Secrets d’épaves – L’archéologie subaquatique

L’archéologie subaquatique vous intéresse? Le musée Pointe-à-Callière de Montréal a mis en ligne sur sa chaîne Youtube une entrevue avec Charles Dagneau, archéologue subaquatique à Parcs Canada et avec André Bergeron, restaurateur au Centre de conservation du Québec. Cette vidéo, avec sous-titres en anglais, a été réalisée dans le cadre de l’exposition Fragments d’humanité. Archéologie du Québec .

Qu’a-t-on retrouvé dans les épaves du Machault (1760),du Lady Sherbrooke (1826), de l’Empress of Ireland (1914) et de l’Elisabeth and Mary (1690)? Pour en avoir un aperçu, regardez la vidéo suivante.

Un avocat de Québec perd la vie dans le naufrage de l’Alaska [1921]

L’Action catholique, 13 août 1921

L'Action catholique, 13 août 1921

L’Action catholique, 13 août 1921

LA MORT DE M. AUGUSTE SIROIS
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UNE NOUVELLE DÉPÊCHE CONFIRME LA TRISTE NOYADE DE CE JEUNE HOMME
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Une dépêche que vient de recevoir le chef de police Emile Trudel, confirme la nouvelle de la mort de M. Auguste Sirois noyé dans le naufrage de  »l’Alaska » dans l’océan Pacifique. Cette dépêche se lit comme suit:

 »H.-A. Sirois était un passage de  »l’Alaska » et il est parmi ceux qui ne répondent pas à l’appel. Il avait acheté son billet à Seattle et on a de lui la description suivante, qui : 20 ans, taille cinq pieds six pouces; pesanteur 135 lbs; teint clair; une médaille autour du cour.

(Signé) Wm. McMurray.

Le Dr Sirois a reçu de plus amples détails concernant la mort de son fils. M. A. Sirois se rendait à San Francisco où il devait rendre visite à un ami de collège M. Campbell qui a donné sa description aux autorités du navire naufragé.

Pour en savoir plus sur le naufrage de l’Alaska

Billets reliés

Napoléon Mathurin, survivant du naufrage du Bahama [10 février 1882]

Le torpillage du Lusitania (7 mai 1915)

L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917

Le tremblement de terre de San Francisco [18 avril 1906]

Naufrage de la goélette Saint-Laurent (septembre 1839)

Le naufrage du Titanic d’après les journaux québécois de l’époque

Napoléon Mathurin, survivant du naufrage du Bahama [10 février 1882]

Extrait de Nos Hommes Forts – Napoléon Mathurin, l’héroïque naufragé, Tome I. par André-Napoléon Montpetit, Québec, Typographie de C. Darveau, 1884

Le 4 février 1882, le steamer Bahama quitte Porto Rico pour retourner à New York. Le 10 février 1882, la mer se déchaîne et cause la perte du bateau. Parmi les survivants figure Napoléon Mathurin, natif de Montmagny.

De retour à Québec, Napoléon Mathurin raconte son histoire, que voici.

Le Courrier de Montmagny, 28 février 1882

FAITS DIVERS
SAUVETAGE MIRACULEUX

On se souvient que, lorsque le steamer Bahama, désemparé et sur le point de s’engloutir, a été abandonné en mer, le samedi 11 février, trois hommes ont été laissés à bord. Leur perte était considérée comme certaine. Cependant, six jours plus tard, l’un deux a été rencontré par le brick Pearl, flottant sur une épave, à 88 milles de l’endroit où le Bahama avait sombré. Le Pearl a recueilli le naufragé, qui est aujourd’hui à Québec. C’est un Canadien Français nommé Napoléon Mathurin. Il est âgé de 21 ans et sa famille demeure à St. Thomas de Montmagny. Trois de ses frères sont marins comme lui, et un autre demeure à Québec.

