Plaidoyer pour les bibliothèques paroissiales [Ayer’s Cliff, 1901]

Le Progrès de l’Est, 9 avril 1901

Ayer’s Flat [Note: auj. Ayer’s Cliff]
-Les citoyens du village de Ayer’s Flat viennent de jeter les bases d’une bibliothèque publique avec une centaine de volumes. C’est un humble commencement mais digne d’un bel éloge. Quand les autres municipalités en feront-elles autant? Toutes les paroisses devraient avoir leur bibliothèque publique avec quelques centaines de volumes sur les arts, les sciences usuelles, l’agriculture, l’histoire, la géographie, etc, l’histoire et la géographie, de notre pays devant y tenir la première place ainsi que les bons écrits de tout genre des hommes de lettres canadiens. L’établissement de petites bibliothèques paroissiales serait aisé si l’on voulait s’en donner la peine et montrer un peu de bonne volonté.

Les choses ont bien changées pour les petites paroisses. Par exemple, le réseau BIBLIO du Québec regroupe maintenant 780 bibliothèques desservant plus de 333 000 abonnés, pour le plus grand plaisir des amateurs de lecture.

Billets reliés
Une visite de la bibliothèque municipale de Montréal en 1943

Un criminel américain capturé en Estrie [19 août 1913]

Parti sans laisser d’adresse [Coaticook, juillet 1891]

Inauguration de la bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal [1915]

Une visite de la bibliothèque municipale de Montréal en 1943

La bibliothèque municipale de Montréal était située au 1210 rue Sherbrooke (auj. édifice Gaston-Miron).

La Patrie, 18 avril 1943

LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE MONTRÉAL

(textes et photos par Eugène Stucker)

[…]
Les Montréalais ont dans leur ville un monde en miniature. Pour y avoir accès, il n’est pas besoin de se déplacer outre mesure; tous peuvent l’atteindre. Il est étalé dans un bel édifice dont les portes s’ouvrent devant tous. C’est gratis pour tous et tous sont reçus avec le sourire. Si l’on y exigeait quelque chose, ce serait sans doute la promesse d’en sortir plus éclairé, plus fort, plus armé pour la vie.

[…]
L’ère des bibliothèques

Vers le milieu du siècle dernier, on constata un progrès général dans tous les domaines à Montréal. Un réveil intellectuel marcha de pair avec l’essor des affaires. On assista alors à la naissance de la première bibliothèque semi-publique, la « bibliothèque paroissiales », connue surtout comme le « cabinet de lecture paroissial ». Cette première bibliothèque pour le grand public fut créée par les MM. de Saint-Sulpice. Elle subsista jusqu’au temps où la « paroisse » se décentralisa. C’est là que l’on vit les mêmes MM. de Saint-Sulpice faire à la population de Montréal, le don de la superbe bibliothèque Saint-Sulpice, don royal qui fut si vite… oublié.

Deux étapes
[…]
Notre Société nationale ne fut pas étrangère à la création de notre institution municipale dont nous sommes si fiers aujourd’hui. C’est en effet la Société Saint-Jean-Baptiste qui offrir l’hospitalité à notre première bibliothèque municipale, en 1902. Pour lui trouver un local plus à la porte du grand nombre, on la transporta à l’Ecole technique, rue Sherbrooke. Enfin elle fut installée définitivement dans ses quartiers permanents actuels; l’inauguration en fut faite le 13 mai 1917 par le maréchal Joffre.

La bibliothèque municipale

Sur tout le parcours de cette belle artère aristocratique qu’est la rue Sherbrooke, il est peu d’édifices qui aient aussi grand style que la bibliothèque de Montréal. La métropole en est justement fière. Sa construction a été confiée à un Canadien français, M. Eugène Payette. Notre excellent compatriote n’était d’ailleurs pas à son premier essai, puisqu’il avait bâti déjà la bibliothèque St-Sulpice. Est-il besoin de dire que l’une et l’autre sont de nos plus belles oeuvres d’arts?

Dans son ensemble, la bibliothèque municipale est de style Renaissance italienne, Les colonnes du péristyle de la façade sont de style corinthien. Ces colonnes sont des monolithes (Composées d’une seule pierre). Elles sont en granit de Stanstead. La colonnade est couronnée d’une balustrade très classique. Cette façade est une évocation des plus belles visions des pays où fleurit la plus pure architecture.

Le hall d’entrée

Une double porte donne accès au grand hall d’entrée. Il occupe toute la profondeur de l’édifice, aussi bien que la hauteur de deux étages. Le revêtement du parquet, des murs et du plafond, ainsi que des colonnes et la frise de la galerie du second étage sont en marbre canadien de Missisquoi.

Au fond du hall se dresse le comptoir massif où le personnel chargé de la distribution reçoit les abonnés de la grande institution. Sur présentation des renseignements trouvés dans les catalogues, chacun est servi avec affabilité et compétence. Sur les murs du hall sont disposés les casiers du catalogue. Au centre de la place se trouve une table massive sur laquelle les clients peuvent poser les tiroirs du catalogue pour faciliter leurs recherches; ils sont censés pourtant de remettre ces tiroirs à leur place.

Au comptoir. La Patrie, 18 avril 1943.

Au comptoir. La Patrie, 18 avril 1943.

Grands noms et armoiries

Le plus grand nombre des clients de l’institution sont tellement pressés de plonger les yeux dans leurs livres qu’ils ne s’attardent pas à les lever vers ce que nous appellerions volontiers « le ciel » de la bibliothèque. il en vaut la peine pourtant puisque par lui-même il constitue un livre très éloquent.

Le plafond du hall est sectionné en vingt et un compartiments. Le fond des caissons est constitué par un vitrail représentant des armoiries. Ces armoires sont de trois sortes. Sept d’entre elles représentent les provinces françaises d’où sont venus les premiers colons canadiens: Normandie, Isle-de-France, Poitou, Aunis, Saintonge, Champagne et Bretagne. Sept représentent des personnages historiques: Champlain, Maisonneuve, Mgr de Laval, Frontenac, Marguerite Bourgeoys, Montcalm et Wolfe. Enfin une dernière série représente les sept premières provinces canadiennes: Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse, Ile-du-Prince Edouard, Colombie-Britannique et Manitoba. Ce plafond de vitraux historiques tamise une lumière discrète mais très bonne dans le grand hall. La seule lumière additionnelle qui y entre vient d’une vaste fenêtre près du comptoir.

Les colonnes de marbre qui, de la galerie du second étage, montent au plafond, portent une frise riche d’enseignement. On peut y lire les plus grands noms dans les domaines de la philosophie et des lettres: Homère, Platon, Cicéron, Dante, Shakespeare, Pascal, Molière, Milton, Corneille, Racine, Bossuet, Montesquieu, Goethe, Chateaubriand, Michelet, Macaulay, Victor Hugo, Garneau, Crémazie et Fréchette.

Salles diverses
Les goûts et les besoins de lecture ne sont pas uniformes chez les habitués de la bibliothèque. On a prévu la chose et pour répondre à tous les besoins, on a ouvert quatre salles pour autant de genres de lectures. Au premier étage, il y a, à droite en entrant, la salle des périodiques. On y trouve les journaux et les revues des deux langues, aussi bien de la ville et de la province que des autres provinces et des pays éloignés.Les revues et les journaux reçus ici sont au nombre de quelque quinze cents.

Dans la salle de consultation on peut avoir accès aux meilleurs encyclopédies et dictionnaires français, américains, canadiens, anglais, etc.

Au second étage, on trouve tout d’abord la salle des documents publics. On peut y voir les publications officielles des gouvernements canadiens et même du gouvernement américain: débats, statuts, gazettes, rapports, etc.

Enfin il y a la salle Gagnon, appelée aussi collection Gagnon. On y trouve tous les livres canadiens. C’est l’endroit idéal pour trouver les faits de notre histoire nationale, tout aussi bien que nos incunables, nos livres anciens, des manuscrits précieux, des cartes, des généalogies et des vieux journaux.

Croira-t-on que cette collection Gagnon compte 12,500 pièces? Cela nous amène à dire que dans toute la bibliothèque il y a près de 100,000 volumes.

Salles des enfants

Les joies de la lecture. La Patrie, 18 avril 1943.

Les joies de la lecture. La Patrie, 18 avril 1943.

Depuis un an une innovation très heureuses a été opérée à la bibliothèque municipale. On y a ouvert une salle spéciale pour les enfants. Ceux-ci doivent être âgés d’au moins sept ans et de pas plus de quinze. Ces jeunes doivent se procurer une carte qui leur coûte la minime somme de cinq sous tous les ans s’ils veulent emprunter des livres chez eux. Ils n’ont rien à verser pour lire dans la salle.

C’est une excellente idée d’inviter les jeunes à venir rencontrer ici leurs amis, les livres. Comme il est vrai qu’on finit par ressembler à ceux que l’on fréquente, il est facile de croire que ce centre est des plus favorables aux enfants, car on a pris soin de ne leur faire rencontrer ici que de bons s »amis ». Puis, venant ici d’abord pour y trouver des lectures joyeuses, ils arriveront par y venir pour des lectures formatrices. Les parents seraient des mieux inspirés de diriger leurs enfants vers ce foyer.

Les bibliothèques sont une nécessité

Est-il possible que les bibliothèques aient des ennemis? Les meilleures causes en ont. On prétend qu’un enseignement livresque n’est pas complet. Nous admettons qu’un enseignement « exclusivement » livresque ne peut être complet, mais nous affirmons également qu’une formation qui veut se passer des livres sera laborieuse et longue.

Que dirait-on d’un homme qui irait visiter une caverne sans se munir de puissants projecteurs? Que penserait-on d’un Canadien qui partirait pour un voyage en Europe, sans déterminer au préalable sur des cartes, les itinéraires à suivre, les lieux à visiter, les hôtels où arrêter, les villégiatures à fréquenter, etc?

Tout voyage, toute exploration, toute étude expérimentale dans un domaine quelconque sera plus rapide, plus profitable et plus agréable après une suffisante préparation dans les livres. Dans les bibliothèques on trouve des renseignements sur tous les domaines. Ces renseignements sont pratiquement indispensables à qui veut apprendre rapidement. Qu’on multiplie ces centres de formation personnelle dans notre province; qu’on porte nos jeunes à en profiter, et on verra bientôt que le niveau intellectuel des nôtres y gagnera, tout comme leur niveau économique. « 

Pour en savoir plus: Wikipédia (Édifice Gaston-Miron).

Inauguration de la bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal [1915]

Bibliothèque Saint-Sulpice. BANQ

Bibliothèque Saint-Sulpice. Carte postale coll. Michel Bazinet. BANQ Cote CP 6380 CON

L’Action catholique, 13 septembre 1915

LA BIBLIOTHÈQUE DE SAINT-SULPICE
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ON EN FAIT HIER L’INAUGURATION EN PRÉSENCE DE NOMBREUX DIGNITAIRES RELIGIEUX ET CIVILS
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Montréal, 13 – Spéc. – Messieurs de Saint-Sulpice ont présenté, hier, au public de Montréal, la bibliothèque qu’ils ont construite à leur frais, rue S.-Denis, qu’ils ont pourvue de 80,000 volumes, sans qu’il en coûte un sou au public et qui sera entretenue de même jusqu’à la fin des temps ou, du moins, de la Compagnie fondée par M. Olier.

