Que faire des plaines d’Abraham? [1899]

Photographie | Là où Wolfe est mort, plaines d'Abraham, Québec, QC, vers 1898 | VIEW-3232.0

Plaines d’Abraham, Québec, QC, vers 1898

L’Echo des Bois-Frances, 25 mars 1899

LES PLAINES D’ABRAHAM

Les Plaines d’Abraham, à Québec, viennent d’être divisées en 800 lots à bâtir, de 31 pieds chacun. Neuf rues ont été tracées.

Malgré les protestations qui se sont élevés de toutes parts, contre cette violence de ce terrain sacré, qui a été inondé du sang des héros des deux grandes races qui habitent ce pays; malgré les demandes de le conserver intact comme propriété nationale, il sera bientôt concédé et avant longtemps, il disparaîtra sous les pâtés de constructions. Tout Québec devrait protester contre cela.

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Estampe | Les plaines d'Abraham, près de Québec | M3131

Les plaines d’Abraham, près de Québec par William Henry Bartlett, v. 1839-1842.

Le Canadien, 20 juin 1845

EMPLACEMENTS SUR LES PLAINES D’ABRAHAM À VENDRE

LE soussigné a divisé cette partie de la propriété connue sous le nom de Rosemount, aux Plaines d’Abraham, adjoignant le champ des courses, en emplacements de 35 pieds de front sur environ 80 pieds de profondeur, qu’il offre à vendre à perpétuité, pour la rente annuelle de £3 à 5 part lot, selon la situation. La propriété est dans le voisinage immédiate des Foulons et des chantiers de navires sur la rive du St. Laurent, et à une petite distance de la Haute-Ville de Québec.

On peut voir un plan de la partie divisée en s’adressant au soussigné ou à E.B. Lindsay, écuyer, notaire public, Basse-Ville.

JOHN BONNER

Québec, 4 juin 1845.

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Le Journal de Québec, 8 juin 1854

LA TRANSLATION DES OSSEMENTS DES SOLDATS FRANÇAIS MORTS AU COMBAT EN 1760, DANS LES PLAINES D’ABRAHAM.

A neuf heure, les différentes sections de la Société Saint Jean Baptiste se réunissaient sur le Champ de Mars, autour du char funèbre, entre deux baies de pompiers et de soldats. Les côtés du catafalque étaient ornés de deux magnifiques trophées de fusils, de sabres et de baïonnettes, et sur le devant était un petit tableau de M. Légaré, représentant la victoire des français.

Les coins du poêle étaient portés par les seize messieurs suivants: les honorables A. N. Morin, E. Pascal Taché, R. E. Caron, de Sales Laterrières, Jean Chabot, P.J.O. Chauveau, et MM. de Salaberry, Chs Panet, McDonald, dép. adj. général; Jacques Viger, Cauchon, Garneau, Faribault, Légaré, Dumoulin et L.G. Baillairgé.

Sur la terrasse la foule était immense, et les canons qui comme par souvenirs semblaient demander à vomir la foudre, et ces officiers et ces soldats qui donnaient avec tant d’empressement leur brillant concours à cette grande fête nationale, et ces drapeaux glorieux d’une époque effacée, et ce soleil si radieux et comme joyeux d’éclairer cette grande démonstration de la mort et du néant, avaient une majesté et une sublimité qui s’élevaient au-dessus de la pensée humaine et que notre plume ne saurait définir.

Jamais on n’avait rien vu de semblable dans Québec et jamais non plus occasion n’avait été plus favorable par une pareille fête. Les soldats anglais (le 66e et le 71e,) rendaient hommage aux os victorieux de Français, au moment où les Anglais et les Français se battaient pour une cause commune sur le sol de l’ancien monde.

Le Dr. Robitaille à qui nous devons l’organisation de cette fête, le commissaire ordonnateur de la Société Saint Jean-Baptiste, était partagé entre les mille détails de l’ensemble, et répondait à tout.

A dix heures, le char funéraire, traîné par six chevaux couverts de noir, s’ébranla et prit la direction de la rue Saint-Louis, pour gagner la cathédrale.

Combien de spectateurs dans les rues, combien aux fenêtres des maisons! Sur le champ de mars seul il y avait plus de dix mille spectateurs.

Arrivés devant l’hôtel du gouvernement, le convoi s’arrêta et l’honorable Louis Panet, président de la Société Saint-Jean-Baptiste, adresse à Son Excellence, l’Administrateur du gouvernement l’allocution suivante:

VOTRE EXCELLENCE

« La société Saint Jean-Baptiste, qui représente la grande masse de la population canadienne-française, désire particulièrement offrir à Votre Excellence ses plus vifs et ses plus sincères remerciements pour l’appui signalé que votre Excellence lui a si libéralement et si spontanément donné dans tout ce qui a été fait pour atteindre le but de cette grande et importante solennité.

« L’intérêt particulier que Son Excellence, ainsi que toute la garnison, a pris au succès et à l’éclat de cette démonstration, sans égard aux préjugés nationaux et sans nullement s’enquérir qui, dans l’occasion dont nous célébrons la mémoire, étaient les vainqueurs et qui étaient les vaincus, doit pour toujours éteindre et mettre au néant tout reste d’antipathie nationale, s’il en existait encore dans l’esprit de quelques-uns de nos compatriotes; et de tels procédés de la part de Votre Excellence feront plus pour amener entre les deux origines les bons rapports mutuels et la fusion complète des sentiments, que tout ce qui a été dit et fait pendant le dernier demi siècle. »

Son Excellence répondit à ce discours de la manière suivante:

« Monsieur le président et messieurs de la société Saint Jean-Baptiste,
« Il est extrêment [sic] agréable pour moi, ainsi que pour chacun des soldats que vous avez invités à prendre part à cette intéressante cérémonie, d’avoir à remarquer les efforts que votre société a faits pour honorer la mémoire de braves combattants morts sur le champ de bataille.

« Il importe peu de recherche à laