Patrimoine bâti des Etchemins

Ces dernières années, des municipalités et MRC (municipalités régionales de comté) du Québec ont mis en ligne l’inventaire de leur patrimoine bâti. La MRC des Etchemins, en Chaudière-Appalaches, ne fera pas exception.

Cette MRC comprend 13 municipalités:

L’inventaire a été mené dans 12 municipalités de la MRC. La 13e municipalité, Lac-Etchemin, a inventorié les éléments de son patrimoine bâti, paysager et religieux il y a quelques années.  Deux brochures à ce sujet sont disponibles en cliquant ici.

L’inventaire du patrimoine bâti de la MRC des Etchemins a été réalisé par  la firme Patri-Arch, en collaboration avec le photographe Ghislain Fortin. Le site internet a été réalisé par la firme Maki. On peut consulter l’inventaire à l’adresse suivante:

http://patrimoinebatietchemins.com/

Je vous souhaite une belle découverte du patrimoine etcheminois!

Vicky Lapointe

 

 

Websérie: Erosion – un regard sur l’abandon

Erosion – un regard sur l’abandon, est une websérie présentée par TV5 où l’on découvre des lieux abandonnés situés au Québec. La série compte cinq épisodes, dont deux sont toujours disponibles en ligne, en date du 10 mai 2015.

  1. Prison de Winter Sherbrooke
  2. Maison Ponton Montréal
  3. Hôpital psychiatrique St-Julien St-Ferdinand-d’Halifax
  4. Église Ste-Brigide-de-Kildare Montréal
  5. Carrière Francon Montréal

Asile, St-Ferdinand-d’Halifax. vers 1900. Vue éloignée de la façade, un groupe de religieuses et pensionnaires sur la galerie de la maison. Source: BANQ Cote : P910,S3,D6,P10

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Patrimoine: des prisons qui ont une deuxième vie (deuxième partie)

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Les blockhaus [XVIIIe et XIXe siècle]


Les blockhaus [XVIIIe et XIXe siècle]

par Vicky Lapointe
Définition
Un blockhaus, appelé aussi block house, corps de garde ou fortin, est un

un petit ouvrage défensif qui sert notamment d’avant-poste à un fort, de point de contrôle pour un accès stratégique, de halte et d’abri des détachements en mouvement, d’entrepôt de vivres et de munitions ainsi que de caserne pour de petites garnisons. Il est bâti sur le modèle des fortins, à partir de matériaux locaux (bois et pierre)’’ (Réf. : MCCQ. Répertoire du patrimoine du Québec, Blockhaus de la Rivière-Lacolle)

Photographie | Blockhaus à Philipsburg, QC, vers 1895 | MP-0000.2

Blockhaus à Philipsburg, QC, vers 1895

Le blockhaus

compte habituellement deux étages dont le second est légèrement en saillie (encorbellement). Les murs sont faits de grosses pièces de bois équarries, disposées horizontalement les unes sur les autres. (Réf. Les chemins de la mémoire, tome II, p. 320.]

On les construisait stratégiquement près d’une route ou d’un cours d’eau, près des frontières, en cas de tentative d’invasion (1776-1777, 1812-1815), de litige frontalier (conflit de l’Aroostook) ou pour protéger des intérêts économiques (ex. Rivière-Lacolle, on voulait protéger la scierie et le phare érigés près de la rivière Lacolle).
Environ 25 blockhaus ont été construits sur l’actuel territoire du Québec au XVIIIe et au XIXe siècle.

Photographie | Blockhaus, îles Sainte-Hélène, près de Montréal, QC, vers 1870 | MP-0000.1828.64

Blockhaus, île Sainte-Hélène, près de Montréal, QC, vers 1870

Voici quelques-uns de ces blockhaus, classés par année de construction. Pour une liste plus exhaustive, consultez Les blockhaus du Canada, 1749-1841, étude comparative et catalogue par Richard J. Young, 1980, Direction des parcs et des lieux historiques nationaux, Ottawa, 193 pages.

  • 1759 Sept blockhaus construits à Québec sur les ordres de Murray.
  • 1776 Quelques blockhaus construit à l’Ile-aux-Noix.
  • 1778 Un blockhaus construit à Saint-François-de-Beace (Beauceville) et un autre est construit face au fort Saint-Jean (Rivière Richelieu).
  • 1779 Deux blockhaus construits près de la Rivière Yamaska.
  • Entre 1781 et 1812. Rivière Lacolle, St-Paul-de-l’île-aux-Noix.
  • 1812. Côteau-du-Lac. Il sera incendié en 1837 pour éviter qu’il ne tombe aux mains des Patriotes.
  • 1812. Châteauguay, érigé suite aux ordres de Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry, détruit en 1830. Un autre blockhaus, construit vers 1812, sera détruit en 1887.
  • 1839-1840 Philipsburg (démoli au début du XXe siècle)
  • 1839-1841 Fort Ingall. Abandonné, il  disparaît à la fin du XIX siècle (le bois aurait été récupéré pour la construction des maisons de ce qui est aujourd’hui Temiscouata-sur-le-Lac, secteur Cabano).
  • 1848. Ile Sainte-Hélène. Reconstruit deux fois, détruit par un incendie en 1997.

Ce qu’il reste des blockhaus

Si la plupart des blockhaus ont été détruits, il subsiste quand même celui de la rivière Lacolle (St-Paul de l’Ile-aux-Noix) que le public peut visiter. Les blockhaus du Fort Ingall (Temiscouata-sur-le-Lac) et de Coteau-du-Lac ont été reconstitués au cours des années 70 et sont aussi accessibles au public. Des fouilles archéologiques à divers endroits ont été entreprises comme par exemple celles de 2009 pour en savoir plus sur les blockhaus de Murray.

Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix (Québec) – Blockhaus Rivière-Lacolle par Pierre Bona. Source Wikipédia.

Le blockhaus de la rivière Lacolle a été classé site historique par le gouvernement du Québec en 1960.

Bibliographie

Comité Culturel et Patrimonial de Beauceville. [En ligne]Le fameux blockhaus de 1778. [site consulté le 14 octobre 2011] Adresse URL: https://sites.google.com/site/wwwccpbca/le-fameux-blockhaus-de-1778

Jean Trudeau.  [n’est plus en ligne] The blockhaus. [site consulté le 14 octobre 2011] Adresse

Mario Fillion. Les chemins de la mémoire, tome II. Article Blockhaus de Lacolle. Québec, Les Publications du Québec. 1991, 565 pages.

Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine. [En ligne] Le fort Ingall de Cabano. Page consultée le 14 octobre 2011. Adresse URL: http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=1980

Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine.  [En ligne] Répertoire du patrimoine du Québec, Blockhaus de la Rivière-Lacolle [site consulté le 12 octobre 2011] Adresse URL: http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=92674&type=bien#.VVOPkfl_Oko

Musée virtuel du Canada [En ligne] Fort Ingall, Cabano, Québec. Redécouvrir le conflit de l’Aroostook (Est du Canada) L’organisation des militaires. Page consultée le 14 octobre 2011. Adresse URL: http://museevirtuel.ca/pm_v2.php?id=story_line&lg=Francais&fl=0&ex=00000352&sl=3265&pos=1

Simon Santerre. Le patrimoine archéologique des fortifications du Québec.Étude réalisée dans le cadre de la participation du Québec au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux. Volet : Archéologie. MCCCF. Québec, 2009, 154 pages. Adresse URL: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2008283

Valérie Cardinal. [En ligne] L’étonnant destin du blockhaus de Coteau-du-Lac. Page consultée le 14 octobre 2011. Adresse URL: http://www.1837.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=5552

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1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

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Protéger le patrimoine: citation et classement 2/3

Protéger le patrimoine: citation et classement 3/3

Vidéos présentant le savoir-faire des artisans des métiers traditionnels du bâtiment de Charlevoix

Le ferblantier-couvreur Jacques Vaillancourt

La MRC de Charlevoix a réalisé en 2007 un inventaire des artisans des métiers traditionnels du bâtiment. Sur son site web, on trouve des courts-métrages réalisés en 2010 et en 2011 présentant ces artisans, que l’on peut voir en cliquant ici [hyperlien brisé]. Il s’agit d’un forgeron, d’un menuisier-ébéniste, d’un maçon tailleur de pierre, un ferblantier-couvreur, etc. qui nous parle de leur formation et de leurs méthodes de travail. Les entrevues ont été filmées dans leurs ateliers de travail. Deux capsules sont hors-ligne: celle de Jean-Claude Tremblay, menuisier-charpentier et Martin Brisson, sculpteur-ébéniste. Quicktime doit être installé sur votre ordinateur. Les entrevues complètes peuvent être visionnées au Centre d’archives régional de Charlevoix.