Mgr l’archevêque et tous ceux qui ont pris la parole se sont appliqués à marquer l’événement capital au point de vue intellectuel, que constitue l’inauguration d’une bibliothèque telle que celle qu’on inaugurait hier.

Le public montréalais a bien accueilli l’invitation des Messieurs de Saint-Sulpice et la salle des conférences était à peu près comble, quand M. l’abbé Lecoq, supérieur du Séminaire, a pris le fauteuil de la présidence.

Après les discours ont se dispersa dans l’édifice pour en inspecter l’heureuse disposition.

M. Fauteux, conservateur de la bibliothèque, exposa ensuite comment fonctionnera la bibliothèque. Elle sera ouverte tous les jours, de 9? am à 9:30 pm excepté le dimanche et les jours de fête. Comme il reste encore beaucoup à faire, la circulation des livres ne commencera que dans un mois. Par mesure de précaution, un dépôt de $2 sera exigé de ceux qui emporteront des livres hors de la bibliothèque. Sur demande, remise sera faite de l’argent.

On remarquait sur l’estrade: Mgr l’archevêque de montréal, Mgr l’évêque de Joliette, M. le supérieur de S.-Sulpice, M. le Lt-Gouverneur de la province, Sir Lomer Gouin, M. le ministre de la justice, M. le ministre des Postes, M. C.-E. Bonin, consult général de France, M. le sénateur Dandurand, M. l’échevin St-Pierre, suppléant du maire de Montréal, Mgr Dauth, Mge Lepailleur, M. le curé Labelle, MM, les juges Charbonneau, Demers, Bruneau, Chauvin, Panneton et St-Cyr, M. le Dr Boucher, M. l’échevin Dubeau, M. Ernest Marceau, M. le Dr Lachapelle, etc. etc.

L’immeuble du 1700, rue Saint-Denis, à Montréal, a été classé en 2008 monument historique par le gouvernement du Québec.

Fiche du répertoire du patrimoine culturel du Québec: Bibliothèque Saint-Sulpice

Billets reliés

14. L’historien et bibliothécaire Aegidius Fauteux (1876-1941)

La lecture des mauvais livres [1880]

Pour l’amour des livres (photographies anciennes)

Mgr. Faucher et la moralité des lectures [1929]

Fondation de l’Institut canadien [Montréal, 1844]

La Minerve, 19 décembre 1844

INSTITUT CANADIEN – Nous apprenons avec plaisir que, mardi dernier, une réunion d’au moins 200 de nos jeunes compatriotes, a eu lieu aux chambres de la  »Société d’Histoire naturelle » Petite rue St. Jacques, [illisible] de jeter les premières bases d’une association, sous le nom cité plus haut. Cette société, nous dit-on, a pour but l’établissement d’une bibliothèque et d’une chambre de nouvelles. On s’y occupera aussi de différents exercices de littératures et d’objets de bienfaisance. La manière dont on se propose de la diriger, nous fait espérer qu’elle réussira, au delà même de l’attente de ses fondateurs, malgré la modique rétribution de 5s, exigée annuellement de chaque sociétaire.

Des listes sont déjà en circulation pour recueillir les noms des étudiants, des commis et des apprentis canadiens qui désirent faire partie de l’Institut. Les hommes de profession, les marchands, les ouvriers et autres, sont aussi appelés à se réunir à notre jeunesse, comme membres titulaires, et nous pensons que ceux qui ont à coeur l’avancement de leurs jeunes compatriotes, se feront un devoir de se joindre à eux.

Les membres qui ont font déjà partie de l’association, se réuniront au même lieu, lundi soir, prochain, pour l’adoption des règlements et l’élection des officiers.

L’Institut a beaucoup fait parler de lui par la suite…
Billets reliés

La lecture des mauvais livres [1880]

Le roc irlandais [Montréal, 1er décembre 1859]

L’écrivain André Malraux donne une conférence à Montréal [avril 1937]

Oscar Wilde à Montréal [mai 1882]

Franco American Library- Bibliothèque Franco-américaine

La Franco American Library-  Bibliothèque Franco-américaine est issue d’un partenariat entre le Centre Franco-Américain de l’Université du Maine avec le soutien du Centre de la francophonie des Amériques.

Bibliothèque Franco-Américaine est une ressource en ligne, construit pour l’étude de l’histoire et la vie franco-américaines. Notre projet est composé d’une bibliographie pour « Franco American Studies, » une carte ressource pour les communautés franco-américaines, et une collection de liens internet – dans le but de la recherche communautaire et scolaire. Pour chaque source de la citation et lien, notre projet vise à indiquer dans quelle bibliothèque ou collection publique un article peut être trouvé. (Réf).

Merci à la Franco-American Collection at the University of Southern Maine sur Facebook pour avoir partagé ce lien.

Billets reliés

Story Bank Maine: Deux témoignages sur les francophones du Maine

Les Franco-Américains au 19e et au 20e siècle: témoignages (première partie)

Photographies anciennes des francophones de Old Town, Maine

Fragments de l’histoire des francophones au Minnesota (19-20e siècle)

14. L’historien et bibliothécaire Aegidius Fauteux (1876-1941)

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Une rue à Longueuil et à Montréal portent son nom. Qui était Aegidius Fauteux?

Aegedius Fauteux Source: Steve Requin

Entre la prêtrise et le droit

Aegidius Fauteux est né le 27 septembre 1876 dans la paroisse de Sainte-Cunégonde à Montréal. Il a fait des études en théologie au Grand séminaire de Montréal (1887-1893) et en droit à l’Université Laval à Montréal Il est admis au barreau en 1903, mais il se tourne plutôt vers le journalisme pour gagner sa vie.

Le journaliste

Aegidius Fauteux fonde le journal Le Rappel, (1902-1904). Il est ensuite correspondant parlementaire pour le journal La Patrie à Québec (1905-1909), puis rédacteur en chef du quotidien La Presse ( 1909-1912).

Le bibliothécaire

En 1912, changement de carrière. Il devient bibliothécaire à la bibliothèque Saint-Sulpice, poste qu’il occupe jusqu’en 1931), puis à la Bibliothèque centrale de Montréal. Il débute la constitution du Fichier Saint-Sulpice qui

désigne maintenant le catalogue des livres et des brochures de la Bibliothèque nationale du Québec publiés hors Québec entre 1801 et 1967 Ref

Bibliothèque S. Sulpice, Montréal. Début des années 30?  Collection : Michel-Bazinet, CP 6380 Source:BANQ via le Patrimoine du répertoire culturel du Québec

Bibliothèque S. Sulpice, Montréal. Début des années 30? Collection : Michel-Bazinet, CP 6380 Source:BANQ via le Patrimoine du répertoire culturel du Québec

La bibliothèque Saint-Sulpice est l’ancêtre de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Grâce à Aegidius Fauteux,

Saint-Sulpice sera la première bibliothèque publique francophone importante à Montréal et au Québec, et la première aussi à disposer d’un catalogue sur fiches et non sous forme de volume imprimé. Fauteux commence son catalogue en 1913; il adopte la 8e édition de la classification de Melvil Dewey, qui vient de paraître. Pour la rendre conforme au contexte québécois, il adapte certaines classes (histoire du Canada, droit, religion et droit canon, biographies et mémoires). (Réf)

Saluons aussi le flair d’Auguste Fauteux en matière d’acquisitions.

C’est aussi à Aegidius Fauteux que l’on doit la richesse des collections de l’institution, dont le contenu hérité des bibliothèques publiques sulpiciennes s’est étoffé grâce à des acquisitions massives, effectuées entre autres lors de missions en Europe et aux États-Unis. Plusieurs collections personnelles prestigieuses, dont celles des familles Papineau et Bourassa, Denis Benjamin Viger, Louis-Hippolyte Lafontaine, etc., sont venues aussi augmenter le volume mais surtout l’intérêt de la bibliothèque, lui permettant de témoigner d’autant mieux de la circulation des idées au Québec jusqu’à la Révolution tranquille. (Réf)

Aussi, Aegidius Fauteux a participé à la professionnalisation du métier de bibliothécaire en s’impliquant en 1937 dans la fondation de l’École de bibliothéconomie de l’Université de Montréal dont il devient le directeur.

L’historien

Source: Steve Requin

Aegedius Fauteux est l’un des fondateurs de la Société des Dix dont a aussi été membre Pierre-Georges Roy.

Il a été l’éditeur-délégué du premier Cahier des Dix, paru en 1936.

Voici quelques distinctions et prix qu’il a reçu au cours de sa carrière : prix du concours de littérature française à l’Université Laval de Montréal en 1900, 1901 et 1902, ruban violet d’officier de l’Académie française en 1930, médaille Lorne Pierce pour l’histoire, doctorat honorifique ès lettres de l’Université de Montréal en 1936, médaille Tyrrell de la Société royale du Canada, médaille de la Société historique de Montréal pour le meilleur ouvrage historique de l’année 1941. Il a été membre de la Société royale du Canada et président de la Société Historique de Montréal (1927à 1941 à vérifier).  Il a a siégé à la Commission des sites des Monuments Historiques du Canada.

Aegidius Fauteux est décédé à Montréal le 22 avril 1941.

En complément:

Fonds Aegidius-Fauteux (Ville de Montréal) Série Portraits historiques canadiens http://www2.ville.montreal.qc.ca/archives/portraits/fr/index.shtm

Ecrits

(incluant préface et textes annotés par Fauteux)

Dollard Des Ormeaux et ses compagnons : notes et documents / par E.-Z. Massicotte… ; avec une introduction par Aegidius Fauteux… — 1920

Un général allemand au Canada : le baron FrieGrich Adolphus von Riedesel / par Georges Monarque ; [préface de Aegidius Fauteux] 1945

Introduction of Printing in Canada 1930

Les De Jordy de Cabanac : histoire d’une ancienne famille noble du Canada / par l’abbé Elie-J. Auclair… ; préface de M. Aegidius Fauteux… 1930

Le Duel au Canada, 1934

Patriotes de 1837-1838,  1950

Billets reliés

Gallica – bibliothèque numérique

Gallica, c’est le nom de la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France (BNF). Des institutions-partenaires ont aussi collaboré au projet, dont Gallimard et Cyberlibris. Chez Gallica, on retrouve plus de 830 000 documents numérisés, donc 225 000 en mode texte. Lorsque vous lirez ces lignes, il y aura probablement des centaines de nouveaux documents disponibles.

gallica

Gallica contient des imprimés (monographies et périodiques), des documents iconographiques, des cartes, des plans, des documents sonores et manuscrits ainsi que de la musique notée. L’interface est en quatre langues: français, anglais, portugais et espagnol.

La page d’accueil nous donne un aperçu des collections. On nous offre aussi des suggestions de documents à découvrir. On peut aussi flâner dans la section Dossiers, qui contient en fait des expositions virtuelles comme La France en Amérique et Voyages en Italie.

La section Espace personnel sert à créer, après inscription, une liste de ses documents favoris, documents auxquels on peut attribuer des mots-clés. On peut aussi enregistrer les recherches effectuées, critères compris. Pratique pour une visite ultérieure.

