Un millionnaire d’un jour [La Pocatière, 1866]

Parfois, il faut se méfier des bonnes nouvelles qui arrivent par la poste…

Le Canadien, 8 août 1866

UN MILLIONNAIRE D’UN JOUR – La paroisse de Ste. Anne de la Pocatière vient d’être le théâtre d’une scène de bonne comédie. Un cordonnier nommé Lefèvre dit Lallemand reçut, ces jours derniers, la nouvelle qu’il venait de faire, en Allemagne, un héritage de trente deux millions de piastres, rien que ça. La lettre annonçant cette grosse nouvelle était datée de Francfort, et contenait une traite de £109,500 sur la Banque de l’Amérique Britannique du Nord. Ce n’était qu’un premier envoie. Tous les trois mois, il devait y en avoir un pareil.

Notre homme fut ravi au troisième ciel et ses amis avec lui. Les projets commencèrent: il payait la dette de l’église, fesait élire M. Letellier contre M. Chapais, se bâtissait une maison comme madame Masson, et même se mariait. Chacun recherchait les faveurs du nouveau riche et on le porta en triomphe jusqu’à la station.

Lefèvre vint à la ville accompagné du l’homme d’affaires qui devait administrer sa fortune, afin de toucher le premier versement de £109,500. Ils se présentèrent à la banque. On devine le reste. La traite ne valait rien, c’était un tour périssable.

Billets reliés

Parti sans laisser d’adresse [Coaticook, juillet 1891]

Détournement de fonds [Québec,1888]

Les rentes seigneuriales payées une dernière fois [1940]

L’inquiétant Dr. Tumblety [Montréal, 1857]

Noms et lieux du Québec: significations et origines

Saviez-vous que La Pocatière a été nommée en l’honneur de François Pollet de La Combe-Pocatière, que le nom de Rivière-du-Loup fait référence au loup marin (phoque) et que Québec et de Saguenay sont des noms de villes ayant des origines amérindiennes?

topo

Pour connaître l’origine et la signification des noms donnés aux rues, lacs et rivières du Québec, consultez le site Topos sur le web Noms et lieux du Québec de la Commission de toponymie du Québec. 255 300 lieux sont répertoriés.

Chaque lieu a sa fiche descriptive accompagnée d’une carte.

Bien des découvertes en perspective!

Adresse: http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/accueil.aspx

Billets reliés:

Journaux québécois du 19e et 20e siècle en ligne

Mise à jour le 15 octobre 2011.

Google a numérisé une quantité importants de journaux historiques. Pour voir la liste, cliquez ici: http://news.google.ca/newspapers

 Exemple : A la radio fm de Radio-Canada : le grand feu de Rimouski

Il n’y a pas de boutons pour Twitter, Delicious ou pour envoyer par email l’article. Mais, par contre, on peut cliquer Link to article, puis cliquer sur le titre de l’article choisit et l’hyperlien de l’article choisit apparaitra. Malheureusement, beaucoup de titres n’ont pas été correctement identifiés, c’est-à-dire qu’on ne leur a pas attribué une adresse internet spécifique. Dans ce cas-là, notez plutôt l’adresse URL de l’édition que vous consultez et indiquez la page où se trouve l’article.

Les journaux du Québec disponibles
Voici une liste non-exhaustive de journaux numérisés et disponibles via Google News. J’ignore si tous les numéros publiés sont en ligne.

Journaux que l’on peut parcourir (liste des éditions publiées): la Gazette de Québec, Montreal Gazette, Morning Chronicle de Québec, Quebec Chronicle-TelegraphQuebec Telegraph, le Journal de Québec (celui du 19e siècle),  le Vindicator (Montréal), Montreal HeraldMontreal Transcript, The Quebec Spectator, The Quebec Saturday Budget, le Stanstead Journal, le Moniteur Canadien, le Courrier du Canada,  Le Devoir, La Voix Gaspésienne, etc.

La Gazette du 12 juin 1820. Impossible de faire une recherche par mot-clés dans les pages de droite qui ont été numérisées à l’horizontal. Inconfortable à consulter, risque de torticolis à moins d’avoir un Ipad.

Commentaires
Les titres des articles ne sont pas toujours correctement identifiés dans les résultats de recherche, comme ici . On dit que le nom du journal est Le Nord, mais si on regarde en haut de chaque page, c’est écrit Le Canard.

La qualité de numérisation varie (certains pages sont illisibles ou numérisées penchées), mais elle est généralement acceptable. L’OCR (reconnaissance optique des caractères) est donc de qualité variable. Si vous cherchez tel mot-clé, peut-être n’aurez vous aucun résultat, alors qu’il se retrouve des centaines de fois dans les pages numérisées…Dans ce cas-ci, repérez les journaux de la période/localité qui vous intéresse et faites une recherche numéro par numéro si possible. Pour avoir la liste des numéros numérisés, cliquez sur Browse this newspaper à côté du nom du journal. Bizarrement, plusieurs éditions d’un journal peuvent être regroupées sous la même date… Aussi, l’option Browse this newspaper n’est pas toujours disponible.

Point positif: les pages se chargent vite sur notre écran.

Imprimer ou sauvegarder ce que l’on voit à l’écran n’est pas possible, à moins de faire des captures d’écran).

Le moteur de recherche donne des résultats incomplets, car beaucoup de pages ne peuvent être traitées par OCR, donc google ne détecte pas les mots-clé qui s’y retrouvent.

Il y a de la publicité à droite de l’écran. Ces pubs changent en fonction des titres des articles sur lequel on clique. Rien de trop dérangeant.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) met elle aussi en ligne des journaux (Sélectionnez Patrimoine québécois). Google News et la collection numérique de BANQ constituent deux sites à consulter, mais au niveau de la présentation BANQ l’emporte haut la main. Google, par contre, permet de faire des recherches par mots-clés et a numérisé certains journaux qui ne sont pas encore disponibles sur le portail de BANQ.

Billets reliés:

Le Canadian Illustrated News: images du 19e siècle

Bibliothèque numérique: Les classiques des sciences sociales

La caverne d’Ali Baba des archives numériques

Bibliothèque numérique: Notre mémoire en ligne

Revues et journaux en ligne sur l’histoire du Québec

Nos racines: pour découvrir l’histoire locale et régionale par les sources

Collection numérique de BANQ: les journaux du 19e et 20e siècle

Gallica – bibliothèque numérique

Les documents digitalisés des bibliothèques nationales francophones

2. Ces gens qui ont marqué notre histoire: l’abbé François Pilote

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

©Société Historique de la Côte-du-Sud

©Société Historique de la Côte-du-Sud

Ceux qui ont déjà visité La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, connaissent probablement le Musée François-Pilote. Ce musée expose des objets représentatifs du quotidien en milieu rural du début du 20e siècle. Pourquoi a-t-on nommé ce musée en l’honneur de l’abbé François Pilote?

Biographie

François Pilote est né le 4 octobre 1811 à Saint-Antoine-de-Tilly et est décédé le 2 avril 1886 à Saint-Augustin-de-Desmaures.

Après des études au Petit et au Grand Séminaire de Québec, il est ordonné prêtre le 9 août 1836. L’année suivante, il arrive à La Pocatière. Au cours des 34 prochaines années, il occupera divers postes au Collège de La Pocatière, donc celui de directeur, procureur, supérieur et de professeur. Son style ne plaît pas à tous:  »Autoritaire, il prend des décisions sans consultation et se fait très tôt des ennemis parmi ses subalternes  ».

L’enseignement de l’agriculture

Au début de l’an 1859, François Pilote passe quelques mois en Europe, pour parfaire ses connaissances en agriculture. Il souhaite voir les agriculteurs adopter des pratiques modernes pour améliorer le rendement de leurs terres. Peu après son retour, le 10 octobre 1859, il fonde la première école d’agriculture permanente du Canada à La Pocatière. Cette école existe toujours, elle s’appelle maintenant l‘Institut de technologie agroalimentaire (ITA). L’ITA est aussi présente à Saint-Hyacinthe. On célèbre le 150e anniversaire de sa fondation cette année.

Au temps de François Pilote, l’école forme des agriculteurs, mais elle éduque aussi en dehors de ses murs. En 1861, l’école publie la Gazette des campagnes, un journal portant sur le monde agricole.

Départ

François Pilote quitte La Pocatière en 1870 pour devenir curé de Saint-Augustin-de-Desmaures, où il sera très apprécie de ses paroissiens. Il y exercera son ministère jusqu’à son décès, survenu en 1886.

La colonisation du Saguenay

En 1848, il fonde, avec l’abbé Nicolas-Tolentin Hébert, l’Association des comtés de l’Islet et de Kamouraska pour coloniser le Saguenay.

Il a laissé quelques écrits, dont le Saguenay en 1851 ; histoire du passé, du présent et de l’avenir probable du Haut-Saguenay, au point de vue de la colonisation (Québec, 1852) et Mémoire sur la paroisse, le village, le collège et l’école d’agriculture de Sainte-Anne devant accompagner divers objets envoyés par le collège Ste. Anne à l’Exposition universelle de Paris, en 1867 (Sainte-Anne-de-la-Pocatière [La Pocatière], Québec, 1867)  .

Conclusion

En somme, l’abbé François Pilote a fait sa marque en éducation et en agriculture. Il a légué à La Pocatière une école qui forme depuis 150 ans la relève agricole du Québec.

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Références

Études d’histoire religieuse. ‘François Pilote, éducateur et pasteur en milieu rural’ par Paul-André Leclerc. Volume 58, 1992, p. 29-38.

150e anniversaire de La Pocatiere. (Page consultée le 26 juillet 2009). François-Pilote. [n’est plus en ligne]

Serge Gagnon. (Page consultée le 26 juillet 2009). Pilote, François. [en ligne] Adresse URL: http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=5766

Magazine Histoire Québec. (Page consultée le 27 juillet 2009). Le musée François-Pilote. [en ligne] Adresse URL: http://id.erudit.org/iderudit/11232ac

Auguste A. Béchard. (Page consultée le 27 juillet 2009). M. l’abbé François Pilote, curé de Saint-Augustin (Portneuf) [en ligne] Adresse URL: http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtextes/sp1480.htm

Jacques Saint-Pierre (Page consultée le 27 juillet 2009). L’école d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. [en ligne] Adresse URL: http://web.archive.org/web/20121015172833/http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=458 

En complément

150 ans d’enseignement agricole à La Pocatière (2 tomes) par Ulrich Lévesque et Denis Dumont

Archives de la Côte-du-Sud (Page consultée le 27 juillet 2009). L’école d’agriculture. [en ligne] Adresse URL: http://www.shcds.org/expo/agriculture/intro.htm

Billets reliés:

En bref

Association des archéologues du Québec

L’association des archéologues du Québec (AAQ) est présente sur le net à l’adresse http://www.archeologie.qc.ca/. En plus de l’actualité du monde de l’archéologie québécoise, on y présente l’AAQ (activités, publications, bourse). Une foire au question démystifie  la profession et la formation d’archéologue.

Revue de presse
Les Soeurs de la Visitation Sainte-Marie: 50 ans de présence dans notre diocèse Publié dans Le Placoteux (La Pocatière) le 29 mars

Nouveaux locaux pour la Société d’histoire de Neuville Journal Le Soleil du 30 mars

Rivière-du-Loup-Rive nord: une traverse centenaire Publié dans Le Soleil le 30 mars

L’histoire à travers les foules (Le Musée québécois de culture populaire présente Mémoire populaire de Trois-Rivières) Publié dans le Nouvelliste le 28 mars

Histoire de la Côte-du-Sud

La Côte-du-sud est le nom donné anciennement à la région qui s’étend de Beaumont à Notre-Dame du Portage. Aujourd’hui, elle est partagée entre Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent. Ses villes les plus connues sont l’Islet, Montmagny et La Pocatière.

Le livre  »La Côte-du-sud » présente un condensé de l’histoire de cette région. Il est basé sur le livre Histoire de la Côte du Sud (1993) qui fait partie d’une collection publiée depuis quelques années par l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et Les Presses de l’Université Laval.

source: PUL

source: PUL

Ce livre, bien que court, aborde plusieurs aspects de l’histoire de la Côte-du-Sud: l’éducation, la culture, les ressources naturelles, le patrimoine, etc. Il trace un portrait vivant d’une région qui survit malgré les difficultés (exode des jeunes, crise économique, etc). Ce livre est accessible à un large public désireux de s’initier à l’histoire d’une région.

La Côte-du-sud. Par Jacques Saint-Pierre, Coll. Les régions du Québec, histoire en bref, Éditions de IQRC, 2000, 180 pages

Billets reliés:

150 ans d’enseignement agricole à La Pocatière

Note 10 mai 2015: ce site n’est plus en ligne.

C’est en 1859 qu’était fondé à La Pocatière, à l’initiative de l’abbé François Pilote, la première école d’enseignement de l’agriculture au Canada. Ainsi, depuis 150 ans, La Pocatière fait rayonner l’enseignement agricole. Vous retrouverez

150e d'enseignement agricole à La Pocatière

source: 150e d’enseignement agricole à La Pocatière

la programmation des fêtes du 150e à l’adresse suivante (le site n’est plus en ligne). Sur ce site, on peut en apprendre plus sur l’histoire de l’école d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, de la faculté d’agriculture de l’Université Laval et de l’ITA (Institut de technologie agricole) et on peut visionner une galerie de photo. Un coffret contenant les deux tomes d’une histoire de l’enseignement agricole à La Pocatière a été publié. Il contient en bonus un dvd avec de cours métrages de l’abbé Maurice Proulx, qui a enseigné à la faculté d’agriculture, ce qui est une excellente initiative, car on a peu souvent l’occasion, de nos jours, de voir ses merveilleux films produit dans les années 30 à 60.

Le site sera bien sûr mis à jour tout au long de cette année de célébration.

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