Mise à jour de plusieurs collections Family Search/ Indexation de l’état civil d’Haïti

Family Search a annoncé la semaine dernière la mise à jour d’environ 80 collections (index et images) . Parmi ces collections, il y a

  • Maine Vital Records, 1670–1921
  • Massachusetts Marriages, 1841–1915
  • Rhode Island, Town Clerk, Vital and Town Records, 1630–1945
  • Vermont, Town Records, 1850–2005

Cela représente plus de 42 millions noms indexés (Brésil et États-Unis). La liste complète des collections concernées a été publiée ici https://media.familysearch.org/new-historical-records-on-familysearch-week-of-december-3-2018/ 

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Parmi les projets d’indexation Family Search en cours, il y a celui de l’état civil d’Haïti 1824-2013. Voici les liens pour ceux qui voudraient participer à l’indexation. Notez qu’il vous faudra créer un compte (gratuit) Family Search.

Chaque document est indexé (transcrit) par un bénévole puis vérifié par un autre. Ensuite, l’image et l’index sont publiés sur le site de Family Search.  Pour ce qui est d’Haïti, la partie B du projet est en voie d’être complétée. La partie A contient des actes de décès  couvrant presque tout le XXe siècle. La partie C, quant à elle, concerne les décès survenus grosso modo entre 2005 et 2013, incluant donc le tremblement de terre de 2010. Pour le moment, les registres à indexer sont ceux de Port-au-Prince. Assurez-vous de bien lire les instructions pour chaque projet et bonne participation!


 

De retour du Brésil [1897]

En 1896, plusieurs familles quittent le Québec pour s’établir au Brésil. L’expérience se révèle être un échec…

La Patrie, 27 janvier 1897

« NOS EXILÉS
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Le retour d’une cinquantaine
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Le maire Wilson-Smith voit à leur réception
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Environ cinquante-deux de nos malheureux compatriotes qui étaient allés chercher fortune sous le ciel brûlant du Brésil sont revenus dans notre ville hier soir. Inutile de dire avec quel bonheur, après toutes les misères qu’ils ont endurées là-bas, ces quelques compatriotes ont mis pied sur le sol natal.

Voici les noms des exilés qui sont de retour:

James Garrett, carré Papineau, mouleur, célibataire.
Michael Welsh, 541 rue Centre, Pointe St. Charles, employé à l’incinérateur, père de sept enfants, dont l’épouse est morte à San Paule.
Wm Smith, célibataire.
Wm Skelcher, St. Henri, père de famille.
Wm Farmer, 51 rue St Antoine célibataire.
Chs E. Harris, plombeur, rue Ste Madelene, un enfant.
M. Henny, 116 rue St Martin, père de deux enfants.
M. Vien, ferblantier, Ste Cunégonde, dont l’épouse est morte à Sao Paulo.
Georges Clermont, rue Shaw, avec femme et enfant.
James Starnes, 177 Lagauchetière, mouleur dans le fer, avec femme et enfant.
P. Meney, 158 rue Chatham, machiniste, avec femme et un enfant.
James McKay, cocher, rue St. Urbain, avec femme et quatre enfants.
Jacques Brûlé, journalier, rue St. André, avec femme et deux enfants.
Charles Sanderson, journalier, 233 rue St Martin, avec femme et trois enfants.

Avec eux sont aussi arrivés Victor, Alfred, Léon et Annie Périard, Chas. H. et Wm Hale, James Blavie, Thomas Bluvin et John McDougall.

Nos compatriotes arrivent de New York où ils sont descendus il y a quelques jours.

Les dépêches nous avaient annonce ce fait; aussi les attendions-nous depuis vendredi soir.

[…]
Ce n’est qu’hier soir que le maire Wilson Smith a reçu une dépêche d’Utica, N. Y, signée par l’inspecteur des douanes de cette localité et lui annonçant que le parti des emigrés canadiens était en route pour Montréal.

Le train de New York qui ramenait dans leurs foyers une cinquantaine de ceux qui ont pris passage à bord de la « Moravia » l’été dernier, n’est rentré en gare que vers onze heures hier soir.

Il était réellement impresionnant de voir descendre ces wagons ces hommes, femmes et enfants, brisés par les endurances, le teint hâle et portant au visage des signes de profond découragement.

Les hommes étaient chargés de paquets et de bagages et les femmes portaient leurs enfants dans leurs bras.

Le maire Wilson Smith, dès qu’il apprit la nouvelle, vit immédiatemment à trouver un local pour loger temporairement tout ce monde, ou du moins ceux qui n’avaient pas de familles ou d’amis pour les recevoir.

A l’arrivée du train deux grandes voitures les attendaient pour les transporter aux hôtels du Peuple, tenu par M. Deault et Bonsecours, tenu par M. Charest.

Les emigrés reçurent à ces hôtels tous les premiers soins.

Le maire Wilson-Smith a été interviewé ce matin par notre représentant pour savoir s’il y aurait possibilité de trouver de l’emploi à ces malheureux. Le maire a dit qu’il verrait immédiatement à cela; en attendant, les différentes maisons de refuge leur donneront toute l’assistance voulue.  »

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Rio de Janeiro. 12-12-10. [Eglise São José, place du marché et Ile das Cobras] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Rio de Janeiro. 12-12-10. [Eglise São José, place du marché et Ile das Cobras] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: gallica.bnf.fr

La Patrie, 21 août 1896

N’ÉMIGRONS PAS AU BRÉSIL

Nous apprenons que trois cents familles canadiennes-françaises sont inscrites sur le registre d’émigration au Brésil.

Mais c’est de la folie et nos compatriotes devraient réfléchir bien sérieusement avant de partir pour ce pays tropical. S’ils crèvent de faim là-bas, qui les ramènera sur les bords du St. Laurent? Et croient-ils aller faire fortune en travaillant avec des nègres aux plantations?

Le gouvernement fédéral ne doit pas se croiser les bras en face de ce qui se passe et il devrait imiter le gouvernement français qui exige un dépôt ou une garantie d’environ $100,000 de toute agence d’émigration.

Au lendemain de 1870, plus de deux mille Français venus dans notre province sur la foi de brochures qui leur promettaient miel et nectar en abondance et qu’avaient fait circuler les Bossange. Un grand nombre de ces émigrés, saisis par la misère en arrivant ici, rentrèrent en France et les Bossange durent les indemniser pour les avoir trompés.

Nous espérons que le gouvernement Laurier prendra des mesures efficaces pour mettre toues les agences d’émigration sous un contrôle efficace, car il ne faut pas laisser déporter notre population et envoyer nos compatriotes nourrir des fièvres sous les ardents soleils de l’Amérique du Sud.

Nous espérons aussi que nos compatriotes ne s’emballeront pas au point de croire que le Brésil est une Terre Promise.

Rien n’est si beau que son pays, dit la chanson, et c’est toujours vrai.

Pour en savoir plus: « Mad Flight? The Montréal Migration of 1896 to Brazil » par John Zucci. Journal of the Canadian Historical Association / Revue de la Société historique du
Canada, vol. 24, n° 2, 2013, p. 189-217 http://id.erudit.org/iderudit/1025078ar (réservé aux abonnés)
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