Portes ouvertes au Musée

Plusieurs vidéos se sont ajoutés ces dernières semaines à la chaîne Youtube des Musées de la civilisation de Québec .

D’abord, 23 épisodes de la série ‘Portes ouvertes au Musée’ ont été mis en ligne. Voici comment la série est présentée: « La série d’émissions Portes ouvertes… au Musée de la civilisation est une occasion unique de plonger au cœur des neuf voûtes du Centre national d’études des collections (CNEC) pour découvrir les trésors qui y sont précieusement conservés. « . Découvrez la collection des Musées de cire de Montréal et de Québec, la collection ethnologique du Séminaire de Québec et bien d’autres trésors de notre patrimoine.

Ensuite, la série Chantiers des archives s’est enrichie de trois vidéos: Contrôle du climat, Mise en réserve et Le traitement des œuvres sur papier (voir vidéo ci-dessous).

Bon visionnement!

 

Une visite du musée de la Province (futur MNBAQ) [Québec, 1933]

Le Musée national des Beaux-arts du Québec est situé dans le parc des Champs-de-Bataille à Québec.  Transportons-nous en 1933 alors que le musée de la Province – c’était son nom initial- s’apprête à ouvrir ses portes.

L’Action catholique, 2 juillet 1933

NOTRE MUSÉE COMPTE PARMI LES PLUS BEAUX AU CANADA
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NOMBREUSES COLLECTIONS DE TRÈS GRANDE VALEUR – C’EST UN MUSÉE ESSENTIELLEMENT PROVINCIAL – LES ARCHIVES SONT CONSERVÉES AU PREMIER PLANCHER – L’HISTOIRE NATURELLE AU DEUXIÈME ÉTAGE
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PEINTURES ET PORTRAITS
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Comme nous l’annoncions hier en primeur, le personnel du Musée Provincial sera prêt à recevoir les visiteurs à partir de lundi prochain.

Une visite faite hier après-midi sous la direction de M. Pierre Georges Roy qui en est le conservateur, nous a convaincu que notre Musée est l’un des plus beaux du Canada au point de vue de la qualité et de la quantité des objets qu’on y conservera.

C’est un Musée essentiellement provincial. Ce caractère est frappant dès l’entrée dans l’édifice. Un grenadier du Royal Roussilon [sic] en costume authentique nous accueille. Puis ce sont les drapeaux de La Sarre, de Berry, du Languedoc, de Guyenne, de Béarn et de la Reine qui étalent leurs ccouleurs [sic] variées.

L’édifice comprend trois étages. Au premier, ce sont les archives dont plusieurs sont excessivement rares et précieuses. Ainsi l’originale de la Capitulation de Québec, des collections de journaux et revues, enfin ces vieux textes qui sont les plus belles reliques d’un passé glorieux.

Sur ce même plancher, on peut admirer, rangées dans un ordre parfait, des collections de portraits, des armoiries nombreuses, etc.

Au deuxième plancher, c’est l’histoire naturelle. Il y a deux grandes salles. L’une a été baptisée Michel Sarrazin et contient des spécimen [sic] de la plupart des animaux de la Province. Notons la présence d’un gigantesque ours blanc, d’une famille d’orignal, un carcajou étranglant un chevreuil. Le musée possède une collection complète d’animaux conservés selon le procédé de Beetz.

La Salle Provancher est destinée aux insectes et aux oiseaux. On y peut admirer plus de 3,000 oiseaux dont 1,643 de la Province de Québec et 30,000 insectes. Parmi les oiseaux, on trouve trois turteso Vilà une espèce maintenant rare. La conjuration de Monseigneur Baillargeon a détruit cette espèce qui, un jour ravageait toutes les récoltes. La collection d’insectes est complète; c’est celle de M. l’abbé Provancher.

Le troisième plancher est consacré aux peintures et portraits. On y trouve des oeuvres de Hamel, Huot, Walker, Gagnon, Campentier. Des petits salons portent les noms de Huot, Suzor Côté et autres. Les peintures ne sont pas encore en place parce que l’on en attend d’autres. On en compte déjà plus de 300.

La bibliothèque compte plus de 14,000 volumes canadiens. C’est assurément la plus complète que l’on puisse trouver dans notre province.

Voilà un aperçu très sommaire de ce que l’on peut voir au Musée Provincial. L’espace nous manque aujourd’hui pour donner le détail des observations faites; nous y reviendrons.

Rappelons en terminant que le Musée est entre bonnes mains. M. Pierre Georges Roy en est le conservateur; M.Paul Rainville est son adjoint.

Le soi [sic] des archives a été confié à M. l’abbé Ivanhoe Caron qui est assisté de M. Antoine Roy. M. Paul Rainville et M. Henri Paquet s’occupent plus spécialement du Musée.

Les visiteurs et les chercheurs auront accès au Musée à partir de lundi prochain. De une heure à 6 tous les jours, ils seront reçus par un personnel renseigné et courtois.

Depuis 1933, beaucoup de choses ont changées au Musée de la province de Québec, dont le nom. Les collections de sciences naturelles et les archives ont migré vers un nouveau domicile, mais surtout, le musée a été agrandit suite à l’ajout du pavillon central et du pavillon Pierre Lassonde.

Pour en savoir plus sur l’histoire du Musée national des Beaux-arts de Québec, cliquez sur ce lien.
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La Prison des Plaines d’Abraham

11. Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

Gérard Morisset – la préservation et la diffusion du patrimoine

Le musée Eden [Montréal, 1891]

Le musée Eden [Montréal, 1891]

Musée Eden est le titre d’une série historique policière diffusée il y a quelques années sur les ondes de Radio-Canada. Mais saviez-vous que le musée Eden a réellement existé à Montréal? Les articles qui suivent nous permettent d’assister aux débuts bien sages de ce musée hors du commun, sorte de musée Grévin du crime. Le musée Eden a fermé ses portes en 1940.

La Minerve, 17 mars 1891

NOUVEAU MUSÉE

Nous nous faisons un plaisir d’annoncer à nos lecteurs l’ouverture d’un nouveau musée sur la rue Saint-Laurent, en face du petit marché. Les nouveautés les plus curieuses y sont exposées. Vraiment, on se croirait dans un monde de féeries. Les dames et demoiselles y sont admises.

Pour être un succès, un musée de l’Eden doit être très considérable; c’est pour rencontrer ce but que le gérant, M. W. B. Blackhall, a loué deux grandes bâtisses comprenant six immenses appartements, de sorte que l’espace ne fera pas défaut. La porte d’entrée est en verre colorié et en bois riche. Le rez-de-chaussée contient une galerie artistique magnifique, statue en cire de Sa Majesté la reine, en robe de cour, avec bijoux; Sa Sainteté le pape Léon XIII, portant ses vêtements pontificaux, et un grand nombre de curiosités et de reliques.

En montant un escalier facile, on arrive à la salle des curiosités; on y trouve des curiosités vivantes, caprices de la nature, merveilles scientifiques et optiques d’un caractère instructif et intéressant. La salle des statues contient plusieurs magnifiques figures de cire, ayant tellement l’apparence de la vie qu’elles paraissent vivre, de magnifiques vues stéréoscopiques, etc.

Il y a aussi la chambre des horreurs, où l’on voit les figures de Birschall, Benwell, Burke, l’exécution de Kemier, etc., etc.

Dans le petit théâtre, des représentations magnifiques et d’une nature chaste, sont données à chaque heure. Il y a aussi une charmante petite chambre de toilette pour les dames et une servante à leur disposition. Chaque employé porte un uniforme garni en dentelle dorée. Il y a une police spéciale afin de maintenir l’ordre le plus strict. On n’admettra que des personnes respectables. Les dames et les enfants peuvent donc visiter ce musée sans crainte.

On n’épargne aucune dépense pour faire réussir cette entreprise qui ne saurait manquer d’attirer des milliers de nos concitoyens et concitoyennes chaque semaine, car il y aura toujours quelque chose à voir. Entrée dix cents seulement. Comment on peut donner une telle représentation à ce prix est un mystère pour nous.

Malheureusement, suite aux problèmes financiers des propriétaires, le musée ferme pendant quelques temps. On procède à sa réouverture en 1894.

La Minerve, 9 juillet 1894

L’EDEN MUSÉE

L’Eden Musée, situé au No 206 rue Saint-Laurent, dans la bâtisse du Monument National, ouvrira ses portes aujourd’hui.

Publicité, musée Eden. La Minerve, 11 juillet 1894

Publicité, musée Eden. La Minerve, 11 juillet 1894

L’endroit est très central et les tramways y conduisent les gens de tous les points de la ville.

L’aménagement est fort coquet et toutes les mesures sont prises pour empêcher l’encombrement et les bousculades. L’Eden comprend deux départements: le musée des scènes historiques canadiennes et la salle des spectacles.

On promet une brillant série de représentations théâtrales et musicales.

On a pris le plus grand soin d’assurer une ventilation parfaite aux salles du musée.

La modicité du prix, 10 cents seulement, permettra à toutes les familles d’aller passer quelques heures délicieuses et agréables sans dépenser beaucoup d’argent.

La Minerve, 10 juillet 1894

L’EDEN MUSÉE

Voilà une nouvelle maison d’amusement qui promet d’être excessivement populaire.

L’ouverture du musée s’est faite avec beaucoup de succès, il y a eu foule dans l’après-midi et dans la soirée.

Le musée des scènes historiques canadiennes a été très fréquenté. Et une brillante série de représentations théâtrales a été inaugurée à la salle des spectacles.

Pour la saison d’été, c’est une heureuse idée que les promoteurs de la nouvelle entreprises ont eu de donner une récréation si attrayante, si peu dispendieuse.

Remarquons que l’Eden Musée est installée au Monument National, sur la rue Saint-Laurent. C’est un point central.

La modicité du prix, 10 cents seulement, permettra à toutes les familles d’aller passer quelques heures délicieuses et agréables.

Voici un exemple de ce que l’on pouvait voir au musée à l’époque de sa fermeture. Tout un contraste avec ses débuts!

Feature. Eden Musee BAnQ P48S1P05123.jpg
« Feature. Eden Musee BAnQ P48S1P05123 » par Conrad Poirier — Ce fichier a été numérisé et gracieusement téléversé dans Wikimedia Commons avec l’autorisation et la collaboration de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Wikimédia Canada dans le cadre du Projet Poirier.. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

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Les archives photographiques du Musée du Bas-Saint-Laurent

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Dans un hôtel de Montréal, on peut voir… [1864]

Protégeons la morale! [Montréal, août 1906]

L’incendie du Palais de Cristal [Montréal, nuit du 29 au 30 juillet 1896]

Portes ouvertes au Musée de la Civilisation sur tou.tv

Musée de la Civilisation, 2008 Auteur: Vicky Lapointe

L’émission Portes ouvertes au Musée de la Civilisation  vous permet de visiter la réserve de cette institution muséale de Québec. Elle est animée par le conservateur du musée, Christian Denis. D’abord mis en ligne sur le site Tou.TV, les 25 épisodes peuvent être visionnés sur Youtube en cliquant ici.

Les épisodes:

  1. La collection du Ministère de la Sécurité publique
  2. Collection d’art populaire
  3. Collection des Musées de cire de Montréal et Québec
  4. Collection d’ornement de Noël Claude-Davis
  5. Collection des sciences naturelles du Séminaire de Québec
  6. Collection du cabinet scientifique du Séminaire de Québec
  7. Collection des textiles du Ministère de l’Agriculture
  8. Collection d’armes à feu de la Ross Riffle
  9. Le mobilier de la collection Coverdale
  10. Collection d’enseignes commerciales
  11. Collection Coverdale sur l’alimentation
  12. Collection chinoise des Jésuites
  13. Collection inuite

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« 90 trésors, 90 histoires, 90 ans » au Musée McCord: les coups de coeur

Vidéos en ligne sur l’histoire du monde

Pour voir en ligne des vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec…

Youtube: vidéos du Festival interculturel du conte du Québec

Entre les lignes: témoignages de la Première Guerre mondiale

J’ai la mémoire qui tourne (site web de l’émission à Historia)

Créer un compte Facebook pour les organismes à vocation historique

J’ai dénombré jusqu’ici une centaine d’organismes québécois de diffusion de l’histoire (musées, sociétés d’histoire et de généalogie, etc.) qui utilisent maintenant Facebook comme outil de communication. J’observe que Facebook est largement plus utilisé que Twitter par ces organismes.

Il existe trois types de comptes Facebook: ami, fan page (page fan, page d’adeptes) et Groupe. Lequel choisir? Quoi publier?

 

Ami

C’est le compte de base de Facebook. Vous pouvez ajouter diverses informations à votre profil: études, emploi, intérêts, coordonnées, etc. Ce genre de compte est bien pour un individu, mais j’observe que certains organismes (surtout des musées) l’adopte. Un tel type de compte est bien pour le réseautage, la discussion et comme outil de veille informationnelle. Vous pouvez publier sur votre page des photos, des commentaires, des images et des vidéos.

Vous choisissez quels éléments de votre profil sont publics ou ne le sont pas. Faites attention à ne pas révéler trop d’informations personnelles (ex. adresse de votre maison, numéro de téléphone personnel, etc). Vous contrôlez une bonne partie de ce que vous voyez sur votre page. Vous pouvez masquer les notifications d’applications qui ne vous intéressent pas.

Pour ouvrir un compte: http://www.facebook.com/

Groupe

Le compte de type groupe vise à créer une communauté autour d’un produit ou d’un intérêt commun. Les membres du groupe peuvent publier sur le mur du groupe. L’administrateur peut décider qui sera membre du groupe ou non. Les informations du groupe ne sont pas indexées par les moteurs de recherche. Les membres du groupe ne sont pas avertis lorsqu’il y a une nouvelle publication sur le mur. Vous devez donc de votre propre chef aller sur la page du groupe de temps en temps pour voir les nouveautés.

L’option groupe peut être bien pour créer un groupe de discussion sur un sujet précis, mais il est facile de l’oublier. C’est la moins intéressante des trois options.

Sur le site commencamarche.net, on trouve la procédure pour créer un groupe Facebook.

Fan page (page fan, page d’adeptes)

Ce type de page est semblable à un groupe, mais dans ce cas-ci, le contenu est indexé par les moteurs de recherche. Les publications de la page apparaissent dans le fil d’actualités des adeptes/abonnés. La page permet de contrôler ce qui est publié sur le mur et ainsi interdire les commentaires que nous qualifieront poliment d’inappropriés ou hors-sujet.

Ce type de page Facebook vous permet d’avoir une plus grande visibilité sur internet qu’un groupe. Vous avez accès à des statistiques concernant les membres de la page.

A noter: le nom de la page est définitif. Le seul moyen de changer le nom est d’effacer la page et de créer une nouvelle page.

Pour créer une fan page: http://www.facebook.com/pages/create.php

Pour en savoir un peu plus sur les groupes et les pages d’adeptes, je vous invite à consulter ce lien.

Quoi publier sur Facebook?

Facebook, c’est pour partager des articles, des vidéos et des images,  des éphémérides, des nouvelles, réseauter, poser des questions, commenter, publiciser des événements, recruter des membres, interagir avec le public, etc.

Conclusion

En somme, à mon avis, le compte Facebook de base convient à une personne tandis que les organismes devraient plutôt créer une  fan page (page d’adeptes). A vous de trouver quel contenu sera le plus pertinent et à quelle fréquence. N’hésitez pas à expérimenter et à observer comment les utilisateurs se servent de Facebook. Facebook est un outil gratuit qui vous aidera à faire connaître un organisme, un produit ou une cause.

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Gérard Morisset – la préservation et la diffusion du patrimoine

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Au Québec, trois rues, un mont, une avenue et un prix prestigieux portent le nom de Gérard Morisset. Qui était-il?

Notaire, mais...

Né en 1898 à Cap-Santé (Québec), Gérard Morisset provient d’un  »milieu familial modeste, mais où la culture populaire artisane et la culture artistique faisaient bon ménage » (A la découverte du patrimoine avec Gérard Morisset, p. 9). Il est doué pour le dessin.

Il est reçu notaire en 1922, mais il pratiquera peu. La même année paraît son premier article, dans l’Action catholique du 2 décembre. Sa passion, c’est l’architecture. Il s’exerce en créant des plans, dont ceux de l’église Notre-Dame-de-Grâce à Québec (1925). C’est dans l’intention d’étudier l’architecture qu’il va étudier en France dès 1929. Sa femme et leurs deux enfants sont du voyage.

Les années en France

Ses années en France sont bien remplies. En 1929-1930, il effectue un stage chez l’architecte Tony Garnier. Il espère être admis à l’école des Beaux-arts de Paris, mais il est refusé, car selon les critères de l’école, il est trop vieux (une année seulement!). Il s’inscrit donc à l’école du Louvre où il étudie l’histoire de l’art ainsi que la muséographie. Sa thèse a pour sujet la peinture canadienne-française. Son savoir est apprécié; il est nommé en 1934 attaché honoraire aux Musées Nationaux de France.

Le retour

1934 est l’année de son retour au Québec. L’année suivante, il est nommé par le gouvernement provincial au poste de directeur de l’enseignement du dessin pour les écoles normales. En 1936, il publie son premier livre, Peintres et tableaux. Un second tome est publié l’année suivante.

Gérard Morisset Crédits. MCCCQ

1937 est une année importante dans sa carrière et pour la diffusion du patrimoine. C’est le début d’un projet qui lui tient à coeur: L’Inventaire des oeuvres d’art du Québec. Les oeuvres d’art en architecture, sculpture, orfèvrerie et peinture sont photographiées et des fiches d’information sont constituées. L’expérience se poursuivra pendant 32 ans:

Morisset entreprend sur le terrain d’abord, dans les fonds d’archives par la suite, l’inventaire du patrimoine artistique et architectural dont il assiste à la disparition et à la transformation.  (Réf)

Il a une

façon de travailler qui découle d’une approche esthétisante basée sur une histoire des styles. Celle-ci s’appuie sur une recherche documentaire des sources premières, ce qui constituait une première en histoire de l’art québécois.(Réf)

Avec cet inventaire (et par l’ensemble de son oeuvre) Gérard Morisset:

incite le gouvernement à faire l’acquisition de celles [les oeuvres d’art] qui sont menacées d’aliénation, de destruction ou de détérioration. (Réf)

Dès 1921, avec l’aide de Jean-Thomas Nadeau, Gérard Morisset s’était attelé à

la cueillette des documents sur l’art ancien. (A la découverte… p. 18).

Gérard Morisset continue d’occuper des fonctions importantes durant les années 40 et 50. En 1943, il est élu membre de la section française de la Société royale du Canada. En 1949, il est élu président de la Société des écrivains canadiens. Deux ans plus tard, il devient secrétaire de la Commission des Monuments historiques du Québec où il a contribué à la conservation et à la restauration du patrimoine bâti.

Le Musée du Québec

Il exerce entre 1953 et 1965 la fonction de directeur du Musée du Québec, aujourd’hui appelé Musée des Beaux-arts du Québec (un pavillon porte son nom).

Il transforme le musée:

En séparant de manière effective les deux secteurs développés jusque là au Musée du Québec, les sciences naturelles et l’art, en augmentant considérablement la collection de manière à offrir un éventail assez complet de l’art québécois ancien, en développant une documentation appropriée à l’étude des oeuvres – fiches d’inventaire, dossier par thèmes, par artistes, par expositions -, en modifiant les règles d’accrochage et les concepts d’exposition, le conservateur du  »Musée de la Province » va faire du musée un établissement muséologique plus moderne. (Réf. A la découverte… p.26-27)

En 1952, il donne des cours d’histoire de l’art à l’Université Laval. La médaille Pierre-Chauveau de la Société Royale lui est remise en 1954. En 1967, il est fait docteur honoris causa de l’Université Laval et il reçoit la médaille d’honneur du Groupe des Dix.

Gérard Morisset décède le 28 décembre 1970 à Québec.

Le Prix Gérard-Morisset

Accordé par le gouvernement du Québec, ce prix récompense une:

personne pour l’ensemble d’une carrière consacrée au patrimoine. Les activités reconnues aux fins de ce prix sont la recherche, la création, la formation, la gestion, la conservation et la diffusion dans les domaines des biens culturels, des archives, de la muséologie et de la culture populaire traditionnelle. (Réf)

Ce prix est remis depuis 1992. Parmi les lauréats, on retrouve Jacques Lacoursière, Michel Lessard, Luc Noppen et John R. Porter.

Conclusion

Gérard Morisset a grandement contribué à recenser et à faire connaître le patrimoine québécois. Ce pionnier a permis la diffusion des connaissances sur le patrimoine vis l’Inventaire des oeuvres d’art et par divers moyens: enseignement, articles, livres, expositions, présences la radio et la télévision. Il a contribué à la sauvegarde de plusieurs éléments de notre patrimoine. Il a partagé ses connaissances: un exemple à suivre…

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Écrits

Thèmes abordés: peinture, architecture, sculpture, orfèvrerie, etc.

 »Sa contribution et son oeuvre en font un des grands penseurs de notre histoire culturelle. Nous avons recensés 388 titres publiés de 1922 à 1971, soit 18 livres et 370 articles ou chapitres de livres. Ces 3 411 pages publiées se répartissent comme suit : les livres totalisent 1 845 pages, les articles et chapitres de livres 1 566 pages. » (Réf)

Quelques monographies

Rapport de l’inventaire des oeuvres d’art (1940)

Coup d’oeil sur les arts en Nouvelle-France (1941)

Le Cap-santé, ses églises et son trésor (1944, réédité en 1980)

L’architecture en Nouvelle-France (1949)

Québec et son évolution (1952)

Articles

Gérard Morisset a collaboré à plusieurs journaux dont L’Action catholique, le Canada, L’Événement, le Droit, le Canada français, La Patrie, etc

En ligne: Les arts au Canada sous le régime français (1948, Rapport annuel de la Société historique du Canada)

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Bibliographie

Jean Cournoyer (Page consultée le 2 mars 2010) Morisset (Gérard) [En ligne]. Adresse URL:http://www.memoireduquebec.com/

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (Page consultée le 2 mars 2010) Qui était Gérard Morisset? [en ligne]. Adresse URL: http://www.prixduquebec.gouv.qc.ca/eponyme/c-morisset_gerard.htm

Robert Derôme (Page consultée le 2 mars 2010) Gérard Morisset 1898-1970 [en ligne]. Adresse URL: http://www.er.uqam.ca/nobel/r14310/Ville/1922.Morisset.html

COLLECTIF. A la découverte du patrimoine avec Gérard Morisset, Ministère des Affaires culturelles1981, 256 pages.

Billets reliés: 

Expositions virtuelles sur l’histoire des francophones hors-Québec (Canada)

Voici quelques exposition virtuelles qui portent sur l’histoire des francophones au Yukon, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve, à l’Ile-du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse.

Tourisme et culture Archives du Yukon
La note francophone du Yukon

Campus Saint-Jean et la Heritage Community Foundation (Alberta)

Saint-Jean Archives ajout 18 avril 2010

Centre culturel Marie-Anne-Gaboury (Edmonton, Alberta)

Poursuite d’une aventure francophone dans l’ouest canadien ajout 18 avril 2010

Société historique de la Saskatchewan
La Fête fransaskoise
La radio française en Saskatchewan
Musée virtuel de la Saskatchewan ajout 18 avril 2010

Société historique de Saint-Boniface

1930: a Year in the Life of a Young Lourdais

This Community Memories exhibit tells the story of life in a small Franco-Manitoban town in the 1930s as a diary that could have been written by a typical young boy living in Notre-Dame-de-Lourdes. Each diary entry is accompanied by a photo from the Notre-Dame Musée des pionniers et des chanoinesses collection, or from the albums of town residents.

The French Connection (Windsor Wood Carving Museum ) Ontario

This project relates the history of the French settlers whose adventurous spirit first brought them to the banks of the Detroit River three centuries ago. Their folk carving and the genesis of the Francophone custom of wood crafting will be prominently featured in this exhibit.

Archives Ontario

French Ontario in the 17th and 18th centuries 

Centre de recherche en civilisation canadienne-française (Université d’Ottawa)

Congrès marial d’Ottawa 1947

La Société d’étude et de conférences, section Ottawa-Gatineau, 1946-2006 : 60 ans!

400 ans de présence française au Canada, 1610, passeport pour 2010

La collection des fonds d´archives du CRCCF : l’aventure du Canada français

The French Shore / Le rivage français

500e anniversaire de la présence française à Terre-Neuve

Le site est bilingue, mais certaines images de la version française de l’exposition virtuelle ne s’affichent pas. La version anglaise est ici.

Nova Scotia Archives and Records Management

Port-Royal Habitation

Acadian Heartland: Le grand dérangement (bilingue)

Acadian Heartland (bilingue)

Acadian of NS (bilingue)

An Acadian Parish Remembered (bilingue)

Musée virtuel du Canada

L’agriculture au Manitoba français

Les francophones de Terre-Neuve et du Labrador (en anglais) 


Billets reliés:

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Dictionnaire biographique du Canada

Nos Racines: pour découvrir l’histoire locale et régionale par les sources

Bonifier les sites webs des organismes à vocation historique

Les organismes qui nous font découvrir l’histoire du Québec, que ce soit les sociétés d’histoire, les musées ou les sites d’interprétation, sont présents, pour la plupart, pour le web. Certains sites se distinguent, car il y a un équilibre entre l’aspect marketing et l’aspect éducatif.

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Le billet d’aujourd’hui va porter sur la question suivante : Comment bonifier le contenu du site internet pour attirer des visiteurs tout en diffusant l’histoire? En proposant un contenu pertinent et intéressant au visiteur virtuel, celui-ci va être tenté de se déplacer en personne. Il faut lui montrer qu’il va apprendre tout en passant un bon moment.

Quelques idées

– Créez un album photos pour montrer un aperçu des collections, des lieux à visiter, des bureaux de l’organisme, des événements passés etc. Ajoutez des photos anciennes liées à votre thématique. La possibilité de zoomer est un plus. Flickr, Facebook ainsi que d’autres services peuvent héberger en ligne ces photos si vous n’avez pas assez d’espace… Mettez des photos de bonne qualité.

-Intégrez des textes à caractère historique. On peut rédiger des chroniques historiques, insérer un bulletin d’information, etc. (ex. Société histoire de Magog)

-Ajoutez une liste des publications de votre organisme avec le prix et la procédure d’acquisition.

-Créez un blogue. Ce dernier permet de diffuser les activités à venir et passés de l’organisme, d’explorer des thématiques reliées à l’histoire, de discuter de l’actualité et faire des liens avec votre organisme, etc. Les gens doivent pouvoir commenter, poser des questions et faire des suggestions.

-Ajoutez des vidéos. Vidéos de présentation du site, du personnel, des collections, etc. Ces clips peuvent être hébergés gratuitement sur Youtube et Dailymotion

-Ajoutez une section Hyperliens pour y mettre les sites internet des associations et attraits touristiques, de la municipalité, des autres sites internet pertinents à votre domaine. Faites la promotion de votre région et de votre thématique!

Voici d’autres idées, mais qui requièrent des compétences assez avancées en informatique: des expositions virtuelles, des panoramas 360 degrés (ex. phare de Métis), des jeux, des cyberenquêtes, des rallyes et des quizs.

Et pour faire connaître votre site…

-Ajoutez des boutons pour que chaque page puisse facilement être envoyée par courriel, partagée sur Twitter, Delicious et autres médias sociaux. (voir le site du Manoir Mauvide-Genest, en bas de chaque page)

-Assurez une présence sur le web à l’aide des médias sociaux. Twitter, Facebook et autres vous permettent de rejoindre les gens de votre région et de l’extérieur. Vous pouvez utiliser ces canaux pour faire part de vos besoins en main-d’œuvre et en matériel, recruter du personnel, annoncer vos activités, diffuser des capsules historiques, faire de la veille informationnelle, créer des liens avec d’autres organismes, etc. Les possibilités sont grandes. Ajoutez les icônes correspondantes aux services retenus dès la page d’accueil de votre site web.

Prévoyez un fil rss. Beaucoup de gens utilisent des services comme Google Reader pour être au courant des nouveautés de leurs sites web préférés. C’est une façon de fidéliser les visiteurs.

Conclusion

En somme, évitez les pages web qui ne changent pas d’un iota pendant des années. Bonifiez votre site en ajoutant du contenu éducatif. Variez les types de présentations (textes, vidéo, photographies, etc). En captant l’attention ces visiteurs, ceux-ci resteront plus longtemps sur votre site internet et cela peut les amener à visiter votre organisme?

Source de l’image: Commission scolaire de Laval

Billets reliés:

Promotion des organismes patrimoniaux régionaux du Québec

La saison touristique estivale bat son plein au Québec. A la radio, à la télé, dans les journaux, vous entendez parler du 375e anniversaire de Trois-Rivières, les Fêtes de la Nouvelle-France de Québec, des musées de Québec et de Montréal, etc.

Ces événements/institutions muséales sont bien établis. Ils bénéficient d’une bonne organisation, d’un budget et ils se déroulent dans les grands centres. Au prix de persévérance et d’efforts, ils ont réussi à se faire connaître et à attirer des touristes de notre province et de l’extérieur du Québec. Par contre, pour ce qui est des attraits touristiques en régions, attirer les touristes est plus compliqué.

Le Québec recèle de musées, de lieux historiques et de centres d’interprétation situés en région qui sont peu/mal connus et cela se reflète sur les statistiques de fréquentation.

Dans ce billet-ci, je voudrais m’attarder aux différents moyens qu’un organisme touristique à vocation patrimoniale en région peut employer pour se faire connaître et attirer les touristes et cela, sans se ruiner.

Internet
Chaque organisme devrait avoir son site internet ou à tout le moins une page sur le web avec les informations suivantes: localisation, heures d’ouverture, prix d’entrée et un texte présentant ce qui est exposé/commémoré en ces lieux. Porter une attention particulière au graphisme et à la qualité des textes.

Lorsqu’il est trop coûteux d’avoir un site internet et une adresse personnalisé, il y a d’autres solutions. Sur certains sites internet, on retrouve des sections dédiés aux organismes patrimoniaux de la région. En voici deux exemples:
-Le cybermagazine Patrimoine des Cantons
Tourisme patrimonial du Bas-Saint-laurent
Les municipalités peuvent aussi vous réserver un espace sur leur site internet, suffit de se renseigner.

Les journaux
Contactez les hebdos régionaux, publications locales (ex. bulletin paroissial) et quotidiens régionaux pour présenter votre organisme et ses activités. Chaque quotidien et presque tous les hebdos ont une rubrique où les lecteurs peuvent s’exprimer, le courrier des lecteurs. Vous pouvez envoyer un texte qui traite d’une problématique qui touche votre organisme, remercier vos bénévoles, présenter vos activités, etc. Envoyez votre texte par courriel plutôt que par fax ou par lettre manuscrite, cela augmentera vos chances d’être publié. Rédigez des chroniques historiques comme le font plusieurs sociétés d’histoires. Certains publications en ligne pourrait aussi publier vos textes. Envoyez des communiqués!

La radio
Regardez de plus près la programmation des stations de radio locales. Il y a peut-être des émissions sur l’actualité régionale, des chroniques culturelles ou période où l’on annonces les activités à venir dans la région. Les activités de votre organisme pourraient être annoncées là.

Les médias sociaux
Twitter, Facebook, Flickr et autres médias sociaux sont aussi de bons moyens (gratuits) pour diffuser des informations sur votre organisme, recruter des bénévoles, interagir avec le public, publiciser vos événements, faire du réseautage et faire une veille informationnelle. Je verrais bien quelques organismes d’une même MRC utiliser le même compte Twitter, cela pourrait donner un nombre appréciable de gazouillis et devenir du même coup plus intéressant à suivre. Vous pouvez diffusez des photographies de vos expositions/activités via Flickr et Facebook.

Ne restez pas passif
En somme, n’attendez pas que les visiteurs viennent à vous, allez vers eux! Montrez-leur pourquoi ils devraient venir vous visiter! Suscitez le bouche-à-oreille! A vous de choisir le moyen qui vous convient le mieux, selon le budget, les ressources humaines et le temps dont vous disposez.

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Exposition 1 image deux yeux 3D du musée McCord

L’exposition 1 image deux yeux 3D est présentée du 24 juin au 18 octobre 2009 sur l’avenue McGill à Montréal. Elle nous présente la photographie stéréoscopique, inventée au 19e siècle et qui donne un effet 3D à l’image.

expomccord

Description de l’exposition (extrait du site internet du Musée McCord)

 »Sous le thème de la découverte et de l’expérimentation, la nouvelle exposition en plein air du Musée McCord explore le visionnement 3D tel qu’utilisé au 19e siècle grâce à l’invention de la photographie stéréoscopique. Les images présentées sur l’avenue McGill College proviennent des Archives photographiques Notman du Musée et permettent de découvrir douze scènes de Montréal et du Québec d’antan en trois dimensions, et ce, à l’aide de la technologie numérique actuelle  ».

Pour ceux qui ne vont pas aller à Montréal cet été, le site internet du McCord vous offre un aperçu de l’exposition dont on annonce une version virtuelle pour bientôt. Pour le moment, on peut voir en ligne certaines des photos exposées rue McGill ainsi que du contenu multimédia (vidéo, animation, etc) sur le thème de la photographie stéréoscopique.

Et profitez-en pour explorer le site internet du musée McCord, vous y trouverez une belle banque de photographies et des expositions virtuelles intéressantes sur l’histoire de Montréal!

Adresse: http://www.mccord-museum.qc.ca/expositions/expositionsXSL.php?lang=2&expoId=58&page=accueil

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