Le premier couple européen à s’établir en permanence dans l’Ouest canadien

Ici Manitoba a préparé un très beau dossier multimédia sur Jean-Baptiste Lagimodière et Marie-Anne Gaboury, « le premier couple européen à s’établir en permanence dans l’Ouest canadien. » Il s’agit également des grands-parents de Louis Riel, chef des Métis et fondateur du Manitoba. 

Du Manitoba au Québec, l’équipe de Radio-Canada retrace, en compagnie d’un de leurs descendants, l’histoire pas banale de ce couple de pionniers.

C’est en ligne à l’adresse suivante: https://ici.radio-canada.ca/sujet/heros-dans-l-ouest-zero-dans-l-est


Rencontre de Marie-Anne Gaboury et Jean-Baptiste Lagimodière avec les Amérindiens en 1807. Gravure tirée de
La Premiere Canadienne du Nord-Ouest by L’Abbe G. Dugast (1883) — Glenbow Archive, Reference no. NA-3694-1 . Wikipédia

Conférences Les migrations francophones dans les Amériques, 17e-21e siècle

La Chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur les migrations, les transferts et les communautés francophones (CRC-MTCF) a mis en ligne la conférence « De France en Nouvelle-France » du professeur Yves Frenette qui a eu lieu le 13 septembre 2017 au Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg, Manitoba. Il s’agit de la première conférence présentée dans le cadre de la série « Les migrations francophones dans les Amériques, 17e-21e siècle ».

Les prochaines conférences auront pour thème: S’enraciner en terre d’Amérique (20 septembre),  Au cœur du continent (27 septembre), Le Grand Dérangement des Acadiens (4 octobre), Les migrations de masse (11 octobre), L’attraction américaine (18 octobre), Canadiens français, Français et Belges dans la Prairie (25 octobre), Les Métis en mouvement (1er novembre), Vers le Brésil : l’épisode du Moravia (1896) (8 novembre), À l’heure des villes et des banlieues (15 novembre), D’Afrique, d’Asie et des Antilles (22 novembre) et Bilan : Migrations, transferts et métissages  (29 novembre).

Chaque conférence, prononcée par le professeur Yves Frenette, sera filmée et mise en ligne sur Viméo.

Pour plus de renseignements:  Chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur les migrations, les transferts et les communautés francophones (CRC-MTCF).

 

Les Métis français du Nord-Ouest [1884]

La Minerve, 13 octobre 1884

« LES METIS FRANÇAIS

Les métis français du Nord-Ouest, issus presque tous, comme on le sait, de mariages contractés entre Canadiens-Français et sauvagesses, portent tous des noms français, c’est-à-dire franco-canadiens. M. Miquelon, l’habile et zélé agent fédéral d’émigration, écrivait, à ce sujet récemment du Lac Qu’A
ppelle, une lettre très intéressante, que nous croyons devoir reproduire ici:

Photographie | Susan, une Métis moskégonne, Man., 1857-1858 | MP-0000.1453.29

Susan, une Métis moskégonne, Man., 1857-1858

J’ai cru intéresser vos lecteurs en donnant une liste de noms français que l’on retrouve parmi les métis. On y retrouve des noms très connus dans notre province de Québec.

Il est probable que plusieurs de vos lecteurs reconnaîtront dans cette liste des descendants d’un oncle, d’un cousin, etc. Car, posant la question aux métis, leur réponse est qeu le grand père de leur père était des environs de Québec, de Montréal, de Sorel, etc., etc., ou d’autres paroisses du Saint-Laurent.

Très peu m’ont dit qu’ils venaient directement de France. Bien que je ne sois ici que depuis un mois, j’ai pu m’assurer de l’existence parmi les métis français des familles suivantes, – et parmi ces familles, il y en a qui sont formées de plusieurs générations – :

Allard, Auger, Anger, Arcand, Ayotte, Barron, Beauchemin, Bracanier, Brazeau, Brebant, Bousquet, Badeau, Bellegarde, Bouvier, Boisclair, Bouchard, Beaudoin, Blondin, Bormeau, Boucher, Breland, Bélanger, Brière, Boyer, Beauchamp, Bergeron, Beaubien, Boudreau, Brunelle, Bourassa, Beauregard, Beaudry, Bernabé, Carrier, Caplet, Couture, Crête, Champagne, Charest, Cyr, Chenon, Caron, Collin, Courtois, Crevier, Chartrain, Cloutier, Cailler, Cinq-Mars, Cimon, Dupuis, Delaunais, Duford, D’Amour, Deschamps, Dubois, Delorme, Desjarlais, Dauphinais, Desrosiers, Deslauriers, Durocher, Dumont, Dumas, Durand, Ducharme, Duchaineau, Daigneault, Descoteaux, Ducharme, Duquet, Ferland, Fontaine, Faribeault, Francoeur, Fortin, Flammand, Fagnant, Fleury, Gervais, Gilbert, Gladu, Gagné, Gagnon , Gaudet, Giroux, Girard, Gendron, Gendreau, Goudreau, Guilbeault, Gaudry, Gosselin, Gouin, Galarneau, Gonneville(?), Guimond, Gariépy, Gingras, Gaudon, Grenon, Grégoire, Hamelin, Hébert, Huppé, Hamel, Houle, Jourdain, Lafontaine, Ladéroute, Lucier, Larocque, Lépine, Lafrenière, Lapointe, Larence, Landry, Liard, Leblanc, Letendre, Lafrance, Lafrenais, Laporte, Lavertu, Laverdure, Laliberté, Laviolette, Leduc, Lapierre, Larochelle, Lemire, Lacourse, Leclair, Laroche, Lazone, Léveillé, Larive, Légaré, Lavoie, Latour, Laframboise, Labonbarde, Langis, Ledoux, Lajeunesse, Laplante, Lafond, Lepitre, Lestourelle, Lafortune, Lenpé(?), Lacharité, Montour, Mondor, Michaud, M (?), Martel, Morin, Morissette, Martin, Marion, Manseau, Masson, Montreuil, Marchand, Méthot, Marsolais, Naul, Nolin, Normand, Ouellet, Olivier, Poitras, Pelletier, Patenaud, Piché, Petit, Parisien, Pilon, Parenteau, Paul, Picard, Paquin, Perreault, Racette, Riel, Richard, Rolette, Roy, Roussin, Rocheleau, Robillard, Robichaud, Saint-Denis, Serre, Saint-Germain, Saint-Hilaire, Sans Chagrin, Sauvé, Sans-Pitié, Saint-Pierre, Saint-Michel, Salois, Saint Cyr, Saint-Arnaud, Tourangeau, Thibault, Trottier, Turgeon, Têtu, Turcotte, Vallée, Veilleux, Vasseur, Vivier, Vandal, Vernou, Vermette, etc.

Tous les noms ci-dessus sont des noms de familles métisses résidant dans le Nord-Ouest du Manitoba. Les Métis sont de bons vivants, bons chrétiens, intelligents et capables. Plusieurs d’entre eux sont à la tête de grands établissements commerciaux ou grand marchands de pelleteries et grands propriétaires fonciers. J’espère qu’on me pardonnera de donner ces noms en pensant que par ce moyen des relations de parenté peuvent être renouées et même des héritages réclamés.

La liste ci-dessus, qui comprend près de deux cents noms de familles, porte bien, en effet, le cachet canadien français. Tous ces noms nous sont familiers. Un bon nombre sentent le régiment de Carignan et ses sobriquets militaires, religieusement conservés comme noms de famille par les descendants, en si grand nombre.

Les Métis français du Nord-Ouest descentes de nos chevaleresques ‘coureurs des bois’ des anciens jours, qui contractèrent de ces unions avec les Indiennes au cours de leurs célèbres excursions. Ils donnèrent ainsi naissance à cette race mixte, qui tient beaucoup plus de la race française que de l’autre et parmi laquelle les alliances subséquentes se sont faites en général avec les blancs ou les blanches, de telle sorte que les quart-sang et les huitième de sang sont aussi nombreux aujourd’hui que les vrais métis sont rares. Ainsi, Louis Riel, le fameux chef des métis et chef du gouvernement insurrectionnel de 1870, est un quart-sang, de même que son ancien lieutenant Lépine.

Au reste, il n’y a guère qu’au Nord-Ouest, et dans ces courses aventureuses, que nos ancêtres aient épousé des femmes indigènes. Ici, dans l’ancien Canada, de même que dans l’Acadie, les cas de ce genre ont été extrêmement rares et il n’existe pas de groupe métias, quoi qu’on puisse croire encore en France. Nos habitants, pour la plupart d’origine bretonne et normande, sont même plus blancs en général que les paysans du midi de la France, sans être roux, cependant, comme beaucoup des enfants de la vieille Armorique.  »

Billets reliés
LA MORT DE LOUIS RIEL [1885]

FEUILLETS BIOGRAPHIQUES SUR LES EMPLOYÉS DE LA COMPAGNIE DE LA BAIE D’HUDSON ET DE LA COMPAGNIE DU NORD-OUEST

JOURNAUX FRANCOPHONES EN LIGNE HORS-QUÉBEC 19/20E SIÈCLE CANADA/ÉTATS-UNIS

EXPOSITIONS VIRTUELLES SUR L’HISTOIRE DES FRANCOPHONES HORS-QUÉBEC (CANADA)

Expositions virtuelles sur l’histoire des francophones hors-Québec (Canada)

Voici quelques exposition virtuelles qui portent sur l’histoire des francophones au Yukon, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve, à l’Ile-du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse.

Tourisme et culture Archives du Yukon
La note francophone du Yukon

Campus Saint-Jean et la Heritage Community Foundation (Alberta)

Saint-Jean Archives ajout 18 avril 2010

Centre culturel Marie-Anne-Gaboury (Edmonton, Alberta)

Poursuite d’une aventure francophone dans l’ouest canadien ajout 18 avril 2010

Société historique de la Saskatchewan
La Fête fransaskoise
La radio française en Saskatchewan
Musée virtuel de la Saskatchewan ajout 18 avril 2010

Société historique de Saint-Boniface

1930: a Year in the Life of a Young Lourdais

This Community Memories exhibit tells the story of life in a small Franco-Manitoban town in the 1930s as a diary that could have been written by a typical young boy living in Notre-Dame-de-Lourdes. Each diary entry is accompanied by a photo from the Notre-Dame Musée des pionniers et des chanoinesses collection, or from the albums of town residents.

The French Connection (Windsor Wood Carving Museum ) Ontario

This project relates the history of the French settlers whose adventurous spirit first brought them to the banks of the Detroit River three centuries ago. Their folk carving and the genesis of the Francophone custom of wood crafting will be prominently featured in this exhibit.

Archives Ontario

French Ontario in the 17th and 18th centuries 

Centre de recherche en civilisation canadienne-française (Université d’Ottawa)

Congrès marial d’Ottawa 1947

La Société d’étude et de conférences, section Ottawa-Gatineau, 1946-2006 : 60 ans!

400 ans de présence française au Canada, 1610, passeport pour 2010

La collection des fonds d´archives du CRCCF : l’aventure du Canada français

The French Shore / Le rivage français

500e anniversaire de la présence française à Terre-Neuve

Le site est bilingue, mais certaines images de la version française de l’exposition virtuelle ne s’affichent pas. La version anglaise est ici.

Nova Scotia Archives and Records Management

Port-Royal Habitation

Acadian Heartland: Le grand dérangement (bilingue)

Acadian Heartland (bilingue)

Acadian of NS (bilingue)

An Acadian Parish Remembered (bilingue)

Musée virtuel du Canada

L’agriculture au Manitoba français

Les francophones de Terre-Neuve et du Labrador (en anglais) 


Billets reliés:

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Dictionnaire biographique du Canada

Nos Racines: pour découvrir l’histoire locale et régionale par les sources

Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve

La télésérie Nos étés a été suivie par un grand nombre de téléspectacteurs québécois durant quatre saisons. Elle raconte l’histoire des familles Belzile et Desrochers, qui seront liées par le destin pendant plus d’un siècle. L’histoire débute lorsque John Desrochers, un riche montréalais, fait construire la villa des Salines, une résidence que lui et sa famille n’habiteront que l’été. Les Belzile sont des habitants de l’endroit qui veillent à la bonne marche et à l’entretien de la villa.

Un livre en complément de la série a été publié. Il s’agit de Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve. On y apprend que que le Bas-Saint-Laurent, au début du 20e siècle, a été un lieu de vacances de prédilection pour les membres de la haute société montréalaise. Les célèbres familles Molson, Allan, Reford et autres voyageurs de marque passaient leurs étés à Kamouraska, Rimouski, Notre-Dame-du-Portage, Rivière-du-Loup, Cacouna, Métis, Bic, Rimouski et Sainte-Luce. L’auteur aborde divers aspects de la vie des vacanciers de l’époque, comme la mode, les transports, l’hébergement, la vie quotidienne, les habitants, les loisirs et les Amérindiens.

Plusieurs photos accompagnent le texte. Certaines sont tirées de la série télé, d’autre proviennent des archives du Musée du Bas-Saint-Laurent, de Bibliothèques et archives nationales du Québec (BANQ) et du Musée McCord. La qualité de reproduction de ces photos d’archives est excellente.

Editions du Trécarré

source: Editions du Trécarré

Ce livre constitue une agréable lecture. Le sujet est bien vulgarisé. Je m’attendais à un livre faisant la publicité de Nos étés, or on a ici un ouvrage sérieux et bien documenté sur la villégiature au Bas-Saint-Laurent au 20e siècle. Il complète bien la série télé.

Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve par Sébastien Brodeur-Girard. Éditions Trécarré, Montréal, 2006, 160 pages.

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