Une horrible méprise (St-Pacôme, 1914)

Extrait de l’Action sociale, 20 août 1914

S. PACOME

Horrible méprise.

S. Pacôme, Kamouraska, 11. – Notre paisible localité a été le théâtre d’un bien triste drame. Le gouvernement avait donné ordre de garder un pont sur la voie ferrée sur l’I.C.R. Le gardien s’est armé d’une carabine à quatre coups et gare les espions. Dimanche au soir donc le gardien et une douzaine de jeunes gens divisaient gaiement, lorsque se présente un pauvre mendiant sac au dos âgé d’environ 70 ans. Il n’avait pas fait cinq pas que le gardien lui crie « stop », et pointant sa carabine sur lui, le chemineau croyant sans doute avoir affaire à quelque farceur d’une excursion de chasse, car le gardien ne portait pas d’uniforme et une personne pêchait, lui répondit en riant, « You go kill me » l’autre répondit. Yes, et en même temps le coup partit, la mort a été instantanée la balle lui a perforé le coeur.

Le coroner Vézina et les Docteurs Gosselin et Michaud ont procédé à l’autopsie du cadavre.

Le malheureux gardien est très attristé et les jurés l’ont exonoré de tout blâme.

Le mendiant se nomme Joseph Alexandre Levasseur, français d’origine, il allait en pélerinage à Ste Anne de Beaupré, on a trouvé sur lui 3 chapelets, un scapulaire et une médaille. La dépouille va être inhumée à la Rivière Ouelle. Dans ces papiers on a aussi vu qu’il a résidé à Montréal, Rimouski, Pointe au Père.

Décédée à cause d’une boule de neige

Combien de fois, lorsque nous étions petits, nos mères nous ont-elles averties que lancer des boules de neige, c’était dangereux? En voici la preuve.

Le Progrès de l’Est, 2 avril 1886

-On s’est ému à bon droit en ville de la fin tragique de la jeune fille Adélaïde Raymond, âgée de 22 ans, originaire de Rimouski, et employée à la fabrique Paton, morte avant-hier des suites d’une concussion du cerveau, causée par une boule de neige qui lui avait été lancée, il y a huit jours, à la sortie de la fabrique, et l’avait atteinte dans l’oreille. L’enquête s’est continuée hier soir, à l’hôtel Desruisseaux, quartier-Est. On avait attendu le retour du Dr Paré qui était absent hier à Weedon.

Fille de William Raymond et Virginie Thibeault, âgée de 23 ans au moment du décès, selon l’acte de sépulture (paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke).

Le Progrès de l’Est, 6 avril 1886

-On rapporte que le gars qui a lancé la boule de neige à la tête de l’infortunée fille Raymond, est un jeune Lefebvre, qu’on rencontre rarement, paraît-il, sans le trouver avec quelque projectile à la main. Il y a deux versions touchant le cas actuel. Les uns disent que c’est un morceau de glace, détaché du sabot d’un cheval, qui a été lancé à la tête de la victime. Quelle leçon pour l’auteur de ce méfait! Quel remords il devra éprouver toute sa vie à la pensée de ce moment d’oubli! L’autre jour, M. A. Paton, le directeur de la manufacture, a fait aux employés une leçon qui produira probablement de bons fruits. A bas cette pratique barbare et stupide des boules de neige!

Billets
Drame à Saint-Alban, 23 février 1890

Une voiture électrique à Sherbrooke en 1912

L’explosion d’un colis cause un décès à Sherbrooke [1913]

Explosion dans une usine d’obus [Sherbrooke, 1917]

11 conseils pour éviter les effets pernicieux du patinage [1866]

Tragédie sur le fleuve Saint-Laurent [Décembre 1905]

La Patrie, 30 décembre 1905

TRAGÉDIE SUR LE FLEUVE
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Cinq hommes entraînés par les glaces des Eboulements au Cap aux Oies
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UNE VICTIME

M. Alderic Bergeron noyé- Les autres recueillis par le brise-glace Champlain.

(Dépêche spéciale à La Patrie)

LES EBOULEMENTS, Que., 29. – Un bien pénible accident est arrivé, hier à cinq chaloupiers de l’île aux Coudres.

