Le sorcier de l’île d’Anticosti: la légende (XIXe siècle) Première partie

La légende

Le golfe du Saint-Laurent vu de l’île d’Anticosti, 1912. Source Bibliothèque et archives Canada no MIKAN 3320550

En 1852, l’abbé Ferland visite l’île d’Anticosti. Il y rencontre celui que l’on surnomme le sorcier de l’île, Louis Gamache. Dans Le sorcier de l’isle d’Anticosti; récit par l’abbé Ferland. A la recherche de l’or; voyage du Yukon (édition de 1914), l’abbé Ferland relate leur rencontre ainsi que les nombreuses histoires qui circulent sur ce personnage qui en fait frémir plus d’un. Voici quelques extraits.

Dans les premiers jours de septembre 1852, je m’embarquais sur la  »Doris », afin de visiter, pour la première fois, les côtes désertes et inhospitalières de l’île d’Anticosti.  Peu élevée, bordée de récif et souvent couverte de brumes épaisses, cette terre est forte dangereuse pour les bâtiments qui entrent dans le Saint-Laurent ou qui en sortent. L’automne et le printemps, les vents soufflent avec une extrême violence; aussi de nombreux naufrages ont rendu tristement célèbre le nom de l’île d’Anticosti.

Autrefois, quand un vaisseau venait se briser à la côte, les hommes de l’équipage, qui n’étaient pas engloutis par les flots ou broyés par les rochers, étaient condamnés à périr de faim et de froid, sans pouvoir espérer de secours.

[…]

Nous n’avions plus qu’une étape à visiter dans l’île, celle de la baie de Gamache; j’avais hâte d’y arriver, car depuis plusieurs années le nom du sieur Gamache retentissait à mes oreilles, sans que j’eusse trouvé l’occasion de voir le personnage lui-même. Il n’est pas un pilote du Saint-Laurent, pas un matelot canadien, qui ne connaisse Gamache de réputation; de Québec à Gaspé, il n’est pas une paroisse où l’on ne répète de merveilleuses histoires sur son compte. Dans les récits populaires, il est représenté comme le beau idéal d’un forban, moitié ogre et moitié loup-garou, qui jouit de l’amitié et de la protection spéciale d’un démon familier.  On l’a vu debout sur un banc de sa chaloupe, commander au diable d’apporter un plein bonnet de bon vent; un instant après, la chaloupe de Gamache faisait vent arrière, les voiles pleines, sur une mer unie comme une glace, tandis que, tout autour, les autres embarcations dormaient sur l’eau, sur un calme plat.

Pendant un voyage qu’il fit à Rimouski, il donna un grand souper au démon, non pas à un diablotin de seconde classe, mais au bourgeois lui-même. Seul avec ses compagnons invisibles, il a massacré des équipages entiers et s’est ainsi emparé de riches cargaisons. Vivement poursuivi par un bâtiment de la compagnie des postes du Roi, il a disparu avec sa goélette,  au moment où il allait être saisi, et l’on n’a plus aperçu qu’une flamme bleuâtre dansant sur les eaux.

Vous pouvez lire la suite du récit de l’abbé Ferland ici, ça en vaut la peine… Un personnage somme toute sympathique mais un peu inquiétant…

Et pour en savoir plus sur ce que l’on sait réellement sur le sorcier, lisez la deuxième partie de ce billet.

Bibliographie

Ferland, Jean Baptiste Antoine (abbé), Le sorcier de l’isle d’Anticosti; récit par l’abbé Ferland. A la recherche de l’or; voyage du Yukon. Montréal, Bilaudeau, 1914, 65 pages

Jolicoeur, Catherine. [en ligne] Dictionnaire biographique du Canada, Gamache, Louis. Page consultée le 30 juillet 2011. Adresse URL

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Contes et légendes du Québec (Site internet Y paraît que)

La Maison Louis-Bertrand: conserver la mémoire familiale

La Maison Louis-Bertrand est située à l’Isle-verte, au Bas-Saint-Laurent (province de Québec) . Elle est classée monument historique. Elle a été bâtie pour Louis Bertrand (1779-1871), qui fût député de Rimouski et premier maire de l’Isle-Verte. En 2005, l’UQAR reçu la maison via un don de deux des descendants de Louis Bertrand.

Copyright: Maison Louis-Bertrand

Le site internet contient les informations de base: horaire, tarifs, coordonnées. On y retrouve une brève biographie de Louis Bertrand ainsi qu’un calendrier des activités et événements à venir. A gauche, on peut lire des commentaires des visiteurs de la maison. On peut faire une visite 2D et 3D de l’extérieur de la maison ainsi que de deux pièces. On peut aussi voir un très intéressant vidéo où l’abbé Michaud, arrière-petit-fils de Louis Bertrand partage ses souvenirs reliés à la maison tout en nous guidant pour une courte visite. Il y a également un diaporama qui présente des photos illustrant la restauration en cours de la maison.

Comme la maison est maintenant propriété de l’UQAR, une section du site est consacrée à cette université. On y présente brièvement les programmes d’histoire et de littérature.

Ce site internet demande quelques petites améliorations. Une révision des textes s’impose: il y a plusieurs fautes d’orthographe. De plus, le menu pourrait être conçu autrement. Il a l’air écrasé dans un coin et les images utilisées sont de qualité ordinaire. En plus, les sections restauration, objectifs et contact ont l’air de faire partir d’un autre menu. Un menu sur deux rangées, avec aspect uniforme, aurait été plus attrayant. Aussi, j’aurais mis en encadré le texte sur l’émission la Petite séduction pour que le visiteur le remarque tout de suite.

Globalement, le site est remplie d’informations très pertinentes. On sent la volonté , avec l’intégration d’éléments multimédias (photos, diaporama, vidéo,  visite virtuelle),  de rendre ce site attrayant mais la présentation de certains éléments (menus, texte) devraient être travaillés à nouveau.

Adresse internet: http://maisonlouisbertrand.uqar.qc.ca