Il rapporte que, quant l’abandon du Bahama fut décidé, il a aidé à mettre la première embarcation à la mer. Il s’y est réfugié aussitôt autant d’hommes qu’elle en pouvait contenir, et lui-même a refusé d’y prendre place, quoiqu’on l’y invitât, parce qu’il a compris que le moindre supplément de poids ferait couler le bateau. Pendant que ce bateau s’éloignait, Mathurin et les autres hommes encore à bord ont lancé le second et dernier canot. Treize hommes s’y sont installés et ont crié à Mathurin d’y sauter à son tour. Comme il s’y disposait, il a vu que deux hommes étaient encore avec lui sur l’épave du steamer, et il a réfléchi que, s’il sautait dans le canot, ils y sauteraient aussi, ce qui causerait infailliblement sa submersion et la perte de ses occupants. Il a donc préféré se sacrifier et partager le sort des deux autres abandonnés, qui étaient le cuisinier, Félix et un homme de peine, nommé Bikner.

On sait que le premier canot a chaviré au bout de quelques instants et que tous ses occupants ont été noyés, sauf deux Suédois, Charley et Charley Smith, qui regagnèrent à la nage l’épave du steamer. Mathurin et ses compagnons les retirèrent de l’eau et les hissèrent à bord. Ils étaient exténués et ils s’affaissèrent sur le pont où ils restèrent immobiles, l’un d’eux murmurant d’une voix à peine distincte:  »Dieu vous bénisse! » Le retour des deux Suédois porta à cinq le nombre des hommes abandonnés sur l’épave en danger de couler d’une minute à l’autre. Le Canadien-Français requit ses compagnons de l’aider à organiser quelques moyen de sauvetage, mais telle était leur démoralisation qu’ils ne luis répondirent même pas. Il s’efforça alors d’arracher seul une porte de cabine, mais le temps lui manque. La masse des eaux s’élevant de toutes parts lui fit comprendre que la minute suprême était arrivée; il cria aux Suédois toujours étendus sur le pont de se lever, et les cinq hommes disparurent dans les profondeurs avec les débris du steamer.

 »Il me semblait que j’étais sous l’eau depuis des semaines, a continué Mathurin, quand je suis remonté à la surface. En même temps j’ai entendu comme une détonation de canon et j’ai vu une pièce de bois tournoyant haut dans les airs. Elle est tombé bientôt, faisant jaillir l’eau au loin. Je pense que c’est la chaudière qui a fait explosion. La mer était couverte de débris flottants du navire, et j’ai nagé vers une passerelle que j’ai aperçue à quelques distances. Bikner, le seul de mes compagnons que j’ai revu après l’engloutissement, l’a atteinte avant moi et me voyant approcher, il m’a crié:  »Est-ce que vous voulez me noyer? » Je lui ai répondu:  »Il y a de la place pour deux. Je n’ai pas d’autre chance, et d’ailleurs je vous parie que d’une façon ou de l’autre nous serons tous noyés. » Et j’ai pris place à côté de lui. Bientôt une énorme vague a emporté Bikner. Une vingtaine de minutes après, j’ai vu flotter une portion de gaillard d’avant, et j’ai réussi à m’y réfugier, quoique j’eusse mes vêtements de toile cirés et mes grosses bottes. Je venais de m’y étendre pour me reposer, quand j’ai entendu la voix de Bikner, mais sans comprendre ce qu’il disait. J’ai regardé de tous côtés et je ne l’ai pas aperçu.  »Où êtes-vous? » ai-je crié. Pas de réponse. J’ai repris:  »Etes-vous encore vivant, Bikner? » Un faible (oui) est arrivé jusqu’à moi, et c’est la dernière fois que j’ai entendu sa voix. J’ai attrapé deux planches au passage, et je les ai dressées au bord du gaillard d’avant, m’en servant comme d’une espèce de voile pour me retirer du milieu des autres épaves avec lesquelles j’avais à craindre une collision.

Au bout d’un quart d’heure, Mathurin a vu passer une barque, a 2 milles environ. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour attirer son attention, mais ça a été peine perdue. En nageant de la passerelle vers le gaillard d’avant, il avait eu la chance de rencontrer trois biscuits et il les avait serrés précieusement dans la poche de son paletot. Arrivé sur sa planche de salut, il a eu la douleur de constater que l’eau avait emporté deux de ses biscuits et il s’est empressé de manger le troisième. C’est tout ce qui lui est passé par la bouche pendant six jours de flottaison solitaire au gré des vagues. Le troisième jour est celui où il a le plus souffert de la soif et de la faim. Les jours suivants les souffrances étaient beaucoup moins vives, mais il lui semblait que les articulations de ses membres se rouillaient, et il se sentait sans cesse envahi par une somnolence presque invincible. Il l’a combattue en faisant les exercices les plus violents sur l’étroite planche qui le séparait de l’abîme. Le jeudi, il a eu de longues hallucinations. […] Quand il s’est réveillé, le vendredi 17, il faisait jour. Bientôt il a aperçu une voile. […]

A 9 heures 30, un bateau a recueilli Napoléon Mathurin, et l’a conduit sur le brick Pearl.[…]

Mathurin a fait jeudi devant le consul britannique à New York, une relation de la perte du Bahama conforme à celle déjà publiée.

Pour en savoir plus

Nos Hommes Forts – Napoléon Mathurin, l’héroïque naufragé, Tome I. par André-Napoléon Montpetit, Québec, Typographie de C. Darveau, 1884, 252 pages.

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Naufrage de la goélette Saint-Laurent (septembre 1839)

Le naufrage du Titanic d’après les journaux québécois de l’époque

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917

Naufrage de la goélette Saint-Laurent (septembre 1839)

Extrait de l’édition du 13 novembre 1839 du journal Le Canadien

NAUFRAGE DE LA GOELETTE LA SAINT-LAURENT, NO 28, AYANT A BORD 13 PILOTES, 6 APPRENTIS ET 2 HOMMES D’EQUIPAGE.

Au nom de l’humanité!

Aux habitants des côtes de l’embouchure du fleuve St. Laurent et du golfe.

Comme il paraît hors de doute que le terrible et funeste ouragan qui a ravagé certaines parties du fleuve St. Laurent, du 26 au 27 septembre dernier, aurait submergé  ou jeté sur les côtes plusieurs vaisseaux et particulièrement la goélette St. Laurent, no 28, transportant des pilotes au devant des vaisseaux  venant d’Europe et que ce fâcheux accident plongerait une dizaine de veuves dans le deuil et l’affection, plusieurs orphelins dans l’insuffisance des choses nécessaires à la vie et à leur éducation, de nombreux parents et amis dans la plus profonde perplexité sur le sort de ces infortunés; enfin tout ceux qui auraient eu avantage de jouir de leur société, dans les regrets les mieux mérités.

Toute la paroisse de St. Jean, ou pour mieux dire toute l’Isle d’Orléans, et des environs, frappés de la plus cruelle anxiété après une absence de plus de deux mois,  et craignaient de ne plus revoir ceux qui leur étaient unis par les liens de l’amitié la plus intime, s’adressent avec confiance et au nom de l’humanité aux personnes charitables et bienveillantes des côtes d’en bas du fleuve, afin que, dans la supposition où quelques-uns des débris de cette malheureuse goélette, ou même quelques-unes des victimes abandonnées viendraient à atterer sur les côtes avant l’hiver ou au printemps prochains, tout ceux qui pourraient en avoir connaissance, et en particulier, M. M. les missionnaires et ceux qui reçoivent ces journaux veulent bien envoyer les renseignements les plus approximatifs avec toute la diligence possible: adressant leurs dépêches où à la Maison de la Trinité de Québec ou à quelques personnes recommandables de la ville, ou aux parents et amis  sur les lieux, ou enfin au curé de l’endroit. Que  si toutefois, quelqu’une des victimes pourrait être suffisamment reconnue d’après les signalements ci-après donnés; les intéressés souhaiteraient que ceux qui les auraient  trouvées, leur fissent donner la sépulture ecclésiastique au lieu  le plus prochain: qu’ils en fissent dresser un procès verbal en forme, et signé du missionnaire catholique, qui les auraient inhumés, ou par qui de droit,  et qu’enfin le tout fût adressée aux personnes ci-dessus indiquées. Tout frais et depens justes et raisonnables seront remboursés avec gratitude le plus promptement possible , à  toutes personnes qui feront parvenir aux intéressés les renseignements désirés.

On retrouve ensuite la liste des personnes recherchées ainsi qu’une description. De Saint-Jean, Ile d’Orléans, il y a Jos. Jehan, François Carodeau, Gabriel Pepin, Joseph Royer, François Dupuys, Pierre Pepin, Louis Servans, François Royer, Laurent Paquet, François Pouliot et Jos Gobeille. De Saint-Michel-de-Bellechasse, on retrouve Joseph Gagné, Hubert Chamberland, Pierre Royer, Jean B. Turcotte, Pierre Dupuis, George Paquet, Ambroise Paquet, Thomas Jehan et un nommé Chassé de l’Isle-Verte.

