Amputation [1868]

Le Courrier du Canada, 9 octobre 1868

« Le Dr. De Martigny de St. Romuald, assisté des Drs. Rinfret et Vanderheyden vient d’amputer avec succès la jambe d’un homme de la même localité, âgé de 50 ans. Le patient avait été préalablement mis sous l’influence du protoxide d’azote qui lui fut administré par le Dr. Pourtier de cette ville. L’opération fut accomplie en 10 minutes. »

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LE DR HORMISDAS ETHIER EN MISSION À CONSTANTINOPLE [1908]

LES PATIENTS DE L’HÔTEL-DIEU DE QUÉBEC EN 1833

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CES REMÈDES MIRACLES [PUBLICITÉS DOUTEUSES D’ANTAN]

Le Traité élémentaire de matière médicale et guide pratique des Soeurs de Charité de l’Asile de la Providence [1870]

Photographie | Maison-mère et chapelle des Soeurs de la Providence, rue Sainte-Catherine, Montréal, QC, vers 1890 | MP-0000.864.1

Maison-mère et chapelle des Soeurs de la Providence, rue Sainte-Catherine, Montréal, QC, vers 1890

L’asile de la Providence

Le bâtiment que vous voyez sur la photo ci-dessus est l’asile de la Providence. Il appartenait à la communauté des Soeurs de la Providence, d’abord appelée Filles de la Charité servantes des pauvres. Cet ordre a été fondé en 1841 par Emilie Gamelin. L’asile a quant à lui a été bâti en 1842.  Pendant plus de 120 ans, les nécessiteux et les malades y trouveront secours. Le bâtiment est acheté par la ville de Montréal en 1963 (construction du métro oblige).  Durant les travaux de démolition, le 16 décembre 1963, un incendie se déclare. Le terrain a ensuite servi de stationnement pendant une trentaine d’années. Aujourd’hui, on y trouve la place Emilie-Gamelin.

Place Emilie-Gamelin, auteur Jean Gagnon

Savoir médical

Maintenant, jetons un coup d’oeil au savoir médical des soeurs, savoir qui a été rassemblé dans le Traité élémentaire de matière médicale et guide pratique des Soeurs de Charité de l’Asile de la Providence , deuxième édition, 1870. J’ai sélectionné des passages concernant l’opium et la feuille de coca.

L’opium

L’opium est sans contredit le remède le plus précieux de toute la matière médicale, et celui dont l’usage est le plus fréquent.

C’est un des plus sûrs moyens de produire le sommeil et de calmer la douleur presque partout où elle se rencontre, et qu’elle qu’en soit la cause (page 516).

On le recommande dans les cas de  »choléra du pays », d’épilepsie, de pneumonie, de bronchite, de diarrhée, de dysenterie, de rhumatisme, des maladies de la prostate, de gonorrhée, de typhus et de gangrène, entre autres.

En 1908, il est devenu illégal au Canada d’importer, posséder ou vendre de l’opium, sauf pour un usage médicinal.

La feuille de coca

Les feuilles mâchées, en petite quantité, par les courriers, les voyageurs et les ouvriers mineurs, leur permettent de rester un jour ou deux sans prendre de nourriture solide ou liquide; elles calment la soif et la faim, soutiennent les forces; mâchées en quantité, elles agissent comme le vin; mêlées au tabac et mâchées, elles ont un effet analogue à celui du haschich. Elles ont un effet légèrement excitant.

Dose. La dose moyenne, prise en infusion, est de 3 à 4 drachmes*.

Les temps ont bien changé.

* drachme: Huitième partie de l’once, ou gros, dans les anciennes mesures de pharmacie (réf.)

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L’épidémie de choléra de l’été 1832 à Québec

Irma Levasseur: première femme médecin francophone au Québec [Québec, 25 avril 1903]

Remèdes miracles de l’ancien temps: quelques publicités

La grande tueuse – la grippe espagnole de 1918-1919 au Québec

L’Incendie de l’asile de Beauport, 29 janvier 1875

13. Jeffery Hale (1803-1864) et l’hôpital qui porte son nom à Québec

Wilfrid Derome (1877-1931) fondateur du premier laboratoire de médecine légale d’Amérique du Nord

La grande tueuse – la grippe espagnole de 1918-1919 au Québec

20 à 40 millions. C’est le nombre de morts qu’a causé la grippe espagnole de 1918-1919, ce qui lui a valu le surnom de  »grande tueuse ». En comparaison, la Première Guerre mondiale a fait plus de 10 millions de victimes. On évalue à 14 000 le nombre de décès au Québec. Peu de familles ont été épargnées à l’époque.

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Hommes portants des masques durant l'épidémie d'influenza, 1918.

Pour en savoir plus sur cette page dramatique de notre histoire, je vous recommande le vidéo La grande tueuse, que l’on peut voir en cliquant ici. Ce clip, d’une durée de 19 minutes, a été diffusé le 29 juin 2002 dans le cadre de l’émission Histoires oubliées. On y entend plusieurs aînés de Saint-Fabien (Bas-Saint-Laurent) raconter comment on a vécu à la campagne cette pandémie. On y entend des histoires saisissantes, comme celle des neuf bûcherons du même camp de la Matapédia qui sont tous décédés suite à cette grippe. Deux petites semaines ont suffit pour décimer le camp.

 

Visiblement, les médecins étaient dépassés par l’ampleur de la maladie. Comment soignait-on la grippe espagnole? Avec un bon verre de gin! Inutile de dire que plusieurs ont dû abuser de ce remède… Il y avait bien sûr d’autres  »remèdes », dont l’utilisation de formaline, mais leur efficacité était douteuse…

 

L’épidémiologiste (aujourd’hui secrétaire du Collège des médecins) Yves Robert a aussi été interviewé dans le cadre de cette émission.

 

Le clip est accompagné d’une section Contexte et le Saviez-vous? forts pertinentes.

 

Adresse: http://archives.radio-canada.ca/sante/maladies/clips/12640/

 

Vous pouvez suivre les archives de Radio-Canada sur Twitter à cette adresse : http://twitter.com/RC_Archives

 

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Découvrez Charlevoix et son histoire

Mise à jour: l’émission n’est plus disponible sur le site de TVCO.

La saison 2009-2010 de l’émission Mon histoire a débutée ce mois-ci sur les ondes de TVCO. Mon histoire est présentée par Serge Gauthier, historien et ethnologue, président-fondateur de la Société d’histoire de Charlevoix. Cette émission relate des pans de l’histoire de la région de Charlevoix.

Deux épisodes sont en ligne. Il y a un épisode sur le livre Menaud maître-draveur de Félix-Antoine Savard. Serge Gauthier y compare les différentes versions de ce classique de la littérature québécoise. L’autre épisode porte sur une famille charlevoisienne de ramancheurs, les Boily.

Vous pouvez commentez les vidéos. Aussi, dans le bas de l’écran, vous allez voir une sélection de vidéos diffusées sur les ondes de TVCO, dont certains portent sur l’histoire de Charlevoix.

Bon visionnement!

Merci à Éducations sur Twitter pour l’info

Billets reliés

La grippe espagnole de 1918-1919 à Montréal

En ces temps où la grippe A H1N1 fait les manchettes, on évoque parfois le souvenir de la grippe espagnole de 1918-1919 . La grippe espagnole aurait fait entre 30 et 100 millions de morts selon les estimations. Jusqu’ici la grippe A H1N1 a fait plus de 4000 morts. On est donc encore loin de l’hécatombe de 1918-1919.

Le journal Le Devoir a publié il y a quelques mois un article intitulé Montréal au temps de la grippe espagnole.

Qui était atteint par la maladie? Comment a-t-on géré cette crise? L’article nous en donne un bon aperçu.

On rappelle que la maladie s’est propagée au retour au pays des soldats qui ont participé à la Première Guerre mondiale. Plusieurs mesures fûrent prises à Montréal pour contrôler la propagation de la maladie. Par exemple, les séries de la Coupe Stanley, qui devaient avoir lieu à Montréal, ont été annulées.

On considère qu’au  »Canada, il y a eu à peu près autant de morts de la grippe que du conflit  ». La grippe espagnole a causé le décès de plus de 3500 montréalais.

La grippe espagnole n’est pas la première  maladie à faire des ravages dans la métropole. Montréal a aussi été touchée par des épisodes de  choléra (1832), de typhus (1947)  et de variole (1885), de typhus (1847).

L’ article du Devoir rappelle aussi la contribution des femmes à la lutte contre la maladie. A lire!

En complément:

The Great Pandemic: the United States in 1918-1919

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Le commerce des maladies

Voici une vidéo montrant à quoi ressemblaient les médicaments du 19e siècle. Des ingrédients surprenants étaient utilisés, à vous de découvrir lesquels…

Production: Musée McCord en collaboration avec l’historien Denis Goulet.