Le monastère des Ursulines en 1959

En 1959, le renommé photographe Gaby (Gabriel Desmarais) a reçu le mandat de photographier le quotidien des religieuses du monastère des Ursulines à Québec. Voici ces photos prises quelques années avant le concile Vatican II. Avez-vous des souvenirs liés aux Ursulines?

Cliquez sur les photos pour agrandir.

On retrouve sur le site du Patrimoine immatériel religieux du Québec (Université Laval) plusieurs fiches sur les Ursulines.

Collection numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec http://www.banq.qc.ca/collections/images/recherche

Le baptême d’un Chinois [Montréal, 1902]

La Patrie, 8 septembre 1902

« LE BAPTÊME D’UN CHINOIS
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Imposante cérémonie à l’église de l’Immaculée Conception – M. Hum Bow, de la rue Rachel, est entré, hier dans le giron de l’Eglise.
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Il se propose de catéchiser ses compatriotes
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L’église catholique compte un enfant de plus.

M. Hum Bow est entré, hier, dans son giron.

M. Hum Bow est un Chinois qui tient une buanderie – naturellement – au No 364 de la rue Rachel, près de la rue St-Denis. Il est né, il y a 25 ans, dans le village de Yum Ung, district de Haï Ping, à 300 milles de Hong Kong. L’histoire de sa vie est des plus simples: Elevé par d’excellents parents avec une grande vigilance, il a reçu une bonne instruction primaire. A l’âge de 16 ans, il convolait en justes noces avec une demoiselle de 13 ans. Et il y a trois ans et demi, il venait à Montréal rejoindre de nombreux parents (il y a une centaine de Hum dans nos murs).

En Chine, M. Hum Bow avait entendu parler des missionnaires catholiques, de leurs oeuvres, de leur dévouement sans bornes à la cause de la religion.  »

[…]

Le journaliste décrit ensuite la cérémonie de baptême.

Baptême de Hum Bow à l'église de l'Immaculée Conception de Montréal. La Patrie, 8 septembre 1902.

Baptême de Hum Bow à l’église de l’Immaculée Conception de Montréal. La Patrie, 8 septembre 1902.

L’article se poursuit ainsi.

« Les parrain et marraine étaient l’échevin et Mme Hébert, mais le néophyte, très ému, il est vrai, a répondu lui même, en latin d’abord, puis en anglais.

Il a reçu le prénom de Thomas.

Ce matin, il a fait sa première communion.

Hum Bow. La Patrie, 8 septembre 1902

Hum Bow. La Patrie, 8 septembre 1902

Prochainement, M. Thomas Hum Bow partira pour la Chine où l’attend sa jeune épouse qu’il amènera au Canada dans cinq ou six mois. Et, catholique aussi zélé que convaincu, il se propose de réunir souvent autour de lui, à son retour, les nombreux Hum de Montréal, afin de les catéchiser.

M. Thomas Hum Bow a des goûts occidentaux; il s’habille comme vous et moi, ne porte par la natte traditionnelle et ne fume pas l’opium.

Espérons que, grâce à son concours, il y aura bientôt à Montréal une importante colonie de Chinois catholiques. »

On peut voir l’acte de baptême ici (no 303).

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Portraits de membres de la communauté asiatique au Québec 1850-1945

Magasin chinois [1888]

Une fête chinoise à Montréal [1921]

La guerre à l’opium [Montréal, 1906]

Une église pour les Canadiens français à Troy [New York, 1866]

Le Canadien, 9 novembre 1866

« EGLISE CATHOLIQUE CANADIENNE FRANÇAISE À TROY. Nous voyons avec plaisir que les Canadiens-Français de Troy ont fait l’acquisition d’un terrain de 100 pieds de front sur 130 pieds de profondeur, moyennant $3,600, pour la construction d’une église où ils pourront entendre prêcher en leur langue. La construction de cet édifice qui sera en brique, se commencera le printemps prochain et ne coûtera pas moins de $20,000. Les Canadiens-Français sont très nombreux à Troy, ainsi que dans les petites villes des alentours, telles que Cohoes, par exemple, qui contient de 1,000 à 1,200 familles canadiennes françaises, Lansingburgh, etc. et le manque d’une église canadienne-française était vivement senti. Troy possède déjà six églises catholiques magnifiques et riches, mais toutes ont été construites par les irlandais et l’on n’y prêche qu’en anglais.

Un tel état de choses ne pouvait qu’éloigner un certain nombre de Canadiens-Français des pratiques religieuses; mais à présent qu’un remède va être appliqué au mal, il n’y a pas de doute que cela aura pour effet d’attirer un plus grand nombre de nos compatriotes qui sont obligés d’émigrer, vers cette partie des Etats-Unis qui forme un centre essentiellement manufacturier et riche et qui offre des avantages principalement aux personnes qui ont des métiers.  »

Il pourrait s’agir de l’église St. Jean Baptiste, située au 230, 2nd street. Ouverte au culte le 24 octobre 1869, on y a célébré des messes catholiques jusqu’en décembre 1970. Source  On voit ici une photo de l’intérieur. Voici à quoi ressemble l’église aujourd’hui.

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Des religieuses du Québec au Texas en 1887

Le Canadien, 4 novembre 1887

« DÉVOUEMENT SUBLIME

Nous avons annoncé il y a quelques temps l’arrivée en cette ville de Soeur St. Pierre, supérieure des religieuses du Sacré Coeur de Jésus au Texas, accompagnée de Soeur St. Placide, née Lemelin et belle-soeur de notre concitoyen M.Vallée, photographe. Le but du voyage de ces nobles filles était d’enrôler de nouvelles recrues pour les aider à agrandir le champ déjà si vaste de leurs missions.

Tandis que la dernière recrutait à Québec, sa compagne, qui est française, allait faire le même travail à Montréal. Leurs efforts ont été couronnés de succès, et aujourd’hui, elles repartent avec une trentaine de jeunes filles qui abandonnent tout pour aller partager leur vie de sublime dévouement, car la discipline de l’ordre est des plus sévères. Au nombre de ces futures servantes de Dieu sont Mlle Desroches, fille de M. Desroches, huissier de la cour du recorder, Mlle Casault, dont le père est aussi huissier, et Mlle Jobin, fille du sculpteur de ce nom.

Détail qui fait le plus grand honneur au gouvernement américain, c’est lui qui subvient aux frais de voyage de toutes ces religieuses.  »

Le Canadien, 7 novembre 1887

« RELIGIEUSES POUR LE TEXAS

Voici quelques nouveaux renseignements au sujet des trente deux jeunes filles qui sont parties vendredi l’après-midi pour entrer dans la communauté du Verbe Incarné, à San Antonio, Texas.

Ces futures servantes de Dieu sont parties par le Quebec Central pour New-York. De là elles se rendront à Saint-Louis de Missouri, et finalement à San Antonio, où se troue la maison centrale ou le noviciat de la communaut dirigée avec un zèle et un dévouement sans borne dep-uis un grand nombre d’années par Soeur Saint-Pierre. Cette communauté a deux maisons principales dans le Texas, l’une à Galveston, l’autre à San Antonio.

La dernière fut fondée en 1869, et bien qu’elle n’ait que 18 ans d’existence, elle compte déjà 5 hôpitaux, 2 orphelinats et environ 15 à 18 écoles. Le nombre des religieuses dépasse 150, et ces bonnes soeurs appartiennent à différentes nationalités; on remarque parmi elles des françaises, des canadiennes françaises, des polonaises, des prussiennes, des suisses, des mexicaines, des irlandaises, etc. Le Texas est un pays d’immigration, il faut que la communauté possède des sujets pouvant enseigner les langues qui se parlent dans les diverses parties du pays où les religieuses sont appelées à faire connaître les secrets de la science.

Presque toutes les écoles que la communauté du Verbe Incarné dirigent à l’entière satisfaction des habitants du Texas, sont des écoles publiques, c’est-à-dire des institutions subventionnées par le gouvernement de l’État et dans lesquelles sont admis les enfants des protestants comme des catholiques. Les bonnes soeurs ont aussi sous leurs soins deux ou trois écoles de filles.

Voici les noms des jeunes filles qui vont entrer dans le noviciat de la communauté du Verbe Incarné à San Antonio.

