Les jumeaux Tremblay [1955]

Le 8 juillet 1955, l’Action catholique nous présente en première page monsieur Paul-Émile Tremblay, sa femme et 12 de leurs 14 enfants.  Ils habitent Saint-Joseph d’Alma au Lac-St-Jean. Les Tremblay vont participer au rassemblement des familles nombreuses du sanctuaire de Notre-Dame du Cap (Trois-Rivières).

L’Action catholique a publié une photo de la famille en compagnie du député Fernand Girard, père d’un comédien bien connu.

Lien corrigé – Cliquez ici pour voir la photo des Tremblay.

Madame Tremblay (dont j’ignore malheureusement le nom de jeune fille Rosa Cauchon) a donné naissance à six paires de jumeaux. Connaissez-vous des familles où il y a eu plus d’une paire de jumeaux?

Je n’ai pas à chercher bien loin pour trouver des jumeaux dans mon arbre généalogique.

Mon arrière-grand-mère a donné naissance à des jumelles en 1898 et à des jumeaux en 1913, dont ma grand-mère, que voici.

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Jean et Jeannette Lachance vers 1920, Sainte-Justine?

Pénible voyage de la Baie James à Québec [1920]

L’Action catholique, 6 mars 1920

PENIBLE VOYAGE DE LA BAIE JAMES À QUÉBEC
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M. Saul Mercier étudiant en arpentage atteint du scorbut dans les bois de la Baie d’Hudson, fait 250 milles sur une traine – Il succombe en arrivant à Québec.

M. Saul Mercier, étudiant en arpentage, âgé de 26 ans, demeurant à St-Grégoire de Montmorency, alors qu’il était à faire l’exploration des bois de la Baie d’Hudson, a été atteint du scorbut.

Il reçut d’abord les premiers soins que requérait son état d’un parti des sauvages qui chassaient dans les environs. Il fut ensuite transporté sur une traine à chien jusqu’à St-Félicien, Lac St-Jean, et de là, s’en revint à Québec où il arriva lundi soir. En dépit de tous les soins qui lui furent donnés, il a succombé mercredi soir.

M. Mercier était parti avec un groupe d’arpenteurs sous la direction de M. Jean-Marie Roy, qui allaient travailler pour le compte du gouvernement provincial. Le parti s’en alla d’abord par la région de Mistassini, de la Chebougamou et continuant plus au nord atteignit les rives de la Baie James. Il y a de cela deux mois et demi. C’est alors que le jeune Mercier fut atteint du scorbut. Le groupe avait laissé Québec l’été dernier et Mercier dit qu’alors il ne se sentait pas très bien, mais qu’il se décida de partir quand même.

Lorsqu’il fut atteint, il demeura au camp, tandis que ses compagnons continuaient leur travail et il fut soigné par des sauvages. Lorsqu’il se fut un peu rétabli, se sentant incapable de continuer l’exploration avec ses camarades, il décida de revenir à Québec. Sur une traine à chien il parcourut une distance de 250 milles alors que la température était des plus inclémentes. A certains jours de son voyage le thermomètre marqua 55 degrés en dessous de zéro. Le voyage se fit cependant et on faisait une moyenne de 10 milles par jour. Ce voyage difficile eut pour effet d’empirer l’état de M. Mercier. Il ne voulut pas cependant discontinuer son voyage quoique ses guides indiens voulussent arrêter pour lui permettre de se rétablir. Après un voyage de plus de 20 jours le groupe arriva enfin à la station de St-Félicien, comté du Lac-St-Jean. Là M. Mercier éprouva une amélioration de son état. Ayant passé 20 jours couchés sur une traîne, ses jambes s’étaient engourdies et il eut beaucoup de peine à s’embarquer sur le train qui devait le remaner dans sa famille. Il arriva enfin à Québec et il reçut de sa famille tous les soins qu’exigeait son état qui était très grave.

En dépit de tous les bons soins dont on l’entoura il ne peut se rétablir. Epuisé par les fatigues d’un si long et si fatigant voyage et rongé par la maladie dont il était atteint depuis près de trois mois, il succomba mercredi soir.

Ses funérailles ont eu lieu ce matin à 9.30 heures à St-Grégoire.

Le défunt était le fils de M. Philéas-Elie Mercier, de St-Grégoire.

Les îles du Saint-Laurent et les Paysages de la Nouvelle-France

Bibliothèque et Archives Canada a mis en ligne une vidéo intitulée ‘Les îles du Saint-Laurent’. Produite par l’Associated Screen News en 1941, on y visite l’Ile Perrot, Montréal, l’Ile d’Orléans, l’île aux Coudres et l’île Bonaventure.


Ensuite, la deuxième vidéo que je vous invite à regarder, également produite par l’Associated Screen News s’intitule ‘Les Paysages de la Nouvelle-France’. Présentée par l’Office du tourisme de la province du Québec, elle date de 1940. Parcourez Québec, le parc national des Laurentides, Chicoutimi, Péribonka, le Cap Éternité, Tadoussac, La Malbaie, et Sainte-Anne-de-Beaupré. Il y a quelques belles images de drave et on y voit des fours à pain d’antan.

Bon voyage!

Incendie de l’hôtel Roberval (Beemer) en 1908

Crédit: Jules-Ernest Livernois / Bibliothèque et Archives Canada / PA-023892

Crédit: Jules-Ernest Livernois / Bibliothèque et Archives Canada / PA-023892

L’hôtel Roberval, construit en 1888, était la propriété de l’homme d’affaires Horace Jensen Beemer. Un édifice superbe, n’est-ce pas?

L’Action sociale, 1er août 1908

INCENDIE À ROBERVAL

L’hotel Beemer a été complètement détruit par le feu, hier
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Roberval, Lac St-Jean, 1. Service spécial. – Le grand hôtel Roberval, propriété de M. Beemer, a été complètement rasé par le feu hier. L’incendie s’est déclaré dans la cuisine, vers midi. Les flammes sortaient du toit. Une heure après tout le vaste et somptueux édifice n’était qu’un immense brasier. C’est une perte totale. Les dépendances de l’hôtel ont subi le sort de l’édifice principal. Il n’y a eu aucune perte de vie et tous les pensionnaires ont eu le temps de se mettre en sûreté.

Il y avait un grand nombre de touristes à l’hôtel. Plusieurs d’entre eux heureusement étaient sortis au moment où le feu s’est déclaré.

On se perd en conjectures sur les origines de l’incendie.

Les pertes sont évaluées à $75,000.

Un fort vent du nord-ouest soufflait hier mettant en danger les maisons du voisinage. Mais comme ces maisons sont situées à une distance assez considérable et que l’hôtel occupait un site tout à fait isolé, l’incendie s’est réduit à la destruction de l’hôtel.

A trois heures il ne restait plus rien du splendide hôtel Roberval. L’édifice était en bois et le feu y a trouvé un aliment facile.

Billets reliés
21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

Explosion au chemin de fer de la Baie des Ha! Ha! [14 avril 1910]

Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

L’incendie du Neptune Inn [Québec, 1925]

21 autochtones morts de faim dans les bois [Lac-St-Jean, 1907]

L’Echo de Vaudreuil, 12 juillet 1907

MORTS DE FAIM
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Comment 21 Indiens du Lac Mistassini ont trouvé la mort dans les bois, en se rendant à Roberval
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Une femme sauvée
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Comptant sur la chasse pour vivre et ne trouvant rient à tuer, ils mangent jusqu’à leurs chaussures en caribou
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Dépêche spéciale
Québec, 9. – On nous apprend de Roberval la triste nouvelle que 21 sauvages du lac Mistassini sont morts de faim, durant la semaine de Pâques, en faisant le trajet du lac Mistassini à Roberval. Ils étaient partis 22 du lac Mistassini pour se rendre à Roberval à travers les bois et les savannes. Un seul a pû se rendre jusqu’à Normandin, d’où la nouvelle s’est de suite répandue par téléphone dans toute la région du lac St-Jean. Ces sauvages comptaient sur la chasse pour leur subsistance, mais malheureusement, ils n’ont rien trouvé et sont morts de faims les uns après les autres.

Les seuls cadavres trouvés des 21 sauvages qui sont morts de faim, sont ceux de Thomas Basil, de Miller et de Big John. C’est John Bosston qui les a trouvés le 23 mars dernier et les inhuma à une cinquantaine de milles à l’Est du Grand Lac Mistassini.

A la Pointe Bleue, près de Roberval, on attend cette semaine un autre parti d’indiens de Mistassini et on espère avoir d’autres nouvelles. Thomas Basil est un Montagnais de la Pointe Bleue. Il laisse une femme et des enfants. Miller est le fils de l’ancien chef de poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson au lac Mistassini. Big John est de Mistassini. Il ne venait à Roberval que pour la seconde fois. La femme de Mille était avec son mari et a été ramenée à la Pointe Bleue, par Boston, avec beaucoup de difficultés. Elle était dans un état de faiblesse extrême. John Boston rapporte que pour prolonger leurs jours, ces pauvres sauvages ont mangé non seulement les peaux de castor, de loutre, etc. qu’ils avaient, mais aussi leurs souliers de caribou et les courroies de cuir qui servaient à paqueter les fourrures. Les autres sauvages n’étant pas encore retrouvés, on ne connait pas leurs noms. Ces 22 personnes formaient cinq ou six familles dont les chefs ont fait la chasse l’hiver dernier, à la tête de la rivière Mistassini, doit à 300 milles de Roberval.

Mise à jour du 23 avril 2016: Le journal Le Lac-Saint-Jean du 11 juillet 1907 parle de 15 à 16 décès.

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Faut-il permettre aux Doukhobors de s’établir au Lac-Saint-Jean? [1890]

Les dangers de la drave [1932]

Les régions du Québec: une histoire d’appartenance

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire régionale du Québec, mais qui n’ont pas nécessairement le temps et l’envie de lire de gros bouquins, je vous suggère la série Une histoire d’appartenance publiée par les Éditions GID.

Chaque volume débute par une présentation générale de la région ( les pionniers, les témoignages concernant cette région, la colonisation, et). Ensuite, on voit l’histoire de chaque paroisse sous forme de chronologie. Le tout est agrémenté de plusieurs photographies d’archives (dont plusieurs que je voyais pour la première fois).

J’ai bien aimé l’intégration des cartes dans les deux volumes que j’ai lu, celui sur Charlevoix et celui sur la Côte-Nord par Caroline Roy et Serge Lambert. Dans chaque cas, on prend une carte du début du siècle puis on la fait suivre d’une carte récente. On voit à quel point la toponymie a évoluée; des hameaux ont disparus, des villages se sont regroupés et d’autres ont changé de nom.

Les monographies régionales ne sont pas toujours simple à se procurer. Avec la série une Histoire d’appartenance, vous avez en quelque sorte une synthèse de ces livres. De plus, à la fin de chaque livre, il y a une bibliographie, pour ceux qui veulent approfondir l’histoire de la région concernée.

Une série à suivre!

Les titres publiés concernent les régions de Charlevoix, le Saguenay-Lac-St-Jean, la Côte-Nord, Québec, la Côte-de-Beaupré, la Gaspésie, les Iles-de-la-Madeleine et la Vallée-de-la-Matapédia.

Adresse: http://www.leseditionsgid.com/boutique-en-ligne/une-histoire-d-appartenance

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