Erreur de dosage [1888]

Comme le prouve l’histoire suivante, qui se déroule dans les Laurentides, les médecins peuvent commettre des erreurs… fatales.

Le Progrès de l’Est, 13 avril 1888

-Le Dr Sanche, de Ste-Thérèse, bien connu à St. Norbert, où il a demeuré, s’est empoisonné, samedi 31 mars dernier, accidentellement, en prenant une trop forte dose d’opium. Le Dr était âgé de 33 ans et laisse une veuve et des enfants.

L’inhumation du Dr Joseph Sanche a eu lieu le 3 avril 1888 dans la paroisse Sainte-Thérèse de Blainville. Il avait épousé en premières noces en 1882 à Montréal Marie-Anne-Antoinette Vinet. Il s’est ensuite remarié avec Mélina Gagnon le 10 novembre 1885 à la Visitation-du-Sault-au-Récollet, Montréal.

Gazette officielle du Québec, 29 janvier 1887.

Gazette officielle du Québec, 29 janvier 1887.

Billets reliés
La guerre à l’opium [Montréal, 1906]

Le Dr Hormisdas Ethier en mission à Constantinople [1908]

Un dernier adieu à Louis-Joseph Papineau [Montebello, 26 septembre 1871]

Un mystérieux pied pétrifié [Ste-Thérèse-de-Blainville, 1874]

Classons ce qui suit dans la catégorie: Inusité.

Le Journal des Trois-Rivières, 31 août 1874

STE. THÉRÈSE DE BLAINVILLE – Il y a quelques jours, sur la propriété de M. Pierre Desjardins située à 4 milles, au nord du village, on faisait une découverte singulière. La science sera probablement appelée à se prononcer et elle aura à décider, si des géants ont habités le pays, car l’objet en question paraît n’être autre chose qu’un énorme pied pétrifié et dont la forme ne peut être un caprice de la nature. Des médecins de réputation soutiennent que cette pierre n’est autre chose qu’un pied humain appartenant à une toute autre race que la nôtre. Avis aux savants. – (Minerve.)

Billets
Un dernier adieu à Louis-Joseph Papineau [Montebello, 26 septembre 1871]

Une « soucoupe volante » aurait survolé Montréal [1947]

Loup-garou et maisons hantées

Ces mystérieuses lumières à l’Ile aux Lièvres [1928]

Deux siamoises sont nées [Saint-Benoît, 1878]

Des siamoises sont nées

Le 29 janvier 1878, le curé de la paroisse Saint-Benoît (auj. intégrée à Mirabel) a consigné dans les registres une naissance qui sort de l’ordinaire.

Voici ce qu’il a écrit:

‘Le vingt neuf janvier mil huit cents soixante et dix huit, nous prêtre soussigné avons baptisé deux enfants jumeaux (ou mieux, deux enfants qui n’ont qu’un seul corps et deux jambes; les deux têtes et les deux poitrines sont bien distinctes, très régulières, ne renferment aucune difformité nuisible. Les bras de chaque enfant sont naturels et se meuvent facilement. Les épaules sont aussi naturels et ne présentent aucune irrégualrité. Les poitrines de chaque enfant sont jointes [rayé: Jean Baptiste Drouin] ensemble par un corps ayant la forme d’un cylindre. La tête de chaque enfant se trouve à chaque extrémité de ce cylindre, en sorte que l’on croit voir deux enfants couchés en sens opposé. Au milieu du petit corps en forme de cylindre en joint ensemble les deux poitrines, parait une petite excroissance qui semble être l’abdomen des deux enfants. Là se trouve le conduit pour évacuer. Chaque coté de cette croissance ou abdomen sont placées les deux jambes qui sont perpendiculaires avec le corps; en sorte que les deux cuisses de chaque jambes forme avecla patroine de chaque enfant enfant un angle droit. On ne peut dire de quel sexe ils sont. D’après le rapport d’une sage-femme, l’on peut croire que l’un appartient au sexe féminin. L’on ne peut rien assurer touchant l’autre. Ils ont été baptisés sous les noms de Rose et de Marie. – Les deux enfants sont issus du légitime mariage de Lin Drouin, cultivateur, et d’Eleonore Sauvé. Le parrain de l’un et de l’autre a été Jean Baptiste Drouin, cultivateur, et la marraine, Getrude Latreille, qui avec le père n’ont pu signer.

M. Tassé ptre (Maxime Tassé)’

Des siamoises sont nées.

Exhibition

La Minerve, 18 mars 1878

La Minerve, 18 mars 1878

Âgées de quelques semaines, les jumelles sont présentées pendant quelques jours au public du St. Lawrence Hall à Montréal.

La Minerve, 30 mars 1878

« Les enfants jumeaux à deux têtes, exhibés rue Ste. Catherine depuis quelques jours, ont été transportés au St. Lawrence Hall, où ils pourront être vus dans les dix jours, à compter d’aujourd’hui 28 mars. Passé ce temps, ils seront transférés aux États-Unis.

Entrée: passage des Dames.

Admission 50 cts.

J.B. Sauvé et Cie, Gérants. »

La Minerve, 1er avril 1878

« Le phénomène. – Les enfants jumeaux exhibés maintenant par MM. Sauvé et Cie, à la salle d’entrée du St. Lawrence Hall, attirent beaucoup de monde. Ce curieux phénomène mérite sans aucun doute d’être vu. Le prix est de 25 centins au lieu de 50.  »

Aux États-Unis

Les jumelles sont ensuite exhibées à New York. Plusieurs articles sont publiés à leur sujet dans la presse états-unienne.

The Hartford herald., 29 mai, 1878

The Hartford herald, Kentucky, 29 mai, 1878

Extrait The New Bloomfield, Pa. times., July 02, 1878, Page 8, Image 8

Extrait The New Bloomfield, Pa. times., 2 juillet, 1878, Page 8.

The Democratic press., 11 juillet, 1878, Image 4

The Democratic press., 11 juillet, 1878, (pour lire l’article au complet, cliquez sur l’image)

Après quelques semaines, les jumelles sont emmenées à Philadelphie pour être examinées par le docteur William H. Pancoast du Jefferson College.

Burlington weekly free press., 8 Novembre, 1878, Image 3

Burlington weekly free press., 8 Novembre, 1878, Image 3

Le docteur conclut que les chances de survie des fillettes sont aussi bonnes que celles des enfants du même âge.

Malheureusement, les fillettes n’eurent pas la chance d’atteindre l’âge adulte comme les frères Eng et Chang Bunker. Elles sont décédées le 28 juillet 1879. L’inhumation eut lieu le 17 mars 1880 (Nos Origines).

Billets reliés

Le retour du général Tom Pouce [Québec et Montréal, 1863]

Dans un hôtel de Montréal, on peut voir… [1864]

Naissance des jumelles Dionne [28 mai 1934]
Une « soucoupe volante » aurait survolé Montréal [1947]

Un bombardier Liberator disparaît (19 octobre 1943)

Quelques mois avant l’écrasement d’un Liberator B-24 à Montréal, un autre Liberator avait été impliqué dans un tragique événement.

Dans La Patrie du 20 octobre 1943, on pouvait lire

Avion perdu

Un avion à quatre moteurs de l’aviation royale canadienne a été vu pour la dernière fois, hier soir, à 10 heures, au-dessus de Mont-Joli, alors qu’il était en route de Gaspé à Montréal. L’aviation demande à toute personne qui serait au courant des allées et venues de l’avion de téléphoner ou télégraphier au centre d’aviation le plus rapproché ou encore à n’importe quel poste de police voisin.

La Patrie, 21 octobre 1943

Cet avion était un Liberator B-24, no 3701.

On rapporte qu’hier, des escadrilles de recherche ont fouillé et survolé le lit du fleuve et ses rives entre Gaspé et Québec, de même que la rivière Saguenay et perdirent un temps précieux en suivant les indications données par les personnes qui répondirent à l’appel lancé par radio demandant des renseignements (La Patrie, 21 octobre 1943)

Pendant plus de deux ans et demi, on n’a  pas eu de nouvelles de l’avion et de son équipage (24 membres).

La carcasse de l’avion a finalement été retrouvée le 19 juin 1946, à Saint-Donat (Laurentides), sur la Montagne noire, alors qu’on cherchait un autre avion.

La Patrie, 25 juin 1946

La Patrie du 25 juin 1946 publie en page 23 la liste des membres de l’équipage qui ont perdu la vie dans cet accident.

Un monument dans le cimetière de St-Donat rend hommage aux militaires qui ont perdu la vie lors de ce tragique événement tandis qu’un cairn a aussi été installé sur la Montagne Noire.

Bibliographie

Stéphan Schneider [en ligne] La Montagne Noire, pour revivre le crash du Liberator B-24! [Page consultée le 22 janvier 2012] Adresse URL Dans cet article, on reproduit un texte de Claude Lambert, anthropologue-historien pour le compte de la Société Historique de Saint-Donat.

Municipalité de Saint-Donat  Site du Liberator [Page consultée le 22 janvier 2012]

Billets reliés

L’écrasement du bombardier Consolidated B-24 Liberator (Griffintown, Montréal, 25 avril 1944)

Wilfrid Derome (1877-1931) fondateur du premier laboratoire de médecine légale d’Amérique du Nord

Disparition à la Grosse-île [septembre 1906]

Life: images du 19e et 20e siècle

André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1989)

En lisant le livre de Michel Lessard intitulé L’Ile d’Orléans, Aux sources du peuple québécois et de l’Amérique française, j’ai découvert une partie de l’oeuvre du peintre André Biéler. Biéler a peint l’Ile d’Orléans des années 20. Il a aussi représenté sur la toile d’autres régions du Québec durant les années 20 et 30. C’est à cette période que nous allons plus particulièrement nous intéresser.

Biographie

André Biéler est né le 8 octobre 1896 à Lausanne, Suisse. Sa famille déménage en 1898 à Paris, puis en 1912 à Montréal. Il étudie à l’Institut technique de Montréal et participe à la Première Guerre mondiale.

Ayant été gazé lors de la bataille de Passchendaele et ayant subit d’importantes blessures à la guerre, André Biéler entreprend sa convalescence en Floride en 1919. Il y prend des leçons d’art. Il étudie ensuite à la Art Students League de New York.

Entre 1922 et 1926, il vit en Suisse. Son oncle, le peintre et muraliste Ernest Biéler, l’aide à perfectionner son art. Durant cette période, Biéler séjourne à Paris et étudie à l’Académie Ranson.

En 1924, il expose à l’Art Association of Montreal. Il s’agit de sa première exposition solo.

En 1927, il habite brièvement à Tourville, puis pour une période de trois ans (1927-1930), il habite à Sainte-Famille, Ile d’Orléans. Plusieurs de ses tableaux représentent l’ile. Il crée des gravures représentant la ville de Québec. Durant les années 30, Biéler peint à Montréal, Charlevoix, en Gaspésie et dans les Laurentides.

En 1936, il devient professeur d’art et artiste résidant l’Université Queen’s à Kingston, Ontario.

En 1941, il organise la première Conférence des artistes canadiens, ce qui mènera à la création de la Fédération canadienne des artistes. Biéler en sera le premier président. En 1945, il séjourne au Lac- Saint-Jean et en 1952 en Abitibi. En 1948, il peint une murale à la centrale hydroélectrique de Shipshaw à Arvida.

En 1957, il participe à la fondation de Agnes Etherington Art Centre. Il en est le président de 1957 à 1963.

André Biéler prend sa retraite en 1963. Il visite le Mexique l’année suivante. Il est décédé le 1er décembre 1989 à Kingston, en Ontario.

Honneurs

Une rue porte son nom à Sainte-Famille, Ile d’Orléans. Il a reçu de nombreux honneurs durant sa carrière. Il a été élu membre de l’Académie royale des arts du Canada en 1955, a reçu le Prix J. W. L. Forster en 1957 de l’Ontario Society of Artists, la Médaille du centenaire du Canada et l’Ordre du Canada en 1988. L’Université de Lausanne lui a décerné un doctorat honorifique.

Style et thèmes

Ses thèmes de prédilections: le quotidien du peuple, la vie religieuse (les églises) et les paysages. Il a utilisé la gravure sur bois, l’aquarelle, le fusain, la tempera, le pochoir et a réalisé des huiles sur toile et sur panneau.

Les premières œuvres de Biéler sont largement influencées par les enseignements de son oncle Ernest; elles traduisent la minutie dans le dessin et le souci de la forme nécessaires au travail du vitrail, de la mosaïque et de la fresque. À partir du moment où il s’est installé à l’île d’Orléans jusqu’en 1947, il a été un régionaliste moderniste, réussissant à combiner son amour de la forme à celui des sujets humains. (Réf)

En dépit de son éducation protestante, Biéler se consacre entièrement à évoquer le style de vie très catholique de la petite communauté en peignant les églises, ainsi que les cérémonies et processions religieuses. La même fascination envers la ferveur religieuse se manifeste dans les tableaux du Mexique qu’il peint au cours des années soixante.  (Réf. n’est plus en ligne)

Dans cette vieille maison (à Sainte-Famille, Ile d’Orléans) qui constituait un lien direct avec l’un des peuples fondateurs du Canada, Biéler commença à dépeindre la vie des habitants et leurs rituels, suivant le rythme lent de leurs travaux et de leur île, dans la beauté  de leurs vieilles maisons, bâties en pierre ou en bois par leurs ancêtres.  L’expression est franche, le réalisme est tempéré par le lyrisme […] (Réf. Frances K.Smith, p. 94).

André Biéler était attiré vers les personnes vivant en harmonie avec la terre et leur folklore, leurs superstitions, leurs symboles et leurs rites.  Il fit facilement la transition vers les riches traditions des habitants de Québec auxquelles son interprétation artistique donna une vision nouvelle. (Réf. Frances K.Smith, p. 95).

Conclusion

André Biéler a immortalisé avec sa palette le Québec rural et urbain des années 20 et 30. Ses peintures nous renseignent sur les us et coutumes des petites gens, sur la richesse du patrimoine naturel et bâti du Québec…

Galerie

On peut voir plusieurs oeuvres d’André Biéler sur cybermuse.

Complément

Sur le site du Musée des Beaux-Arts du Canada, on peut entendre une entrevue (en anglais) avec André Biéler (durée 2h10 min.). La transcription en français et de l’entrevue est par contre disponible.

Un documentaire sur André Biéler, les Couleurs du sang (2000), a été tourné par son petit-fils Philippe Baylaucq.

Webographie

Wikipédia [En ligne]André Bieler [Page consultée le 11 avril ]Adresse URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Bi%C3%A9ler_%28peintre%29

Cybermuse [En ligne] Biographie: André Biéler [Page consultée le 11 avril] Adresse URL:

http://cybermuse.gallery.ca/cybermuse/enthusiast/thirties/artist_f.jsp?iartistid=512

Presses de l’Université Laval [En ligne] André Biéler: un artiste et son époque [Page consultée le 11 avril]

Philippe Baylaucq [n’est plus en ligne] Les couleurs du sang, dossier de presse [Page consultée le 11 avril]

Bibliographie

KAREL, David. André Biéler ou le choc des cultures. Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 2003, 209 pages.

SMITH, Frances K. André Biéler, un artiste et son époque. Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 2006, 356 pages.

Billets reliés

Henri Julien, illustrateur

Québec et ses environs en 1830 par James Pattison Cockburn

Québec après les bombardements de 1759 par Richard Short

La réserve virtuelle de la Société des musées québécois

Créer un album virtuel avec les oeuvres du Musée des beaux-arts du Canada

Guide d’information et de référence en patrimoine bâti

Le Conseil de la culture des Laurentides a mis en ligne un Guide d’information et de référence en patrimoine bâti. Ce guide  »propose une démarche concrète afin de guider les intervenants municipaux dans leurs actions de reconnaissance des caractères distinctifs du patrimoine des Laurentides et de sensibilisation auprès de la population ». (Réf)

guide_info_patr_laurentides

On commence par définir ce qu’est le patrimoine. Ensuite, on donne des conseils pour constituer un dossier (photographies et rapport écrit) qui permettra de faire ressortir l’intérêt patrimonial du bâtiment concerné ainsi que les besoins en matière de restauration. On donne des exemples d’éléments architecturaux à regarder.

Une fois les informations pertinentes recueillies, il faut évaluer la valeur patrimoniale du bâtiment à l’aide de critères. On présente ensuite une fiche d’évaluation complétée.

Après, on répond à quelques questions que peuvent se poser les gens qui veulent entreprendre des démarches pour faire reconnaître la valeur patrimoniale d’un édifice: comment faire des recherches historiques, quels sont les organismes qui s’occupent de protection du patrimoine, qu’est-ce qu’un classement, qu’est-ce qu’une citation, comment faire une demande de classement et de citation, comment faire évaluer l’intérêt patrimonial d’une résidence, où trouver de la main-d’oeuvre pour restaurer une maison ancienne, quelles sont les mesures législatives en matière de protection du patrimoine, etc. On aborde d’autres sujets come les assurances et les subventions.

Le guide comprend un lexique sur le vocabulaire architectural et gouvernemental ainsi qu’une bibliographie. Dans la version html du guide, la définition de certains mots apparaît lorsqu’on les survole avec le curseur.

Le guide est disponible en format pdf (45 pages) téléchargeable directement à partir du site.

En somme, un document très utile et intéressant pour ceux qui ont à coeur la préservation du patrimoine bâti et qui veulent entreprendre des démarches pour faire reconnaître ce patrimoine.

Adresse: http://www.culturelaurentides.com/patrimoine/guide/index.html

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Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Le tourisme est une industrie importante au Québec. Elle génère plusieurs de millions de dollars en revenu chaque année. Québec et Montréal figurent parmi les destinations de choix de plusieurs touristes québécois et internationaux.

Qui étaient les touristes du 19e et la deuxième moitié du 20e siècle au Québec? Où allaient-ils? Où logeaient-ils? Quelles activités pratiquaient-ils en vacances? Marcel Paquette s’est penché sur le sujet en publiant  en 2005 « Villégiature et tourisme au Québec » en deux tomes. Le premier tome couvre la période 1800-1910 et l’autre 1910-1960.

L’auteur explique en introduction comment il a patiemment collectionné photos, publications de compagnies de navigation et de chemins de fer, cartes postales, jetons souvenirs et publicités ayant trait à l’histoire de la villégiature et du tourisme au Québec. Ces archives sont abondamment reproduites dans les deux tomes. Marcel Paquette a aussi analysé des articles de journaux et des publications touristiques.

source: Editions GID

source: Editions GID

Dès le 19e siècle, des Américains et des membres de la haute société canadienne passaient leurs été à Murray Bay (La Malbaie), Kamouraska, Sainte-Agathe, etc. Voyager hors de la ville était alors synonyme de prestige social, de plaisir et de santé.

Peu à peu, des promoteurs construisent des hôtels pour accommoder cette clientèle de prestige. Puis, les gens se sont mis à utiliser le train et le bateau pour se rendre au Saguenay, dans Charlevoix, au Bas-Saint-Laurent… Quelques activités touristiques sont créées après la Deuxième Guerre Mondiale pour attirer les visiteurs: carnavals et pêches de ouananiche.

Au 20e siècle, voyager au Québec devient abordable: les gens de la classe moyenne peuvent prendre le train, l’auto ou l’autobus pour se rendre dans les Laurentides, l’Estrie, la Gaspésie… Les promoteurs offrent aux touristes de pratiquer divers sports: le ski alpin, les sports nautiques, etc. L’offre d’hébergement évolue en fonction des besoins des touristes; on construit des cabines.

source: Editions GID

source: Editions GID

J’ai bien aimé lire Villégiature et tourisme au Québec. Marcel Paquette présente de façon intéressante et vivante ses découvertes. La lecture de ce livre permet d’en apprendre plus sur la façon dont on faisait du marketing à l’endroit des touristes au 19e et 20e siècle.

Villégiature et tourisme au Québec par Marcel Paquette. 2 tomes, éditions GID, 2005, 616 pages.

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Passion maisons: les plus belles demeures ancestrales du Québec

Editions Trois-Pistoles

copyright: Editions Trois-Pistoles

[Ceci n’est pas le blogue de Passion Maisons! Pour toutes questions/ commentaires concernant l’émission, écrivez à Historia TV et non ici svp] Le livre Passion maisons est dérivé de la série du même nom, diffusé au canal Historia. Ils nous présente vingt maisons ancestrales rénovés par des passionnés du patrimoine québécoise. L’équipe de Passion maisons a visité des demeures à Kamouraska, Trois-Rivières, Bécancour, Carillon, Pohénégamook, Berthier-sur-mer, Montmagny, Montréal…

Ce livre est illustré par de superbes photos de Christian Lamontagne. Le format du livre met en valeur ces photos. Le graphisme de l’ouvrage est magnifique et inventif.

L’ouvrage contient quatre entrevues avec Alain Choquette, animateur de la version télé de Passion maisons. Il nous communique le plaisir qu’a eu l’équipe de tournage à concocter cette série.

Les textes, signés André Morin, mettent en valeur la passion et la persévérance des personnes qui ont consacré temps et argent à restaurer des maisons que l’on croyait, bien souvent, vouées à l’abandon. On voit leur souci du détail et leur respect de l’histoire. André Morin fait appel aux sens du lecteur lorsqu’il décrit les lieux et ses habitants. Ce livre est un beau complément à la série télé du même nom. Je dirais même qu’il nous permet de redécouvrir les maisons visitées par l’équipe d’Alain Choquette.

Des photos magnifiques, des textes sublimes, ce livre a sa place dans la bibliothèque de tous les passionnés du patrimoine québécois.

La suite de cet ouvrage va être disponible en 2009.

Passion maisons. André Morin. Éditions Trois-Pistoles, 2007, 235 pages. Photographies de Christian Lamontagne.

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