Projet PIRATE de l’Université de Moncton

Vous cherchez un article en histoire? Vous devez monter une bibliographie ou rédiger un bilan historiographique? Voici deux ressources  qui pourraient vous aider.

D’abord, le projet Pirate (Projet d’Indexation et de Recherche pour Assister le Travail de l’Écrit) de l’Université de Moncton regroupe plus de 25 000 références à des articles publiés dans des revues en histoire depuis la fin du 19e siècle.

Ensuite, Erudit, collaboration entre l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal propose une recherche dans plus de 66 revues. Un bonheur pour les chercheurs en sciences humaines. Pour voir le classement des revues par discipline, cliquez ici . Parmi les revues d’histoire indexées dans Erudit, on retrouve Urban History Review / Revue d’histoire urbaine, Revue d’histoire de l’Amérique française, Dialogues d’histoire ancienne et plusieurs autres. Une bonne partie du contenu de ces revues est accessible en ligne.

Faire de l’histoire au Québec

En 1998 est arrivé sur le marché la version française de Making history in the twentieth-century Quebec, Faire de l’histoire au Québec. Ce livre, écrit par Ronald Rudin, professeur à l’Université Concordia, a suscité bien des discussions chez les historiens.ronald_rudin

Dans Faire de l’histoire au Québec, Rudin décrit l’évolution de la profession d’historien, du début du 20e siècle à nos jours, en insistant particulièrement sur l’apport de Lionel Groulx. La mémoire de Lionel Groulx avait été quelque peu écorchée par la publication du livre Le traitre et le Juif, Lionel Groulx, Le Devoir, et le délire du nationalisme d’extrême droite dans la province de Québec (1929-1939) d’Esther Delisle en 1993.

Ensuite, monsieur Rudin se penche sur les historiens de l’école de Montréal (Guy Frégault, Michel Brunet, Paul-André Linteau, Normand Séguin). Ces historiens ont eu en commun de défendre la thèse que la Conquête et la Confédération ont eu des conséquences négatives sur le peuple québécois, d’où la nécessité d’une plus grand autonomie du Québec.

Les historiens de l’école de Laval, membres de l’Université Laval (Marcel Trudel, Jean Hamelin et Fernand Ouellet) croient que les Québécois sont responsables de leurs problèmes et non la Confédération et la Conquête.

Le dernier courant abordé, et le plus récent, est celui qui englobe les historiens dit  »révisionnistes ». Ceux-ci, par leurs écrits, voudraient prouver que le Québec est une société normale par rapport au reste du monde, donc les spécificités du Québec sont mises de côté.

Rudin critique aussi quelques ouvrages portant sur l’historiographie québécoise.

Ce livre montre comment les historiens ont écrit l’histoire du Québec au 20e siècle. Il démontre que le métier d’historien et de professeur en histoire s’est professionnalisé durant ce siècle: des associations et des revues ont été fondées, des facultés d’histoire ont été créées et la recherche à partir des sources primaires a été valorisée. Un passage particulièrement intéressant se penche sur l’affaire Ouellet. Fernard Ouellet a voulu publier un livre sur Louis-Joseph Papineau et sa famille. Certaines conclusions de l’auteur concernant la santé psychologique des Papineau ont amené leurs héritiers à porter l’affaire en cour. Le livre n’a finalement jamais été publié.

Billets reliés: