Philomène Paquet dit Lavallée (1838-1912)

Philomène Paquet dit Lavallée, troisième enfant d’Alexandre et de Rosalie (Rose) Mercier, elle est l’une des deux Philomène de mon arbre généalogique. Il s’agit de mon arrière-arrière-arrière-grand-mère.

Officier_portant_les_couleurs_du_regiment_de_Carignan-Salieres

Officier portant les couleurs du régiment de Carignan-Salières. Source: Wikipédia.

Filae.com, explique ainsi l’origine du nom Paquet:  » paquet est un nom peu répandu, signifie paquet; aussi fagot, surnom de porteur de paquets ou de marchand de fagots ». Lavallée serait-il un surnom hérité du passage de mon ancêtre dans l’armée?

L’ancêtre des Paquet dit Lavallée, Isaac-Etienne, était un soldat du régiment de Carignan, compagnie de Lamotte, chargé de protéger la Nouvelle-France contre les attaques des Iroquois. Isaac-Etienne, qui serait natif de Saint-Jean-de-Montaigu, Poitou, a choisi après avoir fait son service de rester ici et de prendre femme. Le 30 juin 1670, il a épousé Elisabeth Meunier à Château-Richer. Ses enfants naquirent tout près, à l’île d’Orléans, berceau de bien des familles québécoises.

Quelques générations plus tard, mes ancêtres Paquet s’établirent de l’autre côté du fleuve, dans la région de Bellechasse.

Mon aaagm Philomène Paquet dit Lavallée est arrivée dans ce monde vers la fin de l’année 1838, plus précisément le 23 décembre, à Sainte-Claire, comté de Bellechasse, au Bas-Canada. Elle est baptisée le jour-même dans cette paroisse, entourée de son parrain Michel Audette dit Lapointe et de sa marraine Marie Paquet dit Lavallée. Alexandre Paquet et Rosalie Mercier, les parents de Philomène, auront par la suite au moins sept enfants qui cultiveront eux aussi la terre de Bellechasse.

Capture

Mon arrière-arrière-arrière-grand-mère Philomène Paquet dit Lavallée (1838-1912)

Alexandre et Rosalie vivront assez vieux pour voir leur fille Philomène épouser un cultivateur du coin, Jean-Baptiste Bacquet dit Lamontagne (Paul Lamontagne et Olive Gagnon). Le mariage se déroule le 12 août 1862 dans la paroisse de naissance de la mariée, soit Sainte-Claire. Après le mariage, Jean-Baptiste et Philomène fondent un foyer tout près, dans la paroisse de Saint-Lazare. De cette union sont issus douze enfants: Jean, Octavie, Délina, Joséphine, Célanire, Lucien, Marie, Emilie (Julienne), Elodie, Alphonse, Philomène, ainsi qu’un enfant décédé à la naissance. La petite Philomène est décédée quelques jours avant son deuxième anniversaire. Les autres enfants ont pu atteindre l’âge adulte et se marier.

Mon aaagm Philomène est décédée à Sainte-Claire le 4 mai 1912 à l’âge de 74. Son mari est décédé au même endroit le 15 septembre 1922 à l’âge de 84 ans.

 

Les îles du Saint-Laurent et les Paysages de la Nouvelle-France

Bibliothèque et Archives Canada a mis en ligne une vidéo intitulée ‘Les îles du Saint-Laurent’. Produite par l’Associated Screen News en 1941, on y visite l’Ile Perrot, Montréal, l’Ile d’Orléans, l’île aux Coudres et l’île Bonaventure.


Ensuite, la deuxième vidéo que je vous invite à regarder, également produite par l’Associated Screen News s’intitule ‘Les Paysages de la Nouvelle-France’. Présentée par l’Office du tourisme de la province du Québec, elle date de 1940. Parcourez Québec, le parc national des Laurentides, Chicoutimi, Péribonka, le Cap Éternité, Tadoussac, La Malbaie, et Sainte-Anne-de-Beaupré. Il y a quelques belles images de drave et on y voit des fours à pain d’antan.

Bon voyage!

Les déprédations commises par les militaires [St-Pierre, Ile d’Orléans, 1860]

La maison Laurent Ferland à Saint-Pierre de l'île d'Orléans.

La maison Laurent Ferland à Saint-Pierre de l’île d’Orléans, extrait de « Vieux Manoirs, vieilles maisons, » publié par la Commission des monuments historiques de la province de Québec, Québec, 1927 , p.288. par Pierre-Georges Roy. Bibliothèque et Archives Canada.

Le Canadien, 6 juillet 1860

« Voici ce que dit le Journal de Québec à propos des déprédations commises par les militaires stationnés à St. Pierre, Ile d’Orléans:

 »Nous nous y sommes rendu dimanche, pour voir les choses de nous mêmes, afin de pouvoir en parler avec connaissance de cause. Nous avons vu les soldats traverser les champs dans tous les sens, et fouler aux pieds la moisson. Nous avons vu des prairies tellement foulées et détruites qu’il sera parfaitement inutile d’y mettre la faulx. Les soldats brisent les clôtures, et brûlent jusqu’aux barrières pour faire des feux de joie sur le rivage.

 »La Gazette de Québec a dit comment ils ont dépouillé et volé un malheureux étranger qui leur demandait le chemin pour se rendre au débarcadère. Mais le mauvais exemple vient de plus haut, et des officiers mêmes s’amusent à sauter à cheval de champ en champ, comme si tous ces champs étaient à eux. Il nous semble à nous que l’armée n’est pas créée pour tyranniser, dépouiller et ruiner les citoyens, qu’au contraire elle existe pour la protection de la ville et de la propriété; et nous ne disons pas trop en demandant aux autorités compétentes de protéger les hommes sans moyens de faire respecter la loi.

 »Un homme du nom de Bélanger a dit devant nous et à plusieurs autres que les officiers dont nous venons de parler insultaient les habitants, au moment même où ils sautaient à cheval dans leurs champs. On sait ce que font en Angleterre les autorités militaires quand les troupes se conduisent comme celle qui stationnent à l’Isle, en ce moment; si elles ne peuvent les tenir dans la plus stricte discipline elle les ramènent à la caserne. Nous ne croyons pas qu’elles voulussent en agir autrement envers les habitants de Saint-Pierre, parce qu’ils sont canadiens-français, et nous avons pleine confiance dans la justice et la droiture du commandant-en-chef des forces, Sir William de Kars’.

Billets reliés

LA GARNISON BRITANNIQUE QUITTE QUÉBEC [1871]

UN ASSASSINAT À L’ILE D’ORLÉANS [1663]

L’ABC DE L’ARRONDISSEMENT HISTORIQUE DE L’ILE D’ORLÉANS

L’ÎLE DES SORCIERS

L’Île des Sorciers

Photographie | Île d'Orléans, en aval de Québec, QC, vers 1895 | VIEW-3185

Île d’Orléans, en aval de Québec, QC, vers 1895

A une certaine époque,  l’Île d’Orléans a été désignée comme étant l’Île des Sorciers. Pourquoi? Voici l’explication de Louis-Philippe Turcotte, telle que présentée dans son Histoire de l’île d’Orléans publiée en 1867.

« On a donné autrefois à l’Île d’Orléans le nom d’Île des Sorciers. Deux raisons ont surtout contribué à lui procurer ce titre. La première et la principale, croyons-nous, est celle-ci: Dans les premiers temps de la colonie, les bâtiments français visitaient en très-petit nombre le port de Québec; à peine trois ou quatre navires, et voilà tout. Ces bâtiments étaient parfois attendus avec la plus grande anxiété par les Canadiens, surtout lorsqu’ils devaient leur apporter des vivres dans un temps de famine, ou des troupes dans un temps de guerre. Dans cette cruelle attente, on s’adressait quelquefois aux habitants de l’Ile, très-expérimentés dans l’art de la navigation, pour apprendre d’eux la date prochaine de l’arrivée de ces vaisseaux. Ces braves gens ne se laissaient pas longtemps prier et donnaient une réponse quelconque. On assure qu’ils répondirent quelquefois assez juste, et alors on leur décerna tout naturellement le titre de sorciers. C’est-à-dire, comme le remarque le P. Charlevoix, qu’ayant deviné une ou deux fois, et ayant fait accroire, pour se divertir, qu’ils parlaient de science certaine, on s’est imaginé qu’ils avaient consulté le diable.

Voici maintenant la seconde raison: L’anguille était autrefois très abondante sur les bords de l’Ile d’Orléans; chaque cultivateur avait une pêche à l’extrémité de sa terre et la visitait tous les jours. A cause de l’heure variée de la marée, on se rendait à différentes heures de la nuit un flambeau à la main pour s’éclairer. Le grand nombre de ces lumières, qui allaient en tous sens, se croisaient et se réunissaient quelquefois pour se disperser ensuite, présentaient un coup d’oeil tout-à-fait singulier. Les habitants de la côte du sud et du nord, paraît-il, virent dans ces feux quelque chose de merveilleux, et pour ainsi dire de diabolique, et ils s’en effrayèrent même. Alors, plus de doute; ils pensèrent tout naturellement que l’Île était peuplée de sorciers, de loups-garous et de feux-follets. »

Source: Turcotte, Louis-Philippe. Histoire de l’Ile d’Orléans. Québec, Atelier typographique du ‘Canadien’, 1867. p.12-13.

Pour d’autres hypothèses, lire ‘Les Sorciers de l’Île d’Orléans‘. Le Bulletin des recherches historiques, vol. 10, janvier 1904, no 1. p. 22 à 25.

Billets reliés
UN ASSASSINAT À L’ILE D’ORLÉANS [1663]

L’ABC DE L’ARRONDISSEMENT HISTORIQUE DE L’ILE D’ORLÉANS

LE PONT DE GLACE DE 1855

LES RUINES DU MANOIR DES FRANCISCAINS À CHÂTEAU-RICHER EN 1815

Le peintre Horatio Walker est décédé [1938]

Photographie | Facteur provincial, peinture de Horatio Walker (?), copie réalisée pour la galerie d'art Watson, 1934-1935 | VIEW-25607

Facteur provincial, peinture de Horatio Walker (?), copie réalisée pour la galerie d’art Watson, 1934-1935

L’Action catholique, 27 septembre 1938

M. HORATIO WALKER, PEINTRE CANADIEN RÉPUTÉ, EST MORT
__
L’auteur de nombreuses toiles répandues dans tous les musées des États-Unis, dans ceux d’Ottawa et de Québec, a succombé à une courte maladie, ce matin, peu avant 11 heures. – Il était âgé de 80 ans.
__
SA CARRIÈRE ET SES OEUVRES
__

Horatio Walker pris en photo au Canadian Art Club. Source: Wikipédia

Horatio Walker pris en photo au Canadian Art Club. Source: Wikipédia

M. Horatio Walker, peintre canadien de grande renommée, est décédé ce matin, à sa villa de l’île d’Orléans. Il était âgé de 80 ans. M. Walker naquit à Listowel, en Ontario, le 11 mai 1858. Il commença par étudier la peinture sous la direction de M. J.-A. Fraser, de Toronto, puis il se rendit à New York. Toutefois, c’est par ses propres efforts, surtout, et en grande partie, en autodidacte, qu’il perfectionna son talent de peintre.

Fixé depuis l’âge de vingt-cinq ans à l’île d’Orléans, il y travaillait sans cesser, malgré son grand âge. M. L.-A. Richard, sous-ministre de la Chasse et des Pêcheries, l’un des voisins du grand disparu, nous disait ce matin que des oeuvres de haute valeur demeureront inachevées. Car ce n’est que depuis une quinzaine de jours que la paralysie avait immobilisé des doigts d’artiste si profondément canadien. Jusqu’à hier soir, encore, il avait conservé une lucidité parfaite, lors de la visite du Dr. R.-C. Hastings. Ce matin, une faiblesse cardiaque, vraisemblablement, eut raison de sa constitution déjà fortement ébranlé.

Il s’est éteint doucement, entouré de sa nièce, Mlle Olive Pretty, et de quelques domestiques. Madame Walker est retenue dans un hôpital de Toronto. Il laisse une bru, Mme R.Walker, soeur de lord Beaverbrook. Elle demeure en Colombie Canadienne. Tous les fils de M. Walker sont morts.

Hier également M. Walker reçut la visite de M. Clarence Gagnon, peintre montréalais, qui doit revenir dès aujourd’hui. Un peu plus tôt, c’était S.E. Mgr J.-H. Courchesne, évêque de Rimouski, qui visitait le studio où le peintre travaillait et recevait.

On décidera cet après-midi les dispositions à prendre pour les funérailles.

Sa carrière

M. Walker fut admis à la « National Academy en 1891 et en 1918, il était élu membre de la Société Royale du CAnada. Il obtint nombre de récompenses aux diverses Expositions Universelles et Nationales qui se tinrent, tant en Amérique qu’en Europe, depuis l’aube du XXe siècle. Citons, en passant, une médaille d’or obtenue à l’Exposition Universelle de St-Louis, en 1904; et une autre médaille d’or obtenue à l’Exposition du Pacifique tenue à San Francisco en 1915. On trouve de ses oeuvres au Musée Métropolitain des Arts à New-York, à la « Corcoran Gallery of Art », et à la Galerie Nationale des Arts, de Washington; à Baltimore, à Buffalo, Toledo, Pittsburg, Ottawa, et Québec. Il Beaux-Arts, entre autres la Royal Institute Painters Water Colours d’Angleterre, l’Union International des Beaux-Arts et des Lettres, de Paris, le Canadian Art Club, etc.

Ses oeuvres

Parmi les principaux tableaux qu’il a signés, on trouve « Porchers et Porcs, « L’Enfant Prodigue », la « Grange », Matin d’Octobre.

Photographie | Scène de labourage, pienture de Horatio Walker, 1930, copie réalisée vers 1939 pour J. Pitblado | VIEW-26137

Scène de labourage, peinture de Horatio Walker, 1930, copie réalisée vers 1939 pour J. Pitblado

Ici, au musée du Québec, on trouvera de lui le « Labour à l’aube », le « Lait du matin », la « Noce canadienne », les « Scieurs de bois », la « Traite du matin, un coucher de soleil à l’île d’Orléans, scène d’hiver, « Contrebandiers, « Bégonia », un pastel, « traite du matin » et quinze aquarelles.

M. Paul Rainville, conservateur adjoint du musée, qui nous communiquait ces renseignements, ajoutait que M. Walker avait un souci extrême de la préparation à donner à l’exécution d’une toile. Pendant des semaines et des mois, il revenait au même endroit, à la même heure, et étudiait la lumière qui se diffusait sur le paysage qu’il voulait peindre. Il absorbait le paysage, faisait la synthèse de ses sentiments et les communiquait à sa peinture. Il s’opposait ainsi aux peintres qui reproduisent avec une exactitude de photographe les détails d’un paysage sans pouvoir lui infuser le moindre souffle de vie.

On sait qu’en juin dernier, l’Université Laval honorait ce grand peintre en lui décernant le doctorat ès arts honoris causa. Déjà les Universités de Toronto et de McGill avaient donné les mêmes honneurs à M. Walker. A l’occasion de ce titre, Mgr Camille Roy, P.A., qui était alors recteur de l’Université, s’exprimait ainsi au sujet de l’art de M. Walker:

« Etudier l’oeuvre abondante, vivante, variée, de M. Walker, c’est étudier les moeurs, les choses et les gens de chez nous. C’est y voir à côté de l’homme, l’animal, le boeuf surtout, qui collabore à son travail, les volailles qui remplissent nos basses-cours et tout ce train de la ferme qui est un spectacle pittoresque et inépuisable. Parfois, il y a une note sentimentale ou pieuse qui émeut. Par exemple, dans l' »Ave Maria », au pied de la croix du chemin, qui est conservée dans la « Corcoran Gallery », de Washington, ou dans le « De Profundis » au pied d’un calvaire, que l,on voit dans l’église de St-Agnès, à New-York. Les tableaux de M. Walker sont des documents d’histoire paysanne. Le musée de Québec possède quelques-uns de ces tableaux. Il y en a deux à la Galerie d’Art de Montréal. On en trouve chez des particuliers. Mais, il faut bien l’avouer, c’est en dehors de la province de Québec et surtout aux États-Unis, que se trouve l’oeuvre de M. Walker.

Billets reliés

Hommage au peintre Clarence Gagnon [1942]

L’ABC de l’arrondissement historique de l’Ile d’Orléans

Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1989)

Un assassinat à l’Ile d’Orléans [1663]

Extrait de Histoire de l’Île d’Orléans par Louis Philippe Turcotte, p. 62-63. Québec, 1867.

Au mois de mai 1663, M. Gourdeau (Jacques Gourdeau de Beaulieu) fut cruellement assassiné par un de ses serviteurs, qui, pour cacher les traces de son crime, incendia la maison de son maître. Le meurtrier, après avoir subi son procès, fut condamné à être fouetté et ensuite fusillé sur la potence. Le Journal des Jésuites raconte ainsi cet horrible crime:

« Le même jour (29 mai 1663) sur les 9 ou 10 heures du soir, fut brûlé en sa propose maison de l’isle d’Orléans le sieur de Beaulieu avec un sien valet, par accident du feu…

« Juin. – Il se trouva que le feu qui avait pris à la maison du sieur de Beaulieu n’était pas par accident mais par méchanceté d’un valet, après avoir tué son maître et un autre valet son camarade; il fut convaincu et condamné à avoir le poing coupé, pendu et brûlé, et Monsieur le Gouverneur se contenta de la mort à la potence, après avoir été fouetté par le bourreau il fut fusillé le 8 de Juin ».

Billets reliés

Une possédée en Nouvelle-France [1660]

La terre a tremblé en Nouvelle-France (5 février 1663)

Pehr Kalm, un Suédois en Nouvelle-France (1748)

Des saisons en Nouvelle-France

Photographies: Le Québec à l’été 1950 par Lida Moser

En 1950, le magazine Vogue commande à la photographe américaine Lida Moser (1920- ) une série de photos sur le Canada. Suite à sa rencontre avec Paul Gouin, conseiller culturel du premier ministre Duplessis, elle décide de parcourir le Québec. Elle sera accompagnée de trois guides : le folkloriste Luc Lacourcière, Paul Gouin et l’abbé Félix-Antoine Savard (auteur de Menaud maitre-draveur).

Pendant deux mois, ils sillonnent Québec, Charlevoix, Chaudière-Appalaches, la Gaspésie ainsi que le Bas-Saint-Laurent. De cette expédition subsiste plusieurs centaines de photos, que l’on peut voir en ligne sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (tapez Lida Moser).

Il s’agit d’un beau voyage en images où l’on aperçoit Québec (Vieux-Québec, Saint-Jean-Baptiste et Montcalm), Saint-Joseph-de-la-rive, Ile-aux-Coudres, Les Eboulements, Pointe-au-Pic, fleuve Saint-Laurent, la Malbaie, Saint-Siméon, Bic, vallée de la Matapédia, réserve indienne de Maria, Port-Daniel, Newport , Percé, Grande-Vallée, Rivière-au-Renard, Saint-Majorique, Trois-Pistoles, Saint-André, Saint-Jean-Port-Joli, Ile d’Orléans, L’Islet et Beaumont telles qu’elles étaient en 1950.

Les thèmes représentés sont multiples: les travaux de la ferme, les habitants de la ville et de la campagne, l’architecture, l’intérieur des maisons, les objets de la vie de tous les jours, les rues du Vieux-Québec, les enfants, la préparation et le transport du bois (pitoune), la pêche, les artisans (sculpture), empreinte du catholicisme sur la société de l’époque (sculpture d’ange), les églises, etc.

Adresse: http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/recherche_simple Entrez  »Lida Moser » et cochez Documents numérisés puis appuyez sur Rechercher

Bibliographie

MOSER, Lida et Roch CARRIER. Québec à l’été 1950. Libre Expression, 1982, 198 pages

Fraser Gallery [n’est plus en ligne]Lida Moser [Page consultée le 15 mai 2010)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec [en ligne] Fonds Lida Moser. [Page consultée le 19 mai 2010) Adresse URL

Renée Larochelle [en ligne] Le Québec de Lida Moser [Page consultée le 20 mai 2010) Adresse URL

Billets reliés

Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

Les fêtes du tricentenaire de Québec en images

Pour l’amour des livres (photographies anciennes)

Créer une exposition virtuelle d’images anciennes avec le site internet du Musée McCord

Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Frederick Würtele est un photographe amateur qui a pris plusieurs clichés de la ville de Québec entre 1886 et 1910. Retraçons d’abord les grandes lignes de sa vie pour ensuite nous pencher sur son oeuvre.

Biographie

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville - Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . - septembre 1902 Source: BANQ

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville – Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . – septembre 1902 Source: BANQ

Frederick Christian Würtele est né le 10 septembre 1842 à Québec. Il était l’époux d’Élizabeth Riddle (quatre enfants).

Il a reçu son diplôme de l’école militaire en 1867, puis il a obtenu le grade de capitaine des Royal Rifles en 1883. Würtele a fait carrière en tant que comptable, mais il a aussi travaillé entre 1870 et 1890 pour son frère et son père, deux marchands de quincaillerie et de fer. Il a été secrétaire-trésorier du High School of Québec en 1892 et de la Protestant Board of School Commissioners (1897-1920). Il est nommé Esquire en 1891. Entre 1877 et 1906, il a occupé presque sans interruption diverses fonctions à la Québec Literary and Historical Society (conservateur des objets et bibliothécaire). Entre 1910 et 1914, il a été secrétaire de l’Archeological Institute of America, Department of Canada, Québec Society.

Frederick Würtele est décédé à Québec le 18 mars 1920.

Un intérêt certain pour l’histoire

Historien, il a publié quelques écrits:

Il a édité Blockade of Québec in 1775-1776 by the American Revolutionists en 1905-1906.
Ses photographies

Les thèmes représentés par les photographies du Fonds Fred. C Würtele sont variés: vues d’ensemble, bateaux, l’histoire, l’architecture, aspect militaire, les églises protestantes, les paysages, l’hiver, les moulins à scie, les institutions d’enseignement,  les ponts et les portraits. (Réf. Fernand Caron, p. 18) Il a croqué sur le vif les conséquences des éboulis de septembre 1889 à Québec, de l’effondrement du pont de Québec en 1908, de la destruction de la tour Martello no3  pour l’agrandissement de l’ancien Jeffery Hale (un hôpital de Québec) en 1904,  etc.

Il a surtout photographié Québec et ses environs. Commme la écrit Fernand Caron, dans Fred C. Würtele, photogaphe ,Würtele:

photographie, à l’instar des touristes, les particularités de la ville tels le Vieux-Québec, les environs du Parlement ou bien la rue Saint-Pierre. (p.10)

Quartier Saint-Jean-Baptiste - Boulevard Saint-Cyrille Est - Tour Martello - Numéro 3 / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Saint-Jean-Baptiste – Boulevard Saint-Cyrille Est – Tour Martello – Numéro 3 / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Il nous a donné de superbes vues de Québec comme cette photographie prise du toit de la Banque Union et qui montre la rue Saint-Pierre (voir photographie suivante).

Dans l’ensemble, cependant, il a tracé un remarquable tableau de la ville de Québec qu’il sentait évoluer avec inquiétude. Cette affirmation n’est pas gratuite, compte tenu des nombreuses photos de démolitions et d’immeubles qu’ils nous a léguées. (Réf. p.11, Fernand Caron)

03qp546d1p49

A Québec, il a immortalisé le Morrin College, le Collège des Jésuites, le Marché Champlain, les plaines d’Abraham, le bureau de poste (et sa célèbre plaque du Chien d’or), le Capitole, les Jardins du Gouverneur, la rue Sous-le-Cap, le Bassin Louise, le Château Frontenac, la Grande-Allée, la Terrasse Dufferin, le quartier Saint-Roch, le quartier Latin, l’Esplanade, Place d’Armes, l’Hôtel de ville, et bien plus.

Voici quelques endroits qu’il a photographié: outre Québec, il y a Chicoutimi, Ottawa, Rivière-du-Loup, l’Ile d’Orléans, Chambly, Grand-Mère, Saint-Tite, Boischatel, Trois-Rivières, Saint-Romuald, Saint-André (Lac-Saint-Jean), Lennoxville (Sherbrooke), Toronto, Ottawa, Tewkesbury, Rivière-Ouelle, Lévis, etc.

Voici d’autres photographies:

Quartier Cap-Blanc - Rue Champlain - Catastrophe / Fred C. Würtele . - septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Cap-Blanc – Rue Champlain – Catastrophe / Fred C. Würtele . – septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Beauport - Avenue Royale / Fred C. Würtele . - octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Beauport – Avenue Royale / Fred C. Würtele . – octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le fonds Fred. C. Würtele contient plus de 575 photographies et il peut être vu presqu’entièrement en ligne sur le site de BANQ. Pour voir ces photos, allez sur Pistard, entrez le mot-clé de votre choix, cliquez sur Documents numérisés et validez. Sélectionnez ensuite Fonds Fred Würtele.  Des photographies sont aussi disponibles sur cybermuse.

Conclusion

Les photographies qui sont l’oeuvre de Fred Würtele constituent un témoignage intéressant sur la ville de Québec et ses environs à l’aube du 20e siècle. Elles mettent en valeur le patrimoine bâti, religieux et maritime du Québec. Ses photographies et ses diverses fonctions montrent à quel point il avait à coeur l’histoire et le patrimoine de Québec.

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans - Camp d'entraînements de l'Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans – Camp d’entraînements de l’Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliographie

CARON, Fernand. Fred C. Würtele, photogaphe.Ministère des Affaires culturelles, 1977, 276 pages.

Billes reliés

André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1986)

Art: Québec et ses environs (1830) par James Pattison Cockburn

Québec 1608-2008: chroniques d’une capitale

L’histoire du funiculaire de Québec

Expositions virtuelles des archives de la ville de Québec

Guide de la photographie ancienne

Gérer des archives photographiques

Jeu Le temps d’une pose: le studio de photographie de William Notman en 1870

André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1989)

En lisant le livre de Michel Lessard intitulé L’Ile d’Orléans, Aux sources du peuple québécois et de l’Amérique française, j’ai découvert une partie de l’oeuvre du peintre André Biéler. Biéler a peint l’Ile d’Orléans des années 20. Il a aussi représenté sur la toile d’autres régions du Québec durant les années 20 et 30. C’est à cette période que nous allons plus particulièrement nous intéresser.

Biographie

André Biéler est né le 8 octobre 1896 à Lausanne, Suisse. Sa famille déménage en 1898 à Paris, puis en 1912 à Montréal. Il étudie à l’Institut technique de Montréal et participe à la Première Guerre mondiale.

Ayant été gazé lors de la bataille de Passchendaele et ayant subit d’importantes blessures à la guerre, André Biéler entreprend sa convalescence en Floride en 1919. Il y prend des leçons d’art. Il étudie ensuite à la Art Students League de New York.

Entre 1922 et 1926, il vit en Suisse. Son oncle, le peintre et muraliste Ernest Biéler, l’aide à perfectionner son art. Durant cette période, Biéler séjourne à Paris et étudie à l’Académie Ranson.

En 1924, il expose à l’Art Association of Montreal. Il s’agit de sa première exposition solo.

En 1927, il habite brièvement à Tourville, puis pour une période de trois ans (1927-1930), il habite à Sainte-Famille, Ile d’Orléans. Plusieurs de ses tableaux représentent l’ile. Il crée des gravures représentant la ville de Québec. Durant les années 30, Biéler peint à Montréal, Charlevoix, en Gaspésie et dans les Laurentides.

En 1936, il devient professeur d’art et artiste résidant l’Université Queen’s à Kingston, Ontario.

En 1941, il organise la première Conférence des artistes canadiens, ce qui mènera à la création de la Fédération canadienne des artistes. Biéler en sera le premier président. En 1945, il séjourne au Lac- Saint-Jean et en 1952 en Abitibi. En 1948, il peint une murale à la centrale hydroélectrique de Shipshaw à Arvida.

En 1957, il participe à la fondation de Agnes Etherington Art Centre. Il en est le président de 1957 à 1963.

André Biéler prend sa retraite en 1963. Il visite le Mexique l’année suivante. Il est décédé le 1er décembre 1989 à Kingston, en Ontario.

Honneurs

Une rue porte son nom à Sainte-Famille, Ile d’Orléans. Il a reçu de nombreux honneurs durant sa carrière. Il a été élu membre de l’Académie royale des arts du Canada en 1955, a reçu le Prix J. W. L. Forster en 1957 de l’Ontario Society of Artists, la Médaille du centenaire du Canada et l’Ordre du Canada en 1988. L’Université de Lausanne lui a décerné un doctorat honorifique.

Style et thèmes

Ses thèmes de prédilections: le quotidien du peuple, la vie religieuse (les églises) et les paysages. Il a utilisé la gravure sur bois, l’aquarelle, le fusain, la tempera, le pochoir et a réalisé des huiles sur toile et sur panneau.

Les premières œuvres de Biéler sont largement influencées par les enseignements de son oncle Ernest; elles traduisent la minutie dans le dessin et le souci de la forme nécessaires au travail du vitrail, de la mosaïque et de la fresque. À partir du moment où il s’est installé à l’île d’Orléans jusqu’en 1947, il a été un régionaliste moderniste, réussissant à combiner son amour de la forme à celui des sujets humains. (Réf)

En dépit de son éducation protestante, Biéler se consacre entièrement à évoquer le style de vie très catholique de la petite communauté en peignant les églises, ainsi que les cérémonies et processions religieuses. La même fascination envers la ferveur religieuse se manifeste dans les tableaux du Mexique qu’il peint au cours des années soixante.  (Réf. n’est plus en ligne)

Dans cette vieille maison (à Sainte-Famille, Ile d’Orléans) qui constituait un lien direct avec l’un des peuples fondateurs du Canada, Biéler commença à dépeindre la vie des habitants et leurs rituels, suivant le rythme lent de leurs travaux et de leur île, dans la beauté  de leurs vieilles maisons, bâties en pierre ou en bois par leurs ancêtres.  L’expression est franche, le réalisme est tempéré par le lyrisme […] (Réf. Frances K.Smith, p. 94).

André Biéler était attiré vers les personnes vivant en harmonie avec la terre et leur folklore, leurs superstitions, leurs symboles et leurs rites.  Il fit facilement la transition vers les riches traditions des habitants de Québec auxquelles son interprétation artistique donna une vision nouvelle. (Réf. Frances K.Smith, p. 95).

Conclusion

André Biéler a immortalisé avec sa palette le Québec rural et urbain des années 20 et 30. Ses peintures nous renseignent sur les us et coutumes des petites gens, sur la richesse du patrimoine naturel et bâti du Québec…

Galerie

On peut voir plusieurs oeuvres d’André Biéler sur cybermuse.

Complément

Sur le site du Musée des Beaux-Arts du Canada, on peut entendre une entrevue (en anglais) avec André Biéler (durée 2h10 min.). La transcription en français et de l’entrevue est par contre disponible.

Un documentaire sur André Biéler, les Couleurs du sang (2000), a été tourné par son petit-fils Philippe Baylaucq.

Webographie

Wikipédia [En ligne]André Bieler [Page consultée le 11 avril ]Adresse URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Bi%C3%A9ler_%28peintre%29

Cybermuse [En ligne] Biographie: André Biéler [Page consultée le 11 avril] Adresse URL:

http://cybermuse.gallery.ca/cybermuse/enthusiast/thirties/artist_f.jsp?iartistid=512

Presses de l’Université Laval [En ligne] André Biéler: un artiste et son époque [Page consultée le 11 avril]

Philippe Baylaucq [n’est plus en ligne] Les couleurs du sang, dossier de presse [Page consultée le 11 avril]

Bibliographie

KAREL, David. André Biéler ou le choc des cultures. Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 2003, 209 pages.

SMITH, Frances K. André Biéler, un artiste et son époque. Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 2006, 356 pages.

Billets reliés

Henri Julien, illustrateur

Québec et ses environs en 1830 par James Pattison Cockburn

Québec après les bombardements de 1759 par Richard Short

La réserve virtuelle de la Société des musées québécois

Créer un album virtuel avec les oeuvres du Musée des beaux-arts du Canada

Légendes du Québec: une sélection de sites internet et de livres

Cage de la Corriveau.jpg
« Cage de la Corriveau » par Henri Julien — Henri Julien, Album. Montréal : Beauchemin, 1916, p. 171. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

Voici quelques sites internet et livres disponibles en ligne qui nous font connaître les légendes du Québec.

Y paraît que… site sur les légendes, à visiter!

Y paraît que… série 1 et 2

Un site qui vous en met plein la vue! On y retrouve plusieurs légendes,  dont les guérets de Rigaud, les Forges du Saint-Maurice, le père Coton, la Gougou, la maison hantée, la légende du Rocher Percé, le loup-garou, Marie-Josephte Corrivaux et bien d’autres…

TV5 Monde: légendes canadiennes

Au menu: la dame blanche, Sedna, Rose Latulippe, etc.

dameblanche

TV5 monde: les légendes canadiennes.

Les légendes de Trois-Pistoles

Sur le site Le grenier de Bibiane, on trouve plusieurs légendes comme Le Sorcier du Saguenay, La légende du Chien d’Or, Madeleine de Verchères, Le Petit Bonhomme sans tête de l’Isle-aux-Grues, etc.

Légendes, coutumes et croyances populaires au Québec [ressource électronique] / [conception : Marcel Barbier … et al.]
coutumes

Les légendes du parc du Bic

Quelques livres disponibles en ligne:

En librairie:

——————————————-

Billets reliés: