Journal Le Peuple, Chaudière-Appalaches (1900-1972)

Vous pouvez maintenant consulter sur le site internet de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) le journal Le Peuple publié à Montmagny entre 1900 et 1972. Ce journal est un mélange de nouvelles locales (Montmagny), nationales et internationales. On y retrouve aussi des nouvelles des comtés de Dorchester, Bellechasse, Beauce, l’Islet, etc.

Au moment d’écrire ces lignes, les numéros publiés entre 1900 et 1932 peuvent être consultés à l’adresse suivante: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4019635

Vue d’Ensemble, Montmagny, Qué. / v. 1903-1934. BANQ http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2482851

Prudent Toussaint et Estelle Labrecque (Saint-Gervais, QC)

Le 27 juin 1910, l’église de Saint-Gervais accueille deux mariages. Deux des garçons de Joseph Toussaint et de Désanges Théberge quittent le célibat. Prudent, âgé de 23 ans, épouse Estelle, 21 ans et son frère Georges, 24 ans, unit sa destinée à Ludivine Roy, âgée de 17 ans. Les frères de mon arrière-grand-père connaissaient leurs épouses depuis la tendre enfance, ayant tous été élevés à Saint-Gervais, une paroisse agricole située près de Québec.

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Georges et Ludivine vont passer le reste de leur vie à Saint-Gervais. Pour ce qui est de Prudent et d’Estelle, ils vont devoir quitter la région, comme bien des Canadiens-français en quête d’un avenir meilleur. Retraçons quelques étapes de leur parcours.

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Saint-Gervais, Bellechasse. Carte postale non-datée faisant partie de la collection Magella Bureau, BANQ. P547,S1,SS1,SSS1,D522 http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3134303

Quelques semaines, quelques mois après leur mariage, les jeunes époux prennent le chemin du Massachusetts. Peut-être vont-ils rejoindre des amis ou des membres de leurs familles habitant cet état américain. Le premier enfant du couple, Yvette, y naît le 4 août 1911. Prudent est décrit dans son acte de mariage comme étant « journalier ». À la naissance d’Yvette, le métier indiqué est « carpenter (charpentier) ».

Leur deuxième enfant, Simone Jeannette, voit le jour l’année suivante. La famille Toussaint habite Salem pendant environ trois ans.

Ils sont de retour au Québec en 1914 puisqu’Estelle accouche d’Amédée-Georges-Rolland, leur troisième enfant, le 11 mars à Montréal. Les semaines suivantes seront difficiles. Amédée-Georges-Rolland ne survit que quelques jours et décède le 4 avril. Le 23 avril, c’est au tour du père d’Estelle, Maxime Labrecque, de quitter ce monde. Le couple perd aussi la petite Simone Jeannette le 15 mars 1915. Ces trois décès surviennent à Montréal. Leur fils Gérard naît dans la métropole le 21 avril 1915, mais il n’y grandira pas.

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De Salem à Montréal © les contributeurs d’OpenStreetMap

Les Toussaint quittent Montréal pour s’établir à Lévis, une ville située près de Saint-Gervais et de Québec. Amédée y naît le 22 août 1917 et Thérèse le 14 mars 1919. Hélas, c’est à Bienville (qui fait maintenant partie de Lévis) que Prudent a la douleur de perdre sa femme, Estelle, le 19 septembre 1920. Elle n’était âgée que de 31 ans.

Prudent s’installe ensuite un peu plus loin, à Montmagny. La petite dernière de la famille, Thérèse, y décède le 22 janvier 1921. Prudent, âgée de 34 ans, est maintenant veuf et doit subvenir aux besoins de trois enfants: Gérard (6 ans), Yvette (10 ans) et Amédée ( 4 ans). En cherchant dans le recensement canadien de 1921, j’ai appris que les enfants avaient été placés à l’orphelinat de Montmagny.

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Qu’est-il advenu de ces quatre membres de la famille Toussaint?

Amédée est décédé à Methuen, Massachusetts, le 25 juillet 1983 (Massachusetts Death Index, 1970-2003).

Gérard a épousé Graziella Bédard à Québec le 16 juin 1945. Il est décédé avant 1985 est décédé à Beauport le 18 mars 1968 (merci Jacques!).

Quant à Yvette, selon le recensement américain de 1930, elle était servante chez la famille Hirshberg à Haverhill, Mass. Après, je perds sa trace. Peut-être s’est-elle mariée?

Deux enfants au Massachusetts, un au Québec, où Prudent peut-il bien être?

Et bien, il est reparti au Massachusetts. Il s’est remarié à Lawrence le 24 octobre 1923 avec Palmire Labrecque (fille de Prudent Labrecque et de Palmyre Dionne) selon un arbre généalogique déposé sur My Heritage. Ils ont eu deux filles, Loretta (James A. Devlin) et Rita (Joseph W. Dubois). Il serait décédé le 10 juin 1937 et a été inhumé au cimetière du Sacré-Coeur d’Andover, Massachusetts. On peut voir sa pierre tombale sur Find a grave.

De retour à St-Thomas de Montmagny après 36 ans d’absence

Impression (photomécanique) | La rue Principale, Montmagny, QC, vers 1910 | MP-0000.1231.2

La rue Principale, Montmagny, QC, vers 1910

 

Le Courrier de Montmagny, juin 1906, Vol. 23 no 21.

Retour à St-Thomas après 36 ans d’absence

Nous avons le plaisir d’annoncer aux nombreux lecteurs du COURRIER DE MONTMAGNY le retour, parmi nous, d’un ancien concitoyen, M. Charles Vincent Casault, fils de feu M. Jos Edr. Casault.

[…]

Pour celui qui a visité le village des Casault, qui n’a admiré le vaste horizon qui se déroule devant lui. Vu nord, le Cap Tourmente et la chaîne des Laurentides, au pied desquelles coule le majestueux Saint-Laurent, au Sud, les Appalaches, Monts couverts de forêts; entre ces deux chaînes se trouve la belle vallée de terres fertiles de St-Thomas.

M. Charles V. Casault a laissé la paroisse en 1870. Il est le douzième enfant de la famille patriarcale de M. Jos Edr Casault qui a compté quatorze enfants dans les registres de sa paroisse.

Après quelques essais à St-Paul de Montminy, à Ontario, M. Charles Casault se fixe à Aldfield (auj. La Pêche), comté de Pontiac.

Ce vaste comté, situé au Nord-Ouest de la province, est peut-être le plus étendu de la Puissance. Cette partie du pays est montagneuse et couverte de forêts. Plusieurs rivières sillonnent cette aride contrée. De beaux lacs en font l’ornement.

M. Charles V. Casault a uni sa destinée à Mlle Victoria Thivierge, institutrice, soeur de M. Edmond Thivierge, maire de St-Thomas.

Votre journal a déjà parlé de la première terre des Casault, achetée le 16 décembre dernier (1905) par M. Louis-Jos. Casault, employé naval, à Ottawa, et bien, c’est cette terre belle et vaste qui est devenue la propriété de M. Charles Casault, grâce au don généreux de son frère.

Le volume des ‘Notes historiques‘ sur la paroisse de St-Thomas – et qui devrait se trouver dans toutes les familles de St-Thomas et St-Pierre – donne de très jolies choses sur l’origine de cette terre.

[…]
Puisse la génération actuelle suivre les traces des ancêtres, s’attacher au sol, au lieu de s’expatrier aux États-Unis et former des générations grandes et fortes, toutes dévouées à l’Église Notre Mère, à la patrie.

[…]
Billets reliés

Un exorcisme pour contrer la sécheresse? [St-Thomas de Montmagny, 1793]

Mort étrange à St-François de Montmagny en 1924

Tourville demande des lots de colonisation [1932]

Tourville demande des lots de colonisation [1932]

L’Action catholique, 4 mai 1932

« TOURVILLE DEMANDE DES LOTS DE COLONISATION
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UNE IMPORTANTE DÉLÉGATION VIENT RENCONTRER LES MEMBRES DU CABINET PROVINCIAL CE MATIN. – LE CURÉ MATTE ET LE MAIRE FOURNIER EXPOSENT LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVE LEUR PAROISSE. – CHÔMAGE AUX USINES.
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BONNES TERRES PRÈS DU VILLAGE

Une importante délégation de Tourville, comté de l’Islet, rencontrait les membres du cabinet provincial ce midi. Présentée par l’hon. Adélard Godbout, les délégués ont demandé la concession de lots pour colonisation.

Par la bouche de M. le Curé Matte, de M. Odilon Fournier, maire, et de quelques autres, les délégués exposèrent aux ministres une situation tout à fait spéciale.

En temps normal, la population de Tourville vit de la terre et du chemin de fer. Une usine de réparation employait régulièrement 100 à 120 hommes. Or, depuis un certain temps, les activités de cette usine ont diminué de 90 p. c. et 15 à 20 hommes sont employés par le chemin de fer. Les autres sont pratiquement des chômeurs.

Ces chômeurs expriment le désir de faire de la colonisation et veulent obtenir des lots qui sont à proximité du centre du village, à moins de deux milles.Actuellement, ces limites forestières sont concédées à la Power Lumber, mais le Ministère de la Colonisation a toujours le droit de résilier un bail pour colonisation, disent les délégués. Ils ajoutent que cette demande est parfaitement dans l’esprit d’une politique de retour à la terre. L’établissement de colons sur ces lots seraient peu dispendieux et l’on pourrait y faire de la bonne terre.

L’hon. M. LaFerté a promis aux délégués d’étudier attentivement leur requête et de faire tout ce qu’il sera possible de faire pour se rendre à leurs désirs. »

Sur le site de la municipalité de Tourville, on peut voir quelques photos anciennes.

Billets reliés
UN EXORCISME POUR CONTRER LA SÉCHERESSE? [ST-THOMAS DE MONTMAGNY, 1793]

MORT ÉTRANGE À ST-FRANÇOIS DE MONTMAGNY EN 1924

HISTOIRE DE MONTMAGNY

HISTOIRE DE LA CÔTE-DU-SUD

Un exorcisme pour contrer la sécheresse? [St-Thomas de Montmagny, 1793]

Extrait de Notes historiques sur la paroisse de Saint-Thomas de Montmagny par Edouard-Fabien-J. Casault.

1793. – 6 JUIN

A Mgr Hubert,
Etat désolant que présente la campagne par suite d’une longue sécheresse. Les animaux crèvent dans les clos, pas d’herbe. Les bleds sont dans la souffrance, avec les vers et les sauterelles. Permission demandée pour faire exorcisme si cela continue. Plainte contre la femme de St-Jean Port-Joli qui prétend faire des miracles. Imposture.

Jean-Marie VERREAU, Ptre.

Finalement, on a opté pour une procession. Le curé a attribué la sécheresse aux « libertés qui ont été prises lors des fêtes de Saint-Ignace et de Saint-Pierre ». (Source: Montmagny… une histoire, p. 98)

Billets reliés

La terre a tremblé en Nouvelle-France (5 février 1663)

Désordre à la cathédrale [Québec, 1845]

Celui qui avait levé sa tête contre l’autorité de ceux devant lesquels il devait la courber [L’Ile aux Coudres, 1808]

Napoléon Mathurin, survivant du naufrage du Bahama [10 février 1882]

Napoléon Mathurin, survivant du naufrage du Bahama [10 février 1882]

Extrait de Nos Hommes Forts – Napoléon Mathurin, l’héroïque naufragé, Tome I. par André-Napoléon Montpetit, Québec, Typographie de C. Darveau, 1884

Le 4 février 1882, le steamer Bahama quitte Porto Rico pour retourner à New York. Le 10 février 1882, la mer se déchaîne et cause la perte du bateau. Parmi les survivants figure Napoléon Mathurin, natif de Montmagny.

De retour à Québec, Napoléon Mathurin raconte son histoire, que voici.

Le Courrier de Montmagny, 28 février 1882

FAITS DIVERS
SAUVETAGE MIRACULEUX

On se souvient que, lorsque le steamer Bahama, désemparé et sur le point de s’engloutir, a été abandonné en mer, le samedi 11 février, trois hommes ont été laissés à bord. Leur perte était considérée comme certaine. Cependant, six jours plus tard, l’un deux a été rencontré par le brick Pearl, flottant sur une épave, à 88 milles de l’endroit où le Bahama avait sombré. Le Pearl a recueilli le naufragé, qui est aujourd’hui à Québec. C’est un Canadien Français nommé Napoléon Mathurin. Il est âgé de 21 ans et sa famille demeure à St. Thomas de Montmagny. Trois de ses frères sont marins comme lui, et un autre demeure à Québec.

Il rapporte que, quant l’abandon du Bahama fut décidé, il a aidé à mettre la première embarcation à la mer. Il s’y est réfugié aussitôt autant d’hommes qu’elle en pouvait contenir, et lui-même a refusé d’y prendre place, quoiqu’on l’y invitât, parce qu’il a compris que le moindre supplément de poids ferait couler le bateau. Pendant que ce bateau s’éloignait, Mathurin et les autres hommes encore à bord ont lancé le second et dernier canot. Treize hommes s’y sont installés et ont crié à Mathurin d’y sauter à son tour. Comme il s’y disposait, il a vu que deux hommes étaient encore avec lui sur l’épave du steamer, et il a réfléchi que, s’il sautait dans le canot, ils y sauteraient aussi, ce qui causerait infailliblement sa submersion et la perte de ses occupants. Il a donc préféré se sacrifier et partager le sort des deux autres abandonnés, qui étaient le cuisinier, Félix et un homme de peine, nommé Bikner.

On sait que le premier canot a chaviré au bout de quelques instants et que tous ses occupants ont été noyés, sauf deux Suédois, Charley et Charley Smith, qui regagnèrent à la nage l’épave du steamer. Mathurin et ses compagnons les retirèrent de l’eau et les hissèrent à bord. Ils étaient exténués et ils s’affaissèrent sur le pont où ils restèrent immobiles, l’un d’eux murmurant d’une voix à peine distincte:  »Dieu vous bénisse! » Le retour des deux Suédois porta à cinq le nombre des hommes abandonnés sur l’épave en danger de couler d’une minute à l’autre. Le Canadien-Français requit ses compagnons de l’aider à organiser quelques moyen de sauvetage, mais telle était leur démoralisation qu’ils ne luis répondirent même pas. Il s’efforça alors d’arracher seul une porte de cabine, mais le temps lui manque. La masse des eaux s’élevant de toutes parts lui fit comprendre que la minute suprême était arrivée; il cria aux Suédois toujours étendus sur le pont de se lever, et les cinq hommes disparurent dans les profondeurs avec les débris du steamer.

 »Il me semblait que j’étais sous l’eau depuis des semaines, a continué Mathurin, quand je suis remonté à la surface. En même temps j’ai entendu comme une détonation de canon et j’ai vu une pièce de bois tournoyant haut dans les airs. Elle est tombé bientôt, faisant jaillir l’eau au loin. Je pense que c’est la chaudière qui a fait explosion. La mer était couverte de débris flottants du navire, et j’ai nagé vers une passerelle que j’ai aperçue à quelques distances. Bikner, le seul de mes compagnons que j’ai revu après l’engloutissement, l’a atteinte avant moi et me voyant approcher, il m’a crié:  »Est-ce que vous voulez me noyer? » Je lui ai répondu:  »Il y a de la place pour deux. Je n’ai pas d’autre chance, et d’ailleurs je vous parie que d’une façon ou de l’autre nous serons tous noyés. » Et j’ai pris place à côté de lui. Bientôt une énorme vague a emporté Bikner. Une vingtaine de minutes après, j’ai vu flotter une portion de gaillard d’avant, et j’ai réussi à m’y réfugier, quoique j’eusse mes vêtements de toile cirés et mes grosses bottes. Je venais de m’y étendre pour me reposer, quand j’ai entendu la voix de Bikner, mais sans comprendre ce qu’il disait. J’ai regardé de tous côtés et je ne l’ai pas aperçu.  »Où êtes-vous? » ai-je crié. Pas de réponse. J’ai repris:  »Etes-vous encore vivant, Bikner? » Un faible (oui) est arrivé jusqu’à moi, et c’est la dernière fois que j’ai entendu sa voix. J’ai attrapé deux planches au passage, et je les ai dressées au bord du gaillard d’avant, m’en servant comme d’une espèce de voile pour me retirer du milieu des autres épaves avec lesquelles j’avais à craindre une collision.

Au bout d’un quart d’heure, Mathurin a vu passer une barque, a 2 milles environ. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour attirer son attention, mais ça a été peine perdue. En nageant de la passerelle vers le gaillard d’avant, il avait eu la chance de rencontrer trois biscuits et il les avait serrés précieusement dans la poche de son paletot. Arrivé sur sa planche de salut, il a eu la douleur de constater que l’eau avait emporté deux de ses biscuits et il s’est empressé de manger le troisième. C’est tout ce qui lui est passé par la bouche pendant six jours de flottaison solitaire au gré des vagues. Le troisième jour est celui où il a le plus souffert de la soif et de la faim. Les jours suivants les souffrances étaient beaucoup moins vives, mais il lui semblait que les articulations de ses membres se rouillaient, et il se sentait sans cesse envahi par une somnolence presque invincible. Il l’a combattue en faisant les exercices les plus violents sur l’étroite planche qui le séparait de l’abîme. Le jeudi, il a eu de longues hallucinations. […] Quand il s’est réveillé, le vendredi 17, il faisait jour. Bientôt il a aperçu une voile. […]

A 9 heures 30, un bateau a recueilli Napoléon Mathurin, et l’a conduit sur le brick Pearl.[…]

Mathurin a fait jeudi devant le consul britannique à New York, une relation de la perte du Bahama conforme à celle déjà publiée.

Pour en savoir plus

Nos Hommes Forts – Napoléon Mathurin, l’héroïque naufragé, Tome I. par André-Napoléon Montpetit, Québec, Typographie de C. Darveau, 1884, 252 pages.

Billets reliés

Naufrage de la goélette Saint-Laurent (septembre 1839)

Le naufrage du Titanic d’après les journaux québécois de l’époque

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917

Le patrimoine bâti de Chaudière-Appalaches: intervenir adéquatement sur une maison ancienne

La Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches a mis en ligne une brochure de 44 pages intitulée Le patrimoine bâti de Chaudière-Appalaches Un précieux héritage à conserver Intervenir adéquatement sur une maison ancienne dans le cadre de la clinique d’architecture patrimoniale de la Chaudière-Appalaches (CAPCHA).

Les caractéristiques des divers types de maisons que l’on retrouve en Chaudière-Appalaches y sont illustrées à l’aide de photographies. Ces types sont variés: il y a la maison néo-classique québécoise, celle d’esprit français du 18e siècle, la maison de colonisation, la maison de style Second Empire et les maisons de genres néo-Queen Anne, néo-gothique et Boom-Town, etc.

Ce document souligne qu’il est important observer d’autres maisons anciennes avant d’entreprendre des travaux de restauration. Il faut connaître les composantes de la maison, c’est pourquoi on présente brièvement les divers types de revêtements des toits et des murs, les portes, fenêtres et lucarnes, les menuiseries de finition, les composantes décoratives (ex. les corniches), les galeries et les corps secondaires (ex. la cuisine d’été).

Quelques exemples de bonnes et de mauvaises pratiques en matière de restauration sont illustrées. Un lexique complète cette brochure.

Ce document vous aidera à planifier la restauration d’une maison ancienne et vous familiarisera avec certains termes architecturaux.

Adresse pour télécharger la brochure: http://www.chaudiere-appalaches.qc.ca/chaudiere-appalaches/patrimoine-bati-de-chaudiere-appalaches

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Histoire de Montmagny

Les origines de la ville de Montmagny remontent à 1646. C’est en 1646 que Charles Huault de Montmagny obtenait la seigneurie de la Rivière-du-sud. Puis la seigneurie s’est transformée en village, Saint-Thomas-de-Montmagny pour devenir la ville de Montmagny en 1883.

Ces 350 ans d’histoire sont racontés par l’historien Yves Hébert. Il s’attarde à l’éducation, l’économie, la vie politique, religieuse et culturelle de cette municipalité. Il présente les citoyens les plus célèbres de Montmagny, dont Paschal-Etienne Taché, qui fût premier ministre du Bas-Canada et un des pères de la Confédération.

J’ai particulièrement aimé la section sur les magnymontois d’origine allemande, celle sur le curé Jean-Baptiste Petit-Maisonbasse (curé de 1756-1780) qui fût si détestable avec ses ouailles et celle relatant les dégâts causés par les troupes anglaises en 1759.

Montmagny… une histoire. La seigneurie, le village, la ville. Yves Hébert, Montmagny 1646-1996 Inc, 1996, 304 pages.

Histoire de la Côte-du-Sud

La Côte-du-sud est le nom donné anciennement à la région qui s’étend de Beaumont à Notre-Dame du Portage. Aujourd’hui, elle est partagée entre Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent. Ses villes les plus connues sont l’Islet, Montmagny et La Pocatière.

Le livre  »La Côte-du-sud » présente un condensé de l’histoire de cette région. Il est basé sur le livre Histoire de la Côte du Sud (1993) qui fait partie d’une collection publiée depuis quelques années par l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et Les Presses de l’Université Laval.

source: PUL

source: PUL

Ce livre, bien que court, aborde plusieurs aspects de l’histoire de la Côte-du-Sud: l’éducation, la culture, les ressources naturelles, le patrimoine, etc. Il trace un portrait vivant d’une région qui survit malgré les difficultés (exode des jeunes, crise économique, etc). Ce livre est accessible à un large public désireux de s’initier à l’histoire d’une région.

La Côte-du-sud. Par Jacques Saint-Pierre, Coll. Les régions du Québec, histoire en bref, Éditions de IQRC, 2000, 180 pages

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Passion maisons: les plus belles demeures ancestrales du Québec

Editions Trois-Pistoles

copyright: Editions Trois-Pistoles

[Ceci n’est pas le blogue de Passion Maisons! Pour toutes questions/ commentaires concernant l’émission, écrivez à Historia TV et non ici svp] Le livre Passion maisons est dérivé de la série du même nom, diffusé au canal Historia. Ils nous présente vingt maisons ancestrales rénovés par des passionnés du patrimoine québécoise. L’équipe de Passion maisons a visité des demeures à Kamouraska, Trois-Rivières, Bécancour, Carillon, Pohénégamook, Berthier-sur-mer, Montmagny, Montréal…

Ce livre est illustré par de superbes photos de Christian Lamontagne. Le format du livre met en valeur ces photos. Le graphisme de l’ouvrage est magnifique et inventif.

L’ouvrage contient quatre entrevues avec Alain Choquette, animateur de la version télé de Passion maisons. Il nous communique le plaisir qu’a eu l’équipe de tournage à concocter cette série.

Les textes, signés André Morin, mettent en valeur la passion et la persévérance des personnes qui ont consacré temps et argent à restaurer des maisons que l’on croyait, bien souvent, vouées à l’abandon. On voit leur souci du détail et leur respect de l’histoire. André Morin fait appel aux sens du lecteur lorsqu’il décrit les lieux et ses habitants. Ce livre est un beau complément à la série télé du même nom. Je dirais même qu’il nous permet de redécouvrir les maisons visitées par l’équipe d’Alain Choquette.

Des photos magnifiques, des textes sublimes, ce livre a sa place dans la bibliothèque de tous les passionnés du patrimoine québécois.

La suite de cet ouvrage va être disponible en 2009.

Passion maisons. André Morin. Éditions Trois-Pistoles, 2007, 235 pages. Photographies de Christian Lamontagne.

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