Adresse: http://www.mrc-charlevoix.ca/culture/sectionvideo.html [hyperlien brisé]

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Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Villages disparus du Québec (première partie)

Ce billet a pour but de présenter quelques villages québécois disparus. Nous expliquerons brièvement ce qui a mené à leur disparition et ce qui en subsiste aujourd’hui.

Laguerre (canton de Godmanchester) près de St-Anicet, Montérégie

Le village de Laguerre (situé dans le canton de Godmanchester fut fondé au milieu des années 1820 près de la rivière La Guerre. Il attira des colons majoritairement d’origine écossaise, grâce au commerce du bois. Le village se développa: il y  avait un bureau de poste, un magasin général, etc. 12 rues avaient été tracées. Or, la ressource se raréfia après 30 ans. Comme on ne pouvait compter sur l’agriculture pour subsister, les gens commencèrent à quitter le village à partir des années 1850.

De ce village subsiste quelques traces: les ruines d’une église protestante et d’un presbytère construits vers 1850, un cimetière, des bâtiments agricoles ainsi qu’un manoir.

Bibliographie

Fortin, Barclay, Village abandonné de Godmanchester, Page consultée le 20 avril 2011.

Mongrain, Guy et Claire Poitras. Le village abandonné de Rivière-La Guerre. Étude comparative. INRS-Urbanisation, Culture et Société, Juin 2009. Note: On y retrouve des gravures représentant Godmanchester et plusieurs cartes.

Val-Jalbert, Saguenay-Lac-Saint-Jean

En 1901, la Compagnie de pulpe de Ouiatchouan fut fondée par l’homme d’affaires Damase Jalbert près de la rivière Ouiatchouan. Or, Jalbert décéda en 1904. Des Américains devinrent propriétaires de l’entreprise qui fut ensuite rachetée par Julien-Édouard-Alfred Dubuc qui fit faillite en 1922. William Price se porta alors acquéreur de ses actifs. Or, les années qui suivirent furent difficiles. La demande pour la pulpe baissa, ce qui mena à la fermeture de la pulperie en 1929. L’exode commença.

De 1927 à 1929, 220 personnes quittent le village puis, un an plus tard, 450 autres partent. En 1930, il ne reste que 50 familles (réf)

La Quebec Pulp and Paper Corporation rachèta les installations, mais fit faillite en 1942.

Photographie | Usine de pâte, chute Ouiatchouan, Val-Jalbert, Lac-Saint-Jean, QC, vers 1903 | VIEW-3542

Usine de pâte, chute Ouiatchouan, Val-Jalbert, Lac-Saint-Jean, QC, vers 1903

Val-Jalbert connaît une seconde vie depuis qu’il a été transformé en village historique suite à des travaux réalisés entre 1960 et 1986. On y recrée la vie au village durant les années 20. Il subit depuis 2010 une cure de revitalisation.

Le village de Val-Jalvert en 2007. On voit ici le couvent. Source: Michel Filion sur Flickr

Val-Jalbert a été classé village historique en 1996.

Bibliographie

Gagnon, Gaston,  »Val-Jalbert, la valorisation touristique d’un patrimoine du XXe siècle », Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, Page consultée le 20 avril 2011.

Goulet, Laurent,  »Val-Jalbert, un village industriel et un symbole de modernité au début du XXe siècle », Encyclobec, Page consultée le 20 avril 2011 [12 mai 2015- hors-ligne].

St-Jean-Vianney, Saguenay-Lac-Saint-Jean

Dans la nuit du 4 au 5 mai 1971, un important glissement de terrain eut lieu à Saint-Jean-Vianney. 40 maisons furent enlisées dans la boue, mais surtout, 31 personnes décédèrent.

Le spectacle qui s’offre aux premiers secouristes arrivés sur les lieux est dantesque : dans une mer de boue, les maisons, ponts, routes, poteaux électriques et autres voitures sont doucement traînés dans un immense gouffre, induit par le glissement de terrain, long d’un kilomètre et demi, large de 400 mètres et d’une profondeur de 30 mètres. (réf)

Une du journal LAction, 5 mai 1971

Les survivants furent relocalisés et des maisons déménagées à Arvida.

Bibliographie

Dossier en ligne des archives de Radio-Canada

Images de la tragédie sur le site J’ai la mémoire qui tourne 

Wikipédia. Saint-Jean-Vianney. Page consultée le 21 avril 2011.

Saint-Cyriac, Saguenay-Lac-Saint-Jean

Près du lac Kénogami, il y avait jadis la paroisse de Saint-Cyriac. Il y eut des colons dès les années 1870. Les habitants étaient en majorité des agriculteurs, tandis que d’autres travaillaient pour l’industrie forestière ou bien aux barrages. Mais le village ne put se développer pleinement. On construisit deux barrages, Portage-des-Roches et Pibrac, ce qui fit remonter le niveau du lac Kenogami. Saint-Cyriac fut touchée par les inondations qui causèrent bien des dégâts (le chemin de fer dût être reconstruit). L’agriculture n’était plus possible dans ce coin. Les gens partirent donc. C’était en 1924. On peut toujours voir l’église du village, construite entre 1902 et 1905. La valeur historique du site a été reconnue par le gouvernement provincial qui l’a désignée site du patrimoine constitué en 2006.

Bibliographie

Wikipédia. Lac-Kénogami, Page consultée le 21 avril 2011.

Lieux patrimoniaux du Canada. Site du patrimoine de la Chapelle-Saint-Cyriac. Page consultée le 21 avril 2011.

Louis H. Taché Nouvelles soirées canadiennes, Volumes 6 à 7, Les colons de St-Cyriac, Typ. de P.-G. Delisle, 1887

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Villages disparus du Québec (deuxième partie) 

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Les villes fantômes

Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

Le livre Lieux de légendes et de mystère du Québec

Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Frederick Würtele est un photographe amateur qui a pris plusieurs clichés de la ville de Québec entre 1886 et 1910. Retraçons d’abord les grandes lignes de sa vie pour ensuite nous pencher sur son oeuvre.

Biographie

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville - Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . - septembre 1902 Source: BANQ

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville – Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . – septembre 1902 Source: BANQ

Frederick Christian Würtele est né le 10 septembre 1842 à Québec. Il était l’époux d’Élizabeth Riddle (quatre enfants).

Il a reçu son diplôme de l’école militaire en 1867, puis il a obtenu le grade de capitaine des Royal Rifles en 1883. Würtele a fait carrière en tant que comptable, mais il a aussi travaillé entre 1870 et 1890 pour son frère et son père, deux marchands de quincaillerie et de fer. Il a été secrétaire-trésorier du High School of Québec en 1892 et de la Protestant Board of School Commissioners (1897-1920). Il est nommé Esquire en 1891. Entre 1877 et 1906, il a occupé presque sans interruption diverses fonctions à la Québec Literary and Historical Society (conservateur des objets et bibliothécaire). Entre 1910 et 1914, il a été secrétaire de l’Archeological Institute of America, Department of Canada, Québec Society.

Frederick Würtele est décédé à Québec le 18 mars 1920.

Un intérêt certain pour l’histoire

Historien, il a publié quelques écrits:

Il a édité Blockade of Québec in 1775-1776 by the American Revolutionists en 1905-1906.
Ses photographies

Les thèmes représentés par les photographies du Fonds Fred. C Würtele sont variés: vues d’ensemble, bateaux, l’histoire, l’architecture, aspect militaire, les églises protestantes, les paysages, l’hiver, les moulins à scie, les institutions d’enseignement,  les ponts et les portraits. (Réf. Fernand Caron, p. 18) Il a croqué sur le vif les conséquences des éboulis de septembre 1889 à Québec, de l’effondrement du pont de Québec en 1908, de la destruction de la tour Martello no3  pour l’agrandissement de l’ancien Jeffery Hale (un hôpital de Québec) en 1904,  etc.

Il a surtout photographié Québec et ses environs. Commme la écrit Fernand Caron, dans Fred C. Würtele, photogaphe ,Würtele:

photographie, à l’instar des touristes, les particularités de la ville tels le Vieux-Québec, les environs du Parlement ou bien la rue Saint-Pierre. (p.10)

Quartier Saint-Jean-Baptiste - Boulevard Saint-Cyrille Est - Tour Martello - Numéro 3 / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Saint-Jean-Baptiste – Boulevard Saint-Cyrille Est – Tour Martello – Numéro 3 / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Il nous a donné de superbes vues de Québec comme cette photographie prise du toit de la Banque Union et qui montre la rue Saint-Pierre (voir photographie suivante).

Dans l’ensemble, cependant, il a tracé un remarquable tableau de la ville de Québec qu’il sentait évoluer avec inquiétude. Cette affirmation n’est pas gratuite, compte tenu des nombreuses photos de démolitions et d’immeubles qu’ils nous a léguées. (Réf. p.11, Fernand Caron)

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A Québec, il a immortalisé le Morrin College, le Collège des Jésuites, le Marché Champlain, les plaines d’Abraham, le bureau de poste (et sa célèbre plaque du Chien d’or), le Capitole, les Jardins du Gouverneur, la rue Sous-le-Cap, le Bassin Louise, le Château Frontenac, la Grande-Allée, la Terrasse Dufferin, le quartier Saint-Roch, le quartier Latin, l’Esplanade, Place d’Armes, l’Hôtel de ville, et bien plus.

Voici quelques endroits qu’il a photographié: outre Québec, il y a Chicoutimi, Ottawa, Rivière-du-Loup, l’Ile d’Orléans, Chambly, Grand-Mère, Saint-Tite, Boischatel, Trois-Rivières, Saint-Romuald, Saint-André (Lac-Saint-Jean), Lennoxville (Sherbrooke), Toronto, Ottawa, Tewkesbury, Rivière-Ouelle, Lévis, etc.

Voici d’autres photographies:

Quartier Cap-Blanc - Rue Champlain - Catastrophe / Fred C. Würtele . - septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Cap-Blanc – Rue Champlain – Catastrophe / Fred C. Würtele . – septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Beauport - Avenue Royale / Fred C. Würtele . - octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Beauport – Avenue Royale / Fred C. Würtele . – octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le fonds Fred. C. Würtele contient plus de 575 photographies et il peut être vu presqu’entièrement en ligne sur le site de BANQ. Pour voir ces photos, allez sur Pistard, entrez le mot-clé de votre choix, cliquez sur Documents numérisés et validez. Sélectionnez ensuite Fonds Fred Würtele.  Des photographies sont aussi disponibles sur cybermuse.

Conclusion

Les photographies qui sont l’oeuvre de Fred Würtele constituent un témoignage intéressant sur la ville de Québec et ses environs à l’aube du 20e siècle. Elles mettent en valeur le patrimoine bâti, religieux et maritime du Québec. Ses photographies et ses diverses fonctions montrent à quel point il avait à coeur l’histoire et le patrimoine de Québec.

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans - Camp d'entraînements de l'Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans – Camp d’entraînements de l’Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliographie

CARON, Fernand. Fred C. Würtele, photogaphe.Ministère des Affaires culturelles, 1977, 276 pages.

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André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1986)

Art: Québec et ses environs (1830) par James Pattison Cockburn

Québec 1608-2008: chroniques d’une capitale

L’histoire du funiculaire de Québec

Expositions virtuelles des archives de la ville de Québec

Guide de la photographie ancienne

Gérer des archives photographiques

Jeu Le temps d’une pose: le studio de photographie de William Notman en 1870

Le Trait-Carré de Charlesbourg

Connaissez-vous le Trait-Carré?

Le Trait-Carré est un village en forme d’étoile dont les origines remontent à la Nouvelle-France. Aujourd’hui, le Trait-Carré fait partie de la ville de Québec.