Gallica a aussi un blogue pour faire connaître ses nouveautés. (http://blog.bnf.fr/gallica/)

Définitivement une des bibliothèques numériques les plus utiles pour le grand public, les chercheurs et les étudiants…

Adresse: http://gallica.bnf.fr/

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Projets de numérisation dans le domaine culturel: le guide du groupe Minerva

Le projet Minerva a pris naissance en 2002. Il a été lancé par le ministère italien de la culture, mais s’étend maintenant à une bonne partie de l’Europe. Ce projet vise à contribuer à la numérisation du patrimoine culturel européen. Ainsi, le groupe a publié en 2004 un document fort utile, intitulé Guide des bonnes pratiques, document destiné au milieu culturel (bibliothèques, archives, musées)

Ce guide traite des étapes entourant un projet de numérisation:

  • la planification
  • la sélection, la manipulation et la numérisation des documents
  • la préservation des contenus numérisés
  • les métadonnées
  • la diffusion du contenu numérisé
  • les droits d’auteur
  • la direction d’un projet de numérisation

Ce document de 35 pages est une bonne introduction à la gestion de projet de numérisation. Il prodigue plusieurs conseils pertinents. Le mot-clé est planification!

Guide des bonnes pratiques du groupe Minerva, version 1.3

Pour des guides plus exhaustifs sur le thème de la numérisation dans le domaine culturel, je vous suggère
Ninch guide to good practice, Humanities Advanced Technology and Information Institute (HATII) Université de Glascow et National Initiative for a Networked Cultural Heritage (NINCH)
Digital History: A Guide to Gathering, Preserving, and Presenting the Past of the Web (Center for History and New Media (CHNM)
Numérisez vos collections : Guide à l’intention des gestionnaires chargés de la planification et de la mise en œuvre de projets d’informatisation, Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP)

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Livres anciens et rares du Grand Séminaire de Rimouski

Je vous invite à écouter une entrevue diffusée le 6 avril à l’émission Le monde aujourd’hui sur les ondes de CJBR (radio de Radio-Canada, Rimouski). Les bibliophiles seront ravis! L’animateur est Denis Leduc et l’intervenant est monsieur Claude Lacharité, responsable de la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire de l’UQAR.

Des spécialistes de la chaire de recherche du Canada en histoire littéraire de l’UQAR font depuis quelques mois l’inventaire des 11 000 volumes de la bibliothèque du Grand Séminaire de Rimouski. Parmi les ouvrages de cette collection de livres rares et anciens, on retrouve le Rituel du diocèse de Québec de 1603 et les Confessions de Saint-Augustin, qui datent de 1552. Les livres sont au centre Joseph-Charles Taché. Il s’agit d’une des plus anciennes collections de livres de la région. On veut faire connaître ces trésors de notre patrimoine aux chercheurs.

L’entrevue se termine par un réflexion sur l’avenir des collections patrimoniales de livres québécois. Monsieur Lacharité mentionne que les universités américaines disposent de budgets généreux pour faire l’acquisition de livres rares et anciens et que les livres québécois les intéressent beaucoup. Il cite l’exemple des livres anciens du Centre d’études de la Renaissance de l’Université de Sherbrooke, qui a fermé il y a quelques années. Ils ont pris en majorité le chemin des Etats-Unis.

Cette entrevue montre l’importance de sauvegarder et faire connaître nos collections patrimoniales de livres.

Titre du segment: Bibliothèque du Grand Séminaire (6 avril) (note: 11 mai 2015: n’est plus en ligne)

En savoir plus: Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire (UQAR)

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Digital campus – podcast

Digital Campus est un podcast américain qui traite de l’influence des médias numériques et de la technologie sur l’apprentissage et l’enseignement dans les institutions scolaires, les musées et les bibliothèques. Les animateurs sont Dan Cohen, Mills Kelly et Tom Scheinfeldt, qui travaillent tous au Center for History and New Media de l’Université Georges Mason.digital_campus

Parmi les plus récents sujets abordés, il y a l’impact de la crise économique sur les musées, les universités et les bibliothèques, l’utilisation de Tweeter dans un contexte académique, les e-books, les universités qui diffusent du matériel sur le net, wikipédia, Google Earth, les sources en ligne, et bien d’autres!

Ce podcast est tout indiqué pour les maniques de technologie et d’éducation!

http://digitalcampus.tv/

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