Les musées, centres d’archives et sociétés d’histoire québécois présents sur Twitter et Facebook

Twitter, Facebook, Myspace et autres médias sociaux font partie du quotidien de plusieurs d’entre nous, internautes. Certaines institutions culturelles, mieux que d’autres, comprennent le potentiel de ces réseaux, que ce soit en matière d’échange d’informations, d’éducation, de réseautage et de marketing.

Ce billet va traiter de l’utilisation de Facebook et Twitter, deux médias sociaux, par les institutions culturelles du Québec, plus précisément les musées, centres d’archives et sociétés d’histoire.

Commençons donc par une brève présentation de l’utilisation des médias sociaux par le Musée de la civilisation de Québec et du Musée McCord.

Le Musée de la civilisation de Québec et le Musée McCord

Le Musée de la civilisation de Québec et le Musée McCord de Montréal  ont augmenté leur présence sur internet il y a quelques années. Expositions virtuelles, collections d’images en ligne, jeux: les sites internet de ces deux musées regorgent d’informations pour les passionnés d’histoire. Ces deux musées, par le biais de leur site internet et les médias sociaux, fournissent des informations complémentaires sur leurs collections. Elles font aussi la promotion de leurs activités. Par exemple, le Musée McCord présente l’exposition Irlandais O’Québec. Sur la page Flickr du musée, on retrouve des photographies reliées à cette exposition et sur son canal youtube, on peut visionner des vidéos sur l’histoire des Irlandais au Québec. On attire ainsi des visiteurs du Québec et hors-Québec.

Le Musée de la Civilisation est quant à lui présent sur Twitter et sur Facebook (voir adresses dans la liste plus bas).

Peu à peu, les musées, centres d’archives et sociétés d’histoire utilisent les médias sociaux.

Facebook et Twitter: qu’est-ce que l’on fait avec cela?

Twitter et Facebook permettent de faire la promotion des activités d’une institutions(expositions, événements spéciaux). Twitter permet aux employés de faire une veille informationnelle dans des domaines reliés au mandat de leur institution. Facebook et Twitter permettent de créer des liens avec d’autres institutions et d’autres professionnels.. Aussi, on peut se servir de ces médias sociaux pour présenter ses collections et interagir avec des internautes.

Attention! Il faut être prêt à consacrer un certain temps à l’appropriation de ces moyens de communications. Il faut aussi mettre à jour assez fréquemment ses pages. Quelqu’un qui ne poste qu’un message par mois sur Twitter n’auras pas beaucoup de  »suiveux ». Un réseau virtuel ne se crée pas en un jour! Il faut être patient et apprendre à communiquer efficacement.

Conclusion

Je crois que le véritable défi, avec l’utilisation des médias sociaux, c’est de créer un vrai dialogue entre les institutions et les internautes. Comment fait-on cela? Regardons du côté du web collaboratif…

Complément d’informations: Le web social et les musées, présentation de Ana-Laura Albaz, du Musée de la Civilisation de Québec http://www.slideshare.net/albaz/le-web-social-et-les-muses

Contient des exemples de web collaboratif (le public  »crée » du contenu) et de mise en valeur de collections muséales via les médias sociaux (wikipédia, Flickr, blogue, etc).

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Arthur Buies – Chroniques du Bas-du-fleuve

La vie d’Arthur Buies (1840-1901) est digne d’un roman. Très tôt, ses parents l’abandonnent pour faire fortune en Guyane, le laissant à ses tantes, seigneuresses de Rimouski. Il est expulsé de plusieurs écoles, vit tour à tour en Guyane, en Irlande, en France puis en Italie, tente à maintes reprises de devenir avocat, pour finalement aboutir dans le journalisme. C’est par ses mots, qui ne ratent pas leur cible, qu’il marquera l’histoire du journalisme au Québec.
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Au cours de sa carrière, Arthur Buies a écrit plusieurs chroniques, dont certaines portant sur ce Bas-du-Fleuve qui a tant marqué sa jeunesse. Ces chroniques sont réunies Les Petites chroniques du Bas-du-Fleuve, livre publié en 2003 par les éditions Trois-Pistoles. C’est Victor-Lévy Beaulieu qui en signe la présentation. Le tout est accompagné de photographies provenant des archives du Musée du Bas-Saint-Laurent.

Arthur Buies écrit ces textes en 1871, 1872 et 1877. La région accueille alors la haute société anglophone durant l’été. Buies évoque avec nostalgie Kamouraska, où il a passé des moments heureux durant ses enfance. Il écorche par contre Cacouna, autre lieu de villégiature : « C’est la mode de s’ennuyer à Cacouna, aussi tout le monde y court’ » (p.36). Il se moque gentiment des Anglaises qui y séjourne: « Il fait déjà assez froid sans aller se geler au contact de ces pâles beautés dont les paroles tombent comme des flocons de neige » (p.39).

Buies fait un portrait élogieux de la ville de Rimouski auquel il prédit un grand avenir. Il jette par contre un regard critique sur les élections de 1872 dans le comté de Rimouski. Il évoque aussi la Pointe à l’orignal (parcelle de terre entre Saint-Denis et Rivière-Ouelle) et Rivière-du-Loup. Il vante le transport par bâteau, qui permet aux villégiateurs de séjourner près du fleuve Saint-Laurent.

Ce livre m’a fait découvrir avec plaisir le style incisif et humoristique d’Arthur Buies. Celui-ci maniait les mots avec brio. Il nous fait découvrir un peu plus l’histoire de la villégiature au Bas-Saint-Laurent ainsi que la société de l’époque.

Petites chroniques du Bas-du-Fleuve. Arthur Buies, 2003, Editions Trois-Pistoles, 170 pages

Pour en savoir plus:
Article Arthur Buies sur Wikipédia

Dossier sur Arthur Buies, Encyclopédie de l’agora

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Vente aux enchères au Musée du Bas-Saint-Laurent

Le 22 mars 2009 aura lieu une vente aux enchères au profit du Musée du Bas-Saint-Laurent de Rivière-du-Loup. Des oeuvres d’artistes renommés, dont Jean-Paul Riopelle et Armand Vaillancourt, seront en  vente.

Adresse internet du musée: www.mbsl.qc.ca/

source: cyberpresse

Les archives photographiques du Musée du Bas-Saint-Laurent

Mademoiselle G. Saint-Pierre est vêtue de blanc de la tête au pied. Elle arbore l’habillement d’une première communiante. A sa droite, sur une petite table, ont été déposées quelques photographies. Un drap de dentelle sert de décor. Appuyée contre sa main droite, elle fixe un point hors-champ, peut-être ses parents. Petite fille modèle. Cet instant a été captée par la caméra de Stanislas Belle, photographe, à Rivière-du-Loup, en 1894.

Cette photographie fait partie du fonds Stanislas-Belle du Musée du Bas-Saint-Laurent, situé à Rivière-du-Loup.

Le musée conserve plus de 15 fonds d’archives photographiques qui sont disponibles en ligne pour consultation. Ils rassemblent les oeuvres de Stanislas Belle, Marie-Alice Dumont, Ulric Lavoie, Antonio Pelletier… Ces photographies révèlent différent aspects de la vie au Bas-Saint-Laurent dans la première moitié du 19e siècle comme les transports, les gens et les loisirs.

Il est possible de commander ces photos. L’inscription au site internet du musée permet de garder ses photos favorites en mémoire.

Pour consulter ces photographies, rendez-vous à l’adresse suivante: http://www.mbsl.qc.ca/cybera.php

Cette banque de photo est un trésor!

source: Musée du Bas-Saint-Laurent

source: Musée du Bas-Saint-Laurent

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Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve

La télésérie Nos étés a été suivie par un grand nombre de téléspectacteurs québécois durant quatre saisons. Elle raconte l’histoire des familles Belzile et Desrochers, qui seront liées par le destin pendant plus d’un siècle. L’histoire débute lorsque John Desrochers, un riche montréalais, fait construire la villa des Salines, une résidence que lui et sa famille n’habiteront que l’été. Les Belzile sont des habitants de l’endroit qui veillent à la bonne marche et à l’entretien de la villa.

Un livre en complément de la série a été publié. Il s’agit de Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve. On y apprend que que le Bas-Saint-Laurent, au début du 20e siècle, a été un lieu de vacances de prédilection pour les membres de la haute société montréalaise. Les célèbres familles Molson, Allan, Reford et autres voyageurs de marque passaient leurs étés à Kamouraska, Rimouski, Notre-Dame-du-Portage, Rivière-du-Loup, Cacouna, Métis, Bic, Rimouski et Sainte-Luce. L’auteur aborde divers aspects de la vie des vacanciers de l’époque, comme la mode, les transports, l’hébergement, la vie quotidienne, les habitants, les loisirs et les Amérindiens.

Plusieurs photos accompagnent le texte. Certaines sont tirées de la série télé, d’autre proviennent des archives du Musée du Bas-Saint-Laurent, de Bibliothèques et archives nationales du Québec (BANQ) et du Musée McCord. La qualité de reproduction de ces photos d’archives est excellente.

Editions du Trécarré

source: Editions du Trécarré

Ce livre constitue une agréable lecture. Le sujet est bien vulgarisé. Je m’attendais à un livre faisant la publicité de Nos étés, or on a ici un ouvrage sérieux et bien documenté sur la villégiature au Bas-Saint-Laurent au 20e siècle. Il complète bien la série télé.

Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve par Sébastien Brodeur-Girard. Éditions Trécarré, Montréal, 2006, 160 pages.

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Aux limites de la mémoire: photographies du Québec 1900-1930

Ce livre regroupe des photos illustrant le Québec des années 1900-1930. Elles sont tirées des archives du Musée du Bas-Saint-Laurent. Les photos sont regroupées sous huit thèmes: le quotidien, les loisirs, la famille, l’économie et les grands progrès, les transports, l’architecture et les événements, la vie publique et l’oeil du photographe. Les photos présentées ont été prises, pour la plupart, au Bas-Saint-Laurent, plus particulièrement à Rivière-du-Loup, Cacouna, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Alexandre.

Ce livre nous permet de découvrir des photographes bas-laurentiens tels que Stanislas Belle, Marie-Alice Dumont,

Publications du Québec

copyright: Publications du Québec

Antonio Pelletier, Jean-Baptiste Dupuis, Ulric Lavoie, Paul-Émile Martin et J. Adelard Boucher.

La mise en page de cet ouvrage est sobre et aérée. C’est plus de 200 photographies qui sont commentées. On peut consulter une courte biographies des principaux photographes retenus pour ce livre. Certaines photos sont sombres et pas assez contrastées. L’ouvrage a été publié en 1995, les techniques de numérisation et de retouche d’image n’étaient pas aussi avancées qu’aujourd’hui.

Aux limites de la mémoire: photographies du Québec 1900-1930. Textes de Guy Bouchard et Régis Jean. Musée du Bas-Saint-Laurent et Les Publications du Québec.1995, 215 pages.

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