Joyeuse Saint-Jean-Baptiste!

Emerson, Paesiello. St. John Baptist float, IOOF, Old Home Day. 1904. Web. 24 Jun 2019. <https://ark.digitalcommonwealth.org/ark:/50959/4t64hj33d>.

Bonjour à tous! Cette photo a été prise à Spencer, Massachusetts, en 1904. Elle nous montre un char allégorique tiré par des chevaux lors d’un défilé. Nous apercevons le petit Saint-Jean-Baptiste, blond et frisé, accompagné d’un mouton comme le veut la tradition. Le char allégorique et les chevaux arborent plusieurs drapeaux (dont celui des États-Unis). Le char est surmonté d’un castor.

L’événement représenté n’est pourtant pas la Saint-Jean-Baptiste, mais plutôt la « Old Home Week« . D’abord implantée au New Hampshire en 1897, la Old Home Week (ou Old Home Days) est l’occasion pour les anciens résidents d’une municipalité d’y revenir pour quelques jours et de revoir les amis et la famille. Les nouveaux résidents et les visiteurs sont bien sûr les bienvenus.

Plusieurs activités sont organisées en lien avec la culture et l’histoire locale. L’événement permet de cultiver le sentiment d’appartenance à une municipalité, une région. Une belle opportunité de célébrer ses racines, comme la Saint-Jean-Baptiste!

Du côté des Franco-Américains…

Deux nouvelles à signaler. D’abord, un site web a été créé pour faire connaître le patrimoine franco-américain de Salem, Massachusetts. Vous y trouverez une section sur l’histoire de la ville et de la paroisse St-Joseph, la cuisine franco-américaine et le grand feu de 1914. Un lien vers les collections numériques de l’université d’état de Salem vous permettra d’explorer des archives liées aux Franco-américains. Vous pouvez aussi télécharger une visite autoguidée de Salem (format PDF).

https://frenchcanadiansalem.org/

Capture d’écran du site French-Canadian and Franco-American Heritage in Salem, Mass. https://frenchcanadiansalem.org/

Pour terminer, je veux signaler la baladodiffusion (podcast) French-Canadian Legacy podcast animé par Jesse Martineau.  » La baladodiffusion est présentée de la manière suivante: « Today, there are more than 2 million descendants of French-Canadian immigrants living in New England. These are Our Stories.  » (Aujourd’hui, il y a plus de 2 millions de descendants d’immigrants canadiens-français vivant en Nouvelle-Angleterre. Voici leurs histoires). Le premier épisode est un entretien avec Tim Beaulieu qui organise entre autres le Festival de la poutine du New Hampshire. Très intéressant.

Entrevue avec le professeur Jean Lamarre sur l’exode des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre

Lundi, l’émission Aujourd’hui l’histoire a reçu le professeur Jean Lamarre (Collège militaire royal du Canada) pour parler de l’exode des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre entre 1840 et 1930. Vous pouvez écouter l’émission en cliquant sur le lien suivant. https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/aujourd-hui-l-histoire/segments/entrevue/90730/exode-canadiens-francais-etats-unis-19e-siecle-jean-lamarre

Jean Lamarre a publié entre autres Les Canadiens français du Michigan. Leur contribution dans le développement de la vallée de la Saginaw et de la péninsule de Keweenaw. 1840-1914 (Septentrion, 2000) et Les Canadiens français et la guerre de sécession 1861-1865. Une autre dimension de leur migration aux États-Unis (Boréal, 2006).

Pour terminer ce billet, deux articles de la presse états-unienne à signaler. Premièrement, l’Union Leader du New Hampshire nous informe que le gouvernement du Québec versera 7500$ sur une période de trois ans au Franco-American Center de Manchester, New Hampshire. Une excellente nouvelle. Aussi, le Telegram de Worcester souligne que l’Histoire des Franco-américains de Southbridge Massachusetts de Félix Gatineau, publié en 1919, a fait l’objet récemment d’une traduction en anglais. L’édition originale a été numérisée et est disponible sur Archive.org.

P.S. Autre bonne nouvelle, la Louisiane a été acceptée en tant que membre observateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Ernest Laliberté et Justine Lessard

Voici quelques notes sur Justine Lessard, mon arrière-grande-tante et son époux, Ernest Laliberté et leurs enfants.

Justine Lessard, la soeur de mon arrière-grand-mère Élise, s’est mariée à Sainte-Justine, Québec, le 12 juillet 1915. L’époux, Ernest Laliberté, a vécu plusieurs années aux États-Unis. Ses parents, Magloire Laliberté et Alphonsine Normand, tous deux natifs du Québec, se sont mariés à Laconia, New Hampshire, le 7 juillet 1884.

Magloire et Alphonsine Laliberté sont revenus au Québec peu après leur mariage et au moins deux enfants, Marie Louise et Elodie, sont nées à Lac-Etchemin (près de Sainte-Justine). Après quelques années à Lac-Etchemin, où plusieurs membres de la famille Laliberté habitaient, Magloire et Alphonsine reprirent le chemin de la Nouvelle-Angleterre et ce sera à Haverhill, Massachusetts, qu’Ernest verra le jour en 1893.

En 1900, ils habitent toujours à Haverhill, Mass, où Magloire exerce la profession de maçon, mais en 1911, selon le recensement canadien, la famille est de retour à Lac-Etchemin.

Donc, en 1915, Ernest épouse Justine. C’est en Nouvelle-Angleterre qu’ils vont passer le restant de leur vie. Justine envoyait parfois à sa soeur des photos illustrant sa vie aux États-Unis.

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Ernest et Laliberté en visite chez un oncle d’Ernest à Laconia, New Hampshire. L’annotation à l’arrière de la photo précise que l’automobile est une Studebaker.

Ernest et Justine vont quitter le Québec, probablement peu après leurs mariage, pour s’établir à Biddeford, Maine, où ils élèveront leurs enfants: Mabel, Rita, Celia, Irène, Frédéric, Roland, Peter et Gérard. À la naissance de Frédéric, le plus vieux de la famille, Ernest est dit « weaver » et dans le recensement américain de 1930, il est dit « farmer ».

Voici quelques informations sur les enfants du couple.

  1. Mabel. Née en 1932 et décédée à Scarborough, ME, le 11 avril 2016. Mariée à Octave Boucher. A travaillé à la Saco Defense et à la Pepperel Mills. Avis de décès.
  2. Rita. Née vers 1926. Mariée à Raynald Morin
  3. Celia. Religieuse, Soeurs de la Présentation de Marie (Sisters of The Presentation of Mary) . Professeure.
  4. Irène (1930-2011). Mariée à Joseph Poisson puis à Larry Constantine. Propriétaire d’un restaurant. (avis de décès)
  5. Roland. Né vers 1929. Militaire. Époux d’Elia ou Ella Morasi. Décédé à San Diego, California, le 2 février 1953, happé par un véhicule alors qu’il changeait une roue sur le bord du chemin. (Source: San Diego Union, 14 décembre 1953).
  6. Peter (Pierre?)
  7. Gérard (Gerry). Né en 1924 et marié à Irène Soucy. Vétéran de la Deuxième Guerre mondiale. A travaillé dans une usine de fabrication de feuilles de métal. Décédé à Las Vegas, Nevada, le 3 janvier 2006. Avis de décès.
  8. Frédéric. Né en 1921 à Lewiston. Décédé dans la même ville le 11 avril 1932.

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Carte postale représentant la famille Laliberté envoyée à ma grand-mère en 1933.

Voici deux des filles de Justine. À droite, il s’agit probablement de Sr Celia Laliberté.

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Sr Celia Laliberté et un de ses soeurs. Années 50?

Ernest Laliberté est décédé à Saco, Maine, le 19 juin 1949 (noyade). Justine est décédée à Biddeford, le 10 août 1984. Ils sont inhumé à Biddeford Find a grave 

 

Série ‘French en Amérique’ / L’histoire des familles de Hearst

French en Amérique

Vous pouvez visionner sur le site de TFO l’excellente série ‘French en Amérique’ (2017). Une très belle exploration de la francophonie nord-américaine d’hier et d’aujourd’hui.

Première partie:  « Vincent Leclerc découvre l´importance des médias dans la communauté de Penetanguishene, avant de partir sur les traces Jack Kerouac, le célèbre auteur américain né de parents francophones. La place des francophiles et des immigrants dans le rayonnement de la langue française prend tout son sens à Winnipeg, puis Vincent découvre pourquoi on chante encore des chansons à répondre en français dans le Mid-ouest américain. »

https://www.tfo.org/fr/univers/french-en-amerique/101048428/1ere-partie

Seconde partie: « On se rend en Alabama, sur l´un des plus importants sites archéologiques reliés à l´histoire française aux États-Unis, en plus de visiter une école homogène francophone à Vancouver. Vincent Leclerc poursuit son périple au Yukon où la transmission de la langue est une affaire de femmes, ainsi qu´à Hearst, en Ontario, où l’entrepreneuriat met un frein à l’assimilation,. ».

https://www.tfo.org/fr/univers/french-en-amerique/101048429/2eme-partie

Les grandes familles de la région de Hearst
CINN FM 91,1 de Hearst a invité il y a quelques semaines Gérard Payeur pour présenter l’histoire de six familles de la région. Vous pouvez maintenant ré-écouter ces émissions sur le site web de CINN FM.

La famille Aubin

La famille Brochu

La famille Lehoux

La famille Morin

La famille Payeur

La famille Veilleux

Archives sonores: être Franco-américain au Massachusetts

En 1982 et en 1983, la professeure Eloise A. Brière a recueillit les témoignages d’une quarantaine de Franco-Américains du Massachusetts. Ces entretiens portèrent sur des thèmes comme l’éducation, le travail, la religion et la langue française en Nouvelle-Angleterre.

Cinq de ces entretiens ont été numérisés et mis en ligne par la section des archives de l’Université du Massachusetts à Amherst.

  1. Viviane Potvin, militante pour la préservation de la langue française. 20 minutes.
  2. Eugène St-Pierre, natif de Holyoke, a grandit en parlant français. 8 minutes
  3. Eugène St-Pierre, suite du lien précédent. 12 minutes.
  4. Paul Morissette, curé de la paroisse Notre-Dame du Bon Conseil de Easthampton. A grandit à Chicopee dans un milieu francophone. 10 minutes.
  5. Paul Racine, ancien directeur de l’hospice d’Easthampton. Natif du Québec, arrivé à Easthampton en 1947. 42 minutes.

Prudent Toussaint et Estelle Labrecque (Saint-Gervais, QC)

Le 27 juin 1910, l’église de Saint-Gervais accueille deux mariages. Deux des garçons de Joseph Toussaint et de Désanges Théberge quittent le célibat. Prudent, âgé de 23 ans, épouse Estelle, 21 ans et son frère Georges, 24 ans, unit sa destinée à Ludivine Roy, âgée de 17 ans. Les frères de mon arrière-grand-père connaissaient leurs épouses depuis la tendre enfance, ayant tous été élevés à Saint-Gervais, une paroisse agricole située près de Québec.

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Georges et Ludivine vont passer le reste de leur vie à Saint-Gervais. Pour ce qui est de Prudent et d’Estelle, ils vont devoir quitter la région, comme bien des Canadiens-français en quête d’un avenir meilleur. Retraçons quelques étapes de leur parcours.

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Saint-Gervais, Bellechasse. Carte postale non-datée faisant partie de la collection Magella Bureau, BANQ. P547,S1,SS1,SSS1,D522 http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3134303

Quelques semaines, quelques mois après leur mariage, les jeunes époux prennent le chemin du Massachusetts. Peut-être vont-ils rejoindre des amis ou des membres de leurs familles habitant cet état américain. Le premier enfant du couple, Yvette, y naît le 4 août 1911. Prudent est décrit dans son acte de mariage comme étant « journalier ». À la naissance d’Yvette, le métier indiqué est « carpenter (charpentier) ».

Leur deuxième enfant, Simone Jeannette, voit le jour l’année suivante. La famille Toussaint habite Salem pendant environ trois ans.

Ils sont de retour au Québec en 1914 puisqu’Estelle accouche d’Amédée-Georges-Rolland, leur troisième enfant, le 11 mars à Montréal. Les semaines suivantes seront difficiles. Amédée-Georges-Rolland ne survit que quelques jours et décède le 4 avril. Le 23 avril, c’est au tour du père d’Estelle, Maxime Labrecque, de quitter ce monde. Le couple perd aussi la petite Simone Jeannette le 15 mars 1915. Ces trois décès surviennent à Montréal. Leur fils Gérard naît dans la métropole le 21 avril 1915, mais il n’y grandira pas.

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De Salem à Montréal © les contributeurs d’OpenStreetMap

Les Toussaint quittent Montréal pour s’établir à Lévis, une ville située près de Saint-Gervais et de Québec. Amédée y naît le 22 août 1917 et Thérèse le 14 mars 1919. Hélas, c’est à Bienville (qui fait maintenant partie de Lévis) que Prudent a la douleur de perdre sa femme, Estelle, le 19 septembre 1920. Elle n’était âgée que de 31 ans.

Prudent s’installe ensuite un peu plus loin, à Montmagny. La petite dernière de la famille, Thérèse, y décède le 22 janvier 1921. Prudent, âgée de 34 ans, est maintenant veuf et doit subvenir aux besoins de trois enfants: Gérard (6 ans), Yvette (10 ans) et Amédée ( 4 ans). En cherchant dans le recensement canadien de 1921, j’ai appris que les enfants avaient été placés à l’orphelinat de Montmagny.

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Qu’est-il advenu de ces quatre membres de la famille Toussaint?

Amédée est décédé à Methuen, Massachusetts, le 25 juillet 1983 (Massachusetts Death Index, 1970-2003).

Gérard a épousé Graziella Bédard à Québec le 16 juin 1945. Il est décédé avant 1985 est décédé à Beauport le 18 mars 1968 (merci Jacques!).

Quant à Yvette, selon le recensement américain de 1930, elle était servante chez la famille Hirshberg à Haverhill, Mass. Après, je perds sa trace. Peut-être s’est-elle mariée?

Deux enfants au Massachusetts, un au Québec, où Prudent peut-il bien être?

Et bien, il est reparti au Massachusetts. Il s’est remarié à Lawrence le 24 octobre 1923 avec Palmire Labrecque (fille de Prudent Labrecque et de Palmyre Dionne) selon un arbre généalogique déposé sur My Heritage. Ils ont eu deux filles, Loretta (James A. Devlin) et Rita (Joseph W. Dubois). Il serait décédé le 10 juin 1937 et a été inhumé au cimetière du Sacré-Coeur d’Andover, Massachusetts. On peut voir sa pierre tombale sur Find a grave.

Patrimoine de Salem, Mass. et Le Corridor (francophonie canadienne)

Pour la première fois depuis un bon bout de temps, de nouveaux articles sont venus enrichir l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique françaiseDécouvrir le patrimoine artistique de l’église de l’Annonciation d’Oka a été rédigé par Christian Legault, doctorant en histoire à l’UQAM. L’autre article, rédigé par deux professeures de la Salem State University, porte sur Le patrimoine franco-américain de la ville de Salem, au Massachusetts. Bonne lecture!

Sur Youtube, vous pouvez visionner des vidéos sur la francophonie canadienne réalisées dans le cadre du projet Le Corridor à l’adresse suivante: https://www.youtube.com/channel/UCnYX8m1bTIohi4Ojpm4HA0g
Le Corridor, c’est « un ensemble d’éléments patrimoniaux, de produits culturels et touristiques francophones au Canada, sélectionnés, qui proposent aux visiteurs des services en français. » Bon visionnement, en espérant que cela vous donne le goût de mieux connaître la francophonie canadienne!

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Celina Géhu et David Lapierre

par Vicky Lapointe

Ce nom a tout de suite attiré mon attention. Qui pouvait bien être Célina Géhu, décédée à Sainte-Justine, Dorchester (auj. Bellechasse) le 22 janvier 1912 à l’âge de 68 ans? Géhu est un nom de famille assez rare au Québec. Les Géhu ont laissé des traces dans les registres paroissiaux catholiques en Gaspésie et dans les régions de Montmagny et de Bellechasse. C’est un patronyme dont l’orthographe a varié au fil des ans: Géhu, Jehu, Jegue, Jaigue, Gegu, Gagné, etc.

  1. Les Géhu
  2. David Lapierre
  3. Des Géhu en Nouvelle-Angleterre
  4. En résumé

1. Les Géhu

Louis, l’ancêtre des Géhu du Québec, a épousé Marie-Louise Blais à Berthier-sur-Mer le 18 février 1765. Selon Nos Origines, il serait né vers 1736 à Pleurtuit, Ille-et-Vilaine (France). Je n’ai pas trouvé de traces de ce breton dans le Fichier Origine, qui recense les « émigrants français et étrangers établis au Québec des origines à 1865 ». Peut-être Louis Géhu était-il un soldat ayant participé à la guerre de Sept ans?


Louis Géhu et Marie-Louise Blais ont eu au moins sept enfants: Louise (Etienne Renaud), Louis (Madeleine Boulay), Marie (Charles Couture), Julien (Marcelline De La Durantaye, Marie-Reine Fournier), Louis-Jean, Marie-Marguerite et Véronique. Louis-Jean est décédé en bas âge et Louis ne semble pas avoir eu d’enfant. Par contre, Julien est le père d’au moins neuf enfants, dont Michel et Julien.

Revenons à Célina Géhu. Âgée de 68 ans à son décès, elle serait donc née vers 1844. La consultation du site web du Programme de recherche démographique historique (PRDH) ne m’a pas permis de connaître sa date et son lieu de naissance.

Elle s’est mariée à au moins deux reprises: la première fois avec David Lapierre (date et lieu inconnus) et la seconde fois avec Jean « Johny » Richard à Sainte-Justine le 8 janvier 1884.

J’ai laissé il y a quelques jours un message sur le forum de Nos Origines pour trouver plus d’informations sur le mariage de Célina Géhu et de David Lapierre. Une participante, Jacynthe, m’a fait remarquer que Célina apparaissait dans les recensements canadiens de 1852,  de 1871 et de 1891. Je tiens à remercier une autre participante, Renée, pour son aide.

Voyons maintenant ce que nous apprennent les recensements canadiens à propos de Célina Géhu.

Recensement canadien 1852 L’Islet
Julien Gaigue 42 ans
Geneviève Fournier 41 ans
Magloire Gaigue 15 ans
Célina Gaigue 12 ans
Geneviève Gaigue 10 ans
Philomène Gaigue 10 ans
Déline Gaigue 5 ans
Séraphine Gaigue 3 ans

Recensement de 1861- où est-elle?

Recensement canadien 1871 St-Gervais
Michel Gégu 55 ans
Philomène Gégu 27 ans
Michel Gégu 19 ans
Télévine? Gégu 10 ans
Adéline Gégu 22 ans
Célina Gégu 31 ans
Adélard Gégu 5 mois

Recensement de 1881, où est-elle?

Recensement canadien 1891 Ste-Justine
Jean Richard 45 ans
Delina Richard 45 ans
Recensement canadien 1901 Ste-Justine
Jean Richard 55 ans
Célina Richard 56 ans (née le 15 mai 1845)
Recensement canadien 1911 Ste-Justine
Jean Richard 65 ans
Célina Richard 68 ans (née le 1? mai 1842)

Célina est donc née entre 1840 et 1845. Le dépouillement des actes de baptêmes de Montmagny – indiqué comme son lieu de naissance dans le recensement canadien de 1911 – n’a pas permis de confirmer cette information. Les recensements de 1901 et 1911 nous apprennent par contre qu’elle parlait français et anglais. Dans quelles circonstances a-t-elle acquise sa maîtrise de l’anglais? Sainte-Justine est située près de la frontière du Maine, mais il s’agit d’un village essentiellement francophone. Aurait-elle séjournée en Nouvelle-Angleterre?

2. David Lapierre

Le premier mari de Célina Géhu, David Lapierre, est décédé à Sainte-Justine le 25 janvier 1882 à l’âge de 53 ans. Il serait donc né vers 1829. La consultation du PRDH permet de repérer un candidat intéressant, soit David Denis (Denis dit Lapierre) né à Saint-Gervais en 1826. Il a épousé à Saint-Sylvestre de Lotbinière le 3 octobre 1848 Marguerite Gautron dit Larochelle. Leurs enfants sont nés à St-Sylvestre, Saint-Ferdinand-d’Halifax et Sainte-Sophie. En 1871, les Lapierre résident à Sainte-Justine. Au décès de David et Anna à St-Léonard d’Aston en 1875, il est écrit dans les registres que leur mère, Marguerite, est décédée. David Lapierre est donc devenu veuf entre 1871 et 1875.

Je ne trouve pas David Lapierre dans le recensement canadien de 1881. Peut-être son nom a-t-il mal été indexé ou bien au moment du recensement, était-il à l’extérieur du pays, par exemple en Nouvelle-Angleterre?

Sa fille Marguerite est décédée à Concord, New Hampshire, en 1911. Elle a épousé, probablement aux États-Unis, Peter Daily ou Dailey.

3. Des Géhu en Nouvelle-Angleterre

Un peu plus tôt, je vous ai parlé de Michel Géhu, fils de Louis Géhu et de Marie-Louise Blais. Célina habite chez lui à Saint-Gervais en 1871. Il s’agit probablement de son oncle. En 1874, Michel réside en Nouvelle-Angleterre. Deux de ses enfants décèderont dans cette partie du monde soit  Marie, à Fall River, Massachusetts,  le 11 décembre 1874 puis  son fils Michel (Micheal), inhumé à Seymour,  Connecticut, en 1916. Sur le site Find a grave, on trouve deux Gehu inhumés à Seymour, soit Mary A (Agnès?), femme de Michael (d. 1926) et Edouard (d. 1914).

4. En résumé

Je recherche les informations suivantes:

Date et lieu de naissance de Célina Géhu (entre 1840 et 1845) .

Lieu et date du mariage de Célina Géhu et David Lapierre (peut-être en Nouvelle-Angleterre).

Lieu et date de décès de Marguerite Gautron dit Larochelle, épouse de David Lapierre (entre 1871 et 1875).

À suivre…

Un nouveau typographe à Worcester, Massachusetts

Le Progrès de l’Est du 9 avril 1886 souligne le départ vers la Nouvelle-Angleterre du typographe Achille Blondin. Ce dernier exercera ses talents dans un journal franco-américain, le Courrier de Worcester.

-M. Achille Blondin, typographe de notre ville, est parti mardi pour Worcester, Mass., où il est entré dans les ateliers du Courrier de Worcester, dont le propriétaire éditeur, M. V. Bélanger, est en voie de faire subir à cette feuille des changements importants. Le Courrier devient journal tri-hebdomadaire, afin de répondre aux besoins toujours grandissants de sa clientèle. Cette feuille compte aujourd’hui environ cinq mille abonnés. C’est l’un des organes Canadien français les mieux faits et les plus influents des États-Unis. Nos félicitation à notre confrère et nos meilleurs souhaits.

En 1901, selon le recensement canadien, Achille Blondin était de retour à Sherbrooke.

Billets reliés
Les Canadiens français au Massachusetts [1866]

Oscar Benoit et la grève de Lawrence, Massachusetts (29 janvier 1912)

Ils s’étaient crus frère et soeur [Worcester, Mass. 1909]

Les Franco-Américains et le 4 juillet [Lowell, Mass. 1890]