Un Amérindien accusé de pratique illégale de la médecine [1914]

La Patrie, 12 janvier 1914

LE MEDECIN DE LA TRIBU IROQUOISE
__
UN INDIEN DE LA RÉSERVE DE CAUGHNAWAGA EST AMENÉ DEVANT LES TRIBUNAUX ACCUSÉ DE PRATIQUE ILLÉGALE DE LA MÉDECINE
__
OÙ IL PUISAIT SA SCIENCE
___

« Ma science n’est pas de celle que l’on trouve dans les livres. Quand le chaud soleil du printemps nous revient, je vais dans les bois cueillir des racines et des herbes sauvages, dont je suis le seul à connaître les propriétés curatives secrètes. Je fabrique moi-même mes remèdes et les distribue aux membres de ma tribu. » C’est en ces termes qu’un médecin du village de Caughnawaga, répondant au nom suggestif de Dominique Twoaxes (Deux-Haches), présentait sa défense, ce matin, en cour de Police, où il avait été traduit pour pratique illégale de la médecine.

L’accusation a été portée contre le charlatan indien par l’association des Médecins et il a fallu requérir les services d’un interprète pour traduire les déclarations des deux indiennes qui sont sous les soins de l’accusé depuis près de 2 ans.

Mme Montou, une iroquoise, déclare qu’elle est sous les soins de l’accusé depuis plusieurs mois, et qu’elle n’a guère constaté d’amélioration dans son état. Cependant, elle croit à sa science et espère qu’il finira par la débarrasser de ses maux.

Le juge Lafontaine ne partage pas cet avis et croit que la femme aurait pu être guérie en deux semaines, si elle était allée raconter ses peines à un médecin ordinaire. En fait de quoi, il condamne Twoaxes à dix dollars d’amende et les frais.

Billets reliés

Quel est le secret de la longévité des gens de Kahnawake? [1824]

Des Canadiens-français sur le Nil (Khartoum, Soudan, 1884-1885)

Des ossements retrouvés à l’Anse au Foulon [1924]

Ces remèdes miracles [publicités douteuses d’antan]

Quel est le secret de la longévité des gens de Kahnawake? [1824]

Le Canadien, 22 décembre 1824

LONGEVITÉ

Il est mort pendant les huit dernières années dans le village de Coganawaga, dix sauvages, dont chacun passait cent ans. Il n’y a que quelques jours encore que le Curé a enterré une femme de 106. Il vient encore une sauvage qui voit ses descendants de la cinquième génération; en d’autres mots, l’enfant voit encore sa mère, sa grand’mère, sa grande grand’mère et la mère de sa grande grand’mère. Il peut être digne de remarque, que la vie de ces gens est une singulière succession de nonchalance et de fatigue, et quatre-vingt-dix sur cent leur repas consistent en bled-d’Inde (maïs) cuit d’une manière particulière aux sauvages.

Billets reliés

21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

Un étudiant iroquois admis à l’étude du droit [Trois-Rivières, 1886]

Un canot englouti par les glaces [Fleuve Saint-Laurent, 12 février 1839]

Décès de Jacob Fournier, âgé de… 134 ans? [Missouri, 1871]

Un étudiant iroquois admis à l’étude du droit [Trois-Rivières, 1886]

La Minerve, 20 juillet 1886

ETUDIANT IROQUOIS

M. John W. Jocks, qui a été admis à l’étude du droit jeudi dernier à Trois-Rivières est le fils de M. John Jocks, grand chef de Caughnawaga et propriétaire des superbes carrières de cette localité. M. Jocks est le premier sauvage, à notre connaissance, qui ait été admis à l’étude du droit en cette province.

Ce jeune monsieur est doué de grands talents et parle parfaitement le français, l’anglais et inutile de le dire, aussi la langue iroquoise. Il a été admis après avoir subi un des examens les plus brillants.

M. Jocks a fait son cours au collège Sainte-Marie, Montréal.

Billets reliés

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

Des ossements retrouvés à l’Anse au Foulon [1924]

Images anciennes de Trois-Rivières et d’ailleurs

21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

L’Echo de Vaudreuil, 12 juillet 1907

MORTS DE FAIM
__
Comment 21 Indiens du Lac Mistassini ont trouvé la mort dans les bois, en se rendant à Roberval
__
Une femme sauvée
__
Comptant sur la chasse pour vivre et ne trouvant rient à tuer, ils mangent jusqu’à leurs chaussures en caribou
__
Dépêche spéciale
Québec, 9. – On nous apprend de Roberval la triste nouvelle que 21 sauvages du lac Mistassini sont morts de faim, durant la semaine de Pâques, en faisant le trajet du lac Mistassini à Roberval. Ils étaient partis 22 du lac Mistassini pour se rendre à Roberval à travers les bois et les savannes. Un seul a pû se rendre jusqu’à Normandin, d’où la nouvelle s’est de suite répandue par téléphone dans toute la région du lac St-Jean. Ces sauvages comptaient sur la chasse pour leur subsistance, mais malheureusement, ils n’ont rien trouvé et sont morts de faims les uns après les autres.

Les seuls cadavres trouvés des 21 sauvages qui sont morts de faim, sont ceux de Thomas Basil, de Miller et de Big John. C’est John Bosston qui les a trouvés le 23 mars dernier et les inhuma à une cinquantaine de milles à l’Est du Grand Lac Mistassini.

A la Pointe Bleue, près de Roberval, on attend cette semaine un autre parti d’indiens de Mistassini et on espère avoir d’autres nouvelles. Thomas Basil est un Montagnais de la Pointe Bleue. Il laisse une femme et des enfants. Miller est le fils de l’ancien chef de poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson au lac Mistassini. Big John est de Mistassini. Il ne venait à Roberval que pour la seconde fois. La femme de Mille était avec son mari et a été ramenée à la Pointe Bleue, par Boston, avec beaucoup de difficultés. Elle était dans un état de faiblesse extrême. John Boston rapporte que pour prolonger leurs jours, ces pauvres sauvages ont mangé non seulement les peaux de castor, de loutre, etc. qu’ils avaient, mais aussi leurs souliers de caribou et les courroies de cuir qui servaient à paqueter les fourrures. Les autres sauvages n’étant pas encore retrouvés, on ne connait pas leurs noms. Ces 22 personnes formaient cinq ou six familles dont les chefs ont fait la chasse l’hiver dernier, à la tête de la rivière Mistassini, doit à 300 milles de Roberval.

Mise à jour du 23 avril 2016: Le journal Le Lac-Saint-Jean du 11 juillet 1907 parle de 15 à 16 décès.

Billets reliés

Explosion au chemin de fer de la Baie des Ha! Ha! [14 avril 1910]

Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

Faut-il permettre aux Doukhobors de s’établir au Lac-Saint-Jean? [1890]

Les dangers de la drave [1932]

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

Le Jardin botanique de Montréal a mis en ligne des photographies prises par le scientifique Jacques Rousseau (1905-1970) au cours des années 40 alors qu’il était sous-directeur puis directeur du Jardin botanique.

Lors de ces voyages scientifiques,  Rousseau, le botaniste, a photographié la flore. S’intéressant à l’anthropologue, il a documenté par la photo plusieurs aspects de la vie des communautés amérindiennes.  Ses voyages estivaux l’ont mené à l’île d’Anticosti, dans la communauté Atikamekw de Manouane, à Mistassini (plusieurs voyages, dont une fois l’hiver), aux Monts Otish, chez les Abénaquis d’Odanak et dans l’Ungava. Il était quelques fois accompagné de personnages tel l’abbé Albert Tessier (photographe et cinéaste) et Ernest Rouleau (spécialiste de la flore), qui sont les auteurs de certains des clichés présentés.

Jacques Rousseau a aussi pris des clichés en Haïti, au Mexique et aux États-Unis à la même période.

Pour voir les photographies qu’il a rapportées de ses voyages, cliquez sur l’image ci-dessous puis sur Québec ou Ailleurs dans le menu.

Quelques éléments biographiques

Jacques Rousseau a été formé à la botanique par le frère Marie-Victorin. Il a été nommé chargé de cours à l’Institut botanique de l’Université de Montréal en 1928 pour être ensuite sous-directeur du Jardin botanique puis directeur de 1945 à 1956.

Il est nommé directeur du tout nouveau Musée de l’Homme à Ottawa en 1956. Il y est resté trois ans puis est allé enseigner à l’Université de Paris de 1959 à 1962. Il a terminé sa carrière comme directeur de la recherche au Centre d’études nordiques de l’Université Laval de Québec (1962-1970). Il est décédé en 1970.

Billets reliés

400 ans de sciences au Québec

Mistissini Terre des Cris

3. Ces gens qui ont marqué notre histoire: Johan Beetz

La recherche en histoire et patrimoine dans les universités québécoises: quelques sites à consulter

Pehr Kalm, un Suédois en Nouvelle-France (1748)

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Deux lacs, un canton et un parc portent le nom de Pehr Kalm. Qui était-il?

Portrait présumé de Pehr Kalm

Né le 6 mars 1716 en Suède, Pehr Kalm avait un intérêt certain pour la botanique. Il a été l’élève du célèbre Carl von Linné, le  »père de la taxinomie moderne ». C’est à la demande de von Linné qu’il entreprend en 1748 un voyage en Amérique du Nord

afin d’y rapporter toutes semences et plantes nouvelles qui pourraient se révéler utiles pour l’agriculture et l’industrie.  » (Réf.)

Cette expédition, qui débute par Philadelphie, aux États-Unis, se poursuivra en Nouvelle-France de juin à octobre 1748.

C’est lors de ce séjour qu’il rédige un journal qui est encore aujourd’hui pour les historiens un témoignage important sur la vie au temps de la Nouvelle-France. Dans son journal, Kalm

inventorie la flore et la faune. Il observe la composition des sols, le débit et la qualité des eaux des rivières et du fleuve. Il note les us et coutumes des premiers et nouveaux habitants. (Réf)

Il note ses observations sur des sujets aussi varié que la religion, l’architecture, l’histoire, les Amérindiens, le sytème monétaire, la température, l’alimentation, l’habillement, les remèdes, l’agriculture, le commerce, les Forges du Saint-Maurice, etc. Il décrit les villes de Montréal, Trois-Rivières, mais il s’attarde longuement sur Québec.

Kalm a parcouru une longue route. Du Fort Saint-Frederic, il est passé par le Fort Saint-Jean, puis par LaPrairie, Montréal, l’Ile Saint-Hélène, Trois-Rivières, Québec, la baie Saint-Paul, Petite Rivière (Charlevoix), Saut-au-Récollet et Lachine.

Pehr Kalm est retourné en Suède en 1751 pour occuper le poste de professeur d’histoire naturelle et d’économie à l’académie d’Åbo. Le récit de son voyage en Amérique du nord paraît entre 1753 et 1761. Il est publié ent traduction française par Louis-Wilfrid Marchand en 1880 . L’ensemble de son oeuvre fait que

Kalm fut l’un des botanistes utilitaires remarquables de l’école de Linné ; un genre et 90 espèces de plantes reçurent son nom. Son livre – son apport le plus important – stimula l’histoire naturelle en Suède et mit à la portée des Européens une description exacte et élargie des conditions de vie et des mœurs existant en Amérique du Nord. Les descriptions faites par Kalm de la vie et des mœurs du Canada comptent parmi les meilleures qu’a données la littérature de voyage concernant ce pays.  (réf).

Il est décédé le 16 novembre 1779 a Turko en Finlande.

************************

La Nouvelle-France vers 1745

Voici quelques extraits de son journal de voyage

Les femmes en Nouvelle-France…. Pages 42-43

La différence entre les coutumes et les manières des français à Montréal et au Canada, et celles des anglais dans les colonies américaines, est la même qui existe entre ces deux nations en Europe. Ici les femmes en général sont belles; elles sont bien élevées et vertueuses, et ont un laisser-aller qui charme par son innocence même, et prévient en leur faveur. Elles s’habillent beaucoup le dimanche, mais les autres jours, elles s’occupent peu de leur toilette, sauf leur coiffure, qu’elles soignent extrêmement, ayant toujours les cheveux frisés et poudrés, ornés d’aiguilles brillantes et d’aigrettes. […] En fait d’économie domestique, elles dépassent grandement les anglaises des plantations, qui ne se gènent pas de jeter tout le fardeau du ménage sur leurs maris, tandis qu’elles se prélassent toute la journée, assises, les bras croisés. Les femmes au Canada, au contraire, sont dûres au travail et à la peine, surtout parmi le bas peuple; on les voit toujours aux champs, dans les prairies, aux étables, ne répugnant à aucune espèce d’ouvrage.

