Livre audio Créatures fantastiques du Québec

En 2007 est paru aux Éditions du Trécarré le premier tome des ‘Créatures fantastiques du Québec’ par Bryan Perro et Alexandre Girard. J’ai d’ailleurs publié sur  le présent blogue une critique de ce livre. Deux ans plus tard, un deuxième tome a été publié par les Intouchables.

Peu de gens s’en aperçoivent, mais le Québec est le théâtre d’étranges phénomènes. Aux tréfonds des lacs, sur les cimes des montagnes, le long des berges du fleuve et au creux des forêts rôdent des créatures fantastiques qu’il vaut mieux éviter de croiser. Les portraits rassemblés dans ces contes vous permettront de découvrir un autre Québec. Pas celui du folklore, mais celui d’une terre barrée d’ombre et au parfum de mystère… (Source: Ici Radio-Canada Première Plus)

‘Créatures fantastiques du Québec’ raconte l’histoire  de Marie-Josephte Corriveau, de la dame blanche de la chute Montmorency, du boucher de Saint-Valérien, du Windigo, du loup-garou, etc.

Maintenant, vous pouvez écouter la version livre audio des ‘Créatures fantastiques du Québec’ sur le site d’Ici Radio-Canada Première Plus. Le livre audio est composé de onze chapitres, intitulés l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, l’Estrie, la Gaspésie et les Iles de la Madeleine, Ottawa Gatineau, le grand Montréal, Mauricie-Centre-du-Québec, Québec, le Saguenay-Lac-St-Jean. En bonus, un conte inédit. Lu par Bryan Perro, l’enregistrement dure près de trois heures. Pour écouter ce livre audio, rendez-vous à l’adresse suivante:

http://ici.radio-canada.ca/premiere/premiereplus/arts/a/105707/creatures-fantastiques-du-quebec

Jetez un coup d’oeil à la section Livres audio de Première Plus. Parmi les titres disponibles: La Sagouine d’Antonine Maillet, le Fou de l’île de Félix Leclerc, Prochain épisode d’Hubert Aquin, Arvida par Samuel Archibald, L’Avalée des Avalées de Réjean Ducharme, etc.

Bonne écoute!

capture

 

Félix Leclerc raconte… les légendes du Québec

En 1977, le grand auteur-compositeur-interprète québécois Félix Leclerc a participé à un court-métrage d’animation intitulé ‘Félix Leclerc raconte… les légendes du Québec’ (fiche). Cette oeuvre, réalisée par Peter Sander, peut être visionnée sur youtube (deux fichiers de 15 minutes environ). Rencontrez le diable et d’autres intrigants personnages de notre folklore et laissez-vous bercer par la magnifique voix de Félix Leclerc. Je ne vous en dis pas plus…

Bon visionnement!

P.S. Il neige plus sur mon blogue que dans certaines régions du Québec. 😉

Première partie

Deuxième partie:
diable

 

Les Sombres légendes de la terre

[Ces capsules sont maintenant disponible sur youtube] Trésor à signaler sur le site internet de TV5 (fonds pour la création numérique).

Si vous vous intéressez aux contes et légendes du Québec, vous allez adorer.

Il s’agit de la série Les sombres légendes de la terre par Félix Rocque réalisateur-dessinateur.

(résumé du site de TV5) Un adolescent ramène sa soeur en calèche par un sous-bois inquiétant. Un couple trouve une fillette abandonnée près d’une potence. Un homme est hanté par son passé ténébreux. Une bonne soeur tente de percer le secret d’un mystérieux accident. Un groupe de bûcherons fait un pacte avec un obscur vieillard. Dans un style d’animation original et envoûtant, Les Sombres légendes de la terre raconte cinq histoires tragiques, cinq capsules d’épouvante qui revisitent les contes d’horreur du Québec ancestral. 

Les épisodes (d’une durée d’environ cinq minutes chacun):

Le cheval noir de l’Islet

Diable de la chasse-galerie

Loup-garou

Sorcière Corriveau

Bonhomme sept heures

Billets reliés

Fait divers (un peu macabre)… tiré des voûtes de l’histoire (St-Vallier, 1763) La Corriveau

16. Honoré Beaugrand, maître de la chasse-galerie (1848-1906)

Le loup-garou du Kamouraska (1766-1767)

La légende du cheval noir de Trois-Pistoles

La maison hantée de Trois-Pistoles

Contes et légendes du Québec (Site internet Y paraît que)

Légende: Le masque de fer de l’Ile aux Oies (1683-1749)

Créatures fantastiques du Québec: un plongeon dans l’imaginaire québécois

L’Almanach du peuple Beauchemin au début du XXe siècle

Quand j’étais plus jeune (*Note. Au Québec, on commence à utiliser cette phrase dès son 18e anniversaire*), j’adorais lire l’Almanach du peuple, surtout pour ses histoires insolites. Plus tard, j’ai découvert la valeur historique de ces almanachs, particulièrement ceux du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Les premiers almanachs

La première édition de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Almanach du peuple est imprimée en 1855 par Beauchemin & Payette. Il s’agit d’une publication annuelle, qui est encore publié de nos jours à ma connaissance.

Description 

En 1889, cette publication a une centaine de pages. En 1896, on en a 200 et en 1918, c’est près de 500 pages qui sont offertes aux lecteurs. Aujourd’hui, combien de pages?

L’Almanach  du peuple, au début du siècle, se signale par son nombre important de publicités. Ces publicités nous montrent les techniques de marketing pas toujours subtiles de l’époque. Les publicités pour les remèdes font particulièrement sourire aujourd’hui. Quand même, on ne peut qu’être jaloux; au début du XXe siècle, selon la publicité, à peu près toutes les maladies pouvaient être guéries 😉

Publicité vantant les vertus curatives du whiskey. Almanach du peuple, édition 1907. A défaut de guérir quelque chose, le whisky devait rendre le malade joyeux...

On y trouvait aussi la météo, les éphémérides, la liste des fêtes religieuses et des membres importants du clergé, les députés fédéraux et provinciaux, les tarifs et règlements des postes, des articles sur l’histoire du Canada, la politesse, des contes, des conseils d’hygiène, des articles sur les Franco-américains, des jeux et tours de magie, les sports, l’astrologie, les disparus célèbres et les événements marquants de l’année, la science, l’agriculture, etc. On propageait les valeurs du temps: religion, respect des autorités civiles et religieuses, promotion de l’agriculture et l’éducation.

L’almanach se voulait un outil d’éducation, de divertissement et d’information à petit prix, pour un large public.

Des collaborateurs exceptionnels

  • L’Almanach du peuple fut illustré par deux illustrateurs de talent, Henri Julien et E.- J. Massicotte. Henri Julien collabora à la publication de 1893 jusqu’à 1909, année de son décès. E.-J. Massicotte prit le relais de 1909 à 1929.

Édition 1915


  • La journaliste Françoise (Robertine Barry), une des premières femmes journalistes au Québec

Françoise, pseudonyme de la journaliste Robertine Barry, Almanach du peuple, 1907

  • Louis Fréchette publia dans l’Almanach des contes comme Un fantôme (1915).

  • Lionel Groulx publia la nouvelle Les adieux de la grise (1917).

Sur archive.org, on trouve quelques éditions de l’Almanach Beauchemin

Edition 1907, 1915, 1917 et autres

Bibliographie

François Landry. « Bien plus qu’un almanach! : la librairie Beauchemin », Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 29, 1992, p. 32-35.

Les Chemins de travers, animé par Serge Bouchard, édition du 2 janvier 2011, épisode L’histoire de l’almanach, Adresse URL

Billets reliés

En 1913-1914, que voulait-on que les jeunes Canadiens-français lisent?

Les Albums Massicotte

Jacques Viger et l’album Souvenirs Canadiens: le Québec au 19e siècle

La caverne d’Ali Baba des archives numériques…

11. Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Une bibliothèque à Beaumont, une avenue à Saint-Joseph-de-Beauce, trois rues (Québec, Lévis et Lac-Mégantic), une bourse et une médaille portent son nom. Qui était Luc Lacourcière?

Biographie
Luc Lacourcière est né à Saint-Victor, en Beauce, le 18 octobre 1910. Il étudie au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis au Séminaire de Québec.

En 1934, il est diplômé es lettres de l’Université Laval. Comme plusieurs érudits de sa génération, il va étudier en Europe. Il enseigne collège au Saint-Charles à Porrentruy (Suisse) en 1936-1937. De retour au pays, il enseigne le latin au collège Bourget et au collège Rigaud de Québec (938-1939). Il a été boursier de la Société royale du Canada (1939-1940). En 1943 et en 1944, grâce à une bourse de la fondation Guggenheim, il effectue un stage à la Bibliothèque du Congrès à Washington et à celle de l’université Harvard à Cambridge.

Il est conférencier à la série Radio-Collège de Radio-Canada en 1941 et 1942. Gérard Morisset participe lui aussi à ces émissions radiodiffusées.

Il est le cofondateur de la collection du « Nénuphar » chez Fides. Il est aussi le deuxième directeur de cette collection de 1947 à 1984. En 1952, il publie une édition critique de l’œuvre de Nelligan, Poésies complètes, 1896-1899.

La majeure partie de sa carrière s’est déroulée à l’Université Laval. Il y a occupé divers postes : directeur adjoint aux cours d’été de français (1938-1948), professeur de littérature française (1940-1963), professeur titulaire du folklore et de l’ethnographie (1944-1948) et directeur du département des études canadiennes (1963-1971). Mais surtout, il est le fondateur des Archives du folklore qu’il a dirigé de 1944 à 1975.

Muni d’un magnétophone et doté d’une solide maîtrise de la sténo, notre chercheur parcourt le pays pour recueillir les témoignages de la tradition auprès des bûcherons, paysans et pêcheurs francophones. (Réf).

À partir de cette époque, l’Université Laval devient le principal centre de recherche de la culture populaire des francophones en Amérique du Nord. (Réf)

En 1946, il fonde les cahiers Archives de folklore dont il est aussi l’éditeur.

Luc Lacourcière est titulaire d’une bourse de la fondation Rockefeller en 1956-1957, ce qui lui permet d’amasser des données pour la compilation de la Bibliographie raisonnée des traditions populaires françaises d’Amérique.

Il organise en 1961 le XIVe congrès de l’International Folk Music Council à Québec. Il s’est aussi signalé en présentant des conférences.

Il décède à Québec le 25 mai 1989

 

Prix et honneurs

Trois doctorats honorifiques lui ont été remis: Lettres (McGill 1966), Ethnographie (Memorial, 1975)et Lettres (Université Laurentienne, 1977) .
Il est élu membre de la Société royale du Canada en 1962, membre du Conseil des arts du Canada (1962-1965) et de la Société des Dix (comme Pierre-Georges Roy).

Il a obtenu de nombreux prix durant sa carrière. Soulignons, le Prix Duvernay (1969), la médaille de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (1969) et la médaille du Canadien de la musique (1974). Il est nommé compagnon de l’Ordre du Canada en 1970 et Fellow de l’American Folklore Society en 1973.

La maison qu’il a habité à Beaumont porte son nom. Elle date du XVIIIième siècle.(Réf)

Écrits

Essais sur Émile Nelligan et sur la chanson populaire. Publié en 1947, il est réédité en 2009.

Quelques articles

De la revue Recherches sociographiques
Les transformations d’une chanson folklorique : du Moine Tremblant au Rapide-Blanc

L’étude de la culture : le folklore

Dans le Cahier des Dix
Le triple destin de Marie-Josephte-Corriveau (1733-1763)
Le destin posthume de la Corriveau
Présence de la Corriveau
Les échecs avantageux (Conte-type 1655)
Le ruban qui rend fort (conte-type 590)
Un pacte avec le diable (conte-type 361)
L’enjeu des ‘’anciens Canadiens’’
Le général de Flipe (Phips)
Aubert de Gaspé (fils) 1814-1841

En 1978 est paru Mélanges en l’honneur de Luc Lacourcière, collectif sous la direction de Jean-Claude Dupont, (Léméac).

En complément

Plusieurs photographies du fonds LidaMoser de Bibliothèque et Archives nationales du Québec contiennent des photographies de Luc Lacourcière.

Fonds d’archives Luc Lacourcière

Entrevue où Luc Lacourcière nous entretient de l’oeuvre de l’ethnologue Marius Barbeau. Diffusé le 27 février 1970 à la radio de Radio-Canada.

Bibliographie

Lessard, Denis [en ligne]Un chercheur aux cent préfaces :Luc Lacourcière [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Fides [en ligne] Essais sur Émile Nelligan et sur la chanson populaire [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine [en ligne] Du folklore à l’ethnologie [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Ménard, Denis [en ligne]Lacourcière, Luc [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Billets reliés
Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (IREPI) de l’Université Laval

Marius Barbeau, le grand sourcier

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française: nouveautés

Contes et légendes: site internet Y paraît que

Pierre-Georges Roy, la passion des archives du Québec (1870-1953)

Gérard Morisset – la préservation et la diffusion du patrimoine

Le Dictionnaire biographique du Canada

Le loup-garou du Kamouraska (1766-1767)

Le 21 juillet 1766 était publié dans la Gazette de Québec un inquiétant article:

L’on apprend de Saint-Roch, près de Cap Mouraska (Kamouraska) qu’il y a un loup-garou qui court les côtes sous la forme d’un mendiant, qui, avec le talent de persuader ce qu’il ignore, et en promettant ce qu’il ne peut tenir, a celui d’obtenir ce qu’il demande. On dit que cet animal, avec le secours de ses deux pieds de derrière, arriva à Québec le 17 dernier et qu’il en repartit le 18 suivant, dans le dessein de suivre sa mission jusques à Montréal. Cette bête est dit-on, dans son espèce aussi dangereuse que celle qui parut l’année dernière dans le Gévauclan * ; c’est pourquoi l’on exhorte le public de s’en méfier comme d’un loup ravissant.

*Gévaudan

Quelques mois plus tard, le 10 décembre 1767…

De Kamouraska, le 2 décembre, nous apprenons qu’un certain loup-garou, qui roule en cette province depuis plusieurs années, et qui a fait beaucoup de dégâts dans le district de Québec, a reçu plusieurs assauts considérables au mois d’octobre dernier, par divers animaux que l’on avait armés et déchaînés contre ce monstre, et, notamment, le 3 de novembre suivant, qu’il reçut un si furieux coup par un petit animal maigre, que l’on croyait être entièrement délivré de ce fatal animal, vu qu’il est resté quelques temps retiré dans sa tanière, au grand contentement du public.

Mais on vient d’apprendre, par le plus funeste des malheurs, que cet animal n’est pas entièrement défait, qu’au contraire, il commence à reparaître plus furieux que jamais et fait un carnage terrible partout où il frappe. Défiez-vous donc tous des ruses de cette malicieuse bête, et prenez garde de tomber entre ses pattes.

Référence: Bulletin des recherches historiques. Pierre-Georges Roy, p.224, vol. XV, juillet 1909, n07.

Qu’est-ce qu’un loup-garou?

On dit que

dans la tradition populaire du Québec, plus de la moitié des récits évoquent des individus se transformant en loup-garou après avoir omis de se confesser ou de faire leurs Pâques pendant sept ans. D’autres récits font également mention de gens ayant vendu leur âme au diable ou menant une  »mauvaise vie », c’est-à-dire ayant une conduite hors des préceptes de l’Église.

Référence: Bryan  Perro, Créatures fantastiques du Québec, tome1,  Trécarré, 2007, p. 73

Comment se débarrasser d’un loup-garou?

Pour démasquer les loups-garous, il suffit de surveiller de près ceux qui, tous les soirs, s’éclipsent à la même heure. Si on arrive à blesser l’animal, l’homme sera blessé au même endroit le lendemain. L’une des façons de délivrer un loup-garou du maléfice est de l’atteindre au front, son point faible, sur lequel il a reçu l’eau bénite du baptême. Il faut y tracer une croix ou frapper pour faire couler le sang. Il est aussi possible d’atteindre le loup-garou en utilisant un fusil bourré de rameau bénit, d’un chapelet ou encore de balles trempées dans l’eau bénite.
(Site internet de la Maison St-Gabriel – n’est plus en ligne)

Contes vrais de Pamphile Lemay. Illustration par Henri Julien, 1907.

Le loup-garou dans la littérature québécoise.

On le retrouve dans de nombreux contes, dont:

La Chasse-galerie d’Honoré Beaugrand.

Au coin du feu – Histoire et fantaisie (1877) par Benjamin Sulte, voir le  intitulé Le loup-garou.

Contes Vrais (1899)de Pamphile Le May.

En Europe

A la même époque que le loup-garou du Kamouraska rôde en France la bête du Gévaudan à qui ont attribue plusieurs décès

Conclusion

Le loup-garou est un personnage marquant du légendaire québécois au même titre que le diable et plusieurs autres. Il a inspiré de grands conteurs comme Le May, Beaugrand et Sulte. Les légendes entourant les loups-garous nous montrent à quel point l’Église était importante dans la société. Malheur à qui ne fait pas ses Pâques! 🙂

Bibliographie

Monographies

ROY, Pierre-Georges, http://www.ourroots.ca/f/toc.aspx?id=3323. Septième série, p.73-74, Lévis, 1919

PERRO, Bryan. Créatures fantastiques du Québec, Trécarré, Montréal, 2007, 160 pages.

Périodique

Bulletin des recherches historiques. Pierre-Georges Roy, vol. XV, juillet 1909, no 7, p. 224.

Sites internet

Maison Saint-Gabriel. (Page consultée le 27 février 2010) Une faune maléfique. [n’est plus en ligne]

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Billets reliés: 

La maison hantée de Trois-Pistoles

Créatures fantastiques du Québec de Bryan Perro

Contes et légendes du Québec (site internet Y paraît que)

Légendes du Québec: une sélection de sites internet

Livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

De mystérieuses marques dans une roche à Saint-Lazare et l’on parle de griffe du diable. Un rocher à la forme humaine à Shawinigan et voilà la légende du rocher de Grand-Mère. Au Québec, certains lieux, à cause de caractéristiques particulières, originales et intrigantes, ont donné naissances à des légendes.

Découvrir des lieux et des légendes

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec nous fait découvrir quelques-uns de ces endroits. Il a été écrit par Henri Dorion, géographe, en collaboration avec Pierre Lahoud (photographie) et Anik Dorion-Coupal (illustrations). 33 lieux ont été retenus. Chaque chapitre raconte une légende, explique les particularités géographiques du lieu associé, les indications pour s’y rendre et les attraits des environs. On fait le lien avec des légendes semblables, au Québec et ailleurs. Un cd de 10 chansons, inspirés par ces légendes, accompagne l’ouvrage.

Commentaires

Ce livre nous permet de faire le tour du Québec, en légendes et en paysages. Plusieurs régions du Québec sont visitées: Bas-Saint-Laurent, Estrie, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Gaspésie, Iles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Charlevoix, Mauricie, Outaouais, Côte-Nord et la Capitale-Nationale.

Les légendes de ce livre mettent en scène une panoplie de personnages colorés, comme le Diable, des géants, des monstres, des amoureux éplorés, des fantômes, des animaux, une maison hantée et bien plus. Mais c’est la nature, ses montagnes, ses rochers et ses lacs qui est la vraie vedette de cet ouvrage. Plusieurs légendes sont d’origine amérindienne.

L’origine de ces légendes est expliquée, dans la mesure du possible, de façon scientifique. Ainsi, on apprend comment une roche ou une montagne peuvent avoir une apparence qui peut nous sembler humaine. Par exemple, la griffe du Diable de St-Lazare évoque l’empreinte d’une patte griffue (appartenant au diable?) mais il s’agit en fait des stries glacières.

Ces histoires vous permettront d’en savoir plus sur l’origine des noms de ces lieux.

L’auteur adopte parfois un style humoristique qui se prête bien à l’ouvrage. L’exposition des <> de l’existence du monstre du Lac Memphrémagog m’a bien fait sourire.

Les photographies et les illustrations (à l’aquarelle) de cet ouvrage sont magnifiques.

L’ajout de nombreuses cartes géographiques est une très bonne idée.