Ces braves gens avaient traversé aux Eboulements, depuis le matin, et étaient partis pour retourner dans leur famille lorsque, à quelques milles du quai des Eboulements, leur canot chavira et ils furent emportés par les glaces jusqu’au Cap aux Oies.

L’un d’eux, nommé Aldéric Bergeron, épuisé de fatigue, se noya. Les autres furent recueillis par le brise-glace « Champlain » qui fut envoyé à leur secours par M. Chas. Angers, ex-M.-P.

On n’a aucun espoir de retrouver le cadavre de Bergeron. Le défunt laisse une femme, et cinq enfants en bas âge.

Le service funèbre d’Aldéric Bergeron, 33 ans, a été célébré le 30 décembre 1905 à l’Isle-aux-Coudres. Il était l’époux de Zoële Desgagné (m. à l’Isle-aux-Coudres le 14 août 1894). Père de Marie Louise Valère née le 29 mars 1896, Blanche Laura née le 6 mai 1899, Joseph Hermel, né le 2 octobre 1901 et Marie Germaine Clara, née le 20 novembre 1905.

Billets reliés
Celui qui avait levé sa tête contre l’autorité de ceux devant lesquels il devait la courber [L’Ile aux Coudres, 1808]

Les dangers de la drave [1932]

Un canot englouti par les glaces [Fleuve Saint-Laurent, 12 février 1839]

Tempête à l’Ile aux Loups-Marins [1884]

Deux Russes frappés par un train au Lac Noir [Thetford Mines, 1930]

L’Action catholique, 26 mai 1930

« DEUX RUSSES FRAPPÉS PAR UN TRAIN

AU LAC NOIR – NICK LIKOSKI EST TUE RAIDE – SON COMPAGNON GEORGES WAITAN EST DANS UN ETAT CRITIQUE

Lac Noir. 26 – (D.N.C) – Un homme a été tué et un autre gravement blessé vers 7 heures hier soir, dans un tragique accident d’automobile qui s’est déroulé au lac Noir. Les victimes sont deux Russes qui demeuraient et travaillent à Thetford les Mines. Leur machine a été frappée par un train du Québec Central à la traverse à niveau qui se trouve près de la gare. Le choc a été si violent qu’on a ramassé les débris de l’auto à une distance de 250 pieds. Nick Likoski, l’un des occupants, a été tué instantanément et son compagnon, Georges Waitan, était dans un état critique la nuit dernière.

La tragédie a causé un vif émoi au lac Noir. Un grand nombre de personnes attendaient à la gare l’arrivée du train et plusieurs ont été témoins de l’accident.

Les deux Russes conduisaient un Ford. Ils crurent avoir le temps de passer avant le train, mais ils calculèrent mal la vitesse du convoir.

Le Dr Brochu du Lac Noir et M. l’abbé Bouillé, vicaire, furent mandés en toute hâte et quelques minutes plus tard, M. l’abbé Bouillé administrait l’Extrême Onction aux victimes.

Likoski et Waitan furent ensuite transportés à l’hôpital de Thetford les Mines par l’ambulance Lavallières et l’on dut faire plusieurs points de suture à Waitan. On a peu d’espoir de lui sauver la vie.

Les deux Russes étaient célibataires et âgés d’une trentaine d’années. »

Billets reliés
ACCIDENT DE TRAVAIL [COATICOOK, 1879]

L’EXPLOSION D’UN COLIS CAUSE UN DÉCÈS À SHERBROOKE [1913]

LE TRAIN FAIT SON APPARITION AU BAS-CANADA [1836]

FRAPPÉ PAR LA FOUDRE [VAUDREUIL, 1831]

Un canot englouti par les glaces [Fleuve Saint-Laurent, 12 février 1839]

Canot traversant le fleuve entre Quévec et Lévis en hiver par Spencer Westmacott, non-daté. Crédit: Bibliothèque et Archives Canada, no d'acc R9266-411 Collection de Canadiana Peter Winkworth. No MIKAN 2898777

Canot traversant le fleuve entre Québec et Lévis en hiver par Spencer Westmacott, non-daté. Crédit: Bibliothèque et Archives Canada, no d’acc R9266-411 Collection de Canadiana Peter Winkworth. No MIKAN 2898777

Le Canadien, 13 février 1839

ACCIDENT DEPLORABLE

Hier matin un des canots traversiers, parti de la Pointe-Levi, fut pris en traversant par les glaces, et brisé, et toutes les personnes à bord jettées à l’eau au nombre d’une vingtaine, dont 17 furent noyées. Un autre canot fut brisé par les glaces, mais tous ses passagers réussirent à se sauver. Ci-suit une liste des personnes qui ont péries sen [sic] cette occasion.

Jean Robert, Joseph Paquet, de St. Gervais; Jean Roi, Michel Roi, ce dernier aubergiste de Québec; P. Poiré, Germain Labrecque, et Jean Labrecque, son frère, Archange Roi, M. Dorval, Chs. Fauché (fils du major Faucher) de St. Thomas; André Blanchet, de St. Charles; le fils de Mr. P. Chabot et un nommé Amos Ferqhar de St. Sylvestre; François Patoine e [sic] son fils âgé de huit ans, et deux autres personnes dont nous n’avons pu obtenir les noms.

Billets reliés

Inondations et débâcles à Montréal en photos, 1865-1888

Le capitaine Bernier, de retour d’une expédition en Arctique [1907]

Un chemin de fer sur le Saint-Laurent [1880-1883, Hochelaga-Longueuil]

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

Frappé par la foudre [Vaudreuil, 1831]

Le Canadien, 27 juillet 1831.

ACCIDENT – Vendredi, le 15 de ce moi, le tonnerre est tombé sur M. Joseph Racette, marchand de Vaudreuil. Il était assis près de sa cheminée, conversant avec sa famille et quelques autres personnes. Sa chemise a été brûlée ainsi que la peau, du côté droit, de la grandeur de deux mains. Le fluide a ensuite pris son cours en dedans de ses habits, a coupé la chaine de sa montre, et a fondu et calciné le boitier en trois endroits, de manière à l’empêcher de s’ouvrir, et s’est enfin échappé en perçant le talon de son soulier de la grosseur d’une poste. On présume que c’est sa chaîne de montre, qui était d’acier, qui a prévenu des conséquences plus sérieuses en attirant le fluide. Il est demeuré un quart d’heure sans connaissance après l’évènement; il a ensuite été obligé de tenir le lit, sans être néanmoins dans un état dangereux.

Billets reliés

Un air de fin du monde [19 juin 1881]

Glissement de terrain à Notre-Dame de la Salette [26 avril 1908]

Explosion au Parlement [Québec, 11 octobre 1884]

Tornade à Sainte-Rose [14 juin 1892]

Collision [Intercolonial, entre le Bic et Rimouski, mars 1889]

Extrait du Courrier de Fraserville (Rivière-du-Loup) 21 mars 1889

COLLISION

Une terrible collision a eu lieu mardi dernier, sur l’Intercolonial, entre le Bic et Rimouski. L’express d’Halifax, avec une vitesse de quarante miles à l’heure, est venue à la rencontre d’un train de marchandises qui courait trente à trente cinq milles.

La rencontre s’est faite dans une courbe de la voie, ce qui a empêché les deux trains de se voir.

Les deux engins ont été mis en pièces. Mais les chars n’ont pas éprouvé de grands dommages, sauf deux ou trois chars du convoi de marchandises qui ont été renversés de fond en comble.

Les morts sont au nombre de quatre.

Ce sont: Whitney, l’ingénieur de l’express, qui a eu le crâne complètement emportée à partir de la hauteur des yeux. Il est resté assis sur son siège.

Cet ingénieur résidait ici et était le fils unique de M. Whitney, principal mécanicien des usines de l’Intercolonial à Moncton.

On dit qu’il devait se marier sous peu avec une jeune fille de Fraserville.

son corps a été transporté à Moncton hier.

Fohy, chauffeur sur l’express, a littéralement été écrasé.

Il demeurait ici avec sa mère et un frère, aussi emploué sur l’Intercolonial.

Horace Michaud, conducteur de convoir de marchandises.

Il était dans l’engin de ce convoi lors de l’accident.

Arthur Levesque, chauffeur de ce train.

Ces trois derniers demeuraient à Fraserville. Le conducteur Michaud est marié et laisse une épouse et un enfant. Levesque et Fohy ne sont pas mariés.

Leurs corps sont arrivés hier sur un train spécial.

Parmi les blessés, on compte Alfred Jolivet, ingénieur du train de marchandises. Levesque, serre-freins sur le même train. Leurs blessures sont graves quoique non mortelles.

Jolivet a eu le crâne défoncé en arrière de la tête et l’oeil gauche sorti de l’orbite.

Levesque a une jambe et un bras cassés avec des contusions internes.

Photographie | Pont du chemin de fer Intercolonial à Rimouski, QC, 1875 | MP-0000.1828.16

Pont du chemin de fer Intercolonial à Rimouski, QC, 1875

Il n’y a pas de blessés parmi les passagers sur l’express.

On dit même que le choc ne s’y est pas fait beaucoup sentir. Cela est dû au sang froid et à l’énergie du malheureux Whitney qui réussit à faire jouer les freins air brakes dans le court instant (une couple de secondes) qui s’est écoulé entre la vue du tram qui venait à sa rencontre et la collision.

Aussi au fait que la rencontre a eu lieu dans une courbe, ce qui a eu pour effet de faire dévier la force de la pesanteur des deux trains et d’amortir le choc.

C’est la plus terrible collision qui se soit vue sur l’Intercolonial depuis l’ouverture de ce chemin.

Cette catastrophe n’est dûe à la faute d’aucun ancien employé.

Mais on nous dit que le pauvre conducteur Michaud a montré un peu de négligence. Si cela est vrai il en a été bien cruellement puni.

Voici d’après les dernières nouvelles la véritable cause de ce triste accident.

Il est laissé à la discrétion des conducteurs de partir d’une station pour aller rencontrer un train régulier à une station voisine pourvu qu’ils aient le temps nécessaire de se rendre à cette station, avec en plus une avance de 15 minutes. Une fois rendu au Bic le conducteur Michaud avait cinquante cinq minutes pour rencontrer l’express à Rimouski, ce qui lui donnait 35 minutes pour franchir la distance entre les deux places et au delà de 15 minutes pour se mettre sur la voie d’évitement à Rimouski. C’était suffisant, et le conducteur Michaud donna ordre de partir du Bic.En chemin la neige ralenti sa marche considérablement et rendu un peu plus bas que le Sacré Coeur, il ne lui restait plus que cinq minutes pour se rendre à Rimouski avant l’Express d’Halifax.

Alors, au lieu d’arrêter son convoi et de faire porter des signaux en avant pour avertir l’express- ce qui aurait été plus prudent – se fiant sur le retard problématique de ce dernier train, il fit forcer la vapeur pour le devancer à Rimouski.

Malheureusement, l’express était à temps, elle repartir de Rimouski avant que le convoi de Michaud n’y fut arrivé et le rencontra en chemin.

De là la collision, les nombreuses pertes de vies, et les dégâts considérables que nous avons la douleur d’enregistrer.

Puisse cette catastrophe servir d’exemple pour longtemps.

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En ligne! Le Progrès du Golfe 1904-1970 Journal du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917