Un bombardier Liberator disparaît (19 octobre 1943)

Quelques mois avant l’écrasement d’un Liberator B-24 à Montréal, un autre Liberator avait été impliqué dans un tragique événement.

Dans La Patrie du 20 octobre 1943, on pouvait lire

Avion perdu

Un avion à quatre moteurs de l’aviation royale canadienne a été vu pour la dernière fois, hier soir, à 10 heures, au-dessus de Mont-Joli, alors qu’il était en route de Gaspé à Montréal. L’aviation demande à toute personne qui serait au courant des allées et venues de l’avion de téléphoner ou télégraphier au centre d’aviation le plus rapproché ou encore à n’importe quel poste de police voisin.

La Patrie, 21 octobre 1943

Cet avion était un Liberator B-24, no 3701.

On rapporte qu’hier, des escadrilles de recherche ont fouillé et survolé le lit du fleuve et ses rives entre Gaspé et Québec, de même que la rivière Saguenay et perdirent un temps précieux en suivant les indications données par les personnes qui répondirent à l’appel lancé par radio demandant des renseignements (La Patrie, 21 octobre 1943)

Pendant plus de deux ans et demi, on n’a  pas eu de nouvelles de l’avion et de son équipage (24 membres).

La carcasse de l’avion a finalement été retrouvée le 19 juin 1946, à Saint-Donat (Laurentides), sur la Montagne noire, alors qu’on cherchait un autre avion.

La Patrie, 25 juin 1946

La Patrie du 25 juin 1946 publie en page 23 la liste des membres de l’équipage qui ont perdu la vie dans cet accident.

Un monument dans le cimetière de St-Donat rend hommage aux militaires qui ont perdu la vie lors de ce tragique événement tandis qu’un cairn a aussi été installé sur la Montagne Noire.

Bibliographie

Stéphan Schneider [en ligne] La Montagne Noire, pour revivre le crash du Liberator B-24! [Page consultée le 22 janvier 2012] Adresse URL Dans cet article, on reproduit un texte de Claude Lambert, anthropologue-historien pour le compte de la Société Historique de Saint-Donat.

Municipalité de Saint-Donat  Site du Liberator [Page consultée le 22 janvier 2012]

Billets reliés

L’écrasement du bombardier Consolidated B-24 Liberator (Griffintown, Montréal, 25 avril 1944)

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Disparition à la Grosse-île [septembre 1906]

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L’écrasement du bombardier Consolidated B-24 Liberator (Griffintown, Montréal, 25 avril 1944)

Montréal, durant la Deuxième Guerre mondiale:

Les usines montréalaises tournent bientôt à plein régime. On construit des fabriques de munitions et une avionnerie. Les chantiers navals et les ateliers ferroviaires fabriquent de façon intensive du matériel militaire. (réf. Montréal, 500 ans d’histoire en archives)

25 avril 1944, Montréal, quartier Griffintown, il est 10:30 du matin.  Au coin des rues Shannon et Ottawa, les gens vaquent à leurs occupations. Six minutes auparavant, le bombardier Consolidated B-24 Liberator a décollé de l’aéroport de Dorval à destination de l’Europe.

Le bombardier éprouve rapidement des difficultés. Il perd de l’altitude alors qu’il survole le Mont-Royal. Le pilote tente de modifier sa trajectoire, pour se diriger vers le fleuve et orchestrer un atterrissage d’urgence. Peine perdue. L’avion

survola le district commercial de la ville, faillit accrocher l’édifice Sun  Life, passa au-dessus de la rue Windsor, du bureau de poste, de la brasserie Dow pour finalement venir s’écraser sur un pâté de maisons. (La Patrie, 26 avril 1944).

L’Action catholique, 26 avril 1944

La Patrie, 26 avril 1944

Dans la Patrie du 26 avril, on rapporte le témoignage d’Albert Lanctôt, un électricien. Il:

effectuait des travaux d’installation électrique au garage de M. Martel, lui aussi habitant Farham. Il a entendu le  »bruit sourd d’un train qui passe sur un pont à 70 milles à l’heure » puis le toit du garage s’est effondré sur lui et les autres personnes présentes. Il a réussit à se déprendre, il ne sait trop comment, a fuit dans la cour, a escaladé une clôture et s’est trouvé dans une rue d’où on le transporta à l’hôpital Saint-Luc.

Il y eut plusieurs blessés et dix victimes parmi les civils:

  • Delia Hamilton, femme de Joseph Dowling (56 ans)
  • Lucienda Béland, femme de Wilfrid Barré (59 ans)
  • Joseph T. Hébert (37 ans)
  • Marie-Yvette Hébert (18 mois)
  • Aurèle Larochelle (53 ans)
  • Louis-Philippe Lemieux (37 ans)
  • Victorin Marchand (34 ans)
  • Madame Walter Wells, née Christoffer (26 ans)
  • Madame James Wells, née Forget (19 ans)
  • James Wells Sr (2 ans)

L’équipage du bombardier périt aussi dans l’accident. Voici leurs noms:

  • James-Smith Wilson (d’origine écossaise, mais habitant aux États-Unis, âgé de 21 ans)
  • Islwyn Jones (d’origine galloise, âgé de 23 ans)
  • Andrej Kuzniacki (polonais, 30 ans)
  • Adolf-Jan Nowicki (né en Pologne, mais habitant Montréal, 31 ans)
  • Kazimierz Burzynski (né en Pologne, mais domicilié à Montréal, 47 ans)

La Patrie, 26 avril 1944

La Patrie, 26 avril 1944

La Patrie, 25 avril 1944

Le Canada, 26 avril 1944

Bibliographie

Sharon Doyle Driedger. An Irish Heart, How a Small Immigrant Community Shaped Canada, Toronto, Harper Collins, 2010, 404 pages.

Pierre St-Cyr. [en ligne] Griffintown: l’écrasement d’un bombardier le 25 avril 1944 [Page consultée le 22 janvier 2012] Adresse URL

La Patrie, 25 avril 1944, 26 avril 1944, 27 avril 1944

Le Canada, 26 avril 1944

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