Incendie de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré le 29 mars 1922

Photographie | Église de Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1915 (?) | VIEW-8026

Église de Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1915 (?)

L’Action catholique, 29 mars 1922

« LA BASILIQUE DE STE-ANNE DE BEAUPRÉ ET LE MONASTÈRE DES PÈRES RÉDEMPTORISTES SONT LA PROIE DES FLAMMES

___
UN VIOLENT INCENDIE S’EST DÉCLARÉ CE MATIN VERS 9 HEURES, AU JUVENAT DES RÉDEMPTORISTES. – LE FEU S’EST RAPIDEMENT COMMUNIQUÉ AU PRESBYTÈRE, À LA SACRISTIE ET À LA BASILIQUE ELLE-MÊME. – ON A DEMADÉ DES SECOURS DE qUÉBEC UNE PERTE COMPLÈTE
__
Service spécial de l’Action catholique

Sainte-Anne-de-Beaupré, 29. – Le village de Sainte-Anne de Beaupré, célèbre dans toute l’Amérique du Nord comme lieu de pèlerinage et par les nombreux miracles qui s’y sont opérés par l’intercessino de Ste-Anne, vient d’être frappée par un grand malheur. Un incendie s’est déclaré ce matin, vers 9 heures, dans le monastère des Révérends Père Rédemptoristes qui ont la charge du Sanctuaire de Sainte-Anne. Le feu s’est rapidement propagé duJuvénat au presbytère et à la Sacristie. Aussitôt que les Pères découvrirent cet incendie et qu’ils en réalisèrent la gravité, ils demandèrent du secours à Québec. Le maire Samson a immédiatement envoyé un détachement de la brigade des pompiers, sur un train spécial.

Impression (photomécanique) | Le Juvénat des Rédemptoristes, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, vers 1907 | MP-0000.1204.7

Le Juvénat des Rédemptoristes, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, vers 1907

A onze heures, ce matin, le Juvénat, le presbytère et la sacristique étaient complètement détruits et le feu s’était communiqué à l’intérieur de la Basilique. A 11 heures, on désespérait de sauver la Basilique.

DERNIÈRE HEURE

(De notre envoyé Spécial.)

La Basilique est complètement détruite. – A midi les tours de la Basilique s’effondraient ainsi que les murs de l’église et du monastère.

C’est une perte totale. On a réussi à sauver quelques souvenirs historiques de grande valeur.  »

Les ruines de la basilique. L'Action catholique, 30 mars 1922.

Les ruines de la basilique. L’Action catholique, 30 mars 1922.

Selon l’édition du 30 mars 1922 de l’Action catholique, l’incendie aurait été causé par « un court circuit dans les fils électriques ». La basilique sera reconstruite entre 1923 et 1934.

Reconstruction de la basilique. L'Action catholique, 13 mai 1925.

Reconstruction de la basilique. L’Action catholique, 13 mai 1925.

La nouvelle basilique est inaugurée le 27 mai 1934.

Pour en savoir plus sur la basilique, consultez le Répertoire du patrimoine culturel du Québec ainsi que le site du Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Billets reliés

SITE INTERNET: LE PATRIMOINE IMMATÉRIEL RELIGIEUX DU QUÉBEC

PATRIMOINE RELIGIEUX: LES IMAGES PIEUSES

LE PATRIMOINE RELIGIEUX DE SAINTE-MARIE DE BEAUCE

PATRIMOINE: L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES DANS LE VIEUX-QUÉBEC

Louis Jobin, sculpteur (1845-1928)

Louis Jobin a été l’un des sculpteurs québécois les plus prolifiques. Né en 1845 à Saint-Raymond de Portneuf, il a fait son apprentissage chez son oncle.  A l’âge de 15 ans, il a poursuivit sa formation auprès du sculpteur François-Xavier Berlinguet. Vers 1868, il quitte pour New York et parfait sa formation. En 1870, il s’établit à Montréal et se spécialise dans les thèmes religieux. On peut voir ses oeuvres dans plusieurs églises québécoises, dont celles de Saint-Henri, Saint-Anselme et Saint-Michel. En 1875, il s’établit à Québec. Son atelier est détruit dans un incendie le 8 juin 1881.

En plus de la sculpture religieuse, Jobin produit des enseignes, des sculptures navales, des ornements pour les églises, des bannières, des chars de procession et du mobilier. Il s’adonne même à la sculpture sur glace durant le Carnaval de Québec de 1894 et 1896.

Il prend sa retraite en 1925 et décède en 1928 à Sainte-Anne-de-Beaupré. Ironiquement, il meurt pauvre alors que ses oeuvres sont en demande, que les musées les exposent et que des articles de journaux sont consacrés à son oeuvre.

Pour en savoir plus: Dictionnaire biographique du Canada

Sculpture de Louis Jobin (Blogue du Musée de la Civilisation de Québec)
Louis Jobin, sculpteur, 1845-1928, documentaire de François Brault tourné en 1987
Louis Jobin, maître-sculpteur par Mario Béland.  Québec, Musée du Québec, Fides, 1986, 199 pages.

Photographie | Le sculpteur Louis Jobin dans son atelier, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1926 | MP-0000.404.2

Le sculpteur Louis Jobin dans son atelier, Sainte-Anne-de-Beaupré, QC, 1926 Anonyme – Anonymous

Figurine |  | M988.126.2

Billets reliés
<Photographies: Le Québec à l’été 1950 par Lida Moser

Gérard Morisset – la préservation et la diffusion du patrimoine

Patrimoine: l’Église Notre-Dame-des-Victoires dans le Vieux-Québec

Le patrimoine religieux de Sainte-Marie de Beauce

Patrimoine religieux: les images pieuses

Les églises du Québec: reconvertir le patrimoine religieux

Inventaire des lieux de culte du Québec

Les églises disparues du Québec

Deux exposition virtuelles sur le Séminaire de Québec

Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Frederick Würtele est un photographe amateur qui a pris plusieurs clichés de la ville de Québec entre 1886 et 1910. Retraçons d’abord les grandes lignes de sa vie pour ensuite nous pencher sur son oeuvre.

Biographie

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville - Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . - septembre 1902 Source: BANQ

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville – Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . – septembre 1902 Source: BANQ

Frederick Christian Würtele est né le 10 septembre 1842 à Québec. Il était l’époux d’Élizabeth Riddle (quatre enfants).

Il a reçu son diplôme de l’école militaire en 1867, puis il a obtenu le grade de capitaine des Royal Rifles en 1883. Würtele a fait carrière en tant que comptable, mais il a aussi travaillé entre 1870 et 1890 pour son frère et son père, deux marchands de quincaillerie et de fer. Il a été secrétaire-trésorier du High School of Québec en 1892 et de la Protestant Board of School Commissioners (1897-1920). Il est nommé Esquire en 1891. Entre 1877 et 1906, il a occupé presque sans interruption diverses fonctions à la Québec Literary and Historical Society (conservateur des objets et bibliothécaire). Entre 1910 et 1914, il a été secrétaire de l’Archeological Institute of America, Department of Canada, Québec Society.

Frederick Würtele est décédé à Québec le 18 mars 1920.

Un intérêt certain pour l’histoire

Historien, il a publié quelques écrits:

Il a édité Blockade of Québec in 1775-1776 by the American Revolutionists en 1905-1906.
Ses photographies

Les thèmes représentés par les photographies du Fonds Fred. C Würtele sont variés: vues d’ensemble, bateaux, l’histoire, l’architecture, aspect militaire, les églises protestantes, les paysages, l’hiver, les moulins à scie, les institutions d’enseignement,  les ponts et les portraits. (Réf. Fernand Caron, p. 18) Il a croqué sur le vif les conséquences des éboulis de septembre 1889 à Québec, de l’effondrement du pont de Québec en 1908, de la destruction de la tour Martello no3  pour l’agrandissement de l’ancien Jeffery Hale (un hôpital de Québec) en 1904,  etc.

Il a surtout photographié Québec et ses environs. Commme la écrit Fernand Caron, dans Fred C. Würtele, photogaphe ,Würtele:

photographie, à l’instar des touristes, les particularités de la ville tels le Vieux-Québec, les environs du Parlement ou bien la rue Saint-Pierre. (p.10)

Quartier Saint-Jean-Baptiste - Boulevard Saint-Cyrille Est - Tour Martello - Numéro 3 / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Saint-Jean-Baptiste – Boulevard Saint-Cyrille Est – Tour Martello – Numéro 3 / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Il nous a donné de superbes vues de Québec comme cette photographie prise du toit de la Banque Union et qui montre la rue Saint-Pierre (voir photographie suivante).

Dans l’ensemble, cependant, il a tracé un remarquable tableau de la ville de Québec qu’il sentait évoluer avec inquiétude. Cette affirmation n’est pas gratuite, compte tenu des nombreuses photos de démolitions et d’immeubles qu’ils nous a léguées. (Réf. p.11, Fernand Caron)

03qp546d1p49

A Québec, il a immortalisé le Morrin College, le Collège des Jésuites, le Marché Champlain, les plaines d’Abraham, le bureau de poste (et sa célèbre plaque du Chien d’or), le Capitole, les Jardins du Gouverneur, la rue Sous-le-Cap, le Bassin Louise, le Château Frontenac, la Grande-Allée, la Terrasse Dufferin, le quartier Saint-Roch, le quartier Latin, l’Esplanade, Place d’Armes, l’Hôtel de ville, et bien plus.

Voici quelques endroits qu’il a photographié: outre Québec, il y a Chicoutimi, Ottawa, Rivière-du-Loup, l’Ile d’Orléans, Chambly, Grand-Mère, Saint-Tite, Boischatel, Trois-Rivières, Saint-Romuald, Saint-André (Lac-Saint-Jean), Lennoxville (Sherbrooke), Toronto, Ottawa, Tewkesbury, Rivière-Ouelle, Lévis, etc.

Voici d’autres photographies:

Quartier Cap-Blanc - Rue Champlain - Catastrophe / Fred C. Würtele . - septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Cap-Blanc – Rue Champlain – Catastrophe / Fred C. Würtele . – septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Beauport - Avenue Royale / Fred C. Würtele . - octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Beauport – Avenue Royale / Fred C. Würtele . – octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le fonds Fred. C. Würtele contient plus de 575 photographies et il peut être vu presqu’entièrement en ligne sur le site de BANQ. Pour voir ces photos, allez sur Pistard, entrez le mot-clé de votre choix, cliquez sur Documents numérisés et validez. Sélectionnez ensuite Fonds Fred Würtele.  Des photographies sont aussi disponibles sur cybermuse.

Conclusion

Les photographies qui sont l’oeuvre de Fred Würtele constituent un témoignage intéressant sur la ville de Québec et ses environs à l’aube du 20e siècle. Elles mettent en valeur le patrimoine bâti, religieux et maritime du Québec. Ses photographies et ses diverses fonctions montrent à quel point il avait à coeur l’histoire et le patrimoine de Québec.

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans - Camp d'entraînements de l'Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans – Camp d’entraînements de l’Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliographie

CARON, Fernand. Fred C. Würtele, photogaphe.Ministère des Affaires culturelles, 1977, 276 pages.

Billes reliés

André Biéler, peintre de la ruralité québécoise (1896-1986)

Art: Québec et ses environs (1830) par James Pattison Cockburn

Québec 1608-2008: chroniques d’une capitale

L’histoire du funiculaire de Québec

Expositions virtuelles des archives de la ville de Québec

Guide de la photographie ancienne

Gérer des archives photographiques

Jeu Le temps d’une pose: le studio de photographie de William Notman en 1870

Patrimoine: l’Église Notre-Dame-des-Victoires dans le Vieux-Québec

Parmi les attraits de l’arrondissement historique du Vieux-Québec, on retrouve l’église Notre-Dame-des-Victoires. Ses trois siècles d’existence (et des poussières) ont été mouvementés, croyez-moi!

Crédits: nuance 1979 sur Flickr

Québec brûle!

L’église Notre-Dame-Des-Victoires est située à l’endroit où s’élevait l’Abitation de Samuel de Champlain qui servit plus tard de magasin du Roy. Le magasin disparaît dans les flammes durant la nuit du 4 au 5 août 1682, une nuit cauchemardesque pour les habitants de la basse-ville de Québec. Place Royale est presqu’entièrement détruite. A la demande de Monseigneur François de Laval, évêque de Québec, on entreprend la construction d’une église plutôt que de reconstruire le magasin.

Il s’agit en fait d’une desserte de la paroisse Notre-Dame, dans la haute-ville, où l’église-cathédrale occupe un emplacement privilégié mais difficile d’accès en hiver

(Réf)

Les plans sont le fruit du travail de l’architecte Claude Baillif. Les travaux de construction se déroulent sur une longue période (près de 40 ans) et ce, pour plusieurs raisons.

Mais à défaut de titres clairs, la reconstruction du quartier commerçant, au lendemain de l’incendie, génère une foule de conflits. Si bien que l’édification d’une chapelle dont la façade dominerait la place du marché n’est entreprise qu’en 1687.

et

C’est que des difficultés viennent contrecarrer l’achèvement de l’édifice : le manque de fonds et un terrain trop exigu pour ériger le portail. Ces obstacles surmontés, surgit un nouveau problème l’année suivante : le droit de vue d’un propriétaire voisin empêche la réalisation de la façade.

(Réf.)

Finalement, tout s’arrange et l’église est fonctionnelle en 1723.

Deux victoires

Entretemps, l’église a changé deux fois de nom. D’abord, elle est sous la protection de l’Enfant Jésus pour ensuite être dédiée à la Vierge Marie. En effet, la croyance populaire veut que la Vierge Marie a protégé Québec en 1690 alors que Frontenac et l’armée française ont mis en déroute William Phipps et ses soldats. Notons que la protection divine a été un peu trop efficace, un des navires de la flotte, le Elizabeth and Mary, ayant fait naufrage près de l’Anse-aux-Bouleaux (Baie-Trinité). On célèbre le départ des Anglais en renommant l’église Notre-Dame-de-la-Victoire.

Ensuite, en 1711, les Anglais sont de retour, sous la direction de Sir Hovenden Walker et ils tentent à nouveau d’attaquer Québec, mais c’est peine perdue. On souligne cette deuxième victoire en renommant l’église Notre-Dame-des-Victoires.

L’année des Anglais

Durant l’été 1759, Québec est soumise aux bombardements de l’armée anglaise. L’église Notre-Dame-des-Victoires est sévèrement abîmée.

Il n’en reste plus que les murs calcinés.

(Réf)

Estampe | Vue de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire, érigée en souvenir de la levée du siège en 1695, et détruite en 1759 | M970.67.4

Vue de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire, érigée en souvenir de la levée du siège en 1695, et détruite en 1759 Richard Short 1761, 18e siècle 38.2 x 54.8 cm Don de Mr. R. W. Humphrey M970.67.4 © Musée McCord

On restaure!

La reconstruction va s’échelonner sur quelques années (1762-1766), mais ce n’est que le prélude à plusieurs restaurations, auxquelles la famille d’artisans et d’architecte Baillairgé sera associée. D’abord, Jean Baillairgé s’occupe de la reconstruction de l’église entre 1762 et 1766, son fils François dirige une restauration de plus grande envergure en 1816 et Thomas, fils de François, sera associé à la rénovation de la décoration intérieure (1854-1857).
L’extérieur de l’église est rénové entre 1858 et 1861 sous la direction de l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy.

Photographie | Église Notre-Dame-des-Victoires, Québec, QC, vers 1898 | VIEW-3233

Église Notre-Dame-des-Victoires, Québec, QC, vers 1898 Wm. Notman & Son Vers 1898, 19e siècle Plaque sèche à la gélatine 25 x 20 cm Achat de l'Associated Screen News Ltd. VIEW-3233 © Musée McCord

A trois reprises, en 1824, 1833 et 1854, des résidents ont exprimé la volonté que l’église soit rasée, voeu qui n’a heureusement pas été exaucé. On voulait faire de la place pour agrandir le marché de la basse-ville. (Réf).
Un élément reconnu de notre patrimoine

L’église Notre-Dame-des-Victoires est l’un des premiers bâtiments a obtenir la désignation de monument historique par le gouvernement du Québec. C’était en 1929.

En 1967, l’église subit une cure de jeunesse sous la direction de Pierre Maynard dans le cadre de la mise en valeur de place Royale

L’objectif de cette campagne de travaux est de restituer le cachet français du monument. L’opération s’est malheureusement faite de façon intuitive, avant qu’une étude sérieuse n’établisse la genèse du monument et n’en retrace les multiples transformations.

(Réf.)

Pour plus de détails sur les travaux de restauration entrepris à l’église au cours de son histoire, je vous invite à consulter cet article.

Des oeuvres d’art à voir
Ceux qui visitent l’église de nos jours pourront voir que

Notre-Dame-des-Victoires conserve plusieurs œuvres d’art intéressantes. Parmi les tableaux, il faut signaler : l’Annonciation de Louis-Augustin Wolff, artiste d’origine allemande venu au Canada avec l’armée britannique, peinte en 1765-1766 d’après une gravure d’une œuvre du peintre français François Lemoine, et l’ex-voto de L’aimable Marthe, œuvre anonyme réalisée en 1747 selon le vœu du capitaine Maurice Simonin. Mentionnons également deux œuvres européennes provenant de la collection Desjardins : l’Élévation de la croix (copie d’après Pierre-Paul Rubens), acquise en 1817 et restaurée en 1834 et 1851, ainsi que la Montée au calvaire (copie d’une gravure de Bénézit Huret, graveur français), acquise en 1817 et agrandie par François Baillairgé.

Crédits: Feng & Jia sur Flickr

(Réf.)
Conclusion

L’église Notre-Dame-des-Victoires, 323 ans après le début de sa construction, veille fièrement sur la place Royale. Elle a survécue à la guerre et à d’autres tentatives de destruction. Elle renferme plusieurs oeuvres d’art qui font partie de notre patrimoine. Si vous visitez le Vieux-Québec, allez y faire un petit tour.

En complément

Fiche de l’église Notre-Dame-des-Victoires (Inventaire des lieux de culte du Québec)

Trésors et secrets de Place-Royale

Bibliographie

LEGARE, Denis. [En ligne] L’église Notre-Dame-des-Victoires de Québec. Faire face au buste de Louis XIV sur la place Royale. [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL: http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/fr/pdf/documents/NDdesVictoiresdeQuebec.pdf

NOPPEN Luc et Lucie MORISSET. [En ligne] Église Notre-Dame-des-Victoires [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL: http://eglisesdequebec.org/ToutesLesEglises/swNotreDameDesVictoires/swNotreDameDesVictoires.html

NOPPEN, Luc. Les chemins de la mémoire, Monuments et site historiques du Québec, Tome 1. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p.130-133

*********

Billets reliés

Le patrimoine religieux de Sainte-Marie de Beauce

Chapelle Sainte-Anne Crédits: Paul Garant, Le monde en images, CCDMD.

Sainte-Marie est une ville beauceronne fondée en 1736. Elle est le berceau des célèbres petits gâteaux Vachon. Mais Sainte-Marie ne se résume pas à cela. Cette ville a aussi un patrimoine religieux et elle le fait connaître par le biais d’un site internet.
Grâce à un panorama 360 degrés, vous pourrez effectuer une visite virtuelle de l’église Le Saint-Nom-de-Marie (extérieur et intérieur) inaugurée en 1859. L’église a été conçue par l’architecte Charles Baillargé. Les plans de l’église sont ici.

On retrouve aussi sur ce site plusieurs photographies des croix de chemins et chapelles de la municipalité. Notons qu’il y a une section consacrée aux photographies anciennes .

Une  section est consacrée au monastère des Oblates de Béthanie. On y retrouve des photographies et un panorama 360 degrés des lieux.

Adresse: http://www.ville.sainte-marie.qc.ca/patrimoine-religieux/

Billets reliés: 

Ces gens qui ont marqué notre histoire: Georges Pozer

Patrimoine religieux: les images pieuses

Visite virtuelle de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

Cimetières: patrimoine pour les vivants

Inventaire des lieux de culte du Québec

Les églises du Québec: reconvertir le patrimoine religieux

Les églises disparues du Québec

Ces gens qui ont marqué notre histoire: l’abbée François Pilote

Ces gens qui ont marqué notre histoire: Marie Fitzbach

Patrimoine religieux: les images pieuses

Jadis, chez les catholiques, il était coutume d’offrir une image pieuse lors de diverses occasions: l’ordination d’un prêtre, l’obtention de bonnes notes, lors d’activités religieuses, etc. Les images pieuses, en papier, étaient de petit format: 6 par 9 cm environ (les formats variaient). Elles représentaient des scènes de piété et des étapes de la vie chrétienne comme la confirmation ou bien des saints. Jésus et Marie, sa mère, étaient souvent représentés.
Les images pieuses

étaient tantôt des billets d’admission à des oeuvres ou à des associations pieuses, des bénédictions, des bouquets spirituels, des calendriers, des cartes mortuaires ou même des cartes postales, des dentelles mécaniques, des montages, des notices, des moyens de recrutement pour les oeuvres, les associations ou les vocations, des média de réclame publicitaires, des reliquaires, des signets, des cartes de voeux ou des souvenirs (voir réf. en bas de la page)

L’image pieuse, et la prière que l’on retrouvait souvent au verso, avaient pour rôle de  »stimuler le fidèle à la prière ». (Lessard, 2004, p. 36). Réciter ces prières permettaient permettre, selon les croyances du temps, d’amasser des indulgences. Pour plusieurs, ces images constituaient une protection contre la maladie et autres aléas de la vie.

J’ai rassemblée dans un album numérique quelques images provenant de la collection familiale.

Adresse: http://picasaweb.google.ca/histoire.qc/200912Dec?authkey=Gv1sRgCMSamc3r4afyNQ&feat=directlink

Référence de la citation:

tiré de Pierre Lessard, <<L’imagerie dévote de petit format>>, Université Laval, mémoire de maîtrise en arts et traditions populaires, 1979, p.77 [Publié sous le titre Les Petites Images dévotes. Leur utilisation traditionnelle au Québec, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1981, 174 pages] tiré deJean Simard, Le Québec pour terrain. Itinéraire d’un missionnaire du patrimoine religieux, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1981, 2004, p.34

Webographie:

Maison Saint-Gabriel. [Page consultée le 14 décembre 2009] Deuxième épisode: les images dévotes. [En ligne]. Adresse URL: http://web.archive.org/web/20071109093301/http://www.maisonsaint-gabriel.qc.ca/fr/b/page_b_5a_c6_02.html

Billets reliés:

Colloques et congrès au Québec sur l’histoire et le patrimoine 2009-2010

Voici quelques colloques et congrès portant sur l’histoire et le patrimoine qui se dérouleront au cours des prochains mois au Québec. Si vous croyez que d’autres événements devraient figurer dans cette liste, n’hésitez pas à me contacter. Entre parenthèse j’ai mis, s’il y a lieu, l’institution universitaire associée.

2009
26 au 29 août à Rimouski (UQAR)
Histoire et idées du patrimoine, de la régionalisation à la mondialisation – 5e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine.
Informations

8 septembre à Québec
Colloque sur le 150e anniversaire du Consulat général de France à Québec au Musée de la Civilisation de Québec Informations


15 septembre 2009 à Québec
Colloque La guerre de Sept Ans en Amérique et ses conséquences, 15 septembre 2009 (Musée de l’Amérique française, Québec)


7 au 11 octobre 2009 à Montréal
Colloque international Des couvents en héritage, 7 au 11 octobre 2009 Informations


15 au 17 octobre 2009 à Montréal
62e congrès de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, 15 au 17 octobre 2009 Informations


16- 17 octobre2009  à Montréal (UQAM)
47e congrès de la Société des professeurs d’histoire du Québec Informations


17, 18 et 25 octobre à  Trois-Rivières (UQTR)
Les entretiens Pierre-Bédard, Duplessis, son milieu, son époque (Trois-Rivières et Québec).
Informations


2010
27 juillet 2010 à Montréal (Université Concordia)
Congrès Société historique du Canada Informations

Billets reliés:

Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Le Répertoire du patrimoine culturel du Québec répertorie le patrimoine (immobilier, mobilier, religieux, plaques commémoratives) protégé par la loi du Québec. On y retrouve aussi des biens inventoriés  par le Ministère de la culture, des communications et de la conditions féminine du Québec.  Chaque recherche vous mènera à une fiche  accompagnée de photos (attention, certains fiches sont incomplètes). On peut faire une recherche parmi une liste de personnages, groupes et événements. On  retrouve aussi sur ce site  des hyperliens sur la Loi sur les biens culturels du Québec et  le répertoire canadien des lieux patrimoniaux.

Adresse: http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/

Billets reliés:

Les églises du Québec: reconvertir le patrimoine religieux?

Lors d’une récente escapade, j’ai eu l’occasion de visiter le village de Saint-Claude,  en Estrie.  La paroisse de St-Claude, 1107 habitants, a été fondée en 1912 et est sise dans une région agricole. Un beau coin de pays. Ce qui m’a frappé, par contre, c’est de voir son église. Des blocs de pierre sont tombés; elle est entourée par une clôture qui en bloque l’accès. Un projet de revitalisation était dans l’air, mais il est tombé à l’eau. Ceci m’incite à me poser la question suivante: Que fait-on d’une église qui n’aura plus de vocation religieuse?

Pourquoi ferme-ton une église?
Les fermetures d’églises sont de plus en plus fréquentes et ce, pour plusieurs raisons. La pratique religieuses (particulièrement catholique) est en baisse au Québec. 25% des Québécois âgés de plus de 15 ans allaient une fois par mois à l’église entre 1999 et 2001 selon Statistiques Canada . Entre 1989 et 1993, c’était 37% de la population. Aussi, les revenus des églises baissent, alors que les coûts d’entretiens augmentent. Rénover est souvent coûteux. Et pour ce qui est des prêtres, il y a très peu de relève. D’ailleurs, certains prêtres doivent s’occuper de plusieurs paroisses.

Lorsqu’une fabrique doit fermer une église, trois options s’offrent à elle: la détruire si elle est dans un piètre état, la reconvertir ou bien laisser le bâtiment se dégrader. J’aimerais examiner quelques cas où la reconversion a été l’option retenue.

Des exemples de reconversions

A Magog, l’église Saint-Marie-Marguerite, fermée en 2007, va être convertie en bibliothèque dont l’ouverture est prévue pour 2010.

A Sherbrooke, rue King Ouest, le restaurant l’Olive bleue a été construite à même une église.

L’Église Christ-Roy de Sherbrooke est devenu un centre d’escalade.

Toujours à Sherbrooke, l’Église Notre-Dame-du-Rosaire a été transformée en salle de spectacles (Le Vieux clocher de Sherbrooke). Le Vieux clocher laissera place prochainement à un local de pratique pour les étudiants en musique de l’Université de Sherbrooke.
A Rimouski, une église du 19e siècle est devenue le Musée régional de Rimouski.

L’église Saint-Jean-Bosco, à Montebello, va devenir un théâtre .

Dans le quartier Saint-Roch, à Québec, l’église Saint-Jean-de-la-Croix a été transformée en condos.

Les exemples de reconversions sont multiples. Mais peut-on faire n’importe quoi avec une église? Bien sûr que non, mais malheureusement, dans certains cas, les circonstances font que des églises peuvent devenir des garages, des bars… L’argent est souvent un problème, ainsi que le manque d’implication de la population et des gouvernements. Pour moi, il est important que l’architecture de l’église ne soit pas trahie par la nouvelle vocation de l’édifice. Aussi, j’aime bien les projets qui profitent à la communauté. L’église devrait continuer à être un lieu de rassemblement.

Billets reliés:

Le patrimoine des minorités religieuses au Québec, richesse et vulnérabilité

Du 17 au 19 mai 2006 s’est tenu à l’Université McGill le 74e congrès de
l’ACFAS. Une des activités au programme était le Colloque sur le patrimoine
religieux des minorités du Québec. Suite à ce colloque, le livre  »Le
patrimoine des minorités religieuses du Québec, richesse et vulnérabilité’ a
été publié.
patrimoine_minorites
Dans ce livre, le patrimoine de trois minorités religieuses est présenté. Celui des Juifs, des Orthodoxes et celui des Franco-protestants.

Il en ressort que le patrimoine de la communauté juive est relativement bien
conservé. Des musées et le service des archives du Congrès juif canadien en
assurent la conservation et la diffusion.

Pour ce qui est de la communauté franco-protestante, la Société d’histoire
du protestantisme français au Québec (SHPFQ)  met en
valeur son patrimoine grâce à ses activités et son site internet, qui
regorge d’archives que les chercheurs et le public peuvent consulter.

Quand au patrimoine orthodoxe, il y a beaucoup à faire pour le faire
connaître.

Plusieurs pistes de solutions sont évoquées pour sauver de l’oubli le patrimoine
de ces communautés:
-conservation des archives
-expositions dans les musées
-numérisation des archives et mise en ligne
-participation de la communauté (dons d’archives, implications dans les
sociétés d’histoire)
-inventaire du patrimoine matériel et immatériel
-intégration d’un volet patrimoine dans le cours d’éthique et de culture
religieuse.
-protection du patrimoine par le gouvernement (lois)

Ce livre démontre qu’il faut une action concertée (spécialistes, gouvernement, population) pour sauvegarder et diffuser le patrimoine des minorités religieuses du Québec avant qu’il ne disparaisse. Il suscite la réflexion. Que connait-on du patrimoine des Mormons, des Témoins de Jéhovah, par exemple? Si peu. Les minorités religieuses ont marqué l’histoire du Québec et cet ouvrage le démontre bien. Je n’ai qu’une seule critique à faire concernant ce livre. Le temps a visiblement manqué pour une révision linguistique; il y a plusieurs fautes. Un peu gênant pour un ouvrage de ce calibre…

Le patrimoine des minorités religieuses du Québec, richesse et
vulnérabilité. Sous la direction de Marie-Claude Rocher et Marc Pelchat,
préface de Jean Simard, PUL, 2006, 274 pages.

Presses de l’Université Laval: Présentation du livre et table des matières