Décès de l’ethnologue Jean-Claude Dupont

par Vicky Lapointe

La Société québécoise d’ethnologie a annoncé le 17 mai le décès de l’ethnologue québécois Jean-Claude Dupont (1934-2016).

Pour en savoir plus sur sa contribution à l’ethnologie québécoise, je vous invite à lire cet article de la SQE, Hommage à Jean-Claude Dupont, publié en 2015.

BANQ a numérisé et mis en ligne sept de ses livres sur les légendes du Québec:

  • Contes de bûcherons

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406261

  • Le légendaire de la Beauce

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406264

  • Légendes du Saint-Laurent : récits des voyageurs

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406244

  • Légendes du coeur du Québec

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406245

  • Légendes des villages

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406246

  • Légendes de la Gaspésie et des Iles de la Madeleine

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406268

  • Légendes de la Côte-Nord : de Tadoussac à Blanc-Sablon

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406271

 

 

Retrouvé cinq jours plus tard [Grandes-Piles, 1905]

La Patrie, 26 décembre 1905

DISPARITION EXPLIQUEE


UN VIEILLARD TROUVÉ DANS SA MAISON, MORT DEPUIS PLUSIEURS JOURS.

(Dépêche spéciale à La Patrie)
GRANDE PILES, 26 – M. Nestor Désilets a découvert ce matin le cadavre d’un nommé Antoine Morissette, mort subitement depuis plusieurs jours, et que les voisins s’étonnaient de ne plus voir depuis cinq jours.

Cette absence prolongée inquiéta les voisins qui se décidèrent à enfoncer une des fenêtres pour pénétrer dans la maison habitée par Morisette. Il fut trouvé dans son lit. Le lit n’avait pas été dérangé, et tout fait croire que la mort est survenue durant le sommeil.

M. Morisette était âgée de 61 ans, et célibataire. Il était né aux Trois-Rivières, marchand de cette ville. Depuis six mois il s’était retiré des affaires et était venu demeurer ici. Il avait une bonne aisance. Le coroner Vanasse a été prévenu, et tiendra une enquête demain.

Billets reliés
Enterrée vivante [Montréal, 1874]

Où est Daniel Fynn? [Montréal, 1913]

Jugée morte [Montréal, 1823]

L’épidémie de choléra de l’été 1832 à Québec

Une visite de l’inspecteur d’écoles [Maskinongé, 1896]

Extrait du Rapport du surintendant de l’instruction publique de la province de Québec pour l’année 1895-96. p. 7 et 8.

« M.E. Béland.

Maskinongé, 28 juillet 1896.

Monsieur le Surintendant,
J’ai l’honneur de vous soumettre mon premier rapport sur l’état des écoles de mon district d’inspection, pour l’année terminée au premier juillet courant.

J’ai visité deux fois toutes les écoles sous mon contrôle, à l’exception de neuf que je n’ai pu visiter qu’une fois.

Tout étant nouveau pour moi, je n’ai que peu de chose à dire sur les changements et les progrès qui ont pu s’opérer dans les écoles depuis le dernier rapport de mon prédécesseur.

J’ai eu tout spécialement pour objet en faisant mes visites de constater s’il existait des défectuosités dans l’administration des écoles de mon district. Je suis convaincu que le besoin le plus pressant est l’amélioration des salles de classe et du matériel servant à l’enseignement.

Rien de plus triste que ces salles basses, mal éclairées et malsaines, dans lesquelles une partie de la jeunesse de nos campagnes est condamnée à passer plusieurs années, et où les enfants sont entassés les uns sur les autres. A peine l’école est-elle commencée que l’air y est vicié, et le maître et les élèves y sont en souffrance.

A propos des emplacements d’écoles, je dirai que, dans bien des endroits, ils sont si petits qu’on pourrait dire qu’il n’y en a pas.

Pendant que les rares municipalités ont pourvu leurs écoles du matériel prescrit par la loi et les règlements du Conseil de l’Instruction publique, d’autres n’en ont qu’une partie, et le plus grand nombre est en défaut sous ce rapport. Je m’en suis occupé d’une manière toute spéciale, et j’ose espérer qu’il y aura amélioration à ma prochaine visite.

Je tâche d’introduire dans toutes les écoles le système des bons points. Tant de bons points par semaine pour assistance régulière, pour application, sagesse, bonne conduite, etc., etc., et je promets qu’à chaque visite je donnerai des récompenses à ceux qui en auront gagné le plus. Je conseille de remplacer les punitions ordinaires par des amendes en points, punition toujours bien sensible pour un élève qui a du coeur.

J’ai à déplorer un trop grand nombre d’écoles confiées à des institutrices incompétentes. Dans ces écoles, les titulaires passent leur temps à faire réciter des leçons par coeur. Elles font apprendre la grammaire aux élèves les plus âgés, sans jamais leur donner un mot d’explication; la géographie s’enseigne aussi sans carte, et gare à l’élève qui manquerait un mot! Pour l’histoire et les autres matières, elles suivent la même méthode; les enfants deviennent des machines à apprendre, mais non des hommes habitués à réfléchir.

Cet état de choses vient principalement de la triste habitude que beaucoup de commissaires pratiquent en engageant leurs institutrices au rabais, au détriment d’institutrices de mérite qui se voient obligées de s’engager à vil prix ou de rester sans emploi.

En maintes occasions, j’ai constaté que MM. les commissaires oublient que la loi leur impose l’obligation de visiter les écoles régulièrement, et, plusieurs municipalités ne tiennent pas compte des règlements qui fixent le commencement des vacances au 15 juillet. Plusieurs écoles ont été fermées dès la fin de juin; c’est pourquoi je n’ai visité qu’une fois les écoles de Shawenegan et de St-Mathieu.

Bien qu’il y ait plusieurs municipalités pauvres dans mon district d’inspection, permettez-moi, Monsieur le Surintendant, de vous recommander d’une manière spéciale la municipalité de St-Mathieu dans le comté de St-Maurice. Les contribuables de cette paroisse sont pleins de bonne volonté, mais ils sont tellement pauvres qu’il leur est impossible de maintenir leurs écoles si le gouvernement ne leur accorde pas une aide supplémentaire un peu plus considérable.

Avant de terminer, permettez-moi de vous dire que je dois beaucoup de reconnaissance à un grand nombre de curés pour la bienveillance qu’ils m’ont témoignée en voulant bien m’accompagner à quelques-unes de leurs écoles, et en appuyant les recommandations que je croyais bon de faire.

J’annexe à ce rapport la classification des municipalités scolaires, par ordre de mérite, conformément au paragraphe 14 de l’article 13 des règlements scolaires:

Rapport

Extrait du Rapport du surintendant de l’instruction publique pour l’année 1895-96, p.8.

Veuillez agréer, Monsieur le Surintendant, l’expression la plus entière de mon dévouement.

J’ai l’honneur d’être, etc.,
EVARISTE BÉLAND, Insp. d’écoles.

Billets reliés

En 1913-1914, que voulait-on que les jeunes Canadiens-français lisent?

Des commissaires scolaires incompétents? [St-Gervais, 1845]

Boisson sous la tribune de l’institutrice [Mont-Albert, 1936]

Le salaire des enseignants en 1900

Père de 32 enfants [St-Alexis-des-Monts, 1932]

L’Action catholique, 23 avril 1932

« SEIZE ENFANTS SUR TRENTE-DEUX LUI SURVIVENT

M. Pierre Poudrier, de St-Alexis-des-Monts, est décédé à l’âge de 84 ans. Le défunt était père de 32 enfants, dont seize lui survivent, avec son épouse. Il laisse aussi 130 petits-enfants et un grand nombre d’arrière-petits-enfants.  »

Imaginez les réunions de famille!

Billets reliés
TROIS-RIVIÈRES EN 1685 EN 3D

ENGOUEMENT POUR LA GÉNÉALOGIE [1925]

ENFANTS À ADOPTER [1921]

PAS D’ENFANTS DANS LES RUES APRÈS 9 HEURES [MONTRÉAL, 1917]

Un souvenir de Crimée [Trois-Rivières, 1860]

CanonArméeRusse1.jpg
« CanonArméeRusse1 » par Daniel Robert — Photography. Sous licence Attribution via Wikimedia Commons.

Le Canadien, 13 juillet 1860

« Trois-Rivières se trouvent [sic] maintenant en possession d’un canon russe trophée de la Crimée, qui vient de lui être expédié par le Victoria ».

On peut voir ce canon au parc de la Place d’Armes de Trois-Rivières.

Pour en savoir plus:

Plaque du canon de l’armée russe et Canon de l’armée russe (Répertoire du patrimoine culturel du Québec).

La Place d’Armes, Trois-Rivières (Journal de voyage)

Billets reliés
UN JEU DANGEREUX [QUÉBEC, ÉTÉ 1869]

UN ÉTUDIANT IROQUOIS ADMIS À L’ÉTUDE DU DROIT [TROIS-RIVIÈRES, 1886]

TROIS-RIVIÈRES EN 1685 EN 3D

AVALEUSE D’AIGUILLES [MONTRÉAL, 1864]

Trois-Rivières brûle! 22 juin 1908

Le 22 juin 1908, le tiers de la ville de Trois-Rivières disparaît dans un incendie.

800 maisons sont rasées. 180 commerces et bureaux sont détruits. Les dommages s’élèvent à 1 500 000 $.

L’incendie fait une victime, Joseph Métivier. Un mur de pierre s’est écroulé sur lui le lendemain de l’incendie. Vous pouvez lire l’acte de sépulture ici grâce au blogue Le chercheur nomade de Gilles Cayouette.

L’église Immaculée-Conception (1710), la maison des Gouverneurs (1723), le bureau de la  Douane (1875), le bureau de poste (1875) et le marché aux denrées (1868) sont des pertes totales.

Voici ces lieux avant l’incendie de 1908: l’église Immaculée-Conception, le marché aux denréesla maison des Gouverneurs, le bureau de poste et le bureau de la douane.

Sur le site de la ville de Trois-Rivières, on peut lire un texte très complet sur la terrible  journée du 22 juin 1908. On y détaille les mesures d’urgence qui ont été mises en place suite au sinistre. On raconte aussi comment s’est déroulée la reconstruction de Trois-Rivières.

Voici quelques photographies montrant l’étendue des dégâts

Bibliographie

Bilan du siècle [en ligne]Conflagration d’envergure à Trois-Rivières [Page consultée le 22 mai 2010] Adresse URL

Ville de Trois-Rivières [en ligne] Grand incendie de Trois-Rivières, 1908 [Page consultée le 22 mai 2010] Adresse URL

***

Billets reliés

Les archives du Séminaire Saint-Joseph: les archives de la Mauricie à l’honneur

Base de données sur l’histoire de la Mauricie

Portail de l’histoire de la Mauricie

Images anciennes de Trois-Rivières et d’ailleurs

Cyberenquête: la torture ou la vérité Angélique et l’incendie de Montréal de 1734

Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

Diffuser les connaissances sur le patrimoine bâti: les inventaires

Ces dernières années, plusieurs municipalités ont entrepris des inventaires de leur patrimoine bâti. Des émissions comme Passion Maisons, des organismes comme Ruralys ainsi que les sociétés du patrimoine ont sûrement eu un rôle à jouer dans ce regain d’intérêt.

Pourquoi inventorier le patrimoine bâti d’une municipalité ou d’une région? L’inventaire permet de:

  • Dresser un portrait du patrimoine dans le secteur concerné;

  • Identifier les éléments du patrimoine qui sont à risque et qui devraient être protégés et ceux qui se distinguent par leur valeur patrimoniale;

  • Estimer les besoins (argent, matériel, savoir) en matière de restauration;

  • Faciliter la concertation du milieu lorsque vient le temps de demander du financement pour un projet (restauration, reconversion, etc) ou de transmettre des requêtes au gouvernement (ex. classement provincial comme monument historique);

  • Diffuser ces connaissances auprès du public pour lui faire prendre conscience de la richesse du patrimoine bâti et de l’importance de le conserver.

Comment inventorier?

Voir le document Guide d’information et de référence en patrimoine bâti Région des Laurentides qui fournit beaucoup d’informations à cet effet, dont des exemples de fiches d’inventaire

Où peut-on consulter ces inventaires?

A la mairie, au bureau municipal, à la MRC, à la bibliothèque, etc. Certaines municipalités choisissent de mettre en ligne ces inventaires.

Ces inventaires sont pour la plupart en format PDF, , mais il en a quelques uns qui sont diffusés sous forme de des base de données avec moteur de recherche (site) et on retrouve même des cartes interactives et un Powerpoint.

Billets reliés: 

Guide d’information et de référence en patrimoine bâti des Laurentides

Répertoire centricois des ressources spécialisées en patrimoine bâti

ruralys: la conservation du patrimoine rural

Répertoire du patrimoine bâti de l’Outaouais

Guide du patrimoine et de la rénovation de qualité

Association des propriétaires de maisons anciennes du Québec

Maisons patrimoniales du Québec

Maisons anciennes de pierre, de bois, de brique

Passion maisons: les plus belles maisons ancestrales du Québec

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

De mystérieuses marques dans une roche à Saint-Lazare et l’on parle de griffe du diable. Un rocher à la forme humaine à Shawinigan et voilà la légende du rocher de Grand-Mère. Au Québec, certains lieux, à cause de caractéristiques particulières, originales et intrigantes, ont donné naissances à des légendes.

Découvrir des lieux et des légendes

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec nous fait découvrir quelques-uns de ces endroits. Il a été écrit par Henri Dorion, géographe, en collaboration avec Pierre Lahoud (photographie) et Anik Dorion-Coupal (illustrations). 33 lieux ont été retenus. Chaque chapitre raconte une légende, explique les particularités géographiques du lieu associé, les indications pour s’y rendre et les attraits des environs. On fait le lien avec des légendes semblables, au Québec et ailleurs. Un cd de 10 chansons, inspirés par ces légendes, accompagne l’ouvrage.

Commentaires

Ce livre nous permet de faire le tour du Québec, en légendes et en paysages. Plusieurs régions du Québec sont visitées: Bas-Saint-Laurent, Estrie, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Gaspésie, Iles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Charlevoix, Mauricie, Outaouais, Côte-Nord et la Capitale-Nationale.

Les légendes de ce livre mettent en scène une panoplie de personnages colorés, comme le Diable, des géants, des monstres, des amoureux éplorés, des fantômes, des animaux, une maison hantée et bien plus. Mais c’est la nature, ses montagnes, ses rochers et ses lacs qui est la vraie vedette de cet ouvrage. Plusieurs légendes sont d’origine amérindienne.

L’origine de ces légendes est expliquée, dans la mesure du possible, de façon scientifique. Ainsi, on apprend comment une roche ou une montagne peuvent avoir une apparence qui peut nous sembler humaine. Par exemple, la griffe du Diable de St-Lazare évoque l’empreinte d’une patte griffue (appartenant au diable?) mais il s’agit en fait des stries glacières.

Ces histoires vous permettront d’en savoir plus sur l’origine des noms de ces lieux.

L’auteur adopte parfois un style humoristique qui se prête bien à l’ouvrage. L’exposition des <> de l’existence du monstre du Lac Memphrémagog m’a bien fait sourire.

Les photographies et les illustrations (à l’aquarelle) de cet ouvrage sont magnifiques.

L’ajout de nombreuses cartes géographiques est une très bonne idée.

Notons que ce livre ne contient pas de bibliographie.

En somme, un ouvrage qui vous fera faire de belles découvertes et qui sait, vous donnera envie d’aller faire un peu de tourisme. Il y a pleins de lieux de légendes et de mystères qui attendent votre visite….

Quelques légendes racontées dans ce livre.

Il était une fois… la Création du Bic, l’Église du Diable à Havre-Aubert, la Descente des femmes de Sainte-Rose du nord, la Maison hantée de Trois-Pistoles, la Noyée de Charlevoix, la Dame blanche de Montmorency, le Gisant de Grande-Vallée, la Forêt enchantée de Ville-Marie, le Pin solitaire de Sherbrooke, la Passe du Manitou de Mingan, le Sorcier Nipissingue de Rawdon, Kabir Kouba, le grand serpent de Wendake, les Méchins, la Marmite du géant de Beaupré, les Revenants de Saint-Octave, etc

Lieux de légende et de mystères du Québec par Henri Dorion, Éditions de l’Homme, Montréal, 2009, 266 pages.

Note: **** étoiles sur 5

Billets reliés:

Pour voir en ligne des vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec…

Voici une sélection de sites qui présentent des vidéos en lien avec l’histoire et le patrimoine du Québec.

A noter, certaines sites, comme celui Historia Tv, ne permettent pas aux gens à l’extérieur du Canada de visionner les vidéos présentées. Consultez aussi la section Billets reliés  à la fin de ce billet pour d’autres vidéos touchant à l’histoire du Québec.

L’Office national du Canada (ONF)

L’Office national du Canada a mis en ligne beaucoup de documentaires ces derniers mois. On y retrouve des oeuvres de Pierre Perreault, Denys Arcand, Gilles Carle et plusieurs autres.

Les archives de Radio-Canada

Un site à mettre dans vos signets! On y retrouve des émissions de la radio et de la télé de Radio-Canada remontant à aussi loin que 1927. Chaque vidéo est accompagnée d’informations qui nous permettent d’approfondir ce que l’on voit. Émissions, entrevues et reportages sont au menu. Il y a aussi une section éducative pour les professeurs. La page d’accueil nous présente une sélection de vidéos reliés à l’actualité.

SRC (Société Radio-Canada) – stations régionales

Capsules sur l’histoire de Sherbrooke: Sherbrooke Terre d’accueil et capsules sur l’histoire de Trois-Rivières: 375e anniversaire de Trois-Rivières

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Quelques vidéos ici: Extraits d’oeuvres d’Albert Tessier, Pierre Perreault, Maurice Proulx, des films muets, etc.

Le cinéma au Québec au temps du muet

Que voyait-on dans les salles de cinéma au début du 20e siècle: la réponse ici!

Billets reliés: