Pointe-Saint-Charles, 1946

Voici quelques photos prises par Richard Graham Arless le 25 avril 1946. Il est indiqué sur le site de Bibliothèque et Archives Canada que le titre original de ces clichés est ‘Point St. Charles District, Montreal, April 25, 1946. [Slum conditions]’. Sur ces clichés, on ne voit que des enfants. Les adultes semblent absents du quartier. Aussi, le photographe n’entre pas à l’intérieur des résidences. Il capte les jeux d’enfants à l’extérieur ou bien les rues presque désertes. On voit par ci par là des déchets jonchant les rues. Certaines habitations semblent bien peu solides. Le photographe sait bien capter les ravages de la pauvreté dans ce quartier.

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Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

Photos: le camp d’internement no 42 (camp Newington), Sherbrooke 1944-1945

Il y a 100 ans, Mgr Bruchési disait ceci… [Montréal, 1914]

Bonne année 2014!

Reculons de 100 ans. En ce début d’année 1914, ça va mal à Montréal. Le 25 décembre 1913, un bris d’aqueduc prive une bonne partie de la ville de Montréal d’eau.

Lorsque Mgr Bruchési, archevêque du diocèse de Montréal, s’adresse à la population en ce jour de l’an 1914, la situation est toujours problématique. Il profite de l’événement pour adresser quelques remontrances aux Montréalais.

La Patrie, 2 janvier 1914

UN AVIS DE DIEU
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DANS SON ALLOCUTION, À NOTRE-DAME, À L’OCCASION DU NOUVEL AN, MGR BRUCHÉSI DIT QUE LA CATASTROPHE DE L’AQUEDUC EST UN AVERTISSEMENT AU PEUPLE PRÉVARICATEUR
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LA FÊTE À MONTRÉAL
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Photographie | Monseigneur l'archevêque Bruchési, Montréal, QC, 1897 | II-120149.1

Monseigneur l’archevêque Bruchési, Montréal, QC, 1897

Le nouvel an n’a pas été célébré avec le même entrain, la même bonne humeur, cette année qu’autrefois.L’affreuse disette d’eau qui irrite la moitié de la population et la tient dans une crainte perpétuelle n’a pas empêché la plupart des citoyens de se livrer aux manifestations joyeuses qui ont justement fait dire que la fête du jour est celle des Canadiens-français. Cependant elle ne pouvait passer inaperçue, et dans la très grande majorité des cas les familles canadiennes-françaises ont célébré joyeusement la venue de la nouvelle année. Les démonstrations religieuses dans quelques églises ont été fort imposantes, mais c’est encore à Notre-Dame que la cérémonie a pris un caractère de grandeur imposant. Plus de cinq mille personnes ont assisté à la messe de minuit. Sa Grandeur Mgr l’archevêque rehaussait de sa présence la grandiose démonstration. Mgr Bruchési a prononcé une allocution qui a créé une profonde impression sur son auditoire.

ALLOCUTION DE MGR BRUCHÉSI

L’archevêque a dit qu’il faut cesser l’habitude du travail le dimanche. La disette d’eau que nous subissons, dit Monseigneur, est comme l’un de ces avertissements que Dieu donne parfois à l’homme prévaricateur, car la population de Montréal n’est pas ce qu’elle était il y a vingt-cinq ans, au point de vue religieux. Dieu ne veut pas que l’on prenne en vain son nom à témoin; et, à ce propos, il est véritablement décourageant de voir le nombre de parjures qui se commettent chaque jour à Montréal, dans les cours de justice. »

Sa Grandeur espère qu’une enquête sévère aura lieu au sujet de la rupture de la conduite principale pour établir les responsabilités.

« Le désir de s’enrichir est la cause que l’on force aujourd’hui les ouvriers à travailler jour et nuit, fête et dimanche. On donne pour prétexte que ces travaux que l’on fait exécuter sont urgents, mais il n’en reste pas moins établi que le travail se continue en permanence à Montréal. Cette coutume est contraire aux lois divines et humaines. Si les lois fédérales édictées pour l’observance du dimanche ne sont pas suffisantes on devrait les amender de façon à empêcher la profanation du dimanche. « Le souhait que je formule, continue sa Grandeur, au commencement de la nouvelle année, est de voir, au cours de l’année qui commence, les lois mieux observées en ce qui concerne l’observance du dimanche ».

Parlant de la cherté de la vie, l’orateur dit qu’une foule de ceux qui se plaignent de cet état de chose pourraient en réduire le coût s’ils voulaient ne pas dépenser autant dans les cabarets et les théâtres. Monseigneur a vivement condamné les restaurants de nuit où les deux sexes mangent et boivent dans une condamnable promiscuité. Ce maintient en permanence des restaurants de nuit est la cause de l’affaiblissement de la morale et de l’esprit religieux. Mgr l’archevêque a aussi parlé de certaines modes qui sont une occasion de péché; il a condamné les théâtres où l,on donne des représentations répréhensibles, au point de vue de la morale.

En terminant, Sa Grandeur souhaite que la paix et la justice reprennent leur place dans la société.
[…]

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Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Jugée morte [Montréal, 1823]

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Fermons ces maisons publiques le dimanche! [1821]

Réglementation de la mendicité [Québec, 1819]

Le Canadien, 1er septembre 1819

MENDIANTS- A une Session Spéciale des Juges de Paix de Sa Majesté, pour le District de Quebec, tenue en la Salle d’Audience de la Cité de Quebec, dans ledit District, Lundi le neuvième jour d’Août, dans la cinquante neuvième année du Règne de notre Souverain George Trois par la grâce de Dieu du Royaume-Uni, de la Grande-Bretagne et d’Irlande, Roi, Défenseur de la Foi, et l’an de notre Seigneur mil huit cent dix-neuf.

