La mascotte fait des siennes [Citadelle de Québec, 1910]

Quand la mascotte n’en fait qu’à sa tête…ça donne des moments loufoques.

La Patrie, 2 novembre 1910

ESCAPADE DE MAITRE MARTIN

QUEBEC, 3. – Il y a sur notre citadelle une mascotte nouveau genre: c’est un ours de grosseur respectable.

Hier, la mascotte de la garnison eut le caprice de briser la corde qui l’attachait et il grimpa dans un poteau supportant les fils électriques de la Q. R. L. H. and P. Co., sur la citadelle.

Mal lui en prit, car ayant mis une patte sur les fils, il reçut un choc qui le rendit furieux.

Malgré les invitations réitérées des soldats, il ne voulait plus descendre du poteau. Il fallut l’intervention d’un employé de la compagnie, M. Victor Lacasse, qui réussit à le faire descendre à l’aide d’un câble.

A la suite de cette aventure, la mascotte de la citadelle est, aujourd’hui, de fort mauvaise humeur.

L’ours Winnie, qui a inspiré le personnage de Winnie l’ourson (livres pour enfants), a aussi été une célèbre mascotte de l’armée canadienne.

Billets reliés
Évasion à la Citadelle de Québec, 16 octobre 1838

La garnison britannique quitte Québec [1871]

Un prisonnier de guerre américain s’est enfuit! [Beauport, 1813]

Quelques évasions signées Bis Belleau [Québec,1869-1871]

La grippe espagnole à Québec, première partie [27 septembre 1918]

Voici quelques articles provenant de l’Action catholique.

Extrait de l’Action catholique, 27 septembre 1918

LA GRIPPE ESPAGNOLE
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QUE FAIT NOTRE DEPARTEMENT D’HYGIENE & LE DOCTEUR JOLICOEUR LUI REPROCHE DE NE PRENDRE AUCUNE MESURE DE PRECAUTION – L’OPINION DU DR SIMARD- L’EPIDEMIE SE PROPAGE AUX E.U.

Aux cours d’une entrevue hier soir, le coroner Dr Jolicoeur a fortement dénoncé le département municipal d’hygiène parce qu’il n’a encore pris aucune mesure de précaution contre l’épidémie de grippe espagnole qui nous menace. Il est convaincu que la maladie existe dans notre ville. Neuf matelots sont morts de la grippe espagnole: leurs cadavres ont été transportés dans les rues de la ville et les autorités civiques n’ont rien fait pour empêcher la maladie de se propager.

Le coroner dit que lorsqu’il a appris que les cadavres de ces matelots étaient à la morgue, il a recommandé à M. Moisan, l’entrepreneur de pompes funèbres, de demander au département d’hygiène de faire une enquête. M. Moisan s’est conformé à la recommandation du coroner, il a averti les autorités civiques, mais personne n’est allé à la morgue pour s’occuper de cette affaire.

Le coroner dit aussi qu’il n’a pas été informé officiellement que deux décès causés par la grippe espagnole se seraient produits à l’Hôtel Dieu.

L’OPINION DU DR A. SIMARD

D’après le Dr. A. Simard, président du Conseil d’hygiène de la province de Québec, il n’y a pas de grippe espagnole. Il s’agit tout bonnement de la grippe tout court, une maladie connue et que la faculté sait pertinement comment combattre.

La seule différence en ce qui concerne la nouvelle épidémie qui après tant de ravages en Europe a fait son apparition aux États-Unis, et pénétré en Canada causant par malheur un grand nombre de victimes, c’est l’acuité que prend la maladie dans certains cas et les complications qu’elle provoque.

Somme toute le nom ne fait rien à la chose: ce qu’il faut retenir, c’est ce que cette épidémie de grippe est plus maligne que certaines de ses précédent et qu’il importe par conséquent de prendre toutes les mesures préventives voulues pour en prévenir la propagation. Le docteur Simard assure que la chose est faite.

Quelques jours plus tard…

L’Action catholique, 2 octobre 1919

LE MANÈGE ET LA CITADELLE EN QUARANTAINE

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LES AUTORITES MILITAIRES PRENNENT DE GRANDES MESURES DE PRECAUTION CONTRE LA GRIPPE – 34 CAS AU MANÈGE

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De grandes mesures de précaution ont été prises, hier, par les autorités militaires, pour enrayer la propagation de la grippe espagnole. Le manège militaire et la citadelle ont été mis en quarantaine en raison des ravages que la maladie commençait à faire parmi les conscrits. L’ordre de quarantaine a été donné vers 1 heure. On comptait alors au manège seulement trente quatre cas.

Un millier d’hommes sont en quarantaine aux deux endroits.

La maladie se développe aussi dans la population civile de Québec, et plusieurs fabriques se trouvent sensiblement affectées par le grand nombre de maladie parmi leurs employés.

Les médecins municipaux prient les médecins de la ville de leur rapporter tous les cas qui seront portés à leur connaissance afin qu’il puissent prendre les mesures de précaution nécessaires, s’il est constaté qu’il n’y a pas danger de contagion.

La situation ne s’améliore pas…

Extrait de l’Action catholique, 8 octobre 1918

L’Action catholique, 8 octobre 1918

LES ECOLES SONT FERMEES
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CETTE MESURE A ETE PRISE A LA SUGGESTION DES MEDECINS DE LA VILLE- ON VERRA, CE SOIR, A FERMER LES THEATRES – POUR ENRAYER L’EPIDEMIE DE GRIPPE

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Suivant la suggestion faite, hier matin, à al [sic] conférence des médecins au sujet des mesures à prendre pour combattre l’épidémie de grippe, les Ecoles de la Commission Scolaire Catholique ont été fermées ce matin, sur ordre du Département d’Hygiène de la cité.

La chose a été communiquée, hier soir, à la Commission Scolaire par le secrétaire, M. Antoine Taschereau. Les membres de la commission ont été unanimes a reconnaître que cette mesures s’imposait.

Une réunion du comité de santé aura lieu, ce soir, à laquelle des mesures seront prises pour fermer les théâtres et les autres lieux d’amusement.

A la demande des autorités sanitaires, dans toutes les paroisses, les curés ont pris des mesures pour limiter les services religieux afin d’empêcher l’agglomération et de faciliter l’enrayement de la grippe.

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Remèdes miracles de l’ancien temps: quelques publicités

Peinture: James Peachey et le Bas-Canada en 1784-1785

Biographie

On sait peu de chose sur James Peachey avant sa venue en Amérique. Il est probablement né en Angleterre, mais en quelle année? Par contre, on sait qu’il faisait partie de l’armée britannique. C’est ce qui l’a amené au Bas-Canada où il a fait trois séjours entre 1773 et 1779 approximativement.

D’abord, entre 1773 et 1775, il est chargé à Québec de dessiner des levés pour Samuel Holland, ingénieur-topographe en chef des terres du Québec et du nord de l’Amérique du nord.

Son deuxième séjour à Québec débute en 1780. Encore une fois, il travaille auprès de Samuel Holland, mais cette fois en qualité de topographe-adjoint. A la fin des années 1780, il expose et publie certaines de ses oeuvres.

James Peachy revient en Amérique vers 1788. Il est alors enseigne au premier bataillon du 60e régiment d’infanterie. En 1790, on le retrouve à Montréal. Il continue d’être le topographe-adjoint de Samuel Holland. En 1793, il est transféré à Québec puis en 1794, à Halifax. Il aurait quitté définitivement le Canada en 1797 (Didier Prioul, p. 177)

Il est décédé le 24 novembre 1797 à La Martinique.

Oeuvres

Les oeuvres connues de James Peachey ont été réalisées entre 1774 et 1797. Il s’agit surtout de paysages qui

comptent parmi les premiers paysages exécutés au Canada. (réf )

Pourquoi cette prédilection pour les paysages? James Peachy était un militaire. Or,

Le dessin topographique faisait alors partie des études militaires et l’on enseignait aux cadets officiers à exécuter rapidement des croquis exacts de terrains et de bâtiments dont l’armée avait grand besoin avant l’avènement de la photographie ».  p. 244 Gilles Deschênes, p.244.

Didier Prioul, en commentant le tableau Vue de Montréal ( 1784)- tableau no11 dans la gallerie qui suit- écrit:

Un tel résultat affirme bien le topographe professionnel, bien au fait des conventions picturales. La vue à vol d’oiseau a intégré depuis longtemps la topographie militaire comme l’un des schémas de composition fondamentaux pour tracer le  »portrait » d’un lieu précis dans un rapport d’échelle avec son environnement. Tout un jeu de formulation vient ensuite se greffer sur ce premier substrat structure des voies de communications, nature, répartition et densité de l’habitat, reconnaissance des points névralgiques, etc . Ainsi, il ne faut pas accorder trop d’importance au premier plan. Didier Prioul, p. 178

Pour terminer, voyons maintenant comment James Peachey a immortalisé Sorel, Rivière-du-Loup, Québec, Montréal et bien d’autres villes sises sur les bords du fleuve Saint-Laurent. Les images qui suivent proviennent du site de Bibliothèque et Archives du Canada.

Bibliographie

James Marsch, l’Encyclopédien canadienne [en ligne] Peachey, James [Page consultée le 19 juin 2010] Adresse URL

Bibliothèque et Archives Canada [en ligne] James Peachey [Page consultée le 19 juin 2010] Adresse URL

Didier Prioul, article  »James Peachey » dans. Mario Béland, dir. La Peinture au Québec 1820-1850. Québec, Musée du Québec – Les Publications du Québec, 1991, 608 pages.

Gilles Deschênes. Quand le vent faisait tourner les moulins, Sillery, Septentrion, 2009, 314 pages.

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Peinture: Québec entre 1838-1842 par Mary Millicent Chaplin

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Peinture: Québec entre 1838-1842 par Mary Millicent Chaplin

Biographie

On sait peu de chose de Mary Millicent Chaplin. D’origine britannique, elle est née en 1790 et est décédée en 1858. Elle était l’épouse d’un militaire, le lieutenant-colonel Thomas Chaplin (Coldtream Guards), stationné au Canada entre 1838 et 1842.

Oeuvres

Elle a peint plusieurs dizaines d’aquerelles sur mine de plomb représentant Québec et ses environs mais aussi Pictou (Nouvelle-Écosse) et les chutes Niagara.

Dans ses aquarelles, elle manifesta un intérêt pour dépeindre les habitants, les coutumes du pays de même que la nature environnante. (Réf. Musée du Québec, p. 218 à 221).

Voici quelques-unes de ses oeuvres. Ces images proviennent du site internet de Bibliothèque et Archives Canada.

Bibliographie

Didier Prioul, article  »Milicent Mary Chaplin  » dans. Mario Beland, dir. La Peinture au Québec 1820-1850. Québec, Musée du Québec – Les Publications du Québec, 1991, 608 pages.

Musée du portrait du Canada [en ligne] Oeuvres choisies[Page consultée le 8 juin 2010, n’est plus en ligne.]

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Patrimoine: l’Église Notre-Dame-des-Victoires dans le Vieux-Québec

Le château disparu (Château Saint-Louis à Québec)

La Collection de cartes postales anciennes Magella Bureau [1890-1963]

Grâce à la carte postale, on annonçait aux amis, aux parents que l’on allait bien, que les vacances étaient merveilleuses. La carte postale permettait aussi de faire connaître les attraits d’une région. Elle était un outil de promotion touristique auquel on pouvait ajouter une touche personnelle.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec a mis en ligne plusieurs milliers de cartes postales provenant de la Collection Magella Bureau. Cette partie de la collection porte sur les municipalités du Québec. Ces cartes ont été publiées entre 1890 et 1965. On peut voir le recto et le verso de chaque carte.

Une collection intéressante à consulter.

Quelques villes représentées dans cette collection

Pour voir les cartes, il faut cliquer sur Voir les images.

Pour voir d’autres cartes postales, utilisez Pistard.

Montréal (Ahuntsic, Mont-Royal et autres)

Québec (Vieux-Québec, Basse-ville, Maizerets, Cap-Blanc, Montcalm, Citadelle, Vieux-Limoilou)

Rimouski

Kamouraska

Rivière-du-Loup

Trois-Rivières

Lévis

Aylmer

Cap-Trinité

Tadoussac

Gaspé

Baie-Comeau

Webographie

Bibliothèque et Archives nationales du Québec. [en ligne] Branché sur notre histoire. Cartes postales. [Page consultée le 27 mai 2010] Adresse URL

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Le Québec en images

Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Le cinéma au Québec au temps du muet (1896-1930)

Cartes postales du Québec d’antan

Les albums de rues E.-Z. Massicotte

Courir les magasins: l’évolution du commerce de détail au Québec au 20e siècle

Protéger le patrimoine: citation et classement 3/3

Les gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux peuvent contribuer au Canada à protéger le patrimoine en attribuant à un bâtiment, un monument ou un site un statut particulier qui reconnaît sa valeur historique. Voyons à chaque palier de gouvernement ce qu’il en est.

Fédéral

Au niveau fédéral, la Commission des lieux, de personnages et d’événements historiques nationaux peut  »faire déclarer des lieux, des personnes ou des événements d’importance historique nationale ». (Réf.). Une plaque commémorative est, dans la plupart des cas,  apposée pour officialiser la désignation. Notons que les premiers ministres décédés du Canada sont désignés personne d’importance nationale. Leurs lieux de sépultures sont protégés (Programme national des lieux de sépulture des premiers ministres du Canada ). Il existe aussi des gares ferroviaires patrimoniales désignées  qui sont protégées par le gouvernement.

On retrouve une liste des lieux patrimoniaux du Canada ici (désignation municipale, provinciale et fédérale) On trouve aussi beaucoup de renseignements sur le site de Parcs Canada.

Voici deux lieux et une personne désignées comme étant d’importance historique nationale:

Photographie | Vue de la Citadelle depuis le Parlement, Québec, QC, 1908 | VIEW-4327.A

Vue de la Citadelle depuis le Parlement, Québec, QC, 1908
Wm. Notman & Son

Lieu historique national du Canada de la Citadelle-de-Québec

Shelter in the western sector of Grosse Île. The cholera hospital, built in 1832, is shown / Logements du secteur ouest de la Grosse-île. On peut voir l’hôpital du choléra construit en 1832 @ McLaughlin, D.A.

Pour plus de renseignements: http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/grosseile/index.aspx

Photographie | Louis-Joseph Papineau, Montréal, QC, 1861 | I-849.1

Louis-Joseph Papineau vers 1861. Coll. Notman

Pour plus de renseignements: http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Joseph_Papineau

Conclusion:

Les trois paliers de gouvernement au Canada reconnaissent la valeur historique de certains éléments du patrimoine. Il existe des programmes permettant d’avoir des subventions pour entretenir et restaurer le patrimoine. Ces programmes sont-ils efficaces? Répondent-ils aux besoins actuels? Le gouvernement devrait-il plus s’impliquer dans la reconnaissance du patrimoine?

Il n’en tient qu’à la population de commémorer son patrimoine en visitant des sites historiques, en achetant des publications sur le patrimoine… ou en bloguant!

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