Témoignage de liberté pour permettre à la veuve Alexis Gagné dit Belavance de se remarier (1764)

Dans l’article Les miliciens de la Côte-du-Sud durant la période de la Conquête, l’historien Yves Hébert mentionne un témoignage bien intéressant, celui d’Alexis Dumoutier, fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille des plaines d’Abraham.  En 1764, on a demandé à Dumoutier de dire ce qu’il savait du sort d’Alexis Gagné, également fait prisonnier lors de cette bataille. Le témoignage est court, mais il nous donne aussi certaines informations sur la captivité des soldats français.

Des soldats et officiers des compagnies franches de la Marine. (1745) 40 Compagnies franches de la marine, ont participé à la bataille des Plaines d'Abraham. Source: recitus.qc.ca et Cyberligne du temps - Fondation Historica - ANQQ, collection initiale, GH 370-114

Voici le témoignage en question, tel que rapporté dans le livre A travers les registres,  de l’abbé Cyprien Tanguay:

Le 23 [23 février 1764] Témoignage de liberté pour permettre à la veuve Alexis Gagné dit Belavance de se remarier.

Nous Alexis Dumontier demeurant à la Pointe à Lacaille (Saint Thomas) certifions en notre âme et conscience ce qui suit

1. Qu’après avoir été faits prisonniers à Québec le 13 septembre 1759 avec quantité d’autres Canadiens nous avons été mis dans un transport tous ensemble quelques jours et qu’après nous avons été divisés pour être remis dans d’autres bâtiments

2. Que tous les Canadiens prisonniers ont été passés en revue deux ou trois fois devant que de passer en Angleterre et qu’après les dites revues ils ont été tous embarqués sur des vaisseaux de guerre et conduits à Plimouth

3. Qu’étant arrivés à Plimouth on nous a fait tous débarquer et conduire en prison où nous sommes restés quatre mois et après les dits quatre mois nous avons été conduits à Dieppe port de France

Qu’étant arrivé à Dieppe avec tous les prisonniers Mr Lacombière Lacorne m’a chargé de faire une liste de tous les prisonniers Canadiens que j’ai faite très exactement sans en omettre aucun

5. Que Alexis Gagné dit Belavance de la paroisse de Saint Pierre Rivière du Sud, mon parent, n’a point paru parmi les prisonniers, dans les revues qui ont été faites en Canada, devant que d’embarquer sur les vaisseaux pour aller à Plimouth, ni en arrivant à Plimouth, ni à Dieppe, quand Mr Lacombière Lacorne a fait faire la liste de tous les prisonniers Canadiens, ce qui est une preuve qu’il est mort dans le combat, comme je le pense.

En foy de quoy j’ai signé le vingt trois février mil sept cent soixante et quatre

Alexis Dumontier.

Note. Alexis Gagné avait épousé, le 25 novembre 1743 à Berthier, Catherine Boucher.

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Journal du siège de Québec

1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

Malcolm Fraser, de soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815

Les Allemands au Québec, 18e siècle- Quelques ressources à consulter

Entre 1775 et 1783, les Britanniques engagèrent plus de  30 000 mercenaires allemands pour venir à bout de la rébellion des 13 colonies (Révolution américaine). Environ 1400 de ces mercenaires s’établirent au Québec à la fin des hostilités. Ils ont contracté des unions avec les dames du peuple et leurs noms se sont transmis. Ces soldats se sont notamment installés en Côte-du-Sud (Bellechasse à Rivière-Du-Loup).  Ce sont les Shink, les Dickner et bien d’autres.

En Gaspésie, Jean Baptiste Anglehart (Migkelharte) a fait souche. Jean-Baptiste Horth, fils de mercenaire allemand, s’est établit à Paspébiac (réf).

A Montréal, Johann-August Moses a établi sa famille.

Il y a eu plus tard des Allemands en Beauce, grâce à Georges Pozer (début 19e siècle).

Jean Provencher, dans la Mémoire du Québec, souligne aussi:

Lors de la déportation des Acadiens en 1755, plusieurs soldats allemands, qui faisaient partie des troupes françaises postées à Louisbourg et qui s’étaient mariés avec des Acadiennes, les suivirent dans la région de Saint-Gervais-de-Bellechasse au Québec. (Réf)

Marie Fitzback (Fitzbach), mère Marie du Sacré-Coeur (1806-1885) . Fondatrice des Sœurs du Bon-Pasteur. Fille de Charles Fitzbach, de la paroisse de Saint-Nicolas de Luxembourg, diocèse de Trèves, en Allemagne. Source BANQ

Marie Fitzback (Fitzbach), mère Marie du Sacré-Coeur (1806-1885) . Fondatrice des Sœurs du Bon-Pasteur. Fille de Charles Fitzbach, de la paroisse de Saint-Nicolas de Luxembourg, diocèse de Trèves, en Allemagne. Source BANQ

Ainsi, peut-être avez-vous un ancêtre allemand dans votre arbre généalogique?

Plusieurs noms allemands ont été francisés: Numberger (Berger), Wolf (Leloup), Dahler (Dallaire, Heyberts (Hébert), etc.

Voici donc quelques ressources intéressantes pour en savoir plus sur les Allemands qui sont arrivés ici au 18e siècle.

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Expositions virtuelles de la Société historique de la Côte-du-Sud
1.Ces gens qui ont marqué notre histoire: Marie Fitzbach

Les moulins à eau du Québec: un patrimoine à découvrir

6. Ces gens qui ont marqué notre histoire: Georges Pozer

Le moulin Casgrain-Lévesque de Saint-Pacôme

Connaître l’histoire de nos ancêtres: deux ressources

Retracez vos ancêtres

Le loup-garou du Kamouraska (1766-1767)

Le 21 juillet 1766 était publié dans la Gazette de Québec un inquiétant article:

L’on apprend de Saint-Roch, près de Cap Mouraska (Kamouraska) qu’il y a un loup-garou qui court les côtes sous la forme d’un mendiant, qui, avec le talent de persuader ce qu’il ignore, et en promettant ce qu’il ne peut tenir, a celui d’obtenir ce qu’il demande. On dit que cet animal, avec le secours de ses deux pieds de derrière, arriva à Québec le 17 dernier et qu’il en repartit le 18 suivant, dans le dessein de suivre sa mission jusques à Montréal. Cette bête est dit-on, dans son espèce aussi dangereuse que celle qui parut l’année dernière dans le Gévauclan * ; c’est pourquoi l’on exhorte le public de s’en méfier comme d’un loup ravissant.

*Gévaudan

Quelques mois plus tard, le 10 décembre 1767…

De Kamouraska, le 2 décembre, nous apprenons qu’un certain loup-garou, qui roule en cette province depuis plusieurs années, et qui a fait beaucoup de dégâts dans le district de Québec, a reçu plusieurs assauts considérables au mois d’octobre dernier, par divers animaux que l’on avait armés et déchaînés contre ce monstre, et, notamment, le 3 de novembre suivant, qu’il reçut un si furieux coup par un petit animal maigre, que l’on croyait être entièrement délivré de ce fatal animal, vu qu’il est resté quelques temps retiré dans sa tanière, au grand contentement du public.

Mais on vient d’apprendre, par le plus funeste des malheurs, que cet animal n’est pas entièrement défait, qu’au contraire, il commence à reparaître plus furieux que jamais et fait un carnage terrible partout où il frappe. Défiez-vous donc tous des ruses de cette malicieuse bête, et prenez garde de tomber entre ses pattes.

Référence: Bulletin des recherches historiques. Pierre-Georges Roy, p.224, vol. XV, juillet 1909, n07.

Qu’est-ce qu’un loup-garou?

On dit que

dans la tradition populaire du Québec, plus de la moitié des récits évoquent des individus se transformant en loup-garou après avoir omis de se confesser ou de faire leurs Pâques pendant sept ans. D’autres récits font également mention de gens ayant vendu leur âme au diable ou menant une  »mauvaise vie », c’est-à-dire ayant une conduite hors des préceptes de l’Église.

Référence: Bryan  Perro, Créatures fantastiques du Québec, tome1,  Trécarré, 2007, p. 73

Comment se débarrasser d’un loup-garou?

Pour démasquer les loups-garous, il suffit de surveiller de près ceux qui, tous les soirs, s’éclipsent à la même heure. Si on arrive à blesser l’animal, l’homme sera blessé au même endroit le lendemain. L’une des façons de délivrer un loup-garou du maléfice est de l’atteindre au front, son point faible, sur lequel il a reçu l’eau bénite du baptême. Il faut y tracer une croix ou frapper pour faire couler le sang. Il est aussi possible d’atteindre le loup-garou en utilisant un fusil bourré de rameau bénit, d’un chapelet ou encore de balles trempées dans l’eau bénite.
(Site internet de la Maison St-Gabriel – n’est plus en ligne)

Contes vrais de Pamphile Lemay. Illustration par Henri Julien, 1907.

Le loup-garou dans la littérature québécoise.

On le retrouve dans de nombreux contes, dont:

La Chasse-galerie d’Honoré Beaugrand.

Au coin du feu – Histoire et fantaisie (1877) par Benjamin Sulte, voir le  intitulé Le loup-garou.

Contes Vrais (1899)de Pamphile Le May.

En Europe

A la même époque que le loup-garou du Kamouraska rôde en France la bête du Gévaudan à qui ont attribue plusieurs décès

Conclusion

Le loup-garou est un personnage marquant du légendaire québécois au même titre que le diable et plusieurs autres. Il a inspiré de grands conteurs comme Le May, Beaugrand et Sulte. Les légendes entourant les loups-garous nous montrent à quel point l’Église était importante dans la société. Malheur à qui ne fait pas ses Pâques! 🙂

Bibliographie

Monographies

ROY, Pierre-Georges, http://www.ourroots.ca/f/toc.aspx?id=3323. Septième série, p.73-74, Lévis, 1919

PERRO, Bryan. Créatures fantastiques du Québec, Trécarré, Montréal, 2007, 160 pages.

Périodique

Bulletin des recherches historiques. Pierre-Georges Roy, vol. XV, juillet 1909, no 7, p. 224.

Sites internet

Maison Saint-Gabriel. (Page consultée le 27 février 2010) Une faune maléfique. [n’est plus en ligne]

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La maison hantée de Trois-Pistoles

Créatures fantastiques du Québec de Bryan Perro

Contes et légendes du Québec (site internet Y paraît que)

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Livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

Les moulins à eau du Québec: un patrimoine à découvrir

Moulin à vent, moulin banal, moulin à farine, moulin à eau, que de types de moulins… Le Québec possède plusieurs moulins ancestraux, dont certains remontent au 18e siècle.

moulins_eau

Dans le livre Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui, il est question des moulins à eau. Ce livre est une version actualisée de l’ouvrage paru en 1978 sous le titre Les moulins à eau de la vallée du Saint-Laurent. Dans Les moulins à eau du Québec, édition de 2009, vous trouverez de superbes photos de Claude Bouchard ainsi que des textes signés Francine Adam.

Ce livre nous fait voyager sur les deux rives du Saint-Laurent: de Grondines, Deschambault, Pont-Rouge, Château-Richer, Baie-Saint-Paul, Les Éboulements à l’Isle-aux-Coudres, Gentilly, Lotbinière, Beaumont, Saint-Vallier, Saint-Raphaël, Cap-Saint-Ignace, Saint-Jean-Port-Joli, Kamouraska, Saint-Roch-des-Aulnaies et bien plus…

L’auteure nous présente l’histoire de ces moulins: le contexte de construction, la géographie des lieux, les propriétaires, les travaux de restauration, les abandons, les changements de vocations, etc. Les sources utilisées sont nombreuses: photographies, contrats passés devant notaires, recensements,etc.

Concernant les changements de vocations, on constate que peu de moulins ont conservé leur usage premier. Certains sont devenus des résidences privées, des centres d’interprétation, des ateliers, des salles d’expositions et même des bureaux d’affaires…

Quelques moulins présentés dans cet ouvrage sont dans un piteux état, comme le moulin César, de Baie-Saint-Paul, dont le toit s’est affaisé en 2008. Le climat, le manque d’entretien, l’absence de relève (métiers traditionnels) et d’action gouvernementale ainsi que le manque d’implication de la population expliquent pourquoi certains moulins sont à l’abandon. Et force est de constater que ce n’est pas parce qu’un moulin devient monument historique que sa préservation est chose garantie.

Le livre Les moulins à eau du Québec rend hommage à la ténacité et à la persévérance de ces gens qui ont restauré et sauvé des moulins à eau du Québec. Une grande place est laissé à ces gens ainsi qu’aux témoins des belles années de ces moulins. Jean-François Racine et Suzy Lévesque (moulin du ruisseau Michel à Baie-Saint-Paul), Francine Lemay (moulin du Portage de Leclerville) et Mariette Cheney (moulin seigneurial de Tonnancour) sont des exemples à suivre.

Une carte géographique est placée au début de chaque chapitre. Chaque partie du livre débute par une présentation de la région en vedette, en l’occurrence la rive nord du Saint-Laurent, Charlevoix et la Côte-du-Sud.

La photographie qui orne l’ouvrage est tout simplement superbe. Il s’agit du moulin de la chute à Maillou à Beaumont.

Quelques fois, on tombe sur un livre qui nous remue, qui nous interpelle. Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui de Francine Adam fait partie de cette catégorie. Je m’attendais à un exposé classique sur les moulins. J’y ai trouvé bien plus. Un appel à conserver et à aimer notre patrimoine bâti.

Francine Adam. Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui. Éditions de l’Homme, 2009, 192 pages

Complément:

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Nouveau site internet sur le tourisme patrimonial au Bas-Saint-Laurent

Tourisme Bas-Saint-Laurent et des partenaires de L’Entente spécifique sur la valorisation et le développement des arts et de la culture du Bas-Saint-Laurent, dont le Conseil régional des élus du Bas-Saint-Laurent, ont mis sur pied un site internet intitulé Tourisme patrimonial du Bas-Saint-Laurent. Ce site fait promotion du tourisme dans la région, mais en mettant l’accent sur l’histoire et le patrimoine du Bas-Saint-Laurent.

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Attraits touristiques patrimoniaux

Dès la page d’accueil, différents catégories nous sont présentées: musées et lieux d’interprétations, phares, pont couverts, églises, paysages, villages, archéologie et patrimoine ferroviaire. Vous cliquez sur la catégorie de votre choix et la liste des attraits du Bas-Saint-Laurent dans cette catégorie apparaît. Une courte description, des photos, une carte géographique et l’adresse sont présentées pour chaque attrait.

Vous pouvez aussi visionner un vidéo sur les ponts couverts au Bas-Saint-Laurent. Cette vidéo est insérée à gauche, dans chaque page du site.

Le paysage comme patrimoine

Notons que l’organisme Ruralys, qui met en valeur le patrimoine du Québec, a mis au point des circuits permettant aux visiteurs d’admirer les paysages du Bas-Saint-Laurent. On peut trouver ces circuits dans la section Paysages. Des liens vers Flickr ont été mis pour chaque circuit. Cela va vous faire découvrir de jolies photographies des paysages en question.

Circuits patrimoniaux

Des villages et villages de la région ont mis sur pied, ces dernières années, des circuits touristiques mettant en valeur leur patrimoine. La section Circuits patrimoniaux présente ces circuits. On ne dit pas toujours comment on peut se procurer la documentation sur ces circuits. J’aurais mis un peu plus en évidence le logo de Tourisme Bas-Saint-Laurent et l’adresse de son site web, au cas où quelqu’un serait intéressé à avoir plus d’information sur ces circuits.

En haut à droite de chaque page, si vous cliquez sur Documentation, vous aurez accès à une bibliographie sur l’histoire et le patrimoine de la région.

Et ça bouge dans la région!

La section Événements liste les activités à caractère historique qui auront lieu cet été. Personnellement, j’aurais ajouté un petit encadré sur la page d’accueil pour mettre en évidence les événements qui se déroulent présentement ou très bientôt.

Bel outil de promotion du Bas-Saint-Laurent

J’aime beaucoup le fait que le Bas-Saint-Laurent mise sur l’histoire et le patrimoine pour inciter les gens à venir dans la région cet été. Les photos utilisées pour ce site sont très belles. Les textes mériteraient une petite révision pour éliminer quelques fautes, mais sinon, chapeau! On voit que le Bas-Saint-Laurent a beaucoup à offrir aux touristes.

Adresse internet: http://patrimoine.bassaintlaurent.ca

Source:

http://www.bas-saint-laurent.org/texte.asp?id=9439

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Expositions virtuelles de la Société historique de la Côte-du-Sud

La Société historique de la Côte-du-Sud offre sept expositions virtuelles sur son site . Ces expositions ont pour thème Saint-Pacôme, Rivière-Ouelle, Horace Miner (anthropologue), l’école d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le Collège de Sainte-Anne, l’Abbé Maurice Proulx (cinéaste) et la chorale de la cathédrale de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Horace Miner a passé quelques mois à St-Denis-de-la-Bouteillerie à la fin des années 30 et il en a tiré le livre Saint-Denis: un village québécois, un portrait de la société québécoise rurale.

L’Abbé Maurice Proulx a réalisé plusieurs documentaires sur le Québec des années 30,40, 50 et 60. Il est l’un des pionniers de notre cinéma.

Adresse: http://www.shcds.org/expo/index.htm

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Revue Histoire Québec

revue_hst_qcJe vais aujourd’hui vous présenter brièvement la revue Histoire Québec, éditée par la Fédération des sociétés d’histoire du Québec.

Cette revue, qui s’adresse à un large public, est éditée trois fois par année. Les textes mettent en valeur l’histoire du Québec, mais aussi   »différentes facettes du patrimoine bâti, archivistique et ethnologique » de la belle province. Elle est une belle vitrine pour l’histoire régionale. Les numéros publiés entre juin 1995 et juin 2005 sont en ligne, ainsi que les sommaires des éditions publiées entre 2005 et 2008.

Voici quelques exemples de numéros thématiques disponibles dans leur intégralité sur le site d’Erudit:

  • Montréal
  • Moulins du Québec
  • La Côte-du-Sud
  • Rebelles et patriotes
  • Duplessis et la grande noirceur
  • Le Saint-Laurent
  • Charlevoix
  • L’Acadie
  • Du bon usage de la mémoire

A lire!

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1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham est une exposition virtuelle issue de la collaboration entre la Commission des champs de bataille nationaux et le Musée virtuel du Canada. Elle a été mise en ligne en 2005. Cette exposition présente les acteurs de la bataille des plaines d’Abraham qui a eu lieu le 13 septembre 1759.
1759L’exposition est bilingue. Une version flash et une version html sont disponibles. Pour ma part, je vais commenter l’exposition en version française et flash.

Au début de la visite, le visiteur choisit parmi quatre personnages: un Français, un Britannique, un Amérindien et un Canadien. Ces personnages représentent les camps impliqués dans la bataille des plaines d’Abraham.

En 16 modules (quatre par personnage), on en saura plus sur les raisons qui ont poussées chaque belligérant à participer à la guerre, sur les soldats/ guerriers impliqués (origine, recrutement, etc), sur les stratégies employées contre l’ennemi et la bataille elle-même.

L’exposition allie narrations, quiz, bandes dessinées, cartes interactives, jeux d’association et vidéos.

Beaucoup d’informations sont présentées. Trop. On aborde quatre fois chaque thème. J’aurais plutôt aimé que l’on traite d’un thème à la fois et qu’à l’intérieur de ce thème, on fasse des comparaisons entre Amérindiens, Britanniques, Français et Canadiens. Il y a une belle variété d’activités, mais je crois qu’il y a trop de jeux.

J’aurais aimé avoir accès à un document-synthèse et à une chronologie des événements. Aussi, on aurait pu élaborer davantage sur les dégâts causés par cette guerre à la ville de Québec et à la Côte-du-sud.

Par contre, je note une bonne utilisation de la technologie flash. J’ai bien apprécié les nombreuses cartes. Elles nous permettent de visualiser des renseignements intéressants, comme l’origine des soldats des armées françaises et britanniques, les alliances conclues par les tribus amérindiennes, etc. Cette exposition nous en apprend beaucoup sur le contexte historique de la bataille des plaines. On a accès à beaucoup d’information sur l’habillement, les armes, la stratégie militaire, les loisirs et la société de l’époque grâce à l’utilisation de témoignages des témoins de l’époque.

Voici l’adresse internet de cette exposition: http://1759.ccbn-nbc.gc.ca/

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La Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête

La commémoration de la bataille des Plaines d’Abraham a fait beaucoup jasé récemment. Comment commémorer un événement aussi douloureux de façon respectueuse? La Conquête est un sujet difficile à aborder, même de nos jours.

Couverture de la réédition publiée en 2009. Editions Septentrion.

Couverture de la réédition publiée en 2009. Editions Septentrion.

Le livre L’année des Anglais, la Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête, de l’historien Gaston Deschênes, se penche sur un aspect plutôt méconnu de cette conquête. En effet, la Côte-du-Sud a elle aussi subit des dommages importants en 1759.

L’année des Anglais s’ouvre par une présentation des paroisses de la Côte-du-Sud en 1759. Ensuite, on aborde les mois précédents l’arrivée des Anglais. Les habitants sont sommés par le gouverneur Vaudreuil d’aller se réfugier dans les bois, mais certains ignorent les avertissements…Les Anglais débarquent en Côte-du-Sud durant l’été. Les paroisses de Rivière-Ouelle, Saint-Roch et Saint-Thomas ont été plus particulièrement touchées, car les soldats anglais ont incendié fermes et maisons sur leurs passages. Les habitants, qui n’ont plus rien, doivent passer l’automne et l’hiver dans des conditions difficiles, en plus de cohabiter avec les conquérants. Il faut par la suite rebâtir…

La deuxième partie du livre reproduit des textes majoritairement écrits par les témoins de l’époque. On y trouve, par exemple, la description, par le capitaine Gorham, d’un raid à La Malbaie et la Côte-du-sud et un rapport du major Geo. Scott qui décrit froidement les ravages subit par la Côte-du-Sud.

Ce livre nous en apprend beaucoup sur les stratégies militaires de l’armée anglaise et sur la façon dont les gens de la Côte-du-sud ont vécu la Conquête.

L’année des Anglais, la Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête. Gaston Deschênes, Septentrion, 2e édition, (1998) 1988, 180 pages. Réédité en 2009.

L’auteur, Gaston Deschênes, a un blogue que je vous invite à consulter: http://www.septentrion.qc.ca/gastondeschenes/

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Histoire de Montmagny

Les origines de la ville de Montmagny remontent à 1646. C’est en 1646 que Charles Huault de Montmagny obtenait la seigneurie de la Rivière-du-sud. Puis la seigneurie s’est transformée en village, Saint-Thomas-de-Montmagny pour devenir la ville de Montmagny en 1883.

Ces 350 ans d’histoire sont racontés par l’historien Yves Hébert. Il s’attarde à l’éducation, l’économie, la vie politique, religieuse et culturelle de cette municipalité. Il présente les citoyens les plus célèbres de Montmagny, dont Paschal-Etienne Taché, qui fût premier ministre du Bas-Canada et un des pères de la Confédération.

J’ai particulièrement aimé la section sur les magnymontois d’origine allemande, celle sur le curé Jean-Baptiste Petit-Maisonbasse (curé de 1756-1780) qui fût si détestable avec ses ouailles et celle relatant les dégâts causés par les troupes anglaises en 1759.

Montmagny… une histoire. La seigneurie, le village, la ville. Yves Hébert, Montmagny 1646-1996 Inc, 1996, 304 pages.