Mlles Louis Julien, Marie Marcoux, Maria Prémont, Eléonore Lessard, Rose Pieau, Dussault, Lajeunesse, Légaré, Louise audet, Elmire Laroche, Eva Jobin, Elmire Lafrance, Leclerc, Desroches, Eva Casault, Québec; Olympe Allard, Lachance, Victoria Lasneir, Lévis; Michaud, Plamondon, Lelièvre, Cap Saint-Ignace; Léonie Levasseur, Marie V. Ragle, Azilda Ragie, Rebecca Lévesque, Délima Belair, Orélie Lemieux, Trois-Rivières; Emélie Jean, Grande Baie; Joséphine Duquet, Sainte-Foye; Eva Cauchon, Saint-Romuald ; Amanda Nantel, Montréal, et trois autres dontn ous n’avons pu nous procurer les noms. »

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IL Y A 100 ANS, MGR BRUCHÉSI DISAIT CECI… [MONTRÉAL, 1914]

UNE VISITE À L’INSTITUTION DES SOURDES-MUETTES DE MONTRÉAL EN 1880

LE SALAIRE DES ENSEIGNANTS EN 1900

LES ASILES DE LA LONGUE-POINTE [1905]

Visite aux cimetières [Sherbrooke, 1912]

Le Progrès de l’Est, 17 septembre 1912

« VISITE AUX CIMETIÈRES

Dimanche, par un temps semi idéal jusque vers la soirée, a eu lieu la pieuse et sainte visite rituelle annuelle aux tombes des cimetières catholiques. Vu le temps propice, il y avait une foule énorme, voiture, autos, tramways ont pu à peine suffire pour transporter les visiteurs.

La cérémonie religieuse au cimatière a été des plus solennelle et des plus impressive. Mgr LaRocque présidait, entouré de tout son clergé des paroisses et établissements de la ville. au pied, et sur les marches de la grande croix centrale, Monseigneur a, selon sa bonne habitude, fait son sermon en anglais. C’était bien l’endroit pour rappeler à tous les fidèles: la brièveté, l’incertitude de la vie, la mort qui arrive tôt ou tard, et au temps même le plus imprévu, et la nécessité d’une bonne préparation à totu instant pour paraître devant Dieu. Eut-il eu le pressentiment de l’accident fatal tragique qui allait, au même moment, à quelque distance, frapper une sherbrookois (J.-Philippe Pothier), de la paroisse, Mgr n’aurait pas pu mieux parler et rappeler au devoir.

Le sermon de circonstance, par M. l’abbé Desaulniers, vicaire de la cathédrale, a suivi les allocutions épiscopales, et a été écouté avec grande attention.

Le liberal solennel a été chanté par les chorals des paroisses de la ville et a produit grand effet à l’air libre. La cérémonie s’est terminée avec la bénédiction générale donnée par Mgr. Et la journée s’est achevée par la visite et les prières aux tombes. Il était temps, la brume pluviolante a alors commencé pour dégénérer en pluie battante.

A Montréal, malgré le temps demi pluvieux, la visite a été faite au grand et superbe cimetière de la Côte des Neiges du Mont-Royal par des milliers et des milliers de personnes, sans aucun incident ni accident. Mgr l’archevêque Bruchési, entouré d’un nombreux clergé, a présidé toute la cérémonie et a fait les allocutions de circonstances. Les chants graves du « Stabat Mater » et du Libera » qu’amplifiait la situation si belle du lieu, ont été rendus par tous en effet puissant accompagnés par l’excellente musique de l’Harmonie Montréalaise, dirigée par le bien connu M. Hardy.  »

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ENTERRER LES MORTS [QUÉBEC, 1818]

DÉSORDRE À LA CATHÉDRALE [QUÉBEC, 1845]

L’ENTERREMENT DE JOSEPH GUIBORD [MONTRÉAL,1875]

SINGULIER EFFET DE LA FERMENTATION DES SUBSTANCES SPIRITUEUSES [LOUISIANE, 1836]

Émeute sanglante à Montréal le 9 juin 1853

La Minerve, 11 juin 1853

« DE NOTRE EXTRA D’HIER MATIN
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LECTURE DE CAVAZZI!
__
EMEUTE SANGLANTE!

Grand nombre de
MORTS ET BLESSÉS
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La scène disgracieuse arrivée à Québec lundi, à l’occasion d’une lecture de l’ex-moine Gavazzi, s’est renouvelé au milieu de nous hier soir; mais nous avons la douleur d’ajouter que les conséquences en ont été de beaucoup plus fatales. Avec les opinions que nous avons de ce M. Gavazzi, cet apostat renommé, on ne peut s’attendre que nous ferons la tentative de pallier son effronterie, sa persistance audacieuse à défier les croyances et les préjugés religieux d’une population comme celle de Montréal et de tout le Canada, lors même qu’il est bien prévenu que sa présence produira plus de mal que de bien, lorsqu’il sait qu’il sera cause de trouble et de désordre. La simple charité chrétienne, s’il a jamais su bien la pratiquer, comme on l’enseigne dans les monastères qu’il a pu fréquenter, devait lui prescrire une conduite différente. »

[…]

Publicité annonçant la conférence de Gavazzi. Extrait du Montréal Witness du 8 juin 1853.

Publicité annonçant la conférence de Gavazzi. Extrait du Montréal Witness du 8 juin 1853.

L’auteur reproche ensuite aux Protestants d’avoir invité Gavazzi à Montréal.

« Hier soir, l’apostat Gavazzi paraissait devant un auditoire nombreux réuni à Zion Church; une foule immense entourait cette église. Les autorités avaient fait leur devoir. Les hommes de la police étaient à leur poste. Les troupes se trouvaient à deux minutes du lieu de réunion. La lecture commença à six heures et demie. Jusque vers les huits heures et un quart tout se passa régulièrement. Les autorités avaient, paraissait-il, réussi à ramener à des sentiments pacifiques cette multitude dont on redoutait la haine et la fureur, mais à peine l’heure où devait se disperser l’auditoire arrivait, que quelqu’excitation se manifesta dans la foule. Les autorités craignant qu’on n’obstruât le passage aux personnes réunies dans l’église, intervinrent et voulure faire rétrograder celles qui se trouvaient au dehors.

Gravure | La troupe tirant sur la foule, émeutes Gavazzi, Montréal, QC, 1853 | M710

La troupe tirant sur la foule, émeutes Gavazzi, Montréal, QC, 1853 par John Henry Walker

Il s’ensuivit nécessairement quelque confusion. Mais tout porte à croire qu’il n’en fut arrivé aucune conséquence déplorable, sans la venue malencontreuse de personnes armées dep istolets et de fusils qui apparurent soudainement au seuil de l’église; sans provocation aucune, ces personnes, tirent feu sur la foule et un jeune homme du nom de Gillespie, tomba frappé à mort par une balle qui lui fracassa le crâne. D’autres au nombre de deux ou trois, furent plus ou moins sévèrement blessés. Le désordre fut alors à son comble et il s’ensuivit une mêlée générale. Malgré les efforts de la police, dont le chef reçut une pierre au front et plusieurs coups de bâton sur la tête, le tumulte allait toujours croissant. Les troupes à la réquisition des autorités furent en un instant sur les lieux. L’acte de riot fut immédiatement lu. Ici nous devons nous arrêter un moment. Beaucoup de citoyens paisibles qui regardaient à quelque distance ce qui se passait alors, sans se douter le moins du monde que lecteur eut été donnée de l’acte de riot, se trouvèrent exposés au feu des troupes. La décharge eut lieu dans un moment où peu de monde s’y attendait, et par suite de cette précipitation, quelques personnes furent sévèrement blessées, au nombre desquelles il s’en trouve dont on désespère de conserver la vie.

Il faut dire aussi que les personnes sur le lieu de l’émeute pouvaient plus facilement juger de l’opportunité d’un tel ordre que celles qui en étaient plus éloignées.

Durant la première tentative qui fut faite pour entrer dans l’église il y eut une mêlée sérieuse entre la police et la foule; plusieurs coups de feu, fusils et pistolets, furent tirés et la foule fut repoussée avec deux ou trois morts ou blessés. Voici les noms de quelques unes des victimes:

 

James Welch, mort.

Beaudoin, homme de police blessé dangereusement.

Daniel McGrath et James Joyce, tous deux grièvement blessés.

Peter Gillespie, mort.

McCaulay et Wallace, grièvement blessés.

Hutchisson, mort.

Crosby, Clarke, mort.

Hudson, mort.

Adams, fils du conseiller Adams, mortellement blessé.

J. O’Neil, blessé sans espoir.

Clare, blessé à la jambe.

M. Hibbert, de la Longue-Pointe, blessé au pied.

Patrick Guy, blessé au talon.

Chipman, blessé au côté.

Stevenson, sévèrement blessé à l’épaule.

Un neveu de M. McKay, rue St. Paul, blessé à la jambe.

Un homme inconnu mort, dans la maison du Dr. McDonell.