L’article se termine de la façon suivante:

Outre les signalements qui précèdent, il est probable que la plupart des pilotes ci-haut nommés, portaient des pantalons et gilets de draps bleus ou de patent cloth, quelques uns avaient des pantalons d’étoffe grise.

Billets reliés

La route des phares du Québec

Le naufrage du Lunenburg (4 décembre 1905, Iles de la Madeleine)

En ligne! Le Progrès du Golfe 1904-1970 Journal du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves du Bic à Baie-des-Sables

Les expéditions en Arctique du capitaine Joseph-Elzear Bernier

Le torpillage du Lusitania (7 mai 1915)

Le Lusitania Source: Wikipedia

En pleine Guerre mondiale, le 7 mai 1915, au large des côtes irlandaises, le RMS Lusitania a été torpillé par un sous-marin allemand U-20 de type U19. Parti de New York à destination de Liverpool, il y avait environ 2000 passagers à bord (environ 1200 périront réf).
Mr Lane et miss [Beatrice] Williams survivants du Lusitania [paquebot coulé le 7 mai 1915] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Mr Lane et miss [Beatrice] Williams survivants du Lusitania [paquebot coulé le 7 mai 1915] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: Bibliothèque nationale de France

Parmi les victimes, il y avait des Américains et des Ontariens, mais aussi des gens ayant indiqué comme lieu de résidence Québec, Sherbrooke et Montréal. Ils voyageaient en première et en deuxième classe. Voici leurs noms. Lorsque l’information était disponible, j’ai mis un lien vers le site The Lusitania Resource où l’on peut trouver plus de détails à propos d’eux.
Rescapés du Lusitania [paquebot coulé le 7 mai 1915] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Rescapés du Lusitania [paquebot coulé le 7 mai 1915] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: Bibliothèque nationale de France

De Montréal

Gwendoline Allan était âgée de 15 ans. La Patrie, 10 mai 1915

Anna Allan était âgée de 16 ans. La Patrie, 10 mai 1915

De Québec

Catherine Dougall, décédée (originaire d’Afrique du Sud, devait retourner là-bas)

Wilfrid-Alfred Émond, décédé  »se rendait en Europe pour la maison J.-B. Laliberté » (Source: Les chroniques de la capitale: Québec 1608-2008 par Jean-Marie Lebel, PUL, 2008, 760 pages)

De Sherbrooke

Henrietta Carson, décédée
Après le crime du Lusitania, manifestations anti boches à Liverpool [vitrines et vitres cassées d
Après le crime du Lusitania, manifestations anti boches à Liverpool [vitrines et vitres cassées d’un magasin dont le propriétaire est sans doute d’origine allemande] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: Bibliothèque nationale de France

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L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917

Le naufrage du Titanic d’après les journaux québécois de l’époque

Le passage de la comète de Halley et les journaux de Sherbrooke, Québec et Montréal [19 mai 1910]

Camp de détention Spirit Lake, Abitibi-Témiscamingue 1915-1917

Le sorcier de l’île d’Anticosti: la légende (XIXe siècle) Première partie

Le sorcier de l’île d’Anticosti: l’homme derrière la légende (XIXe siècle) Deuxième partie

Le naufrage du Titanic d’après les journaux québécois de l’époque

La une de la Patrie du 15 avril 1912, abondamment illustrée.

Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic sombrait dans l’océan Atlantique. Environ 1500 personnes perdaient la vie.  Comment les journaux québécois ont-ils rapporté cette nouvelle? Voici quelques éditions publiées le lendemain ou les jours suivants. Sauf indication contraire, le ou les articles portant sur le Titanic sont en première page.

Billets reliés

Le naufrage du Lunenburg (4 décembre 1905, Iles de la Madeleine)

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

Le site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski

Une du Montreal Witness du 16 avril 1912.

Le naufrage du Lunenburg (4 décembre 1905, Iles de la Madeleine)

Les îles de la Madeleine ont été le théâtre de plusieurs naufrages au 19e et au 20e siècle. Un de ceux-là est le naufrage du Lunenbourg en 1905.

Le Lunenburg était partit de Pictou, Nouvelle-Écosse. Ce bateau transportait habituellement du courrier, des marchandises et des passagers. Son propriétaire était Robert  Jamieson Leslie, élu député des Iles de la Madeleine l’année précédente. Il  était à bord du Lunenbourg le 4 décembre 1905.

En ce début de décembre, la mer était déchaînée; on était en pleine tempête de neige. On n’y voyait rien, tellement que le navire a fini par s’échouer près de Sand Beach, Havre-Aubert, à l’époque appelé Amherst. En plus, c’était la nuit. Les habitants ne pouvaient porter secours aux naufragés. On décida d’attendre que la tempête se calme  un peu avant de reprendre le sauvetage.

Impression | Île du havre Amherst depuis les collines de la Demoiselle, Îles-de-la-Madeleine, QC, dessin, vers 1875 | MP-0000.1278.3

Île du havre Amherst depuis les collines de la Demoiselle, Îles-de-la-Madeleine, QC, dessin, vers 1875

Le lendemain, des passagers du Lunenbourg décidèrent de tenter leur chance. Ils prirent une chaloupe, et, chanceux, atteignirent rapidement la côte où ils furent secourus. Le député Leslie et les 11 autres passagers décidèrent d’attendre les secours car la mer était toujours aussi agitée.

Après un certains temps, la solidité du bateau étant durement éprouvée,  les hommes restés sur le Lunenbourg prirent une barque et tentèrent la traversée. Or, la barque fut renversée par un coup de vague. Les 12 hommes furent jetés par-dessus bord. Certains réussirent à s’agripper à la barque, mais la température de l’eau eut raison de leur résistance.

Il n’y eu qu’un survivant, le capitaine Salomon Pride. Il avait réussit à remonter dans la chaloupe. L’homme qui lui porta secours, Joseph Renaud,  reçut la médaille du gouverneur général du Canada pour cet acte de bravoure.

La liste des victimes diffère d’une source à l’autre. Ce qui est sûr, c’est que le député Robert J. Leslie et Adephus Vigneault y figurent. Le corps de Robert Leslie fut retrouvé le 25 décembre 1905. Il a été enterré à Halifax l’année suivante. Il avait épousé en 1897 Bertie Staratt.

Robert Leslie. 6 décembre 1905, La Patrie.

Robert Leslie. 6 décembre 1905, La Patrie.

Voici deux des listes des victimes publiées dans les journaux.

Quebec Chronicle, 6 décembre 1905

Quebec Chronicle, 6 décembre 1905

Autre liste des victimes  provenant du Eastern Chronicle, 8 décembre 1905:R.J. Leslie, Halifax; J.W. McConnell, purser, Port Hilford; Harding Gerhardt, steward, Lunenburg; Ranald McDonald, chief engineer, Pictou; J. Josie Cook, cook; Beverley Hamm, cabin boy, Lunenburg; Chaessan Vital, seaman, Magdalens; D.D. Vigneault, seaman, Magdalens; Samuel Vigneault, seaman, Magdalens; Joseph Bourgeois, seaman, Magdalens. (réf).

Je n’ai pas trouvé de liste définitive des victimes de la tragédie. Peut-être que certains corps n’ont jamais été retrouvés ou bien qu’ils ont été retrouvés plus tard.

Bibliographie

Assemblée nationale du Québec [en ligne] Robert Jamieson Leslie [Page consultée le 18 décembre 2010] Adresse URL

DEVANNEY, Burris [en ligne] Kenneth Leslie: A Biographical Introduction. [Page consultée le 18 décembre 2010] . http://uwo.ca/english/canadianpoetry/cpjrn/vol05/devanney1.htm

LANDRY, Frederic. Pièges de Sable. Leméac, 1978, 164 pages.

Greatly abridged excerpts from « Dickson and Leslie Family Histories »http://www.flora.org/rosaleen/geneal.html

Carolyn Wallace [en  ligne] The Wreck of the Lunenburg-1905 [page consultée le 26 février 2011] Adresse: http://www.mail-archive.com/nsroots@ednet.ns.ca/msg00096.html

Billets reliés

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

Le site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

Barque Lady Seaton, Spencer, which sailed from Quebec 22nd of last November, for London, and had not been heard of since, reported wrecked on the Magdalen Islands. The captain and mate, it is said, were washed overboard and lost. (réf).

Le Lady Seaton s’est échoué le 4 décembre 1847, près de l’île Brion (Iles de la Madeleine). Il était parti de Québec le 22 novembre, à destination de Londres.

Deux membres de l’équipage perdent la vie lors du naufrage. Il s’agit de William Turner, chief mate (second) originaire de Dexter, Angleterre et de John Spencer, master (capitaine) de Londres, Angleterre.

Le naufrage du Lady Seaton est l’un des 713 naufrages à avoir eu lieu près des Iles de la Madeleine. (réf)

Il y aurait une soixantaine d’épaves près de l’île Brion. (réf).

A l’époque du naufrage, l’ïle Brion est-elle habitée? On sait qu’elle est fréquentée occasionnellement pas les pêcheurs. L’occupation permanente n’aurait débutée qu’en 1850. En 1871, une cinquantaine de personnes, dont les Dingwell, habitaient l’île. On peut encore voir de nos jours les vestiges de leur maison. Un phare a été construit sur l’île en 1904.

Richard Dingwell a sculpté deux stèles funéraires en 1932 pour rendre hommage aux victimes du naufrage du Lady Seaton. Ces stèles ont été déplacées au cours des années 70.

L'île Brion de nos jours par michelphoto53 en Rénovation CC-BY-2.0 (www.creativecommons.org/licenses/by/2.0) , via Wikimedia Commons

L’île Brion  n’est plus habitée depuis les années 70. Elle a été acquise en 1987 par le Ministère de l’environnement qui en a fait une réserve écologique.

Bibliographie

The Sailor’s magazine, and naval journal, Volumes 19 à 20  Par American Seamen’s Friend Society Adresse URL The Sailor’s magazine, and naval journal, Volumes 19 à 20

ATTENTION FRAGÎLES. 2010. Portrait de la réserve écologique de l’Île-Brion. Gouvernement du Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Direction du patrimoine écologique et des parcs, Québec. 58 p. Adresse URL http://www.attentionfragiles.org/docs/fichiers/ilebrion_web_page.pdf

Commission de toponymie Québec [en ligne] Ile Brion [Page consultée le 14 décembre 2010] Adresse URL http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=8365

Edouard Leblanc [en ligne] Ile Brion [Page consultée le 14 décembre 2010] Adresse URLhttp://www.oocities.com/ile_brion/photo-Ancien.htm

Billets reliés
La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

Le masque de fer de l’Ile aux Oies (Archipel de l’Isle-aux-Grues 1683-1749)

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves du Bic à Baie-des-Sables

Le phare de l’Ile Verte 1936-1964


La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

Tôt, le 29 mai 1914, au large de Sainte-Luce, près de Rimouski, l’Empress of Ireland entrait en collision avec le Storstad, un charbonnier norvégien. 1012 personnes décèdent. Voici un aperçu de la couverture de presse reliée à cette tragédie. J’ai sélectionné des articles provenant du Québec, des États-Unis et de l’Australie. Il y a des articles en français et en anglais.

Voir aussi le billet La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Québec

Un effroyable désastre dans le Golfe Saint-Laurent ce matin. L’Action sociale, 29 mai 1914, p.2

L’horreur du désastre. Le Canada, 30 mai 1914, p1.

La catastrophe et son aspect moral et autres articles. Le bien public, 4 juin 1914, p.1.

Empress of Ireland and S.S. Storstad in collision near Father Point. The Quebec Chronicle, 29 mai 1914, p.1.

Empress of Ireland sunk- 800 lost (Montreal Gazette, 29 mai 1914)

R.M.S Empress of Ireland goes down with nearly 1000 people (Daily Telegraph, 29 mai 1914)

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États-Unis

TWO STEAMERS MAY HAVE SUNK IN COLLISION OFF CANADA; Wireless Reports Crash of Empress of Ireland and Hanover of Red Star German Line — No Sign of Either Visible to Searching Vessels. (The News York Times, 29 may 1914)
Quebec to Receive the Dead.; 964 DEAD, 403 SAVED IN STEAMSHIP WRECK (New York Times, 31 mai 1914)

Rescue ship saves 337 in life boats (Pittsburgh Press, 29 mai 1914)

Collier rams steamer – thousands lives lost (Berkeley Daily Gazette, 29 mai 1914)

List of rescued of ill-fated steamer Empress of Ireland (The Gazette Times, Pittsburgh, 30 mai 1914)

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Australie

Fate of the Empress of Ireland (The Advertiser, 1er juin 1914)

Empress of Ireland disaster (The Brisbane Courrier 2 juin 1914)

The Collision (Sydney Morning Herald, 1er juin 1914)

**

Webographie

Wikipédia [en ligne] Empress of Ireland [Page consultée le 28 mai 2010] Adresse URL:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empress_of_Ireland

Billets reliés
Le site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski

Site internet sur le tourisme patrimonial au Bas-Saint-Laurent

Le Métis maritime ancré au passé… de 1800 à aujourd’hui

Le phare de l’Ile Verte 1936-1964

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

25 novembre 2011 Ajout de photos à la fin de ce billet

Tôt, le 29 mai 1914, au large de Sainte-Luce, près de Rimouski, l’Empress of Ireland entrait en collision avec le Storstad, un charbonnier norvégien. 1012 personnes décèdent. Voici quelques images  qui rappellent cette tragédie.

Je vous invite aussi à lire mon billet La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

L'Empress of Ireland, construite en 1906 Source: Bibliothèque et Archives Canada

L’Empress of Ireland, construite en 1906 Source: Bibliothèque et Archives Canada

Photographie | Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14183

Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Photographie | Proue endommagée du vapeur « Storstad », Montréal, QC, 1914 | VIEW-14167

Proue endommagée du vapeur « Storstad », Montréal, QC, 1914

Le Storstad après la collision avec l'Empress of Ireland, source :Bibliothèque et archives du Canada

Le Storstad après la collision avec l’Empress of Ireland, source :Bibliothèque et archives du Canada

Photographie | Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14181

Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Photographie | Proue endommagée du « Storstad », Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14171

Proue endommagée du « Storstad », Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Le capitaine Henry Kendall de l'Empress of Ireland Source. The Democratic Banner, 9 juin 1914, p.4

Le capitaine Henry Kendall de l’Empress of Ireland Source. The Democratic Banner, 9 juin 1914, p.4

Le capitaine du Storstad, New York Tribune, 31 mai 1914

Le capitaine du Storstad, New York Tribune, 31 mai 1914

Transport des dépouilles et capitaine Anderson du Storstad Source: New York Tribune, 2 juin 1914, p.2

Transport des dépouilles et capitaine Anderson du Storstad Source: New York Tribune, 2 juin 1914, p.2

Dr. James F. Grant, ships surgeon, fixing up Gordan C. Davidson, survivor of EMPRESS OF IRELAND, with aid of nurses in Hotel Frontenac at Quebec. Source. Library of Congress

Sailors taking children in coffins from LADY GREY at Quebec. Les dépouilles des enfants ont été transportées par le Lady Grey jusqu’à Québec. Source. Library of Congress

Rimouski — Victims EMPRESS OF IRELAND Source. Library of Congress

Rimouski — landing bodies at wharf Source. Library of Congress

Rimouski — handling coffins of victims. Source. Library of Congress

Robt. W. Crellin who rescued little girl, Florence L. Barbour. Source. Library of Congress

Miss T. Towsend from N. Zealand who jumped overboard and was rescued by LADY GREY. Source. Library of Congress

D’autres images ici.

Images du magazine Life:

L’équipage de l’Empress of Ireland

L’agonie de l’Empress of Ireland

L’Empress coule

Les survivants

En complément:

Exposition virtuelle L’Empress of Ireland, une histoire oubliée

Reportage L’Empress of Ireland à l’abri des pilleurs où l’on retraces les grandes lignes de la tragédie (Archives Radio-Canada, 1986)

Reportage Empress of Ireland sinks in the St. Lawrence (Archives CBC, 1986)

Webographie

Wikipédia [en ligne] Empress of Ireland [Page consultée le 28 mai 2010] Adresse URL:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empress_of_Ireland

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