hyperliens brisés et des coquilles.

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Action patrimoine

L’affaire Joseph Lepage [Pembroke, New Hampshire, 1875]

Un crime

Extrait de

Josie  Langmaid, la victime. Extrait de Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid, 1876.

Transportons-nous à Pembroke, une localité de 7100 habitants située au New Hampshire. Un obélisque situé sur le chemin Academie rappelle aux passants le souvenir d’un drame qui a ébranlé la communauté en 1875.

Le 4 octobre 1875, Josie Langmaid, 17 ans, une étudiante de la Pembroke Académie, devait se rendre en classe. Mais elle n’arriva jamais à destination. Constatant son absence, ses parents et des amis entamèrent des recherches qui aboutirent à la découverte le soir même de son cadavre, dans le bois. La tête, séparée du corps, fut retrouvée le lendemain matin. L’obélisque sur Academy Road indique où ont été retrouvés le corps et la tête. Pour ajouter à l’horreur, l’enquête révèle qu’il y a également eu mutilation des organes génitaux et viol. Un bâton, en deux morceaux, avec des traces d’herbe et de sang, est retrouvé près du lieu du crime.

Plusieurs suspects furent interrogés, sans succès. Or, la réception d’informations en provenance de St-Albans, Vermont, orienta l’enquête vers Joseph Lepage, un résident de Suncook, près de Pembroke. L’année précédente, Lepage avait été interrogé concernant le viol et le meurtre de Marietta Ball, une institutrice. Faute de preuves, il fut relâché.

L’arrestation de Joseph Lepage pour le meurtre de Josie Langmaid eut lieu le 13 octobre 1875. Lepage clama son innocence et prétendit s’être perdu en forêt cette journée-là en allant bûcher.

Joseph Lepage

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Joseph Lepage. Extrait de Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid, 1876.

Joseph Lepage, fils de Jean-Baptiste Lepage et de Marie Roy, naquit au Québec vers 1835. Il épousa Eulalie Rousse le 17 février 1857 à Saint-Ambroise-de-Kildare. Quelques années plus tard, les Lepage s’établirent aux États-Unis, d’abord au Vermont, puis au New Hampshire.

En 1875, Pembroke attire une main-d’oeuvre désireuse de travailler dans l’industrie du textile. Joseph Lepage s’établit dans la région pour exercer le métier de bûcheron, mais aussi pour fuir un passé trouble. Au Canada, il fut accusé d’avoir violé sa belle-soeur, Julienne Rousse, mais échappa aux procédures judiciaires en s’enfuyant dans les bois. La brochure ‘La vie de Lepage, sa carrière criminelle… » lui attribue plusieurs agressions ainsi qu’un incendie en sol canadien. Un vrai type à problèmes.

Le procès de Joseph Lepage s’ouvrit le 4 janvier 1876 à Concord, New Hampshire. Pour convaincre le jury de rendre un verdict de culpabilité, le solliciteur (sollicitor) W. W. Flanders souligna la mauvaise réputation de Lepage, le décrivant comme étant une « wandering, crazy person »et « frequently chased young girls » (The Trial of Joseph LaPage the French monster » (p.8). Il affirma qu’un coup porté au visage de la victime par une botte avait laissé une marque concordant avec une botte retrouvée chez Lepage.

Aucun témoin ne vint affirmer à la barre avoir été témoin du crime, mais plusieurs confirmèrent avoir vu l’accusé ou à tout le moins un homme, tenant un bâton ou une hache, près des lieux du crime le 4 octobre 1875. Par exemple, Hattie M. Gault, étudiante à l’académie de Pembroke, certifia avoir vu entre 8:30 et 9:00 Lepage marchant sur Academy Road avec une hache le matin du meurtre. Lepage, ce matin-là, demanda à plusieurs personnes si elles avaient du bois à faire bûcher, annonçant ensuite son intention de se rendre bûcher sur un lot.

Des médecins témoignèrent à propos des taches de sang découvertes sur les vêtements que Lepage portait ce jour-là, mais ne révèlent pas grand-chose, sinon qu’il s’agit surtout de sang humain.

La belle-soeur, Julienne Rousse, raconta à la cour le viol dont elle avait été victime de la part de Joseph Lepage en 1871.

Un verdict de culpabilité fut rendu à l’endroit de Lepage. La date de l’exécution fut fixée au 7 janvier 1877.

Pendaison

En prison, Lepage avoua finalement à deux prêtres être l’auteur du crime. Le blogue Murder by gaslight indique que Lepage a aussi confessé le meurtre de Marietta Ball et qu’il révéla l’emplacement de certains objets ayant appartenu à Josie Longmaid qu’il avait enterré. Il fut pendu le 15 mars 1878. La veuve de Joseph Lepage décéda le 1er août 1898 au Massachusetts (Massachusetts, Deaths and Burials, 1795-1910, » index, Family Search).

Merci à François Gloutnay d’avoir porté à mon attention cette histoire.

Biographie

La vie de Lepage, Sa carrière criminelle au Canada, dans les états du Vermont et du New Hampshire, Sa conversion, Son repentir. 1879. Archive.org.

Josie Langmaid – ‘The Murdered Maiden student’. Blogue Murder by gaslight, publié le 21 février 2010.

Site web de la ville de Pembroke: http://www.pembroke-nh.com/

Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid.Also, the account of the murder of Miss Marietta Ball, the school teacher, in the woods, in Vermont. This book contains the only likenesses of Lepage and his victims. Lapage must have been a fiend incarnate. Philadelphia, Old Franklin Pub. House, 1876.

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Photographies: Les Canadiens-français à New Bedford, Massachusetts et Manchester, New Hampshire, 1909-1912
Oscar Benoit et la grève de Lawrence, Massachusetts (29 janvier 1912)

Drinkwine, un billet sans alcool [New York, 1920]

Incendie de l’hôtel Roberval (Beemer) en 1908

Crédit: Jules-Ernest Livernois / Bibliothèque et Archives Canada / PA-023892

Crédit: Jules-Ernest Livernois / Bibliothèque et Archives Canada / PA-023892

L’hôtel Roberval, construit en 1888, était la propriété de l’homme d’affaires Horace Jensen Beemer. Un édifice superbe, n’est-ce pas?

L’Action sociale, 1er août 1908

INCENDIE À ROBERVAL

L’hotel Beemer a été complètement détruit par le feu, hier
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Roberval, Lac St-Jean, 1. Service spécial. – Le grand hôtel Roberval, propriété de M. Beemer, a été complètement rasé par le feu hier. L’incendie s’est déclaré dans la cuisine, vers midi. Les flammes sortaient du toit. Une heure après tout le vaste et somptueux édifice n’était qu’un immense brasier. C’est une perte totale. Les dépendances de l’hôtel ont subi le sort de l’édifice principal. Il n’y a eu aucune perte de vie et tous les pensionnaires ont eu le temps de se mettre en sûreté.

Il y avait un grand nombre de touristes à l’hôtel. Plusieurs d’entre eux heureusement étaient sortis au moment où le feu s’est déclaré.

On se perd en conjectures sur les origines de l’incendie.

Les pertes sont évaluées à $75,000.

Un fort vent du nord-ouest soufflait hier mettant en danger les maisons du voisinage. Mais comme ces maisons sont situées à une distance assez considérable et que l’hôtel occupait un site tout à fait isolé, l’incendie s’est réduit à la destruction de l’hôtel.

A trois heures il ne restait plus rien du splendide hôtel Roberval. L’édifice était en bois et le feu y a trouvé un aliment facile.

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21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

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Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

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