Journal Le Peuple, Chaudière-Appalaches (1900-1972)

Vous pouvez maintenant consulter sur le site internet de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) le journal Le Peuple publié à Montmagny entre 1900 et 1972. Ce journal est un mélange de nouvelles locales (Montmagny), nationales et internationales. On y retrouve aussi des nouvelles des comtés de Dorchester, Bellechasse, Beauce, l’Islet, etc.

Au moment d’écrire ces lignes, les numéros publiés entre 1900 et 1932 peuvent être consultés à l’adresse suivante: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4019635

Vue d’Ensemble, Montmagny, Qué. / v. 1903-1934. BANQ http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2482851

Théodelinde Lessard (1895-1959) 100 mots pour une vie

#généathème

La soeur de mon arrière-grand-mère Elise a reçu un prénom bien particulier à la naissance, un prénom porté par une princesse bavaroise ayant vécu aux VIe et VIIe siècles, Théodelinde de Bavière. Théodelinde Lessard est née à Sainte-Justine (Dorchester, auj. Bellechasse) le 28 décembre 1895 et est décédée au même endroit le 25 juin 1959. C’est dans cette paroisse près de la frontière américaine qu’elle a épousé Davila Tanguay (Ubald Tanguay et Delvina Renaud) le 28 janvier 1914. Ses enfants se prénomment Paschal, Jeanne d’Arc, Charlemagne, Joseph Emile Georges, Marie Judith Rita, Guy, Viateur, Marie Yves Donat, Léo et Justin.

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Je crois que cette photographie nous montre Théodelinde vers 1915. Le jeune homme à côté d’elle reste à identifier. Un de ses frères ou son mari?

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Famille de Davila Tanguay et Théodelinde Lessard, vers 1932. Davila était le cousin de mon arrière-grand-mère Joséphine Tanguay.

 

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Carte mortuaire de Théodelinde Lessard

 

Portrait de Sainte-Justine en 1953

Petite contribution à l’histoire locale: j’ai numérisé et mis en ligne sur le site Archive.org une publication intitulée Programme-souvenir de la campagne d’embellissement organisée par la Chambre de commerce de Ste-Justine comté de Dorchester. Elle a été publiée en 1953 à l’occasion du cinquième anniversaire de fondation de la Chambre de commerce de Sainte-Justine. Cette campagne d’embellissement (utilisation de chaux, plantation d’arbustes, etc), s’inscrivait dans les préparations des fêtes du centenaire de la municipalité qui eurent lieu en 1962. Mais de la campagne d’embellissement elle-même, la publication parle peu. C’est surtout l’histoire de Sainte-Justine et sa vie économique qui est mise en avant-plan.

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Programme-souvenir de la campagne d’embellissement organisée par la Chambre de commerce de Ste-Justine comté de Dorchester https://archive.org/details/comiteembellissementstejustine

Cette publication contient un court historique de la municipalité ainsi qu’une brève présentation des paroisses environnantes. Vous y verrez quelques photographies montrant les églises ainsi que le centre civique. Quelques documents historiques ont été retranscrits comme par ex. une pétition envoyée au gouvernement pour l’érection de la municipalité signée par nos pionniers.

Ce qui fait le charme de cette publication est la présence de plusieurs annonceurs locaux: le docteur Fontaine, le magasin général de Joseph Sirois, le Cercle des Fermières, le Bon Gîte, la Caisse populaire, plusieurs commerces de Lac-Etchemin, etc.  Il y a aussi des annonceurs de Bellechasse, Dorchester, Beauce et même Québec (Maurice Pollack). Bien sûr, il y a une publicité de Cola-Cola (p. 42) et des petits gâteux Vachon de Sainte-Marie (p.43). On remarque que les numéros de téléphone étaient composés de seulement deux, trois ou quatre chiffres.

À noter que l’avocat Robert Perron de la p.48 est le futur député progressiste-conservateur de Dorchester (1953-1957) et qu’à la page 8, il y a un texte signé par J.-D. Bégin, député de Dorchester et ministre de la Colonisation dans le gouvernement Duplessis.

Que de souvenirs!

Ernest Laliberté et Justine Lessard

Voici quelques notes sur Justine Lessard, mon arrière-grande-tante et son époux, Ernest Laliberté et leurs enfants.

Justine Lessard, la soeur de mon arrière-grand-mère Élise, s’est mariée à Sainte-Justine, Québec, le 12 juillet 1915. L’époux, Ernest Laliberté, a vécu plusieurs années aux États-Unis. Ses parents, Magloire Laliberté et Alphonsine Normand, tous deux natifs du Québec, se sont mariés à Laconia, New Hampshire, le 7 juillet 1884.

Magloire et Alphonsine Laliberté sont revenus au Québec peu après leur mariage et au moins deux enfants, Marie Louise et Elodie, sont nées à Lac-Etchemin (près de Sainte-Justine). Après quelques années à Lac-Etchemin, où plusieurs membres de la famille Laliberté habitaient, Magloire et Alphonsine reprirent le chemin de la Nouvelle-Angleterre et ce sera à Haverhill, Massachusetts, qu’Ernest verra le jour en 1893.

En 1900, ils habitent toujours à Haverhill, Mass, où Magloire exerce la profession de maçon, mais en 1911, selon le recensement canadien, la famille est de retour à Lac-Etchemin.

Donc, en 1915, Ernest épouse Justine. C’est en Nouvelle-Angleterre qu’ils vont passer le restant de leur vie. Justine envoyait parfois à sa soeur des photos illustrant sa vie aux États-Unis.

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Ernest et Laliberté en visite chez un oncle d’Ernest à Laconia, New Hampshire. L’annotation à l’arrière de la photo précise que l’automobile est une Studebaker.

Ernest et Justine vont quitter le Québec, probablement peu après leurs mariage, pour s’établir à Biddeford, Maine, où ils élèveront leurs enfants: Mabel, Rita, Celia, Irène, Frédéric, Roland, Peter et Gérard. À la naissance de Frédéric, le plus vieux de la famille, Ernest est dit « weaver » et dans le recensement américain de 1930, il est dit « farmer ».

Voici quelques informations sur les enfants du couple.

  1. Mabel. Née en 1932 et décédée à Scarborough, ME, le 11 avril 2016. Mariée à Octave Boucher. A travaillé à la Saco Defense et à la Pepperel Mills. Avis de décès.
  2. Rita. Née vers 1926. Mariée à Raynald Morin
  3. Celia. Religieuse, Soeurs de la Présentation de Marie (Sisters of The Presentation of Mary) . Professeure.
  4. Irène (1930-2011). Mariée à Joseph Poisson puis à Larry Constantine. Propriétaire d’un restaurant. (avis de décès)
  5. Roland. Né vers 1929. Militaire. Époux d’Elia ou Ella Morasi. Décédé à San Diego, California, le 2 février 1953, happé par un véhicule alors qu’il changeait une roue sur le bord du chemin. (Source: San Diego Union, 14 décembre 1953).
  6. Peter (Pierre?)
  7. Gérard (Gerry). Né en 1924 et marié à Irène Soucy. Vétéran de la Deuxième Guerre mondiale. A travaillé dans une usine de fabrication de feuilles de métal. Décédé à Las Vegas, Nevada, le 3 janvier 2006. Avis de décès.
  8. Frédéric. Né en 1921 à Lewiston. Décédé dans la même ville le 11 avril 1932.

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Carte postale représentant la famille Laliberté envoyée à ma grand-mère en 1933.

Voici deux des filles de Justine. À droite, il s’agit probablement de Sr Celia Laliberté.

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Sr Celia Laliberté et un de ses soeurs. Années 50?

Ernest Laliberté est décédé à Saco, Maine, le 19 juin 1949 (noyade). Justine est décédée à Biddeford, le 10 août 1984. Ils sont inhumé à Biddeford Find a grave 

 

Des Branconnier à Sainte-Justine

Louis Branconnier (Braconnier) et Marguerite Corriveau figurent parmi les pionniers de Sainte-Justine. Ils se sont mariés à Saint-Lazare de Bellechasse le 25 septembre 1860. Leur parcours migratoire est typique de celui de plusieurs Canadiens-français de l’époque.

Louis Branconnier, fils Joseph et d’Henriette Sévin dit Latulippe, est né à Ste-Foy le 15 octobre 1834. Son père étant décédé en 1854 à Sainte-Claire, comté de Bellechasse, sa mère se remarie avec Pierre Quemeneur dit Laflamme dans cette même paroisse le 7 août 1860.

Plusieurs habitants de Sainte-Claire s’établissent à l’époque dans une nouvelle paroisse de colonisation située tout près, Sainte-Justine. C’est là que naîtront la majorité des enfants de Louis Branconnier et de Marguerite Corriveau, soit Joseph (1862), Marie (1864), Louis (1865), Achille (1866), Victoria (1868), Malvina (1871), Napoléon (1874), Anna (1878), Delia, (1880) et Joseph (1881).

Après avoir cultivé la terre pendant une vingtaine d’années, la famille Branconnier va s’établir dans les Cantons-de-l’est, plus précisément à Coaticook. Au moins deux enfants naissent là, soit Henri (1882) et Adélard (1885).

Maintenant, quelle sera la prochaine étape? La Nouvelle-Angleterre, bien sûr! La famille Branconnier  s’établit au New Hampshire à la fin des années 1880. Si on se fit aux recensements et aux actes de mariage des enfants Branconnier, la famille a surtout vécue à  Laconia et à Belmont. Selon le recensement américain de 1900 à Belmont, NH, Louis est « farm laborer » et ses enfants Napoléon et Rosie travaillent dans une usine de textile.

Suivre la trace de la famille Braconnier aux États-Unis n’a pas toujours été facile à cause des variantes dans l’orthographe du nom (Braconier, Brackney, Breckenna). Aucun membre de la famille ne semble être revenu au Canada.

Marguerite Corriveau est décédée à Belmont, New Hampshire, le 28 janvier 1894. Louis Branconnier s’est remarié avec Julie Saint-Laurent (veuve d’Israël Galarneau) à Laconia, NH, le 10 novembre 1894. Il est décédé à Belmont le 24 février 1905.

Fiches de Louis Branconnier et de Marguerite Corriveau sur Nosorigines

Sources: Nosorigines.qc.ca et Family Search.

Les enfants de Marie Lachance et d’Alfred Ferland

Mon arrière-grand-père Philias Lachance avait trois soeurs: Aurélie, Odile et Marie. Marie s’est mariée à Sainte-Justine (Bellechasse) le 17 avril 1871 quelques jours avant son 18e anniversaire. Elle a épousé Alfred Ferland, fils de Gabriel et de Madeleine Gosselin.  Sainte-Justine n’avait pas encore célébré son dixième anniversaire d’existence lorsque l’événement a eu lieu.

Marie et Alfred ont eu 17 enfants. Ils sont tous nés et décédés à Sainte-Justine (sauf une exception). Les voici.

  1. Joseph-Alfred N. 13 juillet 1872. D. 30 oct. 1873.
  2. Marie-Clotilde. N. 27 janvier 1874. D. 2 oct. 1882.
  3. Marie-Philomène. N. 13 juin 1875. – ? (n’est pas dans le recensement de 1881).
  4. Marie-Elise. N. 22 juin 1876. D. 24 décembre 1876.
  5. François-Xavier. N. 2 déc. 1877. D. 18 avril 1879.
  6. Marie-Anne. N. 6 février 1879. D. 22 août 1879.
  7. Clara. N. 30 nov. 1880. D. 6 octobre 1959, Lewiston, Maine.
  8. Joseph-Alfred. N. 16 janvier 1882. D. 2 oct. 1882.
  9. Marie-Célanire. N. 1 fév. 1883. D. 30 janvier 1890.
  10. Joseph-Alfred. N. 6 juin 1884. D. 12 juillet 1884.
  11. Joseph-Ernest. N. 18 juin 1885. D. 1er août 1885.
  12. Anna. N. 19 décembre 1886. D. 26 déc. 1963.
  13. Marie-Anne-Delvina. N. 25 juillet 1888. D. 17 septembre 1888.
  14. Marie-Zelia. N. 10 août 1889. D. 28 août 1889.
  15. Joseph-Clément-Félix. N. 17 oct. 1891. D. 19 nov. 1891.
  16. Marie-Justine. N. 6 oct. 1892. D. 17 août 1904.
  17. Marie-Emérentienne-Nelida. N. 27 juillet 1896. D. 10 mars 1920.

Quelques observations: Parmi ces 17 enfants, il y a trois Joseph-Alfred, tous décédés en bas âge. Trois enfants seulement ont atteint l’âge adulte. Marie-Emérientienne-Nélida est décédée célibataire. Clara a épousé François-Ovide Ruel à Ste-Justine le 20 août 1901. Leurs enfants sont nés à Sainte-Justine, mais la famille a émigré à Lewiston, Maine en février 1920 selon Find a grave. Anna a épousé Darius Ruel (Ste-Justine, 19 avril 1909) puis Joseph-Arthur Fauchon (Ste-Justine, 30 juin 1952).

La consultation des registres permet de constater qu’il y avait beaucoup de mortalité infantile au cours des cinquante premières années d’existence de la municipalité. À cette époque, l’accès aux soins de santé n’était pas évident. Pour les accouchements, on faisait bien sûr appel à la sage-femme ou on allait quérir le docteur à Sainte-Claire. Pour les maladies, on demandait conseil au guérisseur ou aux mères de famille. Dans bien des cas, on ne pouvait malheureusement pas faire grand chose. Le premier médecin résident, le Dr J.-E. Robitaille, ne s’est installé dans la municipalité qu’en 1906.

Marie Lachance est décédée à Sainte-Justine le 26 février 1935. Alfred Ferland est décédée au même endroit deux ans plus tard, le 18 novembre 1937. Alfred était cultivateur.

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Pierre tombale de Marie Lachance et d’Alfred Ferland, Cimetière de Sainte-Justine. Crédit photo: Vicky Lapointe

Philomène Fournier (1856-1944)

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Philomène Fournier (1856-1944

Mon arrière-arrière-grand-mère Philomène Fournier (la deuxième Philomène de mon arbre généalogique) est née à Saint-Bernard, en Beauce, au Québec,  le 29 avril 1856. Ses parents, Théodore Fournier et Emilie Daigneau dit Laprise, eurent au moins dix autres enfants: Joseph, François, Emilie, Démérise, Anselme, Auxiliatrice, Eusèbe, Marie-Anne-Joséphine, Marie Adeline-Adèle et Jean-Baptiste Théophile.

Philomène a épousé Pierre Perreault à Lac-Etchemin le 10 juillet 1882. Fils de Jean Perreault et de Marguerite-Anne Marcoux, Pierre est né à Sainte-Marie-de-Beauce le 10 mai 1856. Le métier du marié n’est pas inscrit sur l’acte de mariage (probablement un cultivateur).

Mon aagm et mon aagp eurent cinq enfants: Joseph, Marie-Anne, Alcide, Ovila et Alphonse. Une famille de taille modeste pour les standards de l’époque. Cela s’explique par le décès prématuré de mon arrière-arrière-grand-père à l’âge de 36 ans à Saints-Anges de Beauce.

Philomène se remaria le 9 juillet 1895 à Sainte-Justine avec Vital Nadeau, veuf d’Angèle Landry. Ce mariage fût de courte durée, Vital Nadeau décédant à Sainte-Justine le 30 août de la même année.

Ma grand-mère se remaria en 1902 et cette dernière union fut la plus longue des trois. Son troisième mari, Esdras Gagnon, était veuf d’Adeline Perreault, soeur de son premier mari Pierre.  Le mariage eu lieu à Lac-Etchemin le 13 mai 1902.

Esdras Gagnon décéda à Lac-Etchemin le 29 octobre 1929. Ma grand-mère lui survivra une quinzaine d’années, décédant au même endroit le 25 mai 1944.

Fiches Nos Origines

Vétérans de la deuxième Guerre mondiale – armée américaine – Ste-Justine de Bellechasse

Selon le livre-souvenir du 125e anniversaire de Sainte-Justine,  neuf hommes de Sainte-Justine ont combattu dans l’armée canadienne durant la deuxième Guerre mondiale. Sept ont fait de même sein de l’armée américaine. Deux sont décédés lors du conflit, soit Roland Labbé (armée canadienne, 1943) et Ferdinand Gaulin (voir photo ci-dessous).

Pierre tombale de Ferdinand Gaulin, armée américaine, cimetière de Sainte-Justine de Bellechasse, Québec.

Pierre tombale de Ferdinand Gaulin, armée américaine, cimetière de Sainte-Justine de Bellechasse, Québec.

Bibliothèques et Archives Canada a mis en ligne la base de données Dossiers de service de la Deuxième Guerre mondiale – victimes de guerre 1939-1945.  Pour ce qui est des autres dossiers, l’accès est restreint.

Sur le site des Archives nationales des États-Unis, on trouve une transcription de ce qui semble être un formulaire d’enrôlement (enlistment record). On y trouve quelques informations intéressantes, dont le lieu d’enrôlement, l’âge, le travail et la scolarité.

Je dépose ici les noms des soldats de Sainte-Justine avec un lien vers leur fiche. Entre parenthèses, j’ai indiqué l’état ou chacun résidait.

Joseph R(odolphe?) Cayouette (New York, fils d’Alphonse et d’Arthémise Lapierre)

Hervé G. Chabot (New York, fils d’Achille et de Palména Racine dit Noyer)

Armand S. Fleury (Maine, fils de Joseph et de Delvina Quirion)

Jule A. Fleury (Maine, fils de Joseph et de Delvina Quirion)

Lucien Fleury (Maine, fils de Joseph et de Delvina Quirion)

Ferdinand Gaulin (New Hampshire, fils de Cyrille Gauline et d’Azilda Busque – décès à Nancy, France, 20 septembre 1944)

Pascal Tanguay (New York, fils de Davila et de Theodelinde Lessard)

Commentaires

Lorsque les gens de chez nous émigraient, comme bien des Canadiens français,  ils privilégiaient la Nouvelle-Angleterre à cause des manufactures de textiles ainsi que de l’industrie forestière. Le village de Sainte-Justine est situé à quelques kilomètres de la frontière du Maine. Il y a aussi eu un fort courant migratoire vers l’Ontario, plus particulièrement Hearst et Welland. Pour ce qui est de l’émigration vers New York, j’estime à environ une dizaine le nombre d’individus concernés.

Les hommes mentionnés précédemment étaient tous célibataires, exerçant des métiers aussi divers que bûcheron, mécanicien, réparateur d’ascenseur, chauffeur et cuisinier. Ils sont âgés entre 19 ans et 36 ans au moment de leur enrôlement le plus jeune étant Jules Fleury et le plus âgé Ferdinand Gaulin. Jules et Lucien Fleury travaillaient dans une manufacture de textiles. Le niveau d’éducation indiqué est ‘grammar school’, sauf pour Lucien Fleury qui a complété une année de ‘high school’ et Joseph R. Cayouette (fils du marchand Alphonse Cayouette) a complété quatre ans de ‘high school’.

Il est indiqué que ces hommes s’enrôlaient pour la durée du conflit, plus 6 mois. Pour ce qui est de Hervé Chabot (le réparateur d’ascenseur), son document spécifie qu’il a été assigné au département du canal de Panama. La majorité se sont enrôlés en 1942, tandis qu’Hervé Chabot l’a fait en 1941 et Jule Fleury en 1943. Notons qu’Hervé Chabot, Jule Fleury et Ferdinand Gaulin étaient naturalisés américains au moment de leur enrôlement.

Pour terminer, je vous souhaite (en retard) un Joyeux Noël et (en avance) une bonne année!

La milice à Ste-Justine en 1876

Comme à chaque année, j’ai profité de la période de la fête du Canada pour faire quelques recherches sur le site Ancestry. Habituellement, mes recherches se concentrent sur les bases de données de l’Institut Drouin (particulièrement les registres des baptêmes, mariages et sépultures des Francophones d’Amérique du Nord). Cette année, j’ai voulu parcourir d’autres collections.

C’est pourquoi j’ai passé quelques heures à lire des documents concernant les milices au Canada, plus particulièrement le bataillon de Dorchester. Le livre-souvenir du 125e anniversaire de Saint-Justine, mon village natal, souligne que dès 1869, des Justiniens ont joint ce bataillon.

Une fois l’an, les miliciens de notre village devaient participer à une « drill ». L’entraînement annuel, d’une durée de 6 à 16 jours, a eu lieu entre autres à Lévis, à Saint-Anselme et à Sainte-Claire.

En 1876, le camp d’entraînement du bataillon s’est déroulé du 17 au 25 juillet.

Le registre des paies nous apprend que le capitaine Louis Mercier a été payé 8$ pour la durée du camp cette année-là, soit 1$ par jou. Pour les autres miliciens, le salaire était de 50 sous par jour.

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Louis Mercier et son épouse Adeline Audet dit Lapointe. Source: Livre-souvenir du 125e anniversaire de Sainte-Justine, 1987.

Voici la liste des miliciens de Sainte-Justine en 1876. Pour chaque soldat, lorsque c’était possible, j’ai mis un lien vers sa fiche sur le site Nos Origines (généalogie).
Capitaine: Louis Mercier

Sergents: Misaël Morissette, Joseph Lachance et Narcisse Blanchet.

Caporaux: David Carbonneau, Séverin Audet, Onésime Ferland.

Clairon: Antoine Carbonneau

Soldats
Joseph Chabot
Joseph Boniface (dit Aubé)
Michel Terrien
Philias Lachance (mon arrière-grand-père)
Prudent Labrecque
Philippe Dorval (il s’établira plus tard au Wisconsin comme je l’explique dans ce billet)
Joseph Audet
Joseph Lachance
Source: Listes nominatives et listes de paie de la Milice volontaire canadienne, 1857 à 1922 Ancestry.
Autres billets à propos de l’histoire de Sainte-Justine

Celina Géhu et David Lapierre

par Vicky Lapointe

Ce nom a tout de suite attiré mon attention. Qui pouvait bien être Célina Géhu, décédée à Sainte-Justine, Dorchester (auj. Bellechasse) le 22 janvier 1912 à l’âge de 68 ans? Géhu est un nom de famille assez rare au Québec. Les Géhu ont laissé des traces dans les registres paroissiaux catholiques en Gaspésie et dans les régions de Montmagny et de Bellechasse. C’est un patronyme dont l’orthographe a varié au fil des ans: Géhu, Jehu, Jegue, Jaigue, Gegu, Gagné, etc.

  1. Les Géhu
  2. David Lapierre
  3. Des Géhu en Nouvelle-Angleterre
  4. En résumé

1. Les Géhu

Louis, l’ancêtre des Géhu du Québec, a épousé Marie-Louise Blais à Berthier-sur-Mer le 18 février 1765. Selon Nos Origines, il serait né vers 1736 à Pleurtuit, Ille-et-Vilaine (France). Je n’ai pas trouvé de traces de ce breton dans le Fichier Origine, qui recense les « émigrants français et étrangers établis au Québec des origines à 1865 ». Peut-être Louis Géhu était-il un soldat ayant participé à la guerre de Sept ans?


Louis Géhu et Marie-Louise Blais ont eu au moins sept enfants: Louise (Etienne Renaud), Louis (Madeleine Boulay), Marie (Charles Couture), Julien (Marcelline De La Durantaye, Marie-Reine Fournier), Louis-Jean, Marie-Marguerite et Véronique. Louis-Jean est décédé en bas âge et Louis ne semble pas avoir eu d’enfant. Par contre, Julien est le père d’au moins neuf enfants, dont Michel et Julien.

Revenons à Célina Géhu. Âgée de 68 ans à son décès, elle serait donc née vers 1844. La consultation du site web du Programme de recherche démographique historique (PRDH) ne m’a pas permis de connaître sa date et son lieu de naissance.

Elle s’est mariée à au moins deux reprises: la première fois avec David Lapierre (date et lieu inconnus) et la seconde fois avec Jean « Johny » Richard à Sainte-Justine le 8 janvier 1884.

J’ai laissé il y a quelques jours un message sur le forum de Nos Origines pour trouver plus d’informations sur le mariage de Célina Géhu et de David Lapierre. Une participante, Jacynthe, m’a fait remarquer que Célina apparaissait dans les recensements canadiens de 1852,  de 1871 et de 1891. Je tiens à remercier une autre participante, Renée, pour son aide.

Voyons maintenant ce que nous apprennent les recensements canadiens à propos de Célina Géhu.

Recensement canadien 1852 L’Islet
Julien Gaigue 42 ans
Geneviève Fournier 41 ans
Magloire Gaigue 15 ans
Célina Gaigue 12 ans
Geneviève Gaigue 10 ans
Philomène Gaigue 10 ans
Déline Gaigue 5 ans
Séraphine Gaigue 3 ans

Recensement de 1861- où est-elle?

Recensement canadien 1871 St-Gervais
Michel Gégu 55 ans
Philomène Gégu 27 ans
Michel Gégu 19 ans
Télévine? Gégu 10 ans
Adéline Gégu 22 ans
Célina Gégu 31 ans
Adélard Gégu 5 mois

Recensement de 1881, où est-elle?

Recensement canadien 1891 Ste-Justine
Jean Richard 45 ans
Delina Richard 45 ans
Recensement canadien 1901 Ste-Justine
Jean Richard 55 ans
Célina Richard 56 ans (née le 15 mai 1845)
Recensement canadien 1911 Ste-Justine
Jean Richard 65 ans
Célina Richard 68 ans (née le 1? mai 1842)

Célina est donc née entre 1840 et 1845. Le dépouillement des actes de baptêmes de Montmagny – indiqué comme son lieu de naissance dans le recensement canadien de 1911 – n’a pas permis de confirmer cette information. Les recensements de 1901 et 1911 nous apprennent par contre qu’elle parlait français et anglais. Dans quelles circonstances a-t-elle acquise sa maîtrise de l’anglais? Sainte-Justine est située près de la frontière du Maine, mais il s’agit d’un village essentiellement francophone. Aurait-elle séjournée en Nouvelle-Angleterre?

2. David Lapierre

Le premier mari de Célina Géhu, David Lapierre, est décédé à Sainte-Justine le 25 janvier 1882 à l’âge de 53 ans. Il serait donc né vers 1829. La consultation du PRDH permet de repérer un candidat intéressant, soit David Denis (Denis dit Lapierre) né à Saint-Gervais en 1826. Il a épousé à Saint-Sylvestre de Lotbinière le 3 octobre 1848 Marguerite Gautron dit Larochelle. Leurs enfants sont nés à St-Sylvestre, Saint-Ferdinand-d’Halifax et Sainte-Sophie. En 1871, les Lapierre résident à Sainte-Justine. Au décès de David et Anna à St-Léonard d’Aston en 1875, il est écrit dans les registres que leur mère, Marguerite, est décédée. David Lapierre est donc devenu veuf entre 1871 et 1875.

Je ne trouve pas David Lapierre dans le recensement canadien de 1881. Peut-être son nom a-t-il mal été indexé ou bien au moment du recensement, était-il à l’extérieur du pays, par exemple en Nouvelle-Angleterre?

Sa fille Marguerite est décédée à Concord, New Hampshire, en 1911. Elle a épousé, probablement aux États-Unis, Peter Daily ou Dailey.

3. Des Géhu en Nouvelle-Angleterre

Un peu plus tôt, je vous ai parlé de Michel Géhu, fils de Louis Géhu et de Marie-Louise Blais. Célina habite chez lui à Saint-Gervais en 1871. Il s’agit probablement de son oncle. En 1874, Michel réside en Nouvelle-Angleterre. Deux de ses enfants décèderont dans cette partie du monde soit  Marie, à Fall River, Massachusetts,  le 11 décembre 1874 puis  son fils Michel (Micheal), inhumé à Seymour,  Connecticut, en 1916. Sur le site Find a grave, on trouve deux Gehu inhumés à Seymour, soit Mary A (Agnès?), femme de Michael (d. 1926) et Edouard (d. 1914).

4. En résumé

Je recherche les informations suivantes:

Date et lieu de naissance de Célina Géhu (entre 1840 et 1845) .

Lieu et date du mariage de Célina Géhu et David Lapierre (peut-être en Nouvelle-Angleterre).

Lieu et date de décès de Marguerite Gautron dit Larochelle, épouse de David Lapierre (entre 1871 et 1875).

À suivre…