Série ‘French en Amérique’ / L’histoire des familles de Hearst

French en Amérique

Vous pouvez visionner sur le site de TFO l’excellente série ‘French en Amérique’ (2017). Une très belle exploration de la francophonie nord-américaine d’hier et d’aujourd’hui.

Première partie:  « Vincent Leclerc découvre l´importance des médias dans la communauté de Penetanguishene, avant de partir sur les traces Jack Kerouac, le célèbre auteur américain né de parents francophones. La place des francophiles et des immigrants dans le rayonnement de la langue française prend tout son sens à Winnipeg, puis Vincent découvre pourquoi on chante encore des chansons à répondre en français dans le Mid-ouest américain. »

https://www.tfo.org/fr/univers/french-en-amerique/101048428/1ere-partie

Seconde partie: « On se rend en Alabama, sur l´un des plus importants sites archéologiques reliés à l´histoire française aux États-Unis, en plus de visiter une école homogène francophone à Vancouver. Vincent Leclerc poursuit son périple au Yukon où la transmission de la langue est une affaire de femmes, ainsi qu´à Hearst, en Ontario, où l’entrepreneuriat met un frein à l’assimilation,. ».

https://www.tfo.org/fr/univers/french-en-amerique/101048429/2eme-partie

Les grandes familles de la région de Hearst
CINN FM 91,1 de Hearst a invité il y a quelques semaines Gérard Payeur pour présenter l’histoire de six familles de la région. Vous pouvez maintenant ré-écouter ces émissions sur le site web de CINN FM.

La famille Aubin

La famille Brochu

La famille Lehoux

La famille Morin

La famille Payeur

La famille Veilleux

Les Franco-Américains et le 4 juillet [Lowell, Mass. 1890]

>rue Merrimack, Lowell, Mass. v. 1908. LOC

Rue Merrimack, Lowell, Mass. v. 1908. Library of Congress. A gauche, le magasin Bon Marché, fondé par Frederic G. Mitchell.

Article paru dans Le National (propriété de Benjamin Lenthier), publié à Lowell, Massachusetts, le 4 juillet 1890

LE 4 JUILLET

L’anniversaire de la déclaration de l’indépendance des États-Unis ne saurait nous laisser indifférents. Nous avons, au contraire, le droit et le devoir de nous unir à la nation qui fête le souvenir de sa délivrance.

Nous faisons partie de la grande agglomération qui s’appelle le peuple américain, nous jouissons avec lui des libertés que nous a assurées l’acte solennel du 4 juillet 1776. Par notre nombre, mais surtout par notre industrie, par notre conduite paisible et honorable et par notre soumission aux lois, nous contribuons pour une large part à la grandeur de ce beau pays, sur lequel nos pères ont autrefois régné en maîtres. La force des circonstances, qui les en avait éloignés, nous a fait revenir, et nous recevons du peuple américain une bienveillante hospitalité. Sa fête est donc la nôtre.

Il est bien vrai que nous venons, parfois, nous heurter à des difficultés qui semblent quelque peu retarder notre marche vers l’avenir. Le fanatisme renouvelle sans cesse ses attaques contre notre foi, mais nous savons nous mettre au-dessus de ces petites misères de la vie.Nos coeurs de catholiques peuvent y résister, et nous devons remercier le gouvernement qui protège du moins la liberté de nos consciences.

D’un autre côté,nous avons le droit absolu de nous mêler intimement à la fête du 4 juillet. Non seulement nous avons pu jouir des grandes libertés que le peuple américain s’est acquises, mais notre sang, celui de la France, a coulé pour assurer cette indépendance après laquelle soupiraient les États-Unis gémissant sous le joug anglais.

Que nos coeurs s’ouvrent donc entièrement aux joies de cette grande démonstration qui s’organise aux quatre coins du pays. Remercions le Tout Puissant de nous avoir conduits dans cette Terre Promise où tout nous assure un avenir prospère, et jetons ensemble, à l’unisson des autres races qui nous entourent, un immense cri de reconnaissance pour les héros qui ont osé faire le premier pas vers la liberté.

Billets reliés

Journaux francophones en ligne hors-Québec 19/20e siècle Canada/États-Unis

Un anarchiste canadien-français à New York [1914]

Oscar Benoit et la grève de Lawrence, Massachusetts (29 janvier 1912)

Photographies: Ces enfants qui travaillaient dans les usines de Winchendon, Massachusetts (septembre 1911)

Les Franco-Américains au 19e et au 20e siècle: témoignages (première partie)

Dans le American Life Histories: Manuscripts from the Federal Writers’ Project, 1936-1940, on retrouve quelques bribes de l’histoire des Franco-Américains aux États-Unis. Philipe Lemay et Steve Comeau sont parmi les personnes qui ont témoigné de leur expérience. Ces témoignages contiennent plusieurs informations sur la vie des Canadiens français avant et après leur émigration au États-Unis. On y aborde le travail dans les usines, leur vie avant d’émigrer, les raisons qui les ont incité à partir, les relations difficiles avec les Irlandais (dont Jean-Baptiste Blanchette a été la victime en 1880), la vie communautaire, le catholicisme, l’éducation, etc.

 

Philippe Lemay
Philippe Lemay a émigré aux États-Unis en 1864 avec sa famille. Ils habitaient à  Saint-Ephrem d’Upton. Philippe Lemay a  à Lowell puis à Manchester.

Extrait

French Canadians from the province of Quebec have worked in the mills of Manchester for a long, long time. There was one as far back as 1833, and for more than 50 years they kept on coming until now we are 35,000 strong, 40% of the entire population of the city. Ours is said to be the largest single nationality group.
I am going to tell you as well as I can the story of the French Canadian textile worker; what brought him here; how he came, lived, worked, played and suffered until he was recognized as a patriotic, useful and respected citizen, no longer a ‘frog’ and ‘pea soup eater,’ a despised Canuck. And it’s the story of all the French Canadians who settled in New England mill towns. The picture of one French Canadian textile worker and the picture of another are just as much alike as deux gouttes d’eau, or, as we have learned to say in English, like two peas in a pod.

Pour lire la suite, cliquez ici. Si ce lien ne fonctionne pas, lien numéro 2 et tapez  »Philippe Lemay »

Steve Comeau
Steve Comeau est né à South River, Nouveau Brunswick, en 1876. Ses parents ont plus tard déménagé à Kouchidouduac, Nouveau-Brunswick. Il a émigré au Maine en 1896. Il a habité Greenville et Waterville.
Extrait

A study of French Canadians in the eastern part of Maine, at least, can not be regarded in the same light as a study of an alien racial group that has occupied a part of a territory largely inhabited by Americans, or dominated by groups of other nationalities. I don’t think that the French in Canada regard eastern Maine exactly as they would foreign soil. There are a number of reasons why this should be so. Many of the early explorers who sailed from the old world and travelled through this region, and many of the early pioneers who settled here were French. This section once formed a part of the province of Acadia, and for long periods it was owned and controlled by Frenchmen. French Jesuits played a prominent part in the early religious life of the inhabitants, and in many communities scarcely any language but French was spoken. Even today same villages are predominantly French, and French Canadians and French Americans form a varying proportion of the population of every town.
In those early times there were many French in Canada, but there were also many in eastern Maine. Part of the time there was no boundary line between the two lands. The French here « grew up with the land. » They fought in the Revolutionary War and in the War of 1812. Maine first belonged to the Indians, and when America established its independence, the French in Maine did not feel as thought they belonged to an alien race.

Pour lire la suite Si ce lien ne fonctionne pas, cliquez ici et entrez  »Steve Comeau »

Alex Lavoie

Il a habité Old Town. Extrait

It’s too bad old Zeb (an uncle of his) isn’t alive. He knew a lot about this stuff. (magic, ghosts, superstitions) I remember a story they used to tell about a time when there was an epidemic of black cholera over on the island (French Island). There was an old covered wooden bridge that ran across the river at that time, and guards bad been stationed at this end of the bridge to prevent any one from crossing in either direction.

Pour lire le texte complet, cliquez ici Si ce lien ne fonctionne pas, cliquez ici et entrez  »Alex Lavoie »

Vital Martin

La transcription complète rend bien l’accent de monsieur Martin. Extrait

Worked on the farm and in the woods in Canada. Went to Lille when he was 17 years old in 1898. Worked there 15 years mostly as a carpenter but sometimes in the woods. Moved to Old Town in 1913 and has remained here ever since. Went to school only two years in Canada between the ages 6 and 8. The small house in which he lives and the large corner lot on which it stands belong to the church. He is janiotr of the church. He takes care of the fires in the convent school, the sisters’ house, the church, and the priest’s home; shovels paths and keeps ice off the roofs. Mows lawns and does other work about the church property in the summer time. The job keeps him pretty busy. Is a very fast and eifficient worker. Good carpenter. Has never worked in a factory. Interested in local politics and local affairs. Is a Catholic. A little above medium height, slim, and dark. Has good teeth and a scar on his left eyebrow. Talks with a pronounced French accent in spite of his years in Maine. Smokes cigars.

Pour lire le texte complet, cliquez ici. Si ce lien ne fonctionne pas, cliquez ici et tapez  »Vital Martin ».

La suite de ce billet se trouve ici (cliquez).

Billets reliés
Contre vents et marées L’histoire des francophones de Terre-Neuve et du Labrador

Journaux francophones en ligne hors-Québec 19/20e siècle Canada/États-Unis

Photographies anciennes des francophones de Old Town, Maine

Ann Wiley, bourreau (1775, Détroit)

Cartes anciennes: des trésors sur le web

Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts

Au 19e et au 20e siècle, environ 900 000 Canadiens français émigrent aux États-Unis, en quête de travail. Ils s’établissent au Massachusetts, au Maine, au Vermont, au Rhode Island, New Hampshire et au Connecticut pour la plupart. (voir tableau 2). Plusieurs élisent domicile à Lowell, au Massachusetts et travaillent dans les usines de textiles. Vers 1900, il y a plus de 24 800 Canadiens français à Lowell. (Réf.) Ils y sont tellement nombreux que l’on considère Lowell comme un  »petit Canada ».


Louis Cyr, renommé pour sa force herculéenne, y a vécu une partie de sa jeunesse et Jack Kerouac, dont les parents sont d’origine canadienne française, y est né. Dans une entrevue accordée en 1967 à la télévision de Radio-Canada, il parle (en français) de son enfance à Lowell. Cliquez ici pour écouter l’entrevue.

Photographies

Voici quelques photographies de Canadien français ayant vécu à Lowell. Ces photos ont été prises en octobre 1911 et sont attribuées à Lewis Wickes Hines. Elles proviennent des collections de la National Child Labor Commitee Collection disponible sur le site de la Library of Congress. Les légendes des photographies sont celles qui sont indiquées sur le site de la collection de la NCLC.

02379v

Référence Joseph Boucher, 472 Moody, smallest boy in picture, appears 12 years old. Works in the mill-room. His father is boss of another room. Frank Matley next in right end of picture lives at 25 Rod St., been in mill-room No. 12 for 1 1/2 years. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.
02378r

Alexander Durand, 35 Tucker Street, next boy in middle of picture appears 12 years old. Is in mill room No. 2. Joseph Courtois, 33 Tucker St., at the right Alex. appears about 13 years old. Works in the spinning room. Majorie Bonclair, at left of Alex. see 2592. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.

02376r

Alber Therien at right end of picture, 30 Salem Street, appears 13 years old, has been 4 weeks in spinning room No. 9, on the fourth floor of the Lawrence mills. Joseph Guerard, left hand end of picture, 21 Perkins Street, appears 12 years old, has worked 12 months. Neither speaks nor understands English. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911

Ressources internet supplémentaires sur l’histoire des Canadiens français à Lowell

Les Canadiens-français de Lowell, Mass. [microforme] : recensement, valeur commerciale, valeur immobilière, condition religieuse, civile et politique, noms et adresses, suivis de la constitution et des règlements de l’Union Franco-Américaine, Lowell, Mass. (1896)

http://www.archive.org/details/cihm_00987

Mill Life in Lowell 1820-1880
Introduction

http://library.uml.edu/clh/mo.htm

Center for Lowell History – University of Massachusetts

http://library.uml.edu/clh/index.Html

Je vous recommande particulièrement la section Oral History. On y retrouve des transcriptions d’entrevues de résidants de Lowell qui ont travaillé dans les usines de la ville, dont celle de monsieur Roland Larochelle, d’origine canadienne-française.

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