Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

Le film Pirates des Caraïbes a remis à la mode les pirates. Les spectateurs ont été séduit par l’inoubliable Jack Sparrow, pirate auquel on finit par s’attacher malgré ses défauts. Mais au fait, était-il un pirate ou un corsaire? Sauriez-vous faire la différence?

Pour en savoir plus sur le monde fascinant des corsaires et des pirates, je vous invite à visiter l’exposition Pirates ou corsaires? à l’abordage sur le Saint-Laurent . Elle est issue d’un partenariat entre le Musée maritime du Québec, le Musée naval de Québec et le Musée virtuel du Canada.

L’exposition adopte un angle original: les pirates, et surtout, les corsaires, en Nouvelle-France. Mise en situation: Elie Galermont est un jeune marin qui en est à son premier voyage en mer. Il soupçonne son capitaine, Michel Delatour, de ne pas être au service du roi, mais plutôt de ses propres intérêts. Est-il un pirate ou un corsaire? Galermont partira à la recherche de preuves en fouillant le bateau. Son histoire est racontée sous forme de bande dessinée.

Durant son enquête, Galermont explore cinq sections du bateau. Chaque section contient des informations sur l’histoire des corsaires, l’impact de la course et se termine par un jeu.

Ce jeu s’adresse à un public d’âge scolaire, mais il plaira aux plus vieux. Un guide pédagogique, faisant le lien avec les programmes du MEQ, accompagne l’exposition.

Les textes sont de grande qualité. On apprend entre autre que Pierre Lemoyne d’Iberville était un corsaire. Mgr de Laval a été capturé en 1704 par des corsaires. Qui étaient-ils? Quelles stratégies utilisaient-ils pour arriver à leurs fins? Comment étaient-ils rémunérés? C’est ce que révèlent la lecture de textes qui sont accompagnées de photographies de pièces issues de collections muséales et de documents d’archives. Les sources de l’époque sont souvent citées. Des expéditions de corsaires sont relatées.

Les jeux sont le seul aspect de l’exposition qui est ratée. Les jeux font appel à la mémoire, au sens de l’observation, mais peu aux connaissances historiques. Mais surtout, ils n’apportent rien à l’histoire. Il est intéressant d’être obligé de réussir un jeu pour passer au niveau suivant. Ici, ce n’est pas le cas. Qu’on réussisse ou non le jeu, Galermont peut continuer sa quête.

L’ambiance sonore est réussie. Quelques fois, on entend une petite musique qui rappelle celle des boîtes à musique. Des éléments de bruitage sont incorporés à l’action.

Le sujet des corsaires est accrocheur et l’exposition ne déçoit pas. Elle est un mélange de bande dessinée style 21e siècle et d’encyclopédie.

Site internet de l’exposition: http://www.corsaires.ca/

Billets reliés: