Le monument des Irlandais [Grosse-île, 15 août 1909]

Le Canada, 16 août 1901

LE MONUMENT DES IRLANDAIS
***
L’INAUGURATION ET LA BENEDICTION DE LA CROIX ONT EU LIEU HIER, A LA GROSSE ILE – DE NOMBREUX DISCOURS ONT SOULEVE L’ENTHOUSIASME DE L’AUDITOIRE
***
7000 ASSISTAIENT À LA CEREMONIE

(Dépêche spéciale au Canada)

Québec, 15.- La race irlandaise s’est glorieusement affirmée hier. Elle a rendu un culte public à ses martyrs en présence de personnages illustres venus de tous les points de l’Amérique et des plus hauts représentants de l’Eglise et de l’État. Il y avait sept mille personnes présentes. Sept navires avaient été nolisés pour transporter à la Grosse-Isle les foules désireuses de prendre part à cette fête du souvenir. Les croiseurs  »Druid » et  »Alice » transportaient les hauts dignitaires et les invités. La fête a obtenu tout le succès qu’on espérait.

Un autel avait été élevé en plein air en face de l’ancien cimetière et le R. P. Hanley, curé de la paroisse St-Patrice y célébra la messe en présence de la foule recueillie. Les chevaliers d’Hibernian formaient garde d’honneur.

Après la messe, Mgr Bégin assisté de l’abbé O’Farrell, du curé Frampton et du R. P. Maloney, officia au libéra chanté par un choeur puissant accompagné d’orchestre; Mgr Sbaretti, délégué Apostolique, occupait un siège à côté de l’évangile, assisté de Mgr Synott, son secrétaire et de l’abbé René Casgrain.

L’Abbé A. E. Maguire, chapelain provincial de l’Ordre des Hibernian, fit un éloquent sermont dans lequel il rappela les souffrances inouïes des Irlandais qui préférèrent l’exil et la mort la plus terrible à l’apostasie. Les yeux des assistants se mouillèrent souvent au récit lamentable des infortunés ancêtres malheureux de la race. Après avoir rendu à ces martyrs de la foi un touchant témoignage d’admiration, le prédicateur a rappelé l’héroïsme des saints prêtres canadiens qui vinrent apporter sur ces rochers arides les suprêmes consolations.

Après que Mgr Sbaretti eut donné la bénédiction papale, Mgr l’Archeveque Bégin a payé un tribut d’hommage à la noble nation qui a produit tant de martyrs et de héros. La caractéristique du peuple irlandais est de se souvenir et le peuple canadien lui ressemble sur ce point tellement qu’il a choisi pour devise:  »Je me souviens ».

Monument commémoratif érigé en 1909 en souvenir des immigrants irlandais morts en 1849. 1909. Crédit: Jules-Ernest Livernois / Bibliothèque et Archives Canada / PA-136924

L’orateur sacré salue la croix, signe que notre rédemption, qui marquera le souvenir des héros tombés après les avoir consolés dans leurs souffrances et à l’heure de la mort.

Il rappelle que les exilés irlandais furent reçus par les canadiens comme des frères dans le Christ: ils eurent les secours de nos missionnaires et feu le Cardinal Taschereau, alors jeune prêtre, qui contracta la maladie au chevet des malades n’éprouvait qu’un regret: celui de n’avoir pu donner davantage pour ces malheureux.

La crois qui domine leurs ossements rappellera aux 600 orphelins, qui furent adoptés par les canadiens et qui plus tard honorèrent leur race et leur protecteur, que nous avons tout une patrie commune dans la grande famille chrétienne.

Après le luch dans l’après-midi, la foule s’assembla autour de la croix élevé sur le plus haut point de l’île en face du St-Laurent. Sur l’estrade érigée en face de la croix avaient pris place le Lieutenant-Gouverneur, Sir Alphonse Pelletier et son Aide de Camp, Mgr Sbaretti, Délégué Apostolique; le juge en chef, Sir Charles Fitzpatrick, l’hon. Charles Murphy, secrétaire d’État, les honorables Devlin et Kaine, ministres provinciaux; Joseph Turcotte, député au parlement fédéral pour Québec, Matthew Cummings, président des Hibernians, Major E. McCrystal, directeur national et autres personnages distingués.

M. Charles J. Foy, directeur national des Hibernians présidait cette réunion magnifique de la race et par un discours souleva l’enthouriasme de l’auditoire.

Mgr Sbaretti présida au dévoilement du monument, puis, tout à tour, M. Matthew Cummings, Sir Charles Fitzpatrick, l’hon. Charles Murphy et M. Joseph Turcotte rappelèrent en termes éloquents, les malheurs de l’Irlande et l’admirable courage qu’elle puisait dans ces malheurs, puisque la nation qui a engendré tant de martyrs, tant de héros, est encore forte et que l’avenir réserve des jours meilleurs au courage de ses enfants.

Le Major E. McCrystal, de New York, termina la série des discours par une harangue en gaëlique qui fut vivement applaudie. Le Délégué Papal donna sa bénédiction et la fanfara joua  »Star Spangled Banner »  »O Canada » et  »Dieu sauve l’Irlande », puis la foule regagna les vapeurs, remportant à Québec un souvenir ému de la démonstration.

De riches tributs floraux avaient été déposés au pied du monument commémoratif. Deux couronnes de roses et d’orchidées de la part des société St-Jean-Baptiste de Montréal et de Québec, une couronne d’orchidées et de lis de la part du gouvernement provincial, une couronne de la part de l’Ordre des Hibernians, une couronne de la part de l’hon. Charles Murphy, de la part du petit fils d’une victime, et autres attributs floraux de la part de Mme Lemieux, du Dr. Martineau, surintendant médical de la quarantaine, etc.

A voir, le documentaire Mémoire d’un souvenir, un film sur la croix celtique de Grosse-île

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Peinture: Grosse-Ile vers 1838-1840 par Henry Hugh Manvers Percy

Une petite touche d’Irlande au Québec (photos anciennes)

L’invasion fénienne des Cantons-de-l’Est [1866]

Grosse-île, station de quarantaine 1832-1937

Une petite touche d’Irlande au Québec (photos anciennes)

Je vais commencer ce billet par vous faire un aveu. A ma connaissance, je n’ai pas d’ancêtres irlandais, que des Français, qui se sont établis à Québec et à l’Ile d’Orléans. Et dont les descendants ont essaimé dans le comté de Bellechasse jusqu’aux frontières américaines. Il y a aussi une branche qui est partie de France, est allée à Port-Royal, a descendu à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud et a prospéré à Sainte-Claire. En somme, je n’ai pas trouvé d’Irlandais dans mon arbre généalogique. Mais j’y travaille. Ceci étant dit, c’est la Saint-Patrick alors parlons des Irlandais. Le sujet étant vaste, pourquoi ne pas regarder plutôt quelques photos?

Photographie | Le bébé de Mme Irish, Montréal, QC, 1871 | I-65897.1

Ce billet est une présentation de la fillette de Mme Irish,( Montréal, QC, 1871).

Impression | Célébration de la Saint-Patrick, Montréal, QC | M982.530.5379

Célébrations de la St-Patrick à Montréal.

Photographie | Pierre commémorant le décès de 6 000 immigrants, Pointe-Saint-Charles, Qc, 1898 | MP-1977.76.64

Monument installé en 1859 près de l'entrée du pont Victoria, au centre d'un cimetière où étaient enterrés plusieurs milliers d'immigrants irlandais victimes du typhus en 1847-1848.

Pour en savoir plus à propos de ce monument

Photographie | La rue du Petit-Champlain et l'escalier Casse-Cou, Québec, vers 1903 | MP-0000.3202.1-2

Rue du Petit-Champlain et Escalier casse-cou. Au 19e siècle, beaucoup d'Irlandais qui travaillaient dans les chantiers maritimes habitaient ce coin-là.

Pour en savoir plus sur les Irlandais à Québec (article de Marianna O’Gallagher)

Impression | Monument à la mémoire des immigrants irlandais décédés du typhus, Grosse-Île, QC, vers 1910 | MP-0000.1255.9

Monument à Grosse-île, station de quarantaine, commémorant le décès des immigrants victimes du typhus.

Pour en savoir plus à propos de Grosse-île

Photographie | St. Bridget's Refuge, Montréal, QC, vers 1896 | VIEW-2969

St. Bridget's Refuge, Montréal, fondé en 1869 pour venir en aide aux immigrants irlandais.

Pour en savoir plus sur le  St. Bridget’s Refuge

Impression (photomécanique) | Saint-Malachie, QC, vers 1910 | MP-0000.1229.4

Saint-Malachie, comté de Bellechasse, fondé entre autres par des Irlandais.

Pour en savoir plus sur l’histoire de St-Malachie
En passant, le Musée McCord a consacré une exposition aux Irlandais au Québec. Quelques images par ici

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Peinture: Grosse-Ile vers 1838-1840 par Henry Hugh Manvers Percy

Grosse-île, station de quarantaine 1832-1937

Qui sont les Home Children?

Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Disparition à la Grosse-île [septembre 1906]

Récemment, j’ai lu Grand-maman raconte La Grosse-île, de Jeannette Vekeman Masson, publié en 1981. Madame Vekeman a vécue plusieurs années à Grosse-île, où il y avait une station de quarantaine, car son père Gustave y était interprète(un billet sur la vie de Gustave Vekeman sera d’ailleurs bientôt publié sur ce blogue). A la fin de ce livre, on trouve une chronologie de l’histoire de Grosse-île.  Un événement a attiré mon attention.

1906, le 6 septembre, l’institutrice, mademoiselle Pelletier, disparaît mystérieusement. Elle n’a jamais été retrouvée. réf. p. 182

Cela a bien sûr piqué ma curiosité. En consultant certaines ressources sur le web, on peut résoudre ce mystère.

Grosse-île, ,St. Jean ; Pinsonneault frères, édit., entre 1903 et 1910. Source :BANQ

Les résultats

D’abord, on consulte la base de données Enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947; de Charlevoix, 1862-1944; de Montmagny, 1862-1952; de Québec, 1765-1930; et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 de BANQ.

Madame Vekeman Masson ne mentionne que le nom de famille de la victime, Pelletier. Pelletier donnant beaucoup de résultats, il faut ensuite ce qui ne concorde pas avec l’époque et le lieu. On en arrive à la fiche d’Amarilda Pelletier.

Comme elle a été retrouvée près de Petite-Rivière-Saint-François, j’ai consulté un journal de la région, l’Écho de Charlevoix, ce qui a confirmé qu’il s’agissait bien de l’institutrice de Grosse-île.  Ensuite, j’ai consulté les Registres de l’état civil du Québec
des origines à 1909
. En combinant ces trois sources mises en ligne par BANQ : on obtient les informations suivantes:

Le corps d’Amarilda Pelletier  a été retrouvé le 15 septembre, flottant sur le fleuve, à quelques milles de la Petite Rivière Saint-François.

C’est le coroner Louis.-H. Labrecque, assisté par le Dr. Euloge Tremblay, qui est chargé de l’enquête. Verdict: probablement noyée.

La dépouille de mademoiselle Pelletier repose à Berthier-sur-mer, sa ville natale.

Pour finir, voici son acte de décès.

Acte de décès d'Amarilda Pelletier. Extrait des registres Notre-Dame-de-l'Assomption, Berthier-sur-Mer

Bibliographie

L’écho de Charlevoix, 20 septembre 1906 Adresse

Base de données BANQ Les enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947, de Charlevoix, 1862-1944, de Montmagny, 1862-1952, de Québec, 1765-1930 et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 Adresse

Jeannette Vekeman Masson. Grand-maman raconte la Grosse-Ile. Montmagny, Les Éditions Liberté, 1981, 192 pages.

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Peinture: Grosse-Ile vers 1838-1840 par Henry Hugh Manvers Percy

Légende: Le masque de fer de l’Ile aux Oies (1683-1749)

Grosse-île, station de quarantaine 1832-1937

Journaux québécois du 19e et 20e siècle en ligne

Collection numérique de la BANQ: les journaux du 19e et 20e siècle

Peinture: Grosse-Ile vers 1838-1840 par Henry Hugh Manvers Percy

Le lieu

Grosse-Ile, située face à Montmagny, était depuis 1832 une station de quarantaine lorsque Henry Hugh Manvers Percy s’y arrêta. Ayant suivit quelques cours de dessin, ce jeune militaire décida de peindre ce qu’il voyait.

Grosse-Ile avait été aménagé pour recevoir les immigrants et garder sur place ceux qui étaient malades. On voulait bien sûr éviter la propagation de maladie comme le choléra qui avait affecté Québec en 1832 et en 1834.

Henry Percy s’arrête à la Grosse-Ile quelque part entre 1838 et 1840. Ce sont des années relativement calmes sur l’île.

Nombre d’émigrants versus taux de décès entre parenthèses
1837 31 894 émigrants (9.53%)
1838 2918 émigrants  (9.31%)
1839 7214 émigrants (4,76%)
1840 22 065 émigrants (7.31%)
1847 98 106 émigrants (37,26%)
(Ref. Gallagher, 1995, p. 389).

L’île a été un centre de quarantaine jusqu’en 1937.  En 1984, elle a été classée site historique.

L’artiste

Photograph | Major Hon. Henry Hugh Manvers Percy, Montreal, QC, 1862 | I-2401.1

Major Hon. Henry Hugh Manvers Percy, Montreal, QC, 1862

Henry Hugh Manvers Percy naquit à Burlwood House (Surrey, Angleterre) le 22 août 1817. Il était le fils du duc de Northumberland. Il fit ses études au collège Eton, puis entra dans l’armée en 1836. Il fut envoyé au Bas-Canada deux ans plus tard avec le second bataillon des Grenadiers Guards alors que se déroulaient les Rébellions de 1837-1838.

Il fut plus tard élevé aux rangs de capitaine et de lieutenant-colonel. Il participa à la guerre de Crimée. Il reçu la croix Victoria en 1857.  Entre 1855 et 1865, il fut aide de camp de la  reine. En 1861, il revint au Canada, au Nouveau-Brunswick plus précisément, dans le cadre de l’affaire du Trent. Il fut promu major (1861), colonel (1874) et général (1877).

Il décéda à Londres le 3 décembre 1877.

Les oeuvres

Ces aquarelles ont probablement été peintes durant une permission. La source des images suivantes est Bibliothèque et Archives Canada. Ce sont des aquarelles sur mine de plomb. On ne voit pas les émigrés, mais on a un aperçu des bâtiments sur l’île et des navires de l’époque.

Bibliographie

Bibliothèque et Archives Canada [en ligne] En quarantaine : la vie et la mort à la Grosse-Île, 1832-1937 [Page consultée le 17 décembre 2010] Adresse URL

Bibliothèque et Archives Canada [en ligne] Grosse Ile 1832-1937 [Page consultée le 17 décembre 2010] Adresse URL

Wikipedia [en ligne] Grosse Ile [Page consultée le 17 décembre 2010] Adresse URL

GALLAGHER, Marianna et Rose MASSON DOMPIERRE. Les témoins parlent Grosse Ile 1847. Livres Carraig Books, 2005, 438 pages.

PRIOUL, Didier.  »Henry Hugh Manvers Percy 1817-1877 », p. 402-405, tiré de La peinture au Québec 1820, 1850. Sous la direction de Mario Béland. Québec, Musée du Québec, Les Publications du Québec, 1991, 608 pages

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Grosse-île, station de quarantaine 1832-1937

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Légende: Le masque de fer de l’Ile aux Oies (1683-1749)

Peinture: James Peachey et le Bas-Canada en 1784-1785

Biographie

On sait peu de chose sur James Peachey avant sa venue en Amérique. Il est probablement né en Angleterre, mais en quelle année? Par contre, on sait qu’il faisait partie de l’armée britannique. C’est ce qui l’a amené au Bas-Canada où il a fait trois séjours entre 1773 et 1779 approximativement.

D’abord, entre 1773 et 1775, il est chargé à Québec de dessiner des levés pour Samuel Holland, ingénieur-topographe en chef des terres du Québec et du nord de l’Amérique du nord.

Son deuxième séjour à Québec débute en 1780. Encore une fois, il travaille auprès de Samuel Holland, mais cette fois en qualité de topographe-adjoint. A la fin des années 1780, il expose et publie certaines de ses oeuvres.

James Peachy revient en Amérique vers 1788. Il est alors enseigne au premier bataillon du 60e régiment d’infanterie. En 1790, on le retrouve à Montréal. Il continue d’être le topographe-adjoint de Samuel Holland. En 1793, il est transféré à Québec puis en 1794, à Halifax. Il aurait quitté définitivement le Canada en 1797 (Didier Prioul, p. 177)

Il est décédé le 24 novembre 1797 à La Martinique.

Oeuvres

Les oeuvres connues de James Peachey ont été réalisées entre 1774 et 1797. Il s’agit surtout de paysages qui

comptent parmi les premiers paysages exécutés au Canada. (réf )

Pourquoi cette prédilection pour les paysages? James Peachy était un militaire. Or,

Le dessin topographique faisait alors partie des études militaires et l’on enseignait aux cadets officiers à exécuter rapidement des croquis exacts de terrains et de bâtiments dont l’armée avait grand besoin avant l’avènement de la photographie ».  p. 244 Gilles Deschênes, p.244.

Didier Prioul, en commentant le tableau Vue de Montréal ( 1784)- tableau no11 dans la gallerie qui suit- écrit:

Un tel résultat affirme bien le topographe professionnel, bien au fait des conventions picturales. La vue à vol d’oiseau a intégré depuis longtemps la topographie militaire comme l’un des schémas de composition fondamentaux pour tracer le  »portrait » d’un lieu précis dans un rapport d’échelle avec son environnement. Tout un jeu de formulation vient ensuite se greffer sur ce premier substrat structure des voies de communications, nature, répartition et densité de l’habitat, reconnaissance des points névralgiques, etc . Ainsi, il ne faut pas accorder trop d’importance au premier plan. Didier Prioul, p. 178

Pour terminer, voyons maintenant comment James Peachey a immortalisé Sorel, Rivière-du-Loup, Québec, Montréal et bien d’autres villes sises sur les bords du fleuve Saint-Laurent. Les images qui suivent proviennent du site de Bibliothèque et Archives du Canada.

Bibliographie

James Marsch, l’Encyclopédien canadienne [en ligne] Peachey, James [Page consultée le 19 juin 2010] Adresse URL

Bibliothèque et Archives Canada [en ligne] James Peachey [Page consultée le 19 juin 2010] Adresse URL

Didier Prioul, article  »James Peachey » dans. Mario Béland, dir. La Peinture au Québec 1820-1850. Québec, Musée du Québec – Les Publications du Québec, 1991, 608 pages.

Gilles Deschênes. Quand le vent faisait tourner les moulins, Sillery, Septentrion, 2009, 314 pages.

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Protéger le patrimoine: citation et classement 3/3

Les gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux peuvent contribuer au Canada à protéger le patrimoine en attribuant à un bâtiment, un monument ou un site un statut particulier qui reconnaît sa valeur historique. Voyons à chaque palier de gouvernement ce qu’il en est.

Fédéral

Au niveau fédéral, la Commission des lieux, de personnages et d’événements historiques nationaux peut  »faire déclarer des lieux, des personnes ou des événements d’importance historique nationale ». (Réf.). Une plaque commémorative est, dans la plupart des cas,  apposée pour officialiser la désignation. Notons que les premiers ministres décédés du Canada sont désignés personne d’importance nationale. Leurs lieux de sépultures sont protégés (Programme national des lieux de sépulture des premiers ministres du Canada ). Il existe aussi des gares ferroviaires patrimoniales désignées  qui sont protégées par le gouvernement.

On retrouve une liste des lieux patrimoniaux du Canada ici (désignation municipale, provinciale et fédérale) On trouve aussi beaucoup de renseignements sur le site de Parcs Canada.

Voici deux lieux et une personne désignées comme étant d’importance historique nationale:

Photographie | Vue de la Citadelle depuis le Parlement, Québec, QC, 1908 | VIEW-4327.A

Vue de la Citadelle depuis le Parlement, Québec, QC, 1908
Wm. Notman & Son

Lieu historique national du Canada de la Citadelle-de-Québec

Shelter in the western sector of Grosse Île. The cholera hospital, built in 1832, is shown / Logements du secteur ouest de la Grosse-île. On peut voir l’hôpital du choléra construit en 1832 @ McLaughlin, D.A.

Pour plus de renseignements: http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/grosseile/index.aspx

Photographie | Louis-Joseph Papineau, Montréal, QC, 1861 | I-849.1

Louis-Joseph Papineau vers 1861. Coll. Notman

Pour plus de renseignements: http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Joseph_Papineau

Conclusion:

Les trois paliers de gouvernement au Canada reconnaissent la valeur historique de certains éléments du patrimoine. Il existe des programmes permettant d’avoir des subventions pour entretenir et restaurer le patrimoine. Ces programmes sont-ils efficaces? Répondent-ils aux besoins actuels? Le gouvernement devrait-il plus s’impliquer dans la reconnaissance du patrimoine?

Il n’en tient qu’à la population de commémorer son patrimoine en visitant des sites historiques, en achetant des publications sur le patrimoine… ou en bloguant!

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Grosse-île, station de quarantaine 1832-1937

Grosse-Ile est une île située au milieu du fleuve Saint-Laurent. Elle fait partie de l’archipel de l’Isle-aux-Grues.

1832. Depuis quelques années, le choléra fait des ravages en Europe. En guise de protection contre cette maladie, le gouvernement canadien ordonne la mise sur pied de la station de quarantaine de Grosse-île. Les immigrants provenant d’Europe devaientt, pendant 40 jours, y rester sous observation et recevoir des soins médicaux, si nécessaire. On espérait ainsi éviter la contagion. Jusqu’en 1937, Grosse-île a servit de station de quarantaine.

One day I shall be free

Grosse-île par Philofoto (Flickr)

Grosse-île est maintenant un site historique que vous pouvez visiter. Plusieurs bâtiments témoignant de son passé sont encore debouts. On y fait l’interprétation  »de l’immigration canadienne via le port de Québec, de la tragédie irlandaise de 1847 et du dévouement exceptionnel des gens qui y ont travaillé ».

Le site internet de Grosse-île vous donne un aperçu de ce que l’on peut voir sur cette île. La section Histoire est à visiter. On y retrace les moments marquants de l’histoire de la station de quarantaine (qu’on pense à 1847 où plusieurs dizaines de milliers d’Irlandais fuient la Grande famine). On y voit des photos d’archives. En fait, on a l’impression de feuilleter un vieil album photo.

Toujours dans la section Histoire, à gauche de l’écran, cliquez sur Visite virtuelle. Une carte de l’île va apparaître. Vous cliquez sur le point de votre choix et une photographie ainsi qu’une description de la fonction du bâtiment/lieu apparaît. Je vous conseille de zoomer pour mieux voir les bâtiments de l’ile.

Adresse: http://www.grosseile.ca/memorial-quarantaine-384-accueil.php

Complément:

Site de Parcs Canada: http://www.pc.gc.ca/lhn-nhs/qc/grosseile/index_f.asp

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