Une des premières taxes en Nouvelle-France…. Page 73

Les soldats de notre escorte, dès que nous fûmes en vue de Québec, se mirent à crier qu’ils allaient donner le baptême à tout ceux qui y venaient pour la première fois, à moins qu’ils ne se rachetassent. C’est la coutume, paraît-il, et tout le monde doit s’y soumettre; le gouverneur-général n’est pas plus exempt de ce tribut qu’un autre, lorsqu’il fait son premier voyage à Montréal. Nous ne regardâmes pas à quelques sous, et lorsque nous fûmes en face de la ville, nous nous exécutâmes volontiers, à la grande joie des pauvres rameurs, qui, avec l’obole de notre rançon, purent se remettre de leur rude labeur en se donnant quelques divertissements à Québec.

De la politesse et des bonnes manières… Page 214

Il y a une distinction à faire entre les dames canadiennes, et il ne faut pas confondre celles qui viennent de France avec les natives. Chez les premières, on trouve la politesse qui est particulière à la nation française. Quant aux secondes, il faut encore faire une distinction entre les dames de Québec et celles de Montréal. La québecquoise est une vraie dame française par l’éducation et les manières; elle a l’avantage de pouvoir causer souvent avec des personnes appartenant à la noblesse, qui viennent chaque année de France, à bord des vaisseaux du roi, passer plusieurs semaines à Québec. A Montréal, au contraire, on ne reçoit que rarement la visites d’hôtes aussi distingués. Les Français reprochent eux-mêmes aux dames de cette dernière ville d’avoir beaucoup trop de l’orgueil des Indiens, et de manquer d’éducation. Cependant, ce que j’ai dit plus haut de l’attention excessive qu’elle donne à leur coiffure s’applique à toutes les femmes du Canada.

Pour télécharger Voyage de Kalm en Amérique

http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtexte/224281-1.pdf
http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtexte/224281-2.pdf

Bibliographie

Nichole Ouellette (Page consultée le 24 mars) Flore laurentienne [En ligne]. Adresse URL: http://www.florelaurentienne.com/flore/NotesUsages/KalmPehr.htm

Wikipédia (Page consultée le 24 mars) Pehr Kalm [En ligne]. Adresse URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pehr_Kalm

Richard A. Jarrell (Page consultée le 24 mars) Kalm, Pehr [En ligne]. Adresse URL:: http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=1981&PHPSESSID=gpia7ionlop4c93njqpsicq5s3

Billets reliés:

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

De mystérieuses marques dans une roche à Saint-Lazare et l’on parle de griffe du diable. Un rocher à la forme humaine à Shawinigan et voilà la légende du rocher de Grand-Mère. Au Québec, certains lieux, à cause de caractéristiques particulières, originales et intrigantes, ont donné naissances à des légendes.

Découvrir des lieux et des légendes

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec nous fait découvrir quelques-uns de ces endroits. Il a été écrit par Henri Dorion, géographe, en collaboration avec Pierre Lahoud (photographie) et Anik Dorion-Coupal (illustrations). 33 lieux ont été retenus. Chaque chapitre raconte une légende, explique les particularités géographiques du lieu associé, les indications pour s’y rendre et les attraits des environs. On fait le lien avec des légendes semblables, au Québec et ailleurs. Un cd de 10 chansons, inspirés par ces légendes, accompagne l’ouvrage.

Commentaires

Ce livre nous permet de faire le tour du Québec, en légendes et en paysages. Plusieurs régions du Québec sont visitées: Bas-Saint-Laurent, Estrie, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Gaspésie, Iles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Charlevoix, Mauricie, Outaouais, Côte-Nord et la Capitale-Nationale.

Les légendes de ce livre mettent en scène une panoplie de personnages colorés, comme le Diable, des géants, des monstres, des amoureux éplorés, des fantômes, des animaux, une maison hantée et bien plus. Mais c’est la nature, ses montagnes, ses rochers et ses lacs qui est la vraie vedette de cet ouvrage. Plusieurs légendes sont d’origine amérindienne.

L’origine de ces légendes est expliquée, dans la mesure du possible, de façon scientifique. Ainsi, on apprend comment une roche ou une montagne peuvent avoir une apparence qui peut nous sembler humaine. Par exemple, la griffe du Diable de St-Lazare évoque l’empreinte d’une patte griffue (appartenant au diable?) mais il s’agit en fait des stries glacières.

Ces histoires vous permettront d’en savoir plus sur l’origine des noms de ces lieux.

L’auteur adopte parfois un style humoristique qui se prête bien à l’ouvrage. L’exposition des <> de l’existence du monstre du Lac Memphrémagog m’a bien fait sourire.

Les photographies et les illustrations (à l’aquarelle) de cet ouvrage sont magnifiques.

L’ajout de nombreuses cartes géographiques est une très bonne idée.

Notons que ce livre ne contient pas de bibliographie.

En somme, un ouvrage qui vous fera faire de belles découvertes et qui sait, vous donnera envie d’aller faire un peu de tourisme. Il y a pleins de lieux de légendes et de mystères qui attendent votre visite….

Quelques légendes racontées dans ce livre.

Il était une fois… la Création du Bic, l’Église du Diable à Havre-Aubert, la Descente des femmes de Sainte-Rose du nord, la Maison hantée de Trois-Pistoles, la Noyée de Charlevoix, la Dame blanche de Montmorency, le Gisant de Grande-Vallée, la Forêt enchantée de Ville-Marie, le Pin solitaire de Sherbrooke, la Passe du Manitou de Mingan, le Sorcier Nipissingue de Rawdon, Kabir Kouba, le grand serpent de Wendake, les Méchins, la Marmite du géant de Beaupré, les Revenants de Saint-Octave, etc

Lieux de légende et de mystères du Québec par Henri Dorion, Éditions de l’Homme, Montréal, 2009, 266 pages.

Note: **** étoiles sur 5

Billets reliés:

Mistissini Terre des Cris

En 1944, le botaniste Jacques Rousseau effectue un séjour au sein de la communauté crie de Mistissini, communauté située près du lac Mistassini, dans le grand nord québécois (voir carte).

cris

Rousseau, fasciné par la culture amérindienne, a documenté la vie des cris en les photographiant et en les interrogeant sur différents aspects de leur vie. Presque 50 ans plus tard, ce matériel servira de base au livre Mistissini Terre des Cris de Anaïs Cosset et Hubert Mansion.

Cosset et Mansion citent abondamment les notes de Rousseau qui nous en apprennent beaucoup sur de nombreux aspects de la vie de cette communauté: la médecine traditionnelle, la spiritualité, la chasse, la pêche, les valeurs, l’artisanat, etc Le livre ne contient pas uniquement les observations de Jacques Rousseau. D’autres témoignages sont cités, dont celui d’Armand Doucet.

Ce livre contient des photographies prises par Rousseau, des photos provenant de la collection du Musée McCord et des illustrations (dessinées par Rousseau?).

J’ai trouvé l’introduction de ce livre trop brève. J’aurais aimé en savoir plus sur les circonstances qui ont amené Jacques Rousseau à visiter les Cris. Par contre, ce livre a le mérite de contribuer à mieux faire la nation crie, même si ce livre couvre surtout les années 40.

Mistissini Terre des Cris. Anaïs Cosset et Hubert Mansion, Editions Cornac, 2009, 200 pages.

Complément

Exposition virtuelle des Archives de la ville de Montréal

Jacques Rousseau Paysages et autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs: http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/archives/rousseau/accueil.htm

Site internet de la nation crie de Mistissini: http://www.mistissini.ca/

Billets reliés: