À la découverte du patrimoine des Etchemins

Tourisme Etchemins vient de mettre en ligne quelques capsules sur le patrimoine de la région. Pour vous situer, la MRC des Etchemins est située près de la Beauce et du Maine. Certains Etcheminois se disent même beaucerons, mais ceci est un autre débat…

Comme je suis native de la région (Sainte-Justine), je vous invite regarder ces capsules, cela vous donnera une bonne idée des attraits touristiques de la région. Ces capsules portent sur le patrimoine littéraire, forestier, artistique, bâti, culinaire (vive le chocolat!), amérindien, musical, paysager, religieux et textile.

Les capsules sont en ligne sur la page Youtube de Tourisme Etchemins

Le moulin de Metgermette [Sainte-Aurélie, 1874]

Aujourd’hui, on visite Sainte-Aurélie, toute jeune paroisse en 1874, et plus particulièrement son moulin. De nos jours, vous pouvez visiter le Vieux moulin de Metgermette.

Extrait de la Colonie française de Metgermette par André-Napoléon Montpetit, publié en 1874

Un mot maintenant des travaux exécutés ou en voie d’exécution. Avant de conduire deux cents familles dans la forêt il fallait au préalable leur préparer des logements séparés. Or, deux cents maisons, sans compter une chapelle, un marché, une maison d’école, des ateliers etc., ne se construisent pas en un jour. Avec le temps donné, trois ou quatre mois, il était de toute impossibilité’d équarrir ou de scier de long la masse de bois requise pour d’aussi grands travaux. Ce que voyant du premier coup d’oeil, M. Vannier décida de bâtir un moulin à scier le bois qui put répondre non seulement aux besoins du premier établissement, mais encore à ceux de toute la colonie. M. Larochelle, député de Dorchester, fut chargé de bâtir le moulin. A son frère M George Larochelle fut confiée la direction des travaux sous les ordres de M. Vannier.

Le temps pressant il fallut se se mettre à l’oeuvre dans la plus mauvaise saison au cœur même de l’hiver. Pour creuser l’assiette où poser le cadre du bâtiment il fallut miner des masses de roc et de terre gelée aussi dure que le roc. Le creusement de la dalle dût s’opérer de la même façon. Vers la fin de janvier dernier, lorsque je visitai Metgermette pour la première fois, je posai la première cheville dans la charpente du moulin pour relier les premiers pontons, les grandes pièces au cadre. Six semaines plus tard tout le moulin était debout, le mécanisme placé et prêt à être mis en opération. C’est la construction la plus considérable et de beaucoup la plus importante de l’établissement. Il mesure 60 pieds sur 40 et comme bien on le pense il n’entre dans sa charpente que du bois de premier choix. Du châssis au faîte, sa hauteur est de 36 pieds. Deux jeux de scies (gangs) une scie ronde à découpage, un double ledger, une meule à affûter les scies, une machine à latte,s une autre à godendards y sont installées. Toutes ces diverses machines reçoivent l’impulsion d’une turbine de 42 pouces de diamètre et d’une force de 65 chevaux achetée de la célèbre maison Lefuel d’Oshawa. La chute d’eau, de quatorze pieds, peut être au besoin élevée de trois à quatre pieds. Une dalle creusée dans le roc vif, boisée en bois de cèdre d’une largeur de douze pieds et d’une longueur de deux cents pieds conduit les eaux du lac Abénakis, suspendues par une forte chaussée, jusqu’au moulin. La chaussée, construite en fortes pièces de cèdre de pin et d’épinette, est épaulée par trois quais massifs en queue d’aronde remplis de pierres et de gravier. Elle peut résister aux plus rudes assauts.

On nous dira peut être que ce moulin n’est pas extraordinaire après tout. Qu’il soit bien et solidement construit rien d’étonnant à cela; les frères Larochelle ont fait depuis longtemps leurs preuves dans ce genre de travaux; que la charpente soit de bois trié, rien d’étonnant encore, au milieu d’une si belle forêt; d’accord là dessus mais si l’on réfléchit un peu, si l’on songe à la distance qui sépare les villages les plus voisins et surtout la ville de Québec, où il a fallu de toute nécessité se procurer les outils, le fer, les machines, etc., sans compter les vivres, le fourrage etc.,  du lieu où ces travaux ont été exécutés, il faut avouer que les résultats obtenus sont plus qu’ordinaires, presque surhumains. Et des chemins? pas autres que ces chemins de sucrerie dont j’ai parlé, où il a fallu faire passer des machines d’un poids énorme, la turbine entre autres qui pèse 3,600 livres.

Tel que vous le voyez dans la photographie que je vous envoie, le moulin est pour ainsi dire à l’état de squelette. Sa charpente ne porte encore que la couverture et les trois planchers du rez-de-chaussée du premier et du second étages; on lui a laissé le soin de compléter lui-même sa toilette, de se tailler une robe dans les milliers de billots qui l’entourent ou qui flottent sur le lac sous la protection de fortes estacades.

Billets reliés

Transmission de la mémoire d’une région par ses aînés: l’exemple des Etchemins (Bellechasse)

Projet d’une colonie belge dans le Canton de Langevin [1871]

Des nouvelles d’une paroisse de colonisation: Saint-Zacharie de Metgermette [1881]

Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Le Trait-Carré de Charlesbourg

Connaissez-vous le Trait-Carré?

Le Trait-Carré est un village en forme d’étoile dont les origines remontent à la Nouvelle-France. Aujourd’hui, le Trait-Carré fait partie de la ville de Québec.

Le Trait-Carré  a été fondé par les Jésuites dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, du temps de la Nouvelle-France.   Comment peut-on expliquer sa forme étoilée?  Les Jésuites se sont inspirés de la ville italienne de Palmanova pour donner à la bourgade du Trait-Carré cette forme si particulière car le roi Louis XIV avait fait connaître son intention d’organiser le territoire de la Nouvelle-France et

de contrer le système de rangs qui règne à l’époque.  (Réf).

C’est vers 1663 que le Trait-Carré commence réellement à se développer. Rapidement, la population atteindra un nombre suffisant pour qu’on érige une chapelle puis une église (1693). C’est également en 1693 qu’est érigée la paroisse de Saint-Charles-Borromé. Vers 1670, un moulin à vent est construit pour être remplacé vers 1740 par un moulin à eau. Ce moulin existe toujours.

En 1845, la municipalité de Charlesbourg est créée. L’arrondissement de Charlesbourg est créé en 2002 suite à la fusion avec la ville de Québec.

Le Trait-Carré a été décrété arrondissement historique de Charlesbourg par le gouvernement du Québec en 1965.

L’exposition virtuelle Le Trait-Carré de Charlesbourg: l’unique village en étoile du Canada, sur le site du Musée virtuel du Canada, explore cinq thèmes reliés au Trait-Carré (l’histoire, le moulin, le territoire, la société et l’architecture) à l’aide d’une bande dessinée, d’images et de textes. Jacques-Ferdinand Verret (qui a réellement existé) est le personnage principal de la bande dessinée.

Chaque section se termine par une activité éducative (un jeu en ligne). Par exemple, vous devez reconstituer le mécanisme du moulin des Jésuites ainsi qu’une portion du Trait-Carré.

Cette exposition nous permet de saisir l’évolution du Trait-Carré du 17e siècle à nos jours.

Adresse: http://www.museevirtuel.ca/Exhibitions/Villageenetoile/fr/histoire-accueil.php

En complément:

Site de l’arrondissement historique du Trait-Carré de Charlesbourg

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Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

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<Fichier Origine: connaître ses ancêtres

Répertoire du patrimoine bâti de l’Outaouais

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Le Centre régional d’archives de l’Outaouais a mis en ligne un Répertoire du patrimoine bâti de l’Outaouais. On y retrouve des photographies (couleur et noir et blanc) des lieux et bâtiments patrimoniaux de la région. Certaines photos sont accompagnées d’informations historiques. La banque de données de ce site est en constante évolution.

Il y a trois types de recherche: recherche générale, recherche avancée et vignettes d’architecture. L’option  »vignette d’architecture » permet de sélectionner les photographies selon le type de bâtiment (église, gare, moulin, etc) ou les municipalités.

Une belle occasion de voir le patrimoine de l’Outaouais!

Adresse: http://patrimoineoutaouais.ca/

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Le moulin Casgrain-Lévesque de Saint-Pacôme

Sur le territoire de Saint-Pacôme , une municipalité du Bas-Saint-Laurent fondée en 1851, on retrouve un moulin seigneurial, témoin d’une époque révolue.

Un site internet a été créé pour faire connaître cet élément important du patrimoine de Saint-Pacôme. Les origines de ce moulin remontent au régime seigneurial , alors qu’il était situé dans la Seigneurie de la Bouteillerie de la Rivière-Ouelle.

Ainsi, le moulin qui nous intéresse a été construit entre 1790 et 1793 sous la gouverne de Guillaume-Michel Perrault puis de Jacques-Nicolas Perrault, qui se sont succédés au titre de seigneur de la Bouteillerie de la Rivière-Ouelle. Il a été reconstruit en 1840 et ce bâtiment existe toujours, grâce à la volonté des Pacômois.

moulin_pacome

Sur le site internet dédié au moulin, on peut consulter une brève biographie des premiers meuniers et des constructeurs du moulin, soit André Eisenbach (d’origine allemande), Charles Pearson (son histoire est digne d’un roman d’aventures!) et Edouard Ennis (d’origine irlandaise). Plusieurs schémas nous aident à mieux comprendre le fonctionnement d’un moulin.

Ce site, créé par Jocelyn Ouellet, contient plusieurs photographies du moulin, dont quelques-unes en noir et blanc. On peut voir les travaux de restauration du moulin qui ont eu lieu en 2004. Ce site contient aussi un circuit patrimonial pour ceux qui veulent découvrir le patrimoine bâti de la municipalité. Il y a aussi un texte sur l’histoire de Saint-Pacôme.

Le moulin a été cité monument historique par la municipalité de Saint-Pacôme en 2003, ce qui confirme sa valeur patrimoniale.

Pour finir, la section Images anciennes nous fait découvrir quelques cartes postales anciennes montrant la municipalité au début du 20e siècle

En somme, un site très intéressant qui met bien en valeur le patrimoine de Saint-Pacôme

Adresse: http://moulinpacome.atspace.com/index.html

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En complément:

Moulin Casgrain-Lévesque (lieuxpatrimoniaux.ca)

Moulin Casgrain-Lévesque Répertoire des biens culturels du Québec

Article portant sur les travaux de restauration du moulin et qui est paru dans le Saint-Laurent-Portage le 8 août 2008.

Le Moulin La Lorraine de Lac-Etchemin

Le Moulin La Lorraine est situé à Lac-Etchemin, en Chaudière-Appalaches. A l’origine, on l’appelait le moulin Beaudoin. Construit en 1860, il a été en opération jusqu’au milieu des années 60. Durant les années 2000, le moulin a subit une cure de revitalisation grâce à Lorrain Langevin et Jean Turmel. Il change de nom et devient le moulin La Lorraine. Sa réouverture a lieu en 2007.

 

Les activités ne manquent pas au Moulin La Lorraine. On peut visiter les expositions d’oeuvres d’art. Ensuite, on peut se diriger vers la meunerie Martial-Laflamme et la salle des courroies pour en savoir plus sur le fonctionnement des moulins à farine d’antan. Le visiteur peut aussi faire une halte au café du Patrimoine, puis visiter les jardins.

 

La saison 2009 débute le 28 février. Pour en savoir plus sur les activités qui seront présentées, consultez http://www.moulinlalorraine.ca Profitez-en pour parcourir les pages de ce site internet, vous y trouverez de magnifiques photos du moulin.

 

Le Moulin la Lorraine est un exemple de revitalisation réussie d’un bâtiment ancien. Un vieux moulin abandonné, en mauvais état,  est devenu un centre d’arts qui fait honneur à la ville de Lac-Etchemin. Il contribue à faire connaître les artistes de la région et à diffuser l’histoire régionale tout en étant un lieu de rencontre pour la communauté etcheminoise.

 

Adresse :
1286, route 277
C. P. 5010
Lac-Etchemin (Québec)
G0R 1S0

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