Le Trait-Carré  a été fondé par les Jésuites dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, du temps de la Nouvelle-France.   Comment peut-on expliquer sa forme étoilée?  Les Jésuites se sont inspirés de la ville italienne de Palmanova pour donner à la bourgade du Trait-Carré cette forme si particulière car le roi Louis XIV avait fait connaître son intention d’organiser le territoire de la Nouvelle-France et

de contrer le système de rangs qui règne à l’époque.  (Réf).

C’est vers 1663 que le Trait-Carré commence réellement à se développer. Rapidement, la population atteindra un nombre suffisant pour qu’on érige une chapelle puis une église (1693). C’est également en 1693 qu’est érigée la paroisse de Saint-Charles-Borromé. Vers 1670, un moulin à vent est construit pour être remplacé vers 1740 par un moulin à eau. Ce moulin existe toujours.

En 1845, la municipalité de Charlesbourg est créée. L’arrondissement de Charlesbourg est créé en 2002 suite à la fusion avec la ville de Québec.

Le Trait-Carré a été décrété arrondissement historique de Charlesbourg par le gouvernement du Québec en 1965.

L’exposition virtuelle Le Trait-Carré de Charlesbourg: l’unique village en étoile du Canada, sur le site du Musée virtuel du Canada, explore cinq thèmes reliés au Trait-Carré (l’histoire, le moulin, le territoire, la société et l’architecture) à l’aide d’une bande dessinée, d’images et de textes. Jacques-Ferdinand Verret (qui a réellement existé) est le personnage principal de la bande dessinée.

Chaque section se termine par une activité éducative (un jeu en ligne). Par exemple, vous devez reconstituer le mécanisme du moulin des Jésuites ainsi qu’une portion du Trait-Carré.

Cette exposition nous permet de saisir l’évolution du Trait-Carré du 17e siècle à nos jours.

Adresse: http://www.museevirtuel.ca/Exhibitions/Villageenetoile/fr/histoire-accueil.php

En complément:

Site de l’arrondissement historique du Trait-Carré de Charlesbourg

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Les sociétés d’histoire de Québec

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Des saisons en Nouvelle-France

<Fichier Origine: connaître ses ancêtres

Le patrimoine bâti de Chaudière-Appalaches: intervenir adéquatement sur une maison ancienne

La Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches a mis en ligne une brochure de 44 pages intitulée Le patrimoine bâti de Chaudière-Appalaches Un précieux héritage à conserver Intervenir adéquatement sur une maison ancienne dans le cadre de la clinique d’architecture patrimoniale de la Chaudière-Appalaches (CAPCHA).

Les caractéristiques des divers types de maisons que l’on retrouve en Chaudière-Appalaches y sont illustrées à l’aide de photographies. Ces types sont variés: il y a la maison néo-classique québécoise, celle d’esprit français du 18e siècle, la maison de colonisation, la maison de style Second Empire et les maisons de genres néo-Queen Anne, néo-gothique et Boom-Town, etc.

Ce document souligne qu’il est important observer d’autres maisons anciennes avant d’entreprendre des travaux de restauration. Il faut connaître les composantes de la maison, c’est pourquoi on présente brièvement les divers types de revêtements des toits et des murs, les portes, fenêtres et lucarnes, les menuiseries de finition, les composantes décoratives (ex. les corniches), les galeries et les corps secondaires (ex. la cuisine d’été).

Quelques exemples de bonnes et de mauvaises pratiques en matière de restauration sont illustrées. Un lexique complète cette brochure.

Ce document vous aidera à planifier la restauration d’une maison ancienne et vous familiarisera avec certains termes architecturaux.

Adresse pour télécharger la brochure: http://www.chaudiere-appalaches.qc.ca/chaudiere-appalaches/patrimoine-bati-de-chaudiere-appalaches

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Culture et patrimoine du Témiscouata (Bas-Saint-Laurent)

Note 27 mai 2015: ce billet se réfère à une version antérieure du site Culture Temiscouata.