La Cour étant d’avis que de grand maux publics ont résulté dernièrement du grand surcroît de mendicité en cette Cité,il est ordonné, que dorénavant les Conétables de la Cité de Québec arrêtent et amènent devant un Magistrat, tous mendians qu’ils trouveront demandant l’aumône en cette Cité sans la permission par écrit de deux Magistrats sous leurs seings, pour qu’ils soient traités suivant la loi, en obéissance aux différents règlemens pour ce faits.

Et il est de plus ordonné, que cet ordre sera publié dans les Papiers de Quebec, et qu’il en sera affiché des Copies aux lieux les plus exposés de la ville, et qu’il en sera aussi livré une copie à chacun des Connétables de cette Cité.

Par la Cour,
GREEN & PERREAULT,
Greffiers de la Paix

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Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Le père Grelot [Québec, XIXe siècle]

Un magistrat mis en accusation [Saint-Antoine-sur-Richelieu, 1847]

Le sorcier de l’île d’Anticosti: la légende (XIXe siècle) Première partie

Les pauvres de Saint-Gervais [1807]

Le Canadien, 26 septembre 1807

PAUVRES DE ST. GERVAIS

Les mendians qui prennent le nom de Pauvres de St. Gervais devroient plutôt prendre le tître de Pareffeux de St. Gervais. – Ces mendians sont robustes, capables de travailler, paresseux, &c, &c. Pour n’avoir pas la peine de travailler à la terre, ils se logent sur quelques emplacemens. Ceux d’entr’eux qui ont des terres les vendent & en prennent dans des endroits plus reculés; ils ont le soin de se mettre tous dans la même concession pour être ensemble, & s’éloigner de ceux qui vivent honnêtement de leur travail, & qui pourroient leur faire des reproches.

Ils partent tous ensemble & vont mendier dans les campagnes & dans les Villes, ils font des levées considerables de bled, de farine, dont ils font des depôts qu’ils vendent; ils ont aussi de l’argent. – Ils n’ont point de billets de leur Curé, ou ils lui en imposent pour en obtenir, ceux qui en obtiennent les prêtent ou les louent aux autres. Le pays est empeste’ de cette espece de gens, qui arrachent les secours qui devoient être reservés aux vrais pauvres; les habitans des campagnes ne peuvent abandonner leurs maisons, pour aller aux champs, de crainte qu’il ne vienne quelqu’un de ces paresseux, dont ils doutent de l’honnêtete’.

Ces gueux en imposent sur les honnêtes gens, ils les menacent de maux, de sorts, &c. – ils ont acquis par ce moyens un tel credit chez les habitans qu’on les craint & qu’on n’ose leur refuser. Les paresseux des autres paroisses quêtent sous ce nom de Pauvres de St. Gervais pour n’être point refusés. Ils n’osent point mendier dans leurs propres Paroisses parce qu’ils y sont connus pour paresseux. Ils reviennent presque tous chez eux pendant les tems des récoltes, mais ce n’est point pour travailler; c’est crainte qu’on ne leur demande à travailler.

De retour chez eux, ils font des repas et des divertissemens entr’eux dans leur Concession. Ils passent la journée à fumer à l’ombre avec de longues pipes, pendant les récoltes. Si on leur demander à travailler, ils disent qu’ils gagnent plus à quêter. ils ont donné une mauvaise réputation à leur Paroisse, mais elle ne le mérite pas, car elle est d’ailleurs composée d’habitans honnêtes et industrieux, qui méprisent et désavouent la conduite de ces mêmes mendians. Les terres y sont aussi fertiles qu’ailleurs, et il y a autant de moyens d’y gagner sa vie par le travail. Une des mauvaises suites de la pratique de ces paresseux, c’est qu’ils élevent leurs enfants dans la paresse, et dans les vices qui l’accompagnent. Les habitans des compagnes sont charitables, on ne sauroit trop les en louer & on ne sauroit trop leur recommander de l’être; Mais on ne devroit être sur ses gardes, en donnant la charité, afin qu’elle soulage le pauvre honnête et qu’elle n’encourage point la paresse ni le vice, et qu’elle ne prive point le laboureur de bras dont il a besoin.

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Créer un exposition virtuelle d’images anciennes avec le site du musée McCord

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Exposition virtuelle: Naître et grandir à Québec 1850-1950

L’exposition Naître et grandir à Québec 1850-1950 est une réalisation du Centre interuniversitaire d’études québécoises. L’exposition explore trois facettes de la société :

  • Les établissements de santé (hospitaliser et soigner)
  • Les bonnes oeuvres (secourir et encadrer)
  • La vie à l’école (apprendre à vivre)

Plusieurs textes permettent d’approfondir chaque thématique. On peut faire une recherche dans le contenu du site par mots-clés ou par thématique. En complément, il y a une bibliographie et une section intitulée Recherche cartographique. Cette dernière propose de situer, à l’aide de Google Maps, les lieux où l’on soignait, éduquait et encadrait la population de Québec entre 1850 et 1950. Pour en savoir plus sur le lieu en question, cliquez sur son emplacement. De là, vous allez trouver un hyperlien qui vous mènera à une fiche plus détaillée.

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