Notons que ce livre ne contient pas de bibliographie.

En somme, un ouvrage qui vous fera faire de belles découvertes et qui sait, vous donnera envie d’aller faire un peu de tourisme. Il y a pleins de lieux de légendes et de mystères qui attendent votre visite….

Quelques légendes racontées dans ce livre.

Il était une fois… la Création du Bic, l’Église du Diable à Havre-Aubert, la Descente des femmes de Sainte-Rose du nord, la Maison hantée de Trois-Pistoles, la Noyée de Charlevoix, la Dame blanche de Montmorency, le Gisant de Grande-Vallée, la Forêt enchantée de Ville-Marie, le Pin solitaire de Sherbrooke, la Passe du Manitou de Mingan, le Sorcier Nipissingue de Rawdon, Kabir Kouba, le grand serpent de Wendake, les Méchins, la Marmite du géant de Beaupré, les Revenants de Saint-Octave, etc

Lieux de légende et de mystères du Québec par Henri Dorion, Éditions de l’Homme, Montréal, 2009, 266 pages.

Note: **** étoiles sur 5

Billets reliés:

Youtube: vidéos du Festival interculturel du conte du Québec

En cette journée de tempête de neige au Québec, je vous suggère de vous installer confortablement, bien au chaud et de vous laisser bercer par la voix de conteurs qui proviennent des quatre coins de la planète. Le Festival interculturel du conte du Québec a mis en ligne plusieurs vidéos tournées durant l’événement. Parmi les conteurs québécois qui ont offert une prestation, il y a Simon Gauthier, Pierre Labrèche, André Morin, Boucar Diouf, Nadine Walsh, Jocelyn Bérubé, etc.

Adresse: http://www.youtube.com/user/FestivalConteQC

Voici un extrait mettant en vedette le conteur Jocelyn Bérubé.

Billets reliés:

Légendes du Québec: une sélection de sites internet et de livres

Cage de la Corriveau.jpg
« Cage de la Corriveau » par Henri Julien — Henri Julien, Album. Montréal : Beauchemin, 1916, p. 171. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

Voici quelques sites internet et livres disponibles en ligne qui nous font connaître les légendes du Québec.

Y paraît que… site sur les légendes, à visiter!

Y paraît que… série 1 et 2

Un site qui vous en met plein la vue! On y retrouve plusieurs légendes,  dont les guérets de Rigaud, les Forges du Saint-Maurice, le père Coton, la Gougou, la maison hantée, la légende du Rocher Percé, le loup-garou, Marie-Josephte Corrivaux et bien d’autres…

TV5 Monde: légendes canadiennes

Au menu: la dame blanche, Sedna, Rose Latulippe, etc.

dameblanche

TV5 monde: les légendes canadiennes.

Les légendes de Trois-Pistoles

Sur le site Le grenier de Bibiane, on trouve plusieurs légendes comme Le Sorcier du Saguenay, La légende du Chien d’Or, Madeleine de Verchères, Le Petit Bonhomme sans tête de l’Isle-aux-Grues, etc.

Légendes, coutumes et croyances populaires au Québec [ressource électronique] / [conception : Marcel Barbier … et al.]
coutumes

Les légendes du parc du Bic

Quelques livres disponibles en ligne:

En librairie:

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Billets reliés:

La légende du cheval noir de Trois-Pistoles

Les amateurs de bières québécoises connaissent probablement la Trois Pistoles, produite par la compagnie Unibroue. Sur l’étiquette (très jolie), on voit une église et un cheval noir sous fond de ciel orageux. A quoi cela fait-il référence?

Cette image s’inspire de la légende du Cheval noir de Trois-Pistoles, une légende qui raconte la construction de l’église Notre-Dame-Des-Neiges de Trois-Pistoles. Les mauvaises langues racontent que le Diable n’était pas loin…

Je vous laisse lire la légende ici, superbement illustrée par Alexandre Girard: http://www.trois-pistoles.net/legendes.php?id=1 (Cliquez sur le livre). Vous pouvez aussi lire quatre autres légendes qui font partie de l’imaginaire de la région des Basques.

Billets reliés:

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