La MRC de Témiscouata (Bas-Saint-Laurent) vient de mettre en ligne un site intitulé Culture Témiscouata,

un site interactif qui se destine aux acteurs culturels du milieu de la culture du Témiscouata et aux utilisateurs des ressources culturelles de même qu’à toute personne désireuse de découvrir le patrimoine sous toute ses coutures, de découvrir un artiste, de préparer une sortie, savoir quoi faire, de s’engager dans une navigation culturelle ou de partager ses idées culturelles.

La politique culturelle de la MRC de Témiscouata est maintenant en ligne via ce site. Vous pouvez la consulter ici
(voir p. 24 et 25 Favoriser la protection et la mise en valeur du patrimoine)

On  retrouve aussi sur ce site une section Nouvelles, les trouvailles de Chantal (visite de lieux culturels à l’extérieur du Témiscouata), un blogue culturel, un calendrier d’événements, un répertoire, des jeux (identifier l’endroit représenté) et bien d’autres choses.

Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et au patrimoine, deux sections (en développemnent) sont à consulter.
1. Musée virtuel. Elle contient:

un catalogue d’artefacts des divers musées et centres d’interprétation du Témiscouata. Les collections proviennent de divers organismes et touchent des champs variés tels les histoires ferroviaires, agricoles, forestières, religieuses, de la région. Elles comprennent des photographies de plusieurs collections muséales publiques et privées, de collections autant factuelles que paysagères. On y découvre des lieux et des événements surprenants. Les différentes collections sont classées selon leur provenance et sont divisées selon les thématiques des documents.

Photographie | Résidence d'été, lac Temiscouata, QC, 1915 | VIEW-5483

Résidence d’été, lac Temiscouata, QC, 1915 Crédits: Musée McCord

On va y retrouver des artefacts provenant des collections de la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata, du Fort Ingall, du Musée du Témiscouata, Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata, de la Gare de Rivière-Bleue, du Domaine Acer, l’Atelier Amboise etc.

2. Histoires et patrimoines
Des textes historiques et des textes appartenant à plusieurs genres (poésie, légendes, etc) y figureront. Il y a une section sur l’archéologie ainsi que sur le patrimoine paysager et industriel. L’inventaire du patrimoine bâti de la MRC du Témiscouata est aussi en ligne.

La participation du public est encouragée : on l’invite à soumettre des textes et des photos pour les sections Musée virtuel et Histoires et patrimoines.

Adresse URL : http://www.culturetemiscouata.ca/

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Le phare de l’Ile Verte 1936-1964
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Nos étés, l’esprit des vacances dans le bas du fleuve
Histoire de Rimouski

Diffuser les connaissances sur le patrimoine bâti: les inventaires

Ces dernières années, plusieurs municipalités ont entrepris des inventaires de leur patrimoine bâti. Des émissions comme Passion Maisons, des organismes comme Ruralys ainsi que les sociétés du patrimoine ont sûrement eu un rôle à jouer dans ce regain d’intérêt.

Pourquoi inventorier le patrimoine bâti d’une municipalité ou d’une région? L’inventaire permet de:

  • Dresser un portrait du patrimoine dans le secteur concerné;

  • Identifier les éléments du patrimoine qui sont à risque et qui devraient être protégés et ceux qui se distinguent par leur valeur patrimoniale;

  • Estimer les besoins (argent, matériel, savoir) en matière de restauration;

  • Faciliter la concertation du milieu lorsque vient le temps de demander du financement pour un projet (restauration, reconversion, etc) ou de transmettre des requêtes au gouvernement (ex. classement provincial comme monument historique);

  • Diffuser ces connaissances auprès du public pour lui faire prendre conscience de la richesse du patrimoine bâti et de l’importance de le conserver.

Comment inventorier?

Voir le document Guide d’information et de référence en patrimoine bâti Région des Laurentides qui fournit beaucoup d’informations à cet effet, dont des exemples de fiches d’inventaire

Où peut-on consulter ces inventaires?

A la mairie, au bureau municipal, à la MRC, à la bibliothèque, etc. Certaines municipalités choisissent de mettre en ligne ces inventaires.

Ces inventaires sont pour la plupart en format PDF, , mais il en a quelques uns qui sont diffusés sous forme de des base de données avec moteur de recherche (site) et on retrouve même des cartes interactives et un Powerpoint.

Billets reliés: 

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