Sidney Jones, légèrement blessé.

Un jeune homme a été tellement blessé qu’il a fallu lui amputer les jambes, à l’Hôpital.

Photographie | Émeute Gavazzi, place du marché à foin, Montréal, QC, gravure, 1853, copie réalisée vers 1910 | MP-0000.812.2

Émeute Gavazzi, place du marché à foin, Montréal, QC, gravure, 1853, copie réalisée vers 1910

On comprend facilement qu’il y a eu une foule d’autres blessures plus ou moins graves, car après le feu, on vit les cabs se rendre en toute hâte en grand nombre, chez tous les divers médecins de la ville. Il nous est impossible pour le moment de constater l’étendue du malheur. Nous le pourrons dans le cours de ce jour.

Nous sommes informés que l’ordre donné aux troupes de tirer sur la foule ne venait pas du maire, et nous croyons que les autorités civiques ont fait de grands efforts pour prévenir le conflit. Nous espérons qu’on va prendre des moyens efficaces pour empêcher le renouvellement de pareilles scènes, puisqu’il est impossible de compter assez sur le bon esprit des gens.

Gavazzi a été reconduit de l’église au St. Lawrence Hall, au milieu de deux haies de soldats qui ont passé la nuit en face de cet édifice. La résidence du maire, et la station de police ont aussi été gardées par les troupes durant la nuit.

Nous regrettons d’apprendre que Gavazzi annonce une seconde lecture pour ce soir, et nous demandons en grâce à nos co-religionnaires de le laisser ne paix régler ses affaires de conscience comme il l’entend. Que l’affreuse tragédie d’hier soir ne se renouvelle pas.

AUTRES DETAILS SUR L’ÉMEUTE SANGLANTE
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Depuis que notre extra d’hier est écrit, nous avons pu nous procurer les renseignements suivants:

James Pollock, homme âgé, a été tué, plusieurs balles lui ayant traversé le corps.

W. H. Clare, teneur de livres chez MM. Lyman & Cie, droguistes, qui a reçu une balle au pied, a été obligé de se faire faire une amputation au pied.

Pendant que M. Sidney Jones parlait à quelqu’un, presque vis-à-vis, l’Elise Zion une balle vint lui enlever le pouce.

Un jeune homme du nom de Benally, apprenti chez Alex. Wallace,a reçu une balle dans le pied gauche. On ne croit pas la guérison possible.

Un autre jeune homme, du noms de McRae, fils de James McRae, blessé. On ne croit pas qu’il survivra à ses blessures.

Un autre jeune homme du nom de Clendinen, employé dans le bureau du journal le Sun blessé à la jambe.

Une autre personne du nom de Little, teneur de livres chez MM. Savage & Cie, a reçu deux blessures, une dans le côté droit et l’autre dans le dos et un coup de couteau sur la tête. On ne croit pas qu’il survive à ses blessures.

Wm. Lennon a été poignardé; on désespère de le sauver.

Andrew Thompson, fils de W. Thompson, manchonnier, frappé dans le bras gauche. »

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LA PRISON DE BORDEAUX EN 1912

EMEUTE DU 1ER AVRIL 1918 CONTRE LA CONSCRIPTION [QUÉBEC]

L’ENTERREMENT DE JOSEPH GUIBORD [MONTRÉAL,1875]

UN AIR DE FAR WEST CHEZ JOE BEEF [MONTRÉAL, NOVEMBRE 1887]

Incendie de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré le 29 mars 1922

Photographie | Église de Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1915 (?) | VIEW-8026

Église de Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1915 (?)

L’Action catholique, 29 mars 1922

« LA BASILIQUE DE STE-ANNE DE BEAUPRÉ ET LE MONASTÈRE DES PÈRES RÉDEMPTORISTES SONT LA PROIE DES FLAMMES

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UN VIOLENT INCENDIE S’EST DÉCLARÉ CE MATIN VERS 9 HEURES, AU JUVENAT DES RÉDEMPTORISTES. – LE FEU S’EST RAPIDEMENT COMMUNIQUÉ AU PRESBYTÈRE, À LA SACRISTIE ET À LA BASILIQUE ELLE-MÊME. – ON A DEMADÉ DES SECOURS DE qUÉBEC UNE PERTE COMPLÈTE
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Service spécial de l’Action catholique

Sainte-Anne-de-Beaupré, 29. – Le village de Sainte-Anne de Beaupré, célèbre dans toute l’Amérique du Nord comme lieu de pèlerinage et par les nombreux miracles qui s’y sont opérés par l’intercessino de Ste-Anne, vient d’être frappée par un grand malheur. Un incendie s’est déclaré ce matin, vers 9 heures, dans le monastère des Révérends Père Rédemptoristes qui ont la charge du Sanctuaire de Sainte-Anne. Le feu s’est rapidement propagé duJuvénat au presbytère et à la Sacristie. Aussitôt que les Pères découvrirent cet incendie et qu’ils en réalisèrent la gravité, ils demandèrent du secours à Québec. Le maire Samson a immédiatement envoyé un détachement de la brigade des pompiers, sur un train spécial.

Impression (photomécanique) | Le Juvénat des Rédemptoristes, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, vers 1907 | MP-0000.1204.7

Le Juvénat des Rédemptoristes, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, vers 1907

A onze heures, ce matin, le Juvénat, le presbytère et la sacristique étaient complètement détruits et le feu s’était communiqué à l’intérieur de la Basilique. A 11 heures, on désespérait de sauver la Basilique.

DERNIÈRE HEURE

(De notre envoyé Spécial.)

La Basilique est complètement détruite. – A midi les tours de la Basilique s’effondraient ainsi que les murs de l’église et du monastère.

C’est une perte totale. On a réussi à sauver quelques souvenirs historiques de grande valeur.  »

Les ruines de la basilique. L'Action catholique, 30 mars 1922.

Les ruines de la basilique. L’Action catholique, 30 mars 1922.

Selon l’édition du 30 mars 1922 de l’Action catholique, l’incendie aurait été causé par « un court circuit dans les fils électriques ». La basilique sera reconstruite entre 1923 et 1934.

Reconstruction de la basilique. L'Action catholique, 13 mai 1925.

Reconstruction de la basilique. L’Action catholique, 13 mai 1925.

La nouvelle basilique est inaugurée le 27 mai 1934.

Pour en savoir plus sur la basilique, consultez le Répertoire du patrimoine culturel du Québec ainsi que le site du Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré.

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PATRIMOINE RELIGIEUX: LES IMAGES PIEUSES

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PATRIMOINE: L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES DANS LE VIEUX-QUÉBEC

Désordre à la cathédrale [Québec, 1845]

La rue Fabrique et la cathédrale, Québec. James Pattison Cockburn. BAC

La rue Fabrique et la cathédrale, Québec, 1829. James Pattison Cockburn. BAC

Le Canadien, 26 mai 1843.

Hier, pendant l’office du soir à la cathédrale, un grand désordre a été causé par un fanatique d’impiété, qui lança des pierres dans l’église par les fenêtres du côté de la rue de Buade. Au bruit qu’elles firent, l’alarme se répandit parmi les fidèles; les uns crurent que l’église était attaquée par un attroupement d’orangistes, d’autres que les jubés s’écroulaient, d’autres que c’était un tremblement de terre. Il fut poussé des cris de désespoir, un homme sauta par la fenêtre vers le cimetière; et dans le mouvement général qui se fit vers les portes, beaucoup de personnes faillirent être écrasées et plusieurs femmes et enfants perdirent connaissance.

L’individu cause de ce désordre fut aussitôt arrêté par la police et conduit en prison. Il a été mené ce matin au bureau de la police et condamné à deux mois de travaux forcés, au pain et à l’eau. Le malheureux a montré le plus grand sang-froid, et a déclaré se nommer James Hafford, natif du comté de Lougford, en Irlande, et avoir servi quatre années dans le 94e régiment. Débarqué à Québec en 1828, il serait parti aussitôt pour les États-Unis, et il les aurait tous parcourus à l’exception de trois. Il a dit qu’il n’avait aucune religion, et qu’il ne connaissait pas l’homme qu’on appelait Dieu; ajoutant qu’il ferait encore la même chose au sortir de la prison; qu’il ne se souciait pas quelle église c’était, et qu’il y avait trop d’églises.

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Ce n’est pas tout le monde qui apprécie le tramway (Québec, 2 octobre 1865)

Un jeu dangereux [Québec, été 1869]

Prière d’apporter vos vêtements quand vous sortez [une chaude journée de juillet 1880 à Québec]

Conduite sacrilège [Québec, 30 octobre 1885]

La procession de la Fête-Dieu à Québec en 1852

Le Canadien, 14 juin 1852

LA PROCESSION DE LA FETE-DIEU a eu lieu hier matin dans les deux paroisses de cette ville par un très beau temps. Dans la paroisse de Notre-Dame, elle s’est rendue de la cathédrale à l’église du faubourg Saint-Jean, par les rues de la Fabrique et Saint-Jean, sans arrêter nulle part, et est revenue par le même chemin. Il n’y avait point de musique. C’était Mgr l’archevêque qui portait le Saint-Sacrement. Les rues bordées d’arbres et pavoisées présentaient un coup d’oeil magnifique; mais ce n’était rien en comparaison de Saint-Roch, qui s’est encore surpassé cette fois dans la décoration des rues Saint-Joseph et des Fossés surtout, que la procession a parcourues depuis la rue de la Couronne jusqu’à la rue Saint-Nicolas, par lesquelles elle a passé de l’une à l’autre des deux premières. Ces rues, dans tout leur parcours, étaient pavoisées, bordées d’arbres et traversées en divers endroits, celle des Fossés particulièrement, par des arcs de triomphe de verdure, chargés de couronnes, de festons et d’autres ornements en profusion. Deux élégants reposoirs s’offraient, l,un en face de chez M. Pâquet, sur la rue des Fossés, et l’autre chez M. Légaré, instituteur, sur la rue Saint-Joseph. La pompe de la cérémonie était rehaussée par la belle musique de la société Saint-Jean-Baptiste. C’était M. le curé de la paroisse qui portait le Saint-Sacrement, qui là, comme à la Haute-Ville, était précédé d’une longue et double file d’enfants des écoles des deux sexes en uniforme, et suivi d’une foule immense de peuple, à Saint-Roch surtout.

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Site internet: Le patrimoine immatériel religieux du Québec

La statue de Notre-Dame-du Saguenay à Cap-Trinité [1881]

Départ des zouaves pontificaux pour Rome [Montréal, 19 février 1868]

Celui qui avait levé sa tête contre l’autorité de ceux devant lesquels il devait la courber [L’Ile aux Coudres, 1808]

Mgr. Faucher et la moralité des lectures [1929]

L’Action catholique, 29 octobre 1929

MGR A. FAUCHER ET LA MORALITE DES LECTURES

Le Cercle paroissial de N.-D. de Jacques-Cartier a inauguré brillamment hier soir la série de ses conférences musico-littéraires.

Nos lecteurs connaissent le programme musical que nous avons transcrit hier et dont l’exécution fut intéressante.

C’est Monseigneur Adjutor Faucher, curé de l’endroit, qui avait accepté de faire la causerie d’ouverture. Il avait choisi un sujet de grande et de terrible actualité:  »La moralité des lectures ».

Tous, déclare substantiellement le conférencier, tous, nous avons le devoir de bien employer notre temps, de chercher la vérité et de mettre dans nos intelligences plus de lumière. Or, la lecture est le moyen ordinaire de science et d’information.

Mais, comment faire un choix convenable? Des bibliothèques, comme celle de nos bonnes paroisses par exemple, ont accompli un triage judicieux et éclairé pour ceux à qui manque ou le temps ou l’instruction.

Malheureusement, on lit à la vapeur et l’on pratique un éclectisme douteux. L’on prend parfois ce qui tombe sous la main, c’est-à-dire n’importe quoi.

Aujourd’hui, vous trouvez des livres et brochures à la devanture de magasins divers qui écoulent à la foi productions littéraires, chocolats, dragées de toutes sortes. (Paul Bourget voisine avec les boîtes de cigares…!)

Grâce aussi à des libraires trop complaisants, des livres mauvais circulent librement de mains en mains.

Les livres de France sont souvent passionnels. On se demande si nos cousins là-bas n’ont pas juré notre corruption, parfois.

La diffusion de la mauvaise lecture a déterminé, dans plusieurs cas et pour une part prépondérante, la déchéance de la femme.

Il est, par contre, tant de bons ouvrages, bien inspirés, bien écrits, bien intéressants, la Bibliothèque de Jacques-Cartier en surabonde!

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La lecture des mauvais livres [1880]

Pour l’amour des livres (photographies anciennes)

Mise à l’index du roman Les demi-civilisés de Jean-Charles Harvey [25 juillet 1934]

Fondation de l’Institut canadien [Montréal, 1844]