Une visite de l’inspecteur d’écoles [Maskinongé, 1896]

Extrait du Rapport du surintendant de l’instruction publique de la province de Québec pour l’année 1895-96. p. 7 et 8.

« M.E. Béland.

Maskinongé, 28 juillet 1896.

Monsieur le Surintendant,
J’ai l’honneur de vous soumettre mon premier rapport sur l’état des écoles de mon district d’inspection, pour l’année terminée au premier juillet courant.

J’ai visité deux fois toutes les écoles sous mon contrôle, à l’exception de neuf que je n’ai pu visiter qu’une fois.

Tout étant nouveau pour moi, je n’ai que peu de chose à dire sur les changements et les progrès qui ont pu s’opérer dans les écoles depuis le dernier rapport de mon prédécesseur.

J’ai eu tout spécialement pour objet en faisant mes visites de constater s’il existait des défectuosités dans l’administration des écoles de mon district. Je suis convaincu que le besoin le plus pressant est l’amélioration des salles de classe et du matériel servant à l’enseignement.

Rien de plus triste que ces salles basses, mal éclairées et malsaines, dans lesquelles une partie de la jeunesse de nos campagnes est condamnée à passer plusieurs années, et où les enfants sont entassés les uns sur les autres. A peine l’école est-elle commencée que l’air y est vicié, et le maître et les élèves y sont en souffrance.

A propos des emplacements d’écoles, je dirai que, dans bien des endroits, ils sont si petits qu’on pourrait dire qu’il n’y en a pas.

Pendant que les rares municipalités ont pourvu leurs écoles du matériel prescrit par la loi et les règlements du Conseil de l’Instruction publique, d’autres n’en ont qu’une partie, et le plus grand nombre est en défaut sous ce rapport. Je m’en suis occupé d’une manière toute spéciale, et j’ose espérer qu’il y aura amélioration à ma prochaine visite.

Je tâche d’introduire dans toutes les écoles le système des bons points. Tant de bons points par semaine pour assistance régulière, pour application, sagesse, bonne conduite, etc., etc., et je promets qu’à chaque visite je donnerai des récompenses à ceux qui en auront gagné le plus. Je conseille de remplacer les punitions ordinaires par des amendes en points, punition toujours bien sensible pour un élève qui a du coeur.

J’ai à déplorer un trop grand nombre d’écoles confiées à des institutrices incompétentes. Dans ces écoles, les titulaires passent leur temps à faire réciter des leçons par coeur. Elles font apprendre la grammaire aux élèves les plus âgés, sans jamais leur donner un mot d’explication; la géographie s’enseigne aussi sans carte, et gare à l’élève qui manquerait un mot! Pour l’histoire et les autres matières, elles suivent la même méthode; les enfants deviennent des machines à apprendre, mais non des hommes habitués à réfléchir.

Cet état de choses vient principalement de la triste habitude que beaucoup de commissaires pratiquent en engageant leurs institutrices au rabais, au détriment d’institutrices de mérite qui se voient obligées de s’engager à vil prix ou de rester sans emploi.

En maintes occasions, j’ai constaté que MM. les commissaires oublient que la loi leur impose l’obligation de visiter les écoles régulièrement, et, plusieurs municipalités ne tiennent pas compte des règlements qui fixent le commencement des vacances au 15 juillet. Plusieurs écoles ont été fermées dès la fin de juin; c’est pourquoi je n’ai visité qu’une fois les écoles de Shawenegan et de St-Mathieu.

Bien qu’il y ait plusieurs municipalités pauvres dans mon district d’inspection, permettez-moi, Monsieur le Surintendant, de vous recommander d’une manière spéciale la municipalité de St-Mathieu dans le comté de St-Maurice. Les contribuables de cette paroisse sont pleins de bonne volonté, mais ils sont tellement pauvres qu’il leur est impossible de maintenir leurs écoles si le gouvernement ne leur accorde pas une aide supplémentaire un peu plus considérable.

Avant de terminer, permettez-moi de vous dire que je dois beaucoup de reconnaissance à un grand nombre de curés pour la bienveillance qu’ils m’ont témoignée en voulant bien m’accompagner à quelques-unes de leurs écoles, et en appuyant les recommandations que je croyais bon de faire.

J’annexe à ce rapport la classification des municipalités scolaires, par ordre de mérite, conformément au paragraphe 14 de l’article 13 des règlements scolaires:

Rapport

Extrait du Rapport du surintendant de l’instruction publique pour l’année 1895-96, p.8.

Veuillez agréer, Monsieur le Surintendant, l’expression la plus entière de mon dévouement.

J’ai l’honneur d’être, etc.,
EVARISTE BÉLAND, Insp. d’écoles.

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Le salaire des enseignants en 1900

Une visite à l’Institution des sourdes-muettes de Montréal en 1880

La Minerve, 2 juin 1880

COMMUNICATION
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UNE VISITE À L’INSTITUTION DES SOURDES-MUETTES, RUE ST. DENIS.

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M. le Rédacteur,

Cette institution, l’une des plus importantes que possède la ville de Montréal, fut fondée en 1851 par les Soeurs de la Providence [sic¸], aidées et encouragées par Mgr. Bourget, alors évêque de cette ville.

Ces bonnes soeurs étaient pauvres des biens de la terre, mais elles étaient riches en dévouement.

Ce qu’eurent à endurer de privations, de travail, et d’inquiétudes de toutes sortes, les premières directrices de cette institution, personne ne le sait que’elles-mêmes.

Ce que l’on sait, c’est que la vie de ces apôtres de la charité n’a pas été longue et que toutes sont allées recevoir bien vite la récompense due à leur dévouement.

Cette oeuvre des sourdes-muettes a progressé en dépit de toutes les difficultés et aujourd’hui la maison se compose de 36 religieuses, quelques maîtresses laïques et 165 élèves internes.

Le programme des études est des plus complets. L’enseignement se donne en français et en anglais, au choix des parents. L’arithmétique, la géographie, l’histoire, la doctrine chrétienne, les ouvrages manuels, la couture, le tissage, la broderie, la tenue du ménage, etc. etc., et toutes les autres branches d’une éducation complète sont enseignées avec soin, et on peut ajouter: avec succès.

Cet enseignement, outre qu’il est très difficile et pénibles pour celles qui le donnent, est encore très dispendieux, à cause du personnel considérable qu’il exige, et des auteurs et instruments indispensables pour enseigner avec fruit.

En général, une classe ne peut se composer de plus de dix élèves. C’est autant qu’un maîtresse peut en instruire à la fois.

Quand à la difficulté d’arriver à l’intelligence de ces pauvres enfants, elle est si grande, elle exige tant d’efforts, tant de contention d’esprit, qu’il faut de la part des religieuses, une persévérance et un dévouement dont on peut difficilement se faire une juste idée. Car il ne s’agit pas seulement ici, comme dans l’enseignement ordinaire, de développer des connaissances qui existent déjà dans l’intelligence; il faut pour ainsi dire créer des idées nouvelles, et enseigner des choses dont les sourdes-muettes n’ont pas même la connaissance la plus éloignée. Aussi on s’use vite à ce genre de travail, et la mort prématurée des premières supérieures de cette institution, prouve ce que je viens de dire.

D’ailleurs, il y a ici plus que le travail matériel, il y a le dévouement et la charité; et cela à tel point que chacune des maîtresses de cette institution peut dire avec vérité à ses chères élèves, ce que disait St. Paul: « Quelle est celle d’entre vous qui souffre quelque chose que je ne souffre pas moi-même. »

Pour bien comprendre la raison de ce dévouement de la part de celles qui se sont vouées par choix à l’oeuvre si difficile de l’enseignement des Sourdes-Muettes, il faut se rappeler que personne peut-être n’est plus digne de pitié que ces infortunées. La sourde-muette est dans un état de contrariétés et de souffrances morales continuelles. Elle a toutes les mêmes misères que nous; elle a de plus toutes ces inhérentes à son infirmités; elle se croit rejetée et méprisée. Elle ne peut communiquer son mal; il faut qu’elle souffre seule. La consolation que l’on trouve à épancher son coeur dans le coeur d’un ami lui est refusée. Elle est isolée au milieu de ses semblables. Ses souffrances sont sans consolation. Pourquoi souffre-t-elle? elle n’en sait rien, car ses espérances ne sauraient s’élever vers le ciel. La vie future, la rédemption sont pour elle des choses qui n’existent point. Voilà la sourde-muette avant son éducation. Mais l’éducation opère dans ces âmes une transformation, je dirait même presqu’une création nouvelle. Aussi, avec quelle avidité et quel bonheur, nous disent les maîtresses, ces âmes s’ouvrent-elles à la connaissance de la religion. Quel épanouissement dans ces coeurs jusque là fermés au bonheur!

On reproche quelque fois à cette institution de faire trop souvent appel à la charité. On dit qu’elle ne devrait pas recevoir plus d’élèves qu’elle ne peut en soutenir. Si ceux qui font ces reproches pouvaient connaître et sentir toute l’étendue des besoins et des souffrances de ces pauvres enfants comme le font leur maîtresses dévouées, bien sûr, ils ne tiendraient pas ce langage. Si on savait ce qu’il en coûte à ces bonnes religieuses de refuser l’entrée de leur maison à l’une de ces pauvres du Divin-Maître qui cherchent partout l’aumône de l’intelligence des choses célestes et des remèdes aux maux qui les accablent, et qui, dans cette province, ne peuvent trouver ce trésor indispensable à la vie morale que dans l’institution dont nous parlons, les paroles de reproches se changeraient en paroles de félicitations; car nous savons que le dévouement, quand il est connu, ne manque jamais de sympathie au milieu de notre peuple si éminemment chrétien et charitable.

Depuis longtemps, on entendait parler de progrès réalisés en Europe dans l’enseignement des sourds-muets. Les dévouées religieuses désiraient ardamment [sic] faire bénéficier leurs élèves de ces nouvelles inventions. Mais que faire, comment encourir les dépenses d’un voyage en Europe, quand l’établissement n’a pas les moyens de rencontrer les frais d’administration journalière.

Là encore le dévouement montra ce qu’il pouvait faire.

L’institution a pour aumônier un prêtre dévoué qui depuis plusieurs années a donné de force et d’énergie au succès de l’oeuvre des Sources Muettes.

Voyant le désir des religieuses était légitime, il résolut de s’adresser à quelques amis qui lui fourniraient le moyen de passer en Europe, sans que l’Institution encourût aucune dépense. Son appel fut entendu, et il quitta Montréal en Novembre 1878, pour visiter les différents pays de l’Europe, où la science de l’enseignement des Sourds-Muets est censée avoir progressé d’avantage. Il passa 9 mois en Europe ayant consacré tout ce temps à l’étude des différents méthodes d’enseignement. Il visita 37 établissements, réussit à se procurer quelques auteurs très-rares et très-précieux, et à créer des relations très-avantageuses pour son établissement. On peut donc assurer qu’aujourd’hui l’Institution des Sourdes-Muettes de Montréal offre à ses élèves tous les avantages de meilleurs établissements d’Europe et d’Amérique.

Une seule chose fait défaut, les ressources pécuniaires. Le nombre toujours croissant de Sourdes-Muettes qui demandent leur admission, rend nécessaire l’agrandissement des bâtisses actuelles. Mais comment bâtir, quand les revenus sont déjà insuffisants pour couvrir les dépenses journalières. Toutefois les Religieuses ne se découragent pas; ce qu’elles ont fait dans le passé leur donne confiance dans l’avenir, Dieu leur viendra en aide, c’est leur ferme espérance.

Espérons que, pour le bonheur des pauvres Sourdes-Muettes, et la gloire de Montréal, dont leur institution est un des plus beaux ornements, leur espérance ne sera pas déçue.

C’est le voeu bien sincère d’un
VISITEUR

Montréal, 24 mai 1880.

Pour voir de quoi avait l’air l’institution 15 ans plus tard, consultez l’Album universel du 18 novembre 1905, page 3.

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La gratuité scolaire [1909]

Enfants et leurs institutrices à l'extérieur d'une école de rang . - [Vers 1915]

Enfants et leurs institutrices à l’extérieur d’une école de rang . – Vers 1915 BANQ Cote : P19,S2,D17 Fonds Richard Ritchie

L’Action sociale, 9 octobre 1909

LA GRATUITÉ

La gratuité scolaire!

On commence à faire miroiter cette utopie devant les masses et, il n’y a pas longtemps encore, elle était favorablement accueillie par un groupe d’ouvriers réunis en congrès.

Ca ne vous coûtera rien, disait-on, et cette affirmation a toujours tant de succès!

Mais, en réfléchissant un peu, il faut bien finir par se demander qui paiera les frais de cette école où l’on se flatte d’envoyer les enfants sans rien payer. Car, enfin, onne peut prétendre que les maisons qui abritent des élèves s’élèveront sans frais, et s’entretiendront de même: ni que les instituteurs vivront d’air et de dévouement: ni que les livres s’imprimeront seuls et sans que des typographes, des pressiers, des marchands de papier, tous gens qui ont besoin de se loger, de se nourrir et de se vêtir, y mettent un peu la main.

L’enseignement coûtera donc quelque chose, et quelque chose qui augmentera d’année en année puisqu’on désire, fort légitimement d’ailleurs, que les classes soient de plus en plus spacieuses, de mieux en mieux aménagées, et les professeurs de plus en plus payés.

Qui paiera?

On taxera, disent ceux que la perspective de la gratuité éblouit. On taxera, et mon voisin célibataire, qui dépense tous ses revenus à se couler la vie douce paiera, et mon autre voisin, qui n’a pas d’enfants et possède une grosse fortune, fournira lui aussi sa part.

Très bien; mais il n’y aura pas que le célibataire et le ménage solitaire qui paieront. L’impôt sera réparti sur tous, sinon directement, du moins indirectement. On aura peut-être l’habileté de ne pas augmenter la taxe scolaire actuelle, ou même l’abolir, mais on tirera d’ailleurs les revenus suffisants pour parer à la nouvelle charge que l’Etat aura assumé.

Chaque verge d’étoffe coûtera quelques sous de plus, le prix de certaines denrées augmentera, et le coût de la vie, déjà si élevé depuis quelques années, montera encore.

Le célibataire et le ménage riche s’en sentiront bien, comme les autres, mais le pauvre, qu’on prétend soulager par l’école gratuite, par les livres gratuits, en souffrira aussi.

Auparavant il avait l’avantage, tout en vivant à meilleur marché, de faire instruire les enfants pour un prix minime, et même sans que celui lui coûte rien. Maintenant il jouira bien du même avantage, – en apparence-, mais le surcroît de taxe nécessité par le nouvel état de choses, il lui faudra le payer, non seulement pendant que ses enfants fréquenteront l’école, mais même avant qu’ils aient l’âge d’y aller, et encore après qu’ils en seront sortis.

Qui gagnera au change? quelques fonctionnaires, quelques fournisseurs, et c’est tout?

Il y a même quatre-vingt chances sur cent pour que le nouveau système grève très lourdement le budget, car on sait que les entreprises de gouvernement, on se mêle presque toujours un peu de politique ou de favoritisme, coûtent plus cher que les entreprises privées, surtout celles de plusieurs communautés où l’enseignement est donné à un prix presque nominal, et les livres imprimés à un bon marché exceptionnel.

Les faits prouvent bien cet avancé: Avant que la gratuité complète fut mise en pratique en France, le budget scolaire était de 116,403,520 francs (année 1881); en 1903, ce budget est monté à plus de 330 millions. Et cependant les statistiques montrent que de 1885 à 1895 le nombre des élèves des écoles primaires a diminué de plus de 210,000 dans les écoles gratuites de l’Etat. (1).

Voilà donc comme l’école, soi-disant gratuite, est en réalité plus onéreuse. Mais elle a bien d’autres inconvénients dont nous reparlerons car il y a lieu de revenir sur ce sujet d’un intérêt palpitant.
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(1) Turlin: Budget de l’Enseignement primaire.

Jules Dorion.

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Faciliter l’accès à l’éducation au Bas-Canada [1821]

Le 1er janvier 1821, les habitants de la Rivière Chambly ont décidé de lancer une souscription pour que des enfants du coin puissent étudier au Collège de St-Hyacinthe. La Gazette de Québec a publié la liste des membres du comité chargé d’administrer l’argent ainsi que la liste des souscripteurs.

Le Canadien, 11 avril 1821

EDUCATION

Nous avons inséré dans la Gazette de ce jour les délibérations d’une assemblee des principaux habitans de la Rivière Chambly, tenue à St. Charles le 1er. du mois passé, pour conferer des moyens de faciliter l’éducation dans cette partie importante et si bien peuplée de la province.

C’est là la première assemblée de ce genre, que nous sachions avoir eu lieu dans nos campagnes. Nous esperons qu’elle formera une nouvelle ère dans l’histoire de l’éducation de ce pays, que l’exemple en sera suivi universellement, et qu’on persistera dans une si noble entreprise, jusqu’à ce que l’on ait triomphé de tous les obstacles qui ont retardé les progrès de l’éducation dans le Bas Canada; jusqu’à ce que chacun de ses habitans soit à portee d’acquérir, au moins, une éducation élementaire, et de se rendre plus utile à soi-même, à sa famille, et à son pays.

Ceux qui ont eux-mêmes le bienfait de l’éducation doivent leurs efforts réunis, pour cette entreprise, au grand corps du peuple, qui, sans quelque portion d’éducation, ne sauroit en apprécier les avantages; ils les doivent à la société, à leur pays, et nous oserions presque dire, en obéissance à la volonté d’une providence bienveillante et sage, qui a départi aux riches et aux pauvres, aux grands et aux petits, indistinctement, ces talens naturels si necessaires à la prospérité d’un pays, et a laissé à des moyens humaines le soin de leur développement, pour en tirer les services qu’ils sont destinés sans doute à rendre.

C’a été avec beaucoup de satisfaction que nous avons vu cette bonne-oeuvre commence loin de nos cités, au coeur de la campagne. C’est la première mesure publique d’une grande importance qui ait eu son origine hors des murs de Quebec et de Montreal. Puisse-t-elle être aussi la première qui ne sera jamais abandonnee, qui ne souffrira jamais de l’inconsideration, de la vacillation, ni de l’apathie! Quelle que soit la modicité de nos moyens au moment actuel; quelque difficulté, quelque incertitude qu’il y ait à former des fonds et à les voir appliquer à propos, par des associations volontaires; nous ne doutons point que le même jugement, le même patriotisme et la même liberalité qui, dans ce pays, distinguèrent les premiers colons en établissant des fonds permanens pour l’éducation de la jeunesse, ne réussissent encore à y pourvoir d’une manière efficace pour l’avenir.

Gazette de Quebec du 5 avril 1821.

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De l’éducation des filles [1896]

En 1913-1914, que voulait-on que les jeunes Canadiens français lisent?

Jadis, l’inspecteur était chargé de faire la tournée des écoles. Il évaluait l’état des lieux et le travail de l’institutrice. L’inspecteur vérifiait les connaissances des élèves. Lorsque ses derniers obtenaient de bons résultats, ils pouvaient recevoir des livres. Pour l’année scolaire 1913-1914, près de 33 000 livres furent ainsi distribués. Les titres distribués ont été consignés dans le Rapport du Surintendant de l’Instruction publique de la province de Québec,  1913-1914.

Il s’agit, en majorité, d’une sélection comportant des ouvrages pieux, des livres sur l’histoire du Canada et ses héros ainsi que des recueils de contes et légendes canadiennes-françaises. Écrit, sans surprise, majoritairement par des hommes, souvent prêtres. Voici ces titres, qui en disent long sur l’époque… Peut-être les avez-vous déjà lus?

On peut voir ici le nombre d’exemplaires distribués pour chaque livre: http://www.archive.org/stream/rapportqu191314qu#page/522/mode/2up

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Et c’est le retour en classe… (Images de l’éducation à Montréal 1867-1931)

Voici quelques frimousses d’enseignants, d’élèves et d’institutions scolaires montréalais imortalisés fin 19e, début 20e siècle. C’est l’époque du cours classique, des écoles de rang, du catéchisme appris par coeur, des châtiments corporels et autres souvenirs heureux et malheureux…

Les professeurs…

Photographie | Professeur Frankinstin, Montréal, QC, 1886 | II-79360.1

Professeur Frankinstin, Montréal, QC, 1886

Photographie | Professeur Stephen B. Leacock, Montréal, QC, 1931 | II-298355.3

Professeur Stephen B. Leacock, Montréal, QC, 1931

Photographie | Professeur Johnstone, Montréal, QC, 1867 | I-24544.1

Professeur Johnstone, Montréal, QC, 1867

Les institutions d’enseignements

Photographie | Université Laval, rue Saint-Denis, Montréal, QC, vers 1897 | VIEW-3022

Université Laval, rue Saint-Denis, Montréal, QC, vers 1897

Photographie | Université Laval, Québec, QC, vers 1900 | VIEW-4235.0

Université Laval, Québec, QC, vers 1900

Photographie | Salle de classe, Collège de Longueuil, QC, 1911 | VIEW-11357

Salle de classe, Collège de Longueuil, QC, 1911

Impression | École Polytechnique, Montréal, QC, vers 1910 | MP-0000.840.9

École Polytechnique, Montréal, QC, vers 1910

Photographie | Salle de classe de mathématiques, pavillon MacDonald de génie, Université McGill, Montréal, QC, 1893 (?) | VIEW-2666

Salle de classe de mathématiques, pavillon MacDonald de génie, Université McGill, Montréal, QC, 1893 (?)

Photographie | Intérieur d'une salle de classe, copie réalisée pour Mme W. H. Maxon, 1929 | II-292807.0.2

Intérieur d'une salle de classe, copie réalisée pour Mme W. H. Maxon, 1929

Impression | École des hautes études commerciales, carré Viger, Montréal, Qc, vers 1910 | MP-0000.840.11

École des hautes études commerciales, carré Viger, Montréal, Qc, vers 1910

Photographie | Salle de classe des étudiants en commerce, Collège Saint-Laurent, Montréal, QC, 1908 (?) | VIEW-4295

Salle de classe des étudiants en commerce, Collège Saint-Laurent, Montréal, QC, 1908 (?)

Et les étudiants

Photographie | Cours d'anatomie, étudiants en médecine de McGill, Montréal, QC, 1884 | II-73328

Cours d'anatomie, étudiants en médecine de McGill, Montréal, QC, 1884

Photographie | Étudiants presbytériens, Montréal, QC, 1926 | II-271084

Étudiants presbytériens, Montréal, QC, 1926

Photographie | Classe de diplômées en français, pensionnat Villa Maria, Montréal, QC, 1920 | II-236230

Classe de diplômées en français, pensionnat Villa Maria, Montréal, QC, 1920

Photographie | École secondaire catholique, Montréal, QC, 1907 | II-165812

École secondaire catholique, Montréal, QC, 1907

Photographie | Pensionnaires, école St. John, Montréal, QC, 1897 | II-119713

Pensionnaires, école St. John, Montréal, QC, 1897

Photographie | La classe du révérend Woods, Montréal, QC, 1885 | II-77442

La classe du révérend Woods, Montréal, QC, 1885

Photographie | Classe de Philosophie I, QC, 1929-1930 | MP-1999.18.2.292

Classe de Philosophie I, QC, 1929-1930

Photographie | Classe de l'école Trafalgar, Montréal, QC, 1899 | II-129176

Classe de l'école Trafalgar, Montréal, QC, 1899

Photographie | Classe du Grand Séminaire, Montréal, QC, photographie composite, 1896 | II-115140

Classe du Grand Séminaire, Montréal, QC, photographie composite, 1896

Photographie | Classe de sciences appliquées, Université McGill,  Montréal, QC, 1899 | II-131670

Classe de sciences appliquées, Université McGill, Montréal, QC, 1899

Photographie | La classe de Mme Watson, Montréal, QC, photographie composite, 1880 | II-56744

La classe de Mme Watson, Montréal, QC, photographie composite, 1880

Photographie | Classe spéciale de 6e année, école Trafalgar, Montréal, QC, 1924 | II-259377

Classe spéciale de 6e année, école Trafalgar, Montréal, QC, 1924

Bonne rentrée scolaire!

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