Pointe-Saint-Charles, 1946

Voici quelques photos prises par Richard Graham Arless le 25 avril 1946. Il est indiqué sur le site de Bibliothèque et Archives Canada que le titre original de ces clichés est ‘Point St. Charles District, Montreal, April 25, 1946. [Slum conditions]’. Sur ces clichés, on ne voit que des enfants. Les adultes semblent absents du quartier. Aussi, le photographe n’entre pas à l’intérieur des résidences. Il capte les jeux d’enfants à l’extérieur ou bien les rues presque désertes. On voit par ci par là des déchets jonchant les rues. Certaines habitations semblent bien peu solides. Le photographe sait bien capter les ravages de la pauvreté dans ce quartier.

Billets reliés
Les asiles de la Longue-Pointe [1905]

Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

Photos: le camp d’internement no 42 (camp Newington), Sherbrooke 1944-1945

Où sont leurs parents? [Montréal, 1909]

Une bien triste histoire que nous raconte La Patrie, en ce 6 octobre 1909. Ces enfants abandonnés retrouveront-ils leurs parents?

LA NAVRANTE HISTOIRE D’UN TRIO D’ENFANTS
__
Abandonnés de leurs soutiens naturels, ils sont réduits à recourir à l’assistance publique. Le père et la mère recherchés.
__

Abandonnés de leur mère depuis deux mois et de leurs père depuis une semaine, trois pauvres petits orphelins par la faute des parents, sont venus ce matin, implorer les autorités de la cour du recorder. L’histoire de ces petits, tous trois intelligents et beaux, est navrante.

Ce sont les enfants d’un nommé Joseph Poliquin, plombier de son état et maintenant sans domicile connu. Il y a deux mois, leur mère a quitté le foyer conjugal avec l’aînée des filles, agée de 17 ans et abandonnant ses enfants plus petits dans un champ où elle les avait conduits sous prétexte de faire une promenade.

Il en restait quatre: Alexandre, 15 ans; Délia, 8 ans; Joseph, 7 ans et Emile, 5 ans. Le père, qui avait une bonne place, alla se mettre en pension chez Mme Chalifoux, 416 rue Rachel Est, mais la perte de sa femme et les difficultés qu’il trouvait insurmontables, le firent abandonner le travail et boire.

Cliché publié dans La Patrie, 6 octobre 1909.

Cliché publié dans La Patrie, 6 octobre 1909.

Jeudi dernier, il n’avait pas payé sa pension ni celle de ses enfants depuis quatre semaines. La maîtresse de pension lui ayant fait des reproches, il alla chercher l’argent qui lui était dû chez son patron et partit sans laisser d’adresse.

Mme Chalifoux attendit, espérant que la mère ou le père reviendraient à de meilleurs sentiments, mais, comme elle est veuve et supporte elle-même deux enfants, elle a dû conduire les petits aux autorités, ne pouvant plus longtemps supporter le sacrifice au-dessus de ses moyens.

Cliché paru dans La Patrie, 6 octobre 1909.

Cliché paru dans La Patrie, 6 octobre 1909.

Les deux petits garçons vont être placés à Montfort et la fillette sera envoyée dans une institution de charité pour y être élevée.

L’aîné, Alexandre, demeurera chez Mme Chalifoux, en attendant qu’il trouve de l’ouvrage. Un mandat a été émis contre le père de ces enfants.

Dans le Canada du 9 octobre 1909, on peut lire que la famille Poliquin comprend aussi Bernadette, 18 ans et Wilfrid, 12 ans.

On peut voir sur Nos Origines l’arbre généalogique du couple en question.

Billets reliés
Un enfant abandonné [Biddeford, Maine, 1928]

Une famille abandonnée [Montréal, 1888]

Enfants à adopter [1921]

Qui va les adopter? [1923]

Une famille abandonnée [Montréal, 1888]

La Patrie, 16 juin 1888

« Famille sans abri

une femme du nom de Blanchet, accompagnée de cinq enfants, s’est présentée ce matin au chef de police, en déclarant qu’elle se trouvait absolument dénuée de ressources. Ses enfants sont âgés respectivement de 6,5,4 et 3 ans, le plus jeune n’a que deux mois. Interrogée par le chef de police, cette femme n’a pu donner de renseignements bien clairs.

Ses versions sont absolument contradictoires. Elle se disait venant de Ste Lucie de Rimouski et immédiatement après, déclarait que son domicile était établi à Barry, Ontario. Le mystère au sujet de son mari est tout aussi complet. Après l’avoir fait passer pour mort depuis quatre mois, elle a prétendu qu’atteint d’aliénation mentale, il l’avait abandonnée.

Quoiqu’il en soit le sort de cette malheureuse et de ses enfants est des plus tristes. Il est probable que les deux aînés seront envoyés à Québec où ils ont trouvé un abri, le bébé va être porté au couvent des soeurs.  »

Billets reliés

Aventures extraordinaires d’une jeune fille de Rimouski en 1918

Collision [Intercolonial, entre le Bic et Rimouski, mars 1889]

Arrestation du Dr Crippen à Pointe-au-Père, auj. Rimouski [31 juillet 1910]

Description de la seigneurie de Rivière-du-loup en 1815

Trois Français disparaissent [Montréal, 1910]

Elle donne naissance à des jumeaux pour la quatrième fois [St-Malachie, 1935]

L’Action catholique, 5 août 1935

MME G. GOUPIL DONNE LE JOUR À DES JUMEAUX POUR LA 4ÈME FOIS

__
Saint-Malachie, 5 (D.N.C.) – Les jumeaux ne sont pas une nouveauté dans la famille de M. et madame Gédéon Goupil, cultivateurs, de notre paroisse. Madame Goupil a donné naissance à des jumelles samedi le 27 juillet. C’était seulement la quatrième fois depuis son mariage. Le nombre des naissances dans la famille se trouvait du coup porté à 17. Madame Goupil est âgée de 40 ans et mariée depuis vingt-deux ans.

Les nouvelles jumelles pèsent chacune huit livres. Elles ont reçu respectivement les prénoms de Marie-Lilliane et Marie-Bibianne-Anne. La première a eu pour parrain et marraine, M. et madame Gédéon Laflamme, de Saint-Damien, son oncle et sa tante. Le Dr et madame L.-J. Piuze ont été dans les honneurs pour la seconde.

Nos félicitations à madame et à M. Goupil.

Billets reliés

Une rubrique des naissances, mariages et décès pas banale [1817]

Une petite touche d’Irlande au Québec (photos anciennes)

Transmission de la mémoire d’une région par ses aînés: l’exemple des Etchemins (Bellechasse)

Les dangers de la drave [1932]

100 Polonaises viennent travailler à Saint-Georges-de-Beauce [mai 1947]

Qui va les adopter? [1923]

La Patrie, 15 mars 1923

La Patrie, 15 mars 1923

La Patrie, 15 mars 1923

Deux fillettes jumelles que la société catholique de protection et de renseignements voudrait voir adoptées par des personnes charitables. Nées le 22 août 1919, elles sont les filles de M. Ovila Ouellette, 97, 9eme avenue, Lachine. Leur mère est décédée. A gauche, Jeanne; à droite, Jeannette, âgées de 6? ans et demie. S’adresser chambre 59, 291 est rue Sainte-Ca?.

Billets reliés

Enfants à adopter [1921]

Pas d’enfants dans les rues après 9 heures [Montréal, 1917]

Photos: Ces enfants qui travaillaient dans les usines de Salem, Fall River et Lawrence, Mass. [1911-1916]

Photographies: Ces enfants qui travaillaient dans les usines de Winchendon, Massachusetts (septembre 1911)

Enfants à adopter [1921]

Annonce parue dans l’Action catholique du 16 avril 1927

16avril1927actioncatholique

Billets reliés

Pas d’enfants dans les rues après 9 heures [Montréal, 1917]

La mortalité infantile [Montréal, 1908]

Naissance des jumelles Dionne [28 mai 1934]

Exposition virtuelle: Naître et grandir à Québec 1850-1950

 

 

Pas d’enfants dans les rues après 9 heures [Montréal, 1917]

L’Action catholique, 13 avril 1917

PAS D’ENFANTS DANS LES RUES APRES 9 HEURES
__
IL EST QUESTION A MONTREAL D’ETABLIR LE COUVRE FEU POUR LES ENFANTS – PROJET D’UN REGLEMENT
_

Montréal 13 spéc. L’échevin Elie propose le couvre-feu pour les enfants au-dessous de quinze ans et ce projet provoque d’intéressants commentaires.

M.Elie a été bien inspiré en soumettant une telle proposition et il ne fait pas de doute, si l’on en juge par les adhésions nombreuses qu’il a reçues qu’elle sera généralement bien accueillie du public.

On réalise en effet par l’exemple malheureux du passé, qu’il est très dangereux de laisser les enfants jouer dans les rues après neuf heures du soir, alors qu’ils peuvent être exposés à toutes sorte de contacts malsains. Le comité de législation, à sa réunion d’hier a considéré un projet de règlement soumis par l’échevin Elie et l’a approuvé à l’unanimité. Cependant, avant de faire rapport au conseil, on demandera l’avis du contentieux pour savoir si la ville peut édicter un tel règlement.

Le projet de règlement dit qu’il sera défendu, après 9 heures du soir, de jouer, courir, chanter ou faire du bruit dans les rues, ruelles, cours ou places publiques, ou tous autres endroits de la cité, qui ne sont pas spécialement réservés pour fins d’amusement.

Tout officier de police pourra obliger un mineur ayant moins de 15 ans révolus, à rentrer à son domicile après 9 heures du soir. Il appartiendra au père, à la mère, au tuteur, au précepteur ou au gardien de faire rentrer ses enfants après 9 heures du soir.

Cependant un enfant au-dessus de 15 ans pourrait sortir après 9 heures du soir, s’il est accompagné d’une personne responsable.

La claude pénale prévoit une amende de $40, en cas d’infraction.

Billets reliés

Guide de la police de la cité de Québec [1893]

Ceux qui conduisent vite [Montréal, 1837]

L’inquiétant Dr. Tumblety [Montréal, 1857]

Un air de Far West chez Joe Beef [Montréal, novembre 1887]

La mortalité infantile [Montréal, 1908]

Photographie | Infirmières, berceaux et table roulante pour bébé, Montreal Maternity Hospital, Montréal, QC, 1925-1926 | MP-1973.1.7

Infirmières, berceaux et table roulante pour bébé, Montreal Maternity Hospital, Montréal, QC, 1925-1926

Le Canada, 23 avril 1908

LA MORTALITÉ INFANTILE

UN DANGER NATIONAL- STATISTIQUE ÉMOUVANTE – L’ÉTAT ACTUEL – L’ALIMENTATION ET L’HABITATION – OPINION DE M. LE DR. DAGENAIS – LE LAIT, SON INSPECTION, SA QUALITÉ – L’HYGIÈNE

La mortalité infantile devient un danger national. A diverses époques, les journaux, ont tour-à-tour lancé le cri d’alarme dans le public et les autorités municipales ou fédérales ont travaillé à enrayer ce fléau.

A Montréal, il y a eu un grand travail fait dans ce sens, mais malheureusement, il n’est pas encore complété. Grâce à l’initiative privée, des refuges, des hôpitaux ont surgi et les bébés, grâce à un dévouement admirable et louable, ont été sauvés d’une mort certaine.

Actuellement, la situation n’est pas rose, malgré l’organisation sanitaire et hygiénique municipale, malgré le travail assidu des inspecteurs nommés par le gouvernement provincial.

La population est trop grande pour que l’on puisse satisfaire à ses besoins avec les capitaux qu’on dispose. Il n’y a pas suffisamment de surveillance sur l’alimentation des bébés et des mères, etc.

Les chiffres suivants que nous publions disent suffisamment haut tout le travail qui reste à faire.

Tableau indiquant la moyenne annuelle de la mortalité à Montréal depuis 1890
Mortalité au-dessous de six mois 1609 188 197
Mortalité de six mois à un an 870 89 90
Mortalité de 1 an à 5 an 561 78 77
Mortalité générale 4633 900 921
Mortalité au-dessous de 5 ans 3040 355 364
Pourcentage de la mortalité infantile 65,61 39,44 39,62

 

Pourcentage de la mortalité générale par quartier, par 1,000 habitants
St-Gabriel 24
Ste-Marie 26,48
St-Jacques 20,80
St-Jean-Baptiste 29.00
Est 18,06
St-Antoine 18,40
Hochelaga 22,68
Ste-Anne 13,40
St-Laurent 12,99
Centre 14,23
St-Louis 16,17
Ouest 11,12
St-Denis 41,11

Moyenne de la mortalité totale des enfants à Montréal depuis 1890 jusqu’à 1906 – 37, 59

Pourcentage sur mortalité générale – 58, 24

[…]

Le rapport du bureau d’Hygiène Provincial, publié en 1901, nous donne les chiffres suivants: sur 1,000 naissances en ville il meurt 9,9 enfants de diarrhée; à la campagne, il meurt de diarrhée 1,5 enfants sur 1,000 naissances. Différence, 8,4 enfants de plus qui meurent à Montréal qu’à la campagne.

On voit aussi que la mortalité enfantile sur la mortalité totale est de 33 p.c. dans la province de Québec.

Alimentation et habitation

Donnez à un jeune enfant une nourriture qui lui convienne, donnez-lui un logement salubre et il ne sera jamais malade. La dentition se fera normalement et sans accidents, les convulsions, la diarrhée ne l’incommoderont pas et il résistera bien plus facilement à toutes les autres maladies qui se présenteront.

La nature chez l’enfant est toute puissante il ne s’agit que de ne pas la contrecarrer dans ses fonctions pour qu’un enfant soit vigoureux et plein de santé. Si les mères ignorantes n’empoisonnaient pas leurs enfants avec une mauvaise alimentation, si elles lui donnaient du bon air pur à respirer il n’y aurait presque pas de mortalité infantile.

Le logement à Montréal n’est pas ce qu’il doit être; généralement on construit sur 25 pieds de front souvent sur moins de pieds. On connait des logements d’ouvriers de 15 pieds de largeur sur 80 de profondeur. Dans ces logements il y a deux chambres obscures, les chambres de toilette ne sont pas éclairées ni ventilées, beaucoup de ces logements n’ont pas de bain.

Cet air confiné que l’enfant respire continuellement pendant les six ou sept mois de l’hiver, altère sa santé. Ce manque d’oxygène empêche les fonctions physiologiques nécessaires à son développement de se produire, l’enfant s’étiole, languit et il n’a pas la force de résistance dont il a besoin.

Il y aurait donc toute une réforme à opérer dans la construction des maisons. Les autorités municipales devraient avoir des règlements sévères et précis qui protégeraient efficacement la santé publique.

Il faudrait plus de squares et la construction de maisons détachées. Ce qui se fait ailleurs pourrait se faire ici tout aussi bien.

Maintenant un mot de la mauvaise alimentation qui est donnée aux jeunes bébés; il faudrait écrire tout un gros livre sur cette question pour la traiter complètement. Lorsque l’on songe à tout ce que les mères par ignorance donnent à manger à leurs enfants, on frémit d’horreur et si on n’était convaincu de leur ignorance, on croirait réellement qu’elles cherchent à les faire mourir. On donne [illisibles enfant de six mois à un an de la viande, des pâtisseries plus ou moins bien apprêtées, ce sont des aliments qu’un jeune enfant ne peut pas [illisible] son système digestif n’est pas encore préparé à recevoir cette nourriture, et que de choses malpropres ne leur donne-t-on pas. Dans un but louable certainement, c’est afin de fragmenter la nourriture, on a vu des mères porter à leur propre bouche l’aliment qu’elles administraient à leurs petits enfants sans savoir naturellement que leur bouche contient une quantité considérable de germes très malfaisants qu’elles forçaient ainsi ces pauvres petits êtres à ingurgiter. Le biberon mal nettoyé dans lequel on laisse quelques fois le lait stagner plus ou moins longtemps et à une température qui permet la germination; le biberon dans ces conditions est infanticides.

Et que dire de la  »suce » qui souvent traîne dans la poussière. Sans la ramasser, sans la laver, sans la nettoyer, on la remet dans la bouche du bébé qui reçoit avec elle une quantité de microbes considérable qui s’y sont attachés.

Photographie | Chariot de livraison no 36 de la Guaranteed Pure Milk Company, Montréal, QC, vers 1910 | MP-1991.40.2

MP-1991.40.2 | Chariot de livraison no 36 de la Guaranteed Pure Milk Company, Montréal, QC, vers 1910

Et les sirops calmants et les drogues dites inoffensives. Il y aurait toute une campagne à entreprendre sur ce sujet-là seulement.

Le lait

Le lait de la mère est la meilleure nourriture qui puisse être donnée à l’enfant, et dans la première année de son existence ce devrait être presque la seule nourriture qui lui fut donnée; malheureusement il est des circonstances spéciales qui font que l’enfant ne peut recevoir cette nourriture maternelle, il faut la remplacer par une autre et même après les premiers dix mois le lait de la mère ne lui suffit pas, il faut recourir à l’alimentation artificielle, c’est le lait de vache qui remplira le mieux ce but.

Puisque ce lait est nécessaire à l’enfant, il faut l’obtenir dans les meilleures conditions possibles. Malheureusement à Montréal, les efforts tentés par ceux qui veillent sur la santé publique sont restés sans résultats très appréciables et le lait est loin d’être absolument pur.

Des analyses bactériologiques du lait nous ont démontré que du lait mis en vente dans les limites de la ville contenait des quantités surprenantes de germes, jusqu’à 5,000,000 de bactéries par c.c., la moyenne des analyses faites au laboratoire municipal de bactériologie a donné 987,917 bactéries par c.c., le minimum était de 171, 429 bactéries par c.c.

A Boston et à New York, on condamne sévèrement un laitier qui offre du lait en vente qui contient plus de 500,000 bactéries par c.c. et on refuse tout lait qui contient des globules de pus ou certains germes particulièrement pathogènes.

Dans le lait qui est un excellent milieu pour le développement de ces infiniment petits, ils se multiplient avec une rapidité prodigieuse, et en bien peu de temps, le lait placé à la température de [illisible] sera complètement modifié. […]

C’est donc avec raison que le Bureau d’hygiène provincial peut exiger une inspection sévère des étables appartenant aux principaux cultivateurs qui approvisionnent Montréal de lait. Le bétail et les étables doivent dont être inspectés.

[…]

Billets reliés
L’Oeuvre de la Goutte du Lait [1901]

La grippe espagnole à Québec, deuxième partie – Précautions utiles contre la grippe actuelle [Québec, octobre 1918]

Les commandements de la santé [1925]

Le vinum colchici est dangereux pour la santé (Tabb’s Yard, Montréal, 1873)

L’Oeuvre de la Goutte du Lait [1901]

La Goutte de lait était un programme visant

à offrir aux mères des conseils sur l’alimentation et l’hygiène, et à leurs enfants une ration de lait de bonne qualité, éliminant la propagation de bactéries souvent mortelles à cette époque. Source: Bilan du siècle

Plusieurs Gouttes du lait furent établis à Montréal, particulièrement au cours des années 1910. La Patrie fait justement la promotion de ce programme dans son édition du 28 décembre 1901.

La Patrie,  28  décembre 1901.

L’OEUVRE DE LA GOUTTE DU LAIT
__
SON IMPORTANCE, SES RÉSULTATS AU POINT DE VUE PHILANTHROPIQUE ET NATIONAL
__

 »La Patrie » recevait, ces jours derniers, la lettre suivante:

Arctic, Rhode Island
16 décembre 1901

Au directeur de  »La Patrie »,
Montréal, P.Q.

Cher monsieur,
Vous trouverez ci-inclus mon chèque pour le montant de $25,00 comme contribution à l’oeuvre que vous avez fondée sous le nom de la  »Goutte du Lait » Veuillez employer cette somme au mieux des besoins de petits orphelins.

D’un compatriote éloigné de sa chère patrie.

Un abonné, S. St-Onge

Cette lettre, en sa charmante brièveté, en dit long sur la pensée généreuse qui anime notre fidèle compatriote du Rhode Island. Elle constitue un exemple précieux aux nôtres d’ici, elle sera, espérons-le, un noble stimulant pour l’encouragement de l »Oeuvre de la Goutte du Lait » à Montréal.

[…]En fondant cette organisation, nous avons expliqué le motif qui nous animait et le but que nous voulions atteindre. L’augmentation croissante de la mortalité infantile dans la ville de Montréal avait jeté la détresse dans tant de foyers et aligné tant de rangées de petites tombes, que nous avions cru devoir sonner l’alarme et signaler le péril à notre population.

Nous avons fait appel au public qui a répondu généreusement. Les souscriptions nous sont venues, mais pas en nombre suffisant, toutefois, pour satisfaire à tous les besoins et défrayer les dépenses nécessaires.

L’Oeuvre de la Goutte du Lait est en opération depuis le 5 juillet dernier. Et elle a donné jusqu’ici des résultats qui augurent bien pour l’avenir.

Du 5 juillet au 24 novembre dernier, 155 enfants ont tiré profit de l’oeuvre. 40,372 bouteilles contenant 12,073 chopines de lait ont été distribuées. Mais le bureau de distribution du lait stérilisé n’est pas en état de répondre encore à toutes les demandes. Et c’est pourquoi nous nous adressons de nouveau à la générosité du public.

Peut-être quelques-uns ignorent-ils le fonctionnement de ce bureau et la façon dont se fait la préparation du lait. On nous permettra donc de mettre de nouveau sous les yeux de nos lecteurs un passage du rapport du docteur Boucher, à ce sujet:

 »Le lait que l’on emploie est recueilli avec un soin particulier de propreté, il est immédiatement aéré, refroidi et conservé froid, il provient de la traite complète et exclusivement de la traite du matin qui est faite de 3,30hrs à 5 hrs et est apportée au laboratoire à 6.30hrs. Les vaches qui le fournissent ont toutes subi l’épreuve de la tuberculine, elles sont entretenues très proprement dans une étable bien éclairée, bien ventilée et bien canalisée, leur nourriture est choisie et abondante et elles sont abondamment pourvues d’une eau très pure, provenant d’un puits artésien.

[…]Ce n’est pas l’entreprise d’un particulier faite dans un but de propagande personnelle. C’est, tout au contraire, une oeuvre qui touche de près notre nationalité entière.

Les conseils, les avertissements, les rapports des médecins, de ceux qui sont chargés spécialement de veiller sur la santé publique, avaient révélé un état de choses désolant et périlleux parmi nous. La mortalité des enfants prenait des proportions alarmantes. Et l’on indiquait la cause, la source véritable du malheur, du fléau: la mauvaise nourriture administrée aux petits et le manque de soins hygiéniques aux mères.

Devant le mal signalé et le remède trouvé, il ne restait plus qu’à agir dans le sens voulu.

[…]Et nous répétons à nouveau à tous nos compatriotes: aidez-nous, aidez-nous tous ensemble à sauver la vie aux nouveaux-nés, à faire des êtres sains, à préparer des générations robustes pour agrandir notre nationalité, continuer l’oeuvre de nos pères et assurer l’avenir de notre race.

Donnez pour que la famille canadienne-française soit heureuse!

Donnez pour l »Oeuvre de la Goutte du lait ».

P.S. Les personnes qui le désirent, pourront visiter le bureau de distribution situé au No 1104 rue Ontario et qui est dirigé par Mlle Aymong.

Billets reliés

Une première diplômée en médecine au Québec [1891]

Les commandements de la santé [1925]

La grippe espagnole à Québec, première partie [27 septembre 1918]

La grippe espagnole à Québec, deuxième partie – Précautions utiles contre la grippe actuelle [Québec, octobre 1918]

Photographies: Ces enfants qui travaillaient dans les usines de Winchendon, Massachusetts (septembre 1911)

Le photographe Lewis Wickes Hine s’est impliqué au début du XXe siècle, avec le National Child Labor Committee, dans la lutte contre l’exploitation du travail des enfants aux États-Unis. Il a parcouru plusieurs villes américaines pour photographier ces enfants. Vous pouvez voir une partie de son travail à  Burlington, Vermont ,  Lowell, Massachusetts et New Bedford, Massachusetts et Manchester, New Hampshire. Voici maintenant certaines des photographies prises à Winchendon, Massachusetts. Elles proviennent du site web de la Library of Congress.

Comparison of ages: On right end is Mary Deschene, admitted 11 years, helped sister spool all summer in Glenallen Mill. Next her is Lumina Demarais, admitted 12 years, and doffing all summer in Spring Village Mill. Next is Rosina Coyette, said she was 14 but Mr. Hine doubted it; has steady job doffing and spinning in Spring Village Mill. Left end is Eva Caonette, spinner in Spring Village Mall, said she was 14 but may not be. Location: Winchendon, Massachusetts.

A modest young French girl of 13 years. Spinner in the Spring Village Mill, runs six sides. Mr. Hine saw her working Sept. 2. Said, "I'd rather work." Been working since last February. Location: Winchendon, Massachusetts.

Adrienne Pagnette, an adolescent French illiterate, speaks almost no English. Is probably 14 or 15. Doffs on top floor spinning room in Glenallen Mill. Her brother Francis has a regular job doffing. Said he is 15 but Mr. Hine doubted it. Her sister Anna said she was 12 years old and helped older sister in Glenallen Mill. Been at it all summer. She stands next to Adrienne in Photo 2396, and in 2396A (taller girl). Photo 2396 shows the entire family of 17 members, 8 or 10 of them in the mill. Almost every one of them illiterate. Stooping, reaching and pushing heavy boxes is bad for young girls adolescent. Location: Winchendon, Massachusetts.

Family of Adrienne Pagnette: The three standing in front row are Adrienne, Anna and Francis. Adrienne, an adolescent French Illiterate. Speaks almost no English. Is probably 14 or 15. Doffs on top floor spinning room of Glenallen Mill. Anna, said she was 12 years old and helped older sister in Mill. Been at it all summer. She stands next Adrienne. Francis, has regular job doffing (see photo 239)...) (i.e., 2399?)). Says he is 15 but Mr. Hine Doubted it. Family consists of 17 members, 8 or 10 of them in the mill; almost every one of them illiterate. Stooping, reaching and pushing heavy boxes is bad for young girl adolescent. Location: Winchendon, Massachusetts.

Elizabeth Demaris (i.e., Demarais? )13 years old. A spinner in the Spring Village Mill, Winchendon, Mass. Been working since May. Lumina Demaris, sister of Elizabeth, admitted 12 years old. Been a doffer in Spring Village Mill all summer, Father and sister Elizabeth works steady. They keep two boarders. Her doffing crew has three girls and 5 boys. Location: Winchendon, Massachusetts.

Batise Joseph. Winchendon. Doffer in Glenakkeb (i.e., Glenallen) Mill. Father and Mother said, "He is 12 years old. Has been doffing all summer. Will go to school." Query: Will he go to school? Another boy, 13 years old, in this mill said, "I'll stay at work until they come after me." Older sister and parents illiterate. Location: Winchendon, Massachusetts.

Clerinda Norrin, said 11 years old and helps sister spin in Glenallen Mill. Winchendon, Mass. September 3, 1911. Richard K. Conant, Witness. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie La Barge at her Machine. Under legal age.Location: Winchendon, Massachusetts."

Smallest is Anatole Gernon, Maple St. Apparently 11 or 12 years old. Doffs on top floor spinning room of Glenallen Mill. Speaks no English. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie La Barge at her Machine. Under legal age.Location: Winchendon, Massachusetts."

Mamie La Barge. Location: Winchendon, Massachusetts.

Elizabeth Demarais (i.e., Demaris?), 13 years old. A spinner in the Spring Village Mill, been working since May.Location: Winchendon, Massachusetts.

Group of workers going to work at 6:45 A.M. In Spring Village Mill. In this group are Mamie La Barge, Elizabeth and Lumina Demarais, Als de Gauthier, Erena La Prise (See previous labels for data.). Location: Winchendon, Massachuset

Group of sweepers and doffers in the filling spinning room of Glenallen Mill. The boys were smuggled out of the back window during hours by second hand. All work. Smallest boy is Francis Pagnette. Also Henry Smith. Maple Street. Location: Winchendon, Massachusetts.

Smallest is Anatole Gernon, Maple St. Apparently 11 or 12 years old. Doffs on top floor spinning room of Glenallen Mill. Speaks no English. Location: Winchendon, Massachusetts.

Lumina Demarais, admitted 12 years ol(d) Been doffing in Spring Mill all summer. Location: Winchendon, Massachusetts.

Rosina Goyette, Maple St. Apparently 12 but says she is 14; has steady job doffi(ng) and spinning in Spring Village Mill. She said at first she had been working six months, later she changed it to three weeks. Her partner said, "a few weeks." Location: Winchendon, Massachusetts.

Comparison of Ages: Feft (i.e., left) end, Marion Deschere, just passed 13 years. Helps sister in mill "some." Next is Mildred Greenwood, "going on 14." Goes to school. Next is Mamie La Barge, 13 years, but said 14 years. Right end is Rosina Goyette, said 14, probably 12 or 13. Mamie and Rosina have steady jobs. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie La Barge at her Machine. Under legal age. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie and her sister Eglantine, about 15 yr. Location: Winchendon, Massachusetts.

Eglantine La Barge, an adolescent spinner, working in Spring Village Mill for 2 Years. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie La Barge and a part of her family of which there are 13 in all, nine in the mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie and her sisters and brothers who work in the mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

Mamie La Barge, September 30, '11. See #2364. Location: Winchendon, Massachusetts.

Elizabeth Demarais (i.e., Demaris?), 13 years old. A spinner in the Spring Village Mill, been working since May. Location: Winchendon, Massachusetts.

In doorway is Mary Deschene, 11 years old. Helper in Glenallen Mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

Erenne La Prise, a doffer, apparently 13 year(s) old, doffing at his machine in Spring Village Mill. Said he had been working a year and a half. Location: Winchendon, Massachusetts.

Erenne La Prise, on left, apparently 13 years old, a doffer at Spring Village Mill, said he had been working a year and a half. Als de Gauthier, apparently under 14 (next Erenne) also a doffer at Spring Village Mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

Group fo (i.e., of) workers going to work at 6:45 A.M. In Spring Village Mill. In this group are Mamie La Barge, Elizabeth and Lumina Demarais, Als de Gauthier, Erena La Prise (See previous labels for data.) Location: Winchendon, Massachusetts.

Illiterate 19-year-old sister of B. Joseph. Location: Winchendon, Massachusetts.

Clerinda Norrin, Said 11 years old and helps sister spin in Glenallen Mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

Annie Dugas, spinner at machine on top floor of Glenallen Mill. Location: Winchendon, Massachusetts.

On left is Anna Pagnette; said 12 yrs. old, has been helping sister in Glenallen Mill all summer. On right is Alice Dugas; said 11 years old and helps sister Annie spin Glenallen Mill. Annie said, "She helps me quite a lot." Location: Winchendon, Massachusetts.

Group of Workers in Glenallen Mill, including Adrienne Pagnette, Annie Dugas, Francis Pagnette, Anatole Gernon, apparently 11 or 12 years old, doffs on top floor spinning room of the above mill. Speaks no English. Location: Winchendon, Massachusetts.

Group of sweepers and doffers in the filling spinning room of Glenallen Mill. The boys were smuggled out of back window during hours by second hand. All work. Smallest boy is Francis Pagnette. Also Henry Smith, Maple Street. Location: Winchendon, Massachusetts.

Billets reliés

Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts

Mornings on Maple Street- les enfants sur les photos de Lewis Wickes Hine (Nouvelle-Angleterre, début XXe siècle)

Photographies: Les Canadiens-français à New Bedford, Massachusetts et Manchester, New Hampshire, 1909-1912

Photographies: Travailler dans les usines de la Nouvelle-Angleterre (Burlington, Vermont, début XXe siècle)

Golf: 20 septembre 1913, Francis Ouimet remporte le US Open