Fragments de l’histoire des francophones au Minnesota (19-20e siècle)

Dès le 17e siècle, des explorateurs et des commerçant de fourrures français comme  le père  Jacques Marquette et Louis  Jolliet  fréquentaient la région que l’on nomme aujourd’hui Minnesota.

Plusieurs Canadiens-français sont partis au 19e et 20e siècle s’installer au Minnesota. Ils ont influencé la  toponymie de la région. Prenez par exemple la ville de Little Canada (voir carte). Le premier homme blanc à s’y installer était Benjamin Gervais en 1844.  Le Gervais Lake que vous apercevez à l’est de Little Canada a été nommé en son honneur.

Entre 1900 et 1930, on retrouve les Canadiens-français majoritairement dans les comtés de Hennepin, Ramsey, Red Lake et St-Louis (réf)

En feuilletant les registres, on retrouve des traces des francophones qui ont vécu au Minnesota au 19e siècle.

Extrait des registres du comté de Blue Earth, Minnesota. Acte datant du 27 juin 1866

Un relevé des noms inscrit sur les tombes du cimetière de la paroisse de St-Peter, township de Gentilly, nous montre que des Prudhomme, Normandin, Lanctot, Arel, Gendron, Delage, Patenaude, Dufault, Chouinard, Delorme, Trudeau et des Benoit sont enterrés là.

Les gens du township de Gentilly ont aussi mis sur pied un groupe Facebook. Visitez la section photos, vous y trouverai beaucoup de noms francophones.
French Trading Posts on Lake Pepin

Quelques toponymes du Minnesota à consonance francophone: St-Paul, Gentilly, Lake Pepin, Larpenteur  Avenue, Duluth, comté de Hennepin. Une liste plus complète est disponible ici.

Et de nos jours, il y a une école d’immersion française à  Saint-Louis.

Pour en savoir plus

Gentilly A French-Canadian Cormnunity in the Minnesota Red River Valley par  Virgil Benoit

The French Regime in the Great Lakes Country par Louise Phelps Kellogs

The French Canadian and French par Sarah P. Rubinstein, extrait de They Chose Minnesota: A Survey Of The States Ethnic Groups Par June D. Holmquist.

Minnesota’s many French connections par Steve Brandt du Star Tribune de Minneapolis-St-Paul

Twin Cities (Minneapolis et Saint-Paul au Minnesota) par Tangi Villerbu (Encyclopédie du patrimoine culturel  de l’Amérique française)

Voting Instructions in French Billets reliés

Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

Blogue et carnet sur les Franco-Américains et l’Amérique francophone

Le Maine Memory Network: la mémoire des francophones du Maine

Noms et lieux du Québec: significations et origines

Université Harvard: Quelques documents sur les Canadiens Français aux États-Unis

Des Canadiens français ont participé à la Guerre de Sécession (1861-1865)

Les moulins à eau du Québec: un patrimoine à découvrir

Moulin à vent, moulin banal, moulin à farine, moulin à eau, que de types de moulins… Le Québec possède plusieurs moulins ancestraux, dont certains remontent au 18e siècle.

moulins_eau

Dans le livre Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui, il est question des moulins à eau. Ce livre est une version actualisée de l’ouvrage paru en 1978 sous le titre Les moulins à eau de la vallée du Saint-Laurent. Dans Les moulins à eau du Québec, édition de 2009, vous trouverez de superbes photos de Claude Bouchard ainsi que des textes signés Francine Adam.

Ce livre nous fait voyager sur les deux rives du Saint-Laurent: de Grondines, Deschambault, Pont-Rouge, Château-Richer, Baie-Saint-Paul, Les Éboulements à l’Isle-aux-Coudres, Gentilly, Lotbinière, Beaumont, Saint-Vallier, Saint-Raphaël, Cap-Saint-Ignace, Saint-Jean-Port-Joli, Kamouraska, Saint-Roch-des-Aulnaies et bien plus…

L’auteure nous présente l’histoire de ces moulins: le contexte de construction, la géographie des lieux, les propriétaires, les travaux de restauration, les abandons, les changements de vocations, etc. Les sources utilisées sont nombreuses: photographies, contrats passés devant notaires, recensements,etc.

Concernant les changements de vocations, on constate que peu de moulins ont conservé leur usage premier. Certains sont devenus des résidences privées, des centres d’interprétation, des ateliers, des salles d’expositions et même des bureaux d’affaires…

Quelques moulins présentés dans cet ouvrage sont dans un piteux état, comme le moulin César, de Baie-Saint-Paul, dont le toit s’est affaisé en 2008. Le climat, le manque d’entretien, l’absence de relève (métiers traditionnels) et d’action gouvernementale ainsi que le manque d’implication de la population expliquent pourquoi certains moulins sont à l’abandon. Et force est de constater que ce n’est pas parce qu’un moulin devient monument historique que sa préservation est chose garantie.

Le livre Les moulins à eau du Québec rend hommage à la ténacité et à la persévérance de ces gens qui ont restauré et sauvé des moulins à eau du Québec. Une grande place est laissé à ces gens ainsi qu’aux témoins des belles années de ces moulins. Jean-François Racine et Suzy Lévesque (moulin du ruisseau Michel à Baie-Saint-Paul), Francine Lemay (moulin du Portage de Leclerville) et Mariette Cheney (moulin seigneurial de Tonnancour) sont des exemples à suivre.

Une carte géographique est placée au début de chaque chapitre. Chaque partie du livre débute par une présentation de la région en vedette, en l’occurrence la rive nord du Saint-Laurent, Charlevoix et la Côte-du-Sud.

La photographie qui orne l’ouvrage est tout simplement superbe. Il s’agit du moulin de la chute à Maillou à Beaumont.

Quelques fois, on tombe sur un livre qui nous remue, qui nous interpelle. Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui de Francine Adam fait partie de cette catégorie. Je m’attendais à un exposé classique sur les moulins. J’y ai trouvé bien plus. Un appel à conserver et à aimer notre patrimoine bâti.

Francine Adam. Les moulins à eau du Québec Du temps des seigneurs au temps d’aujourd’hui. Éditions de l’Homme, 2009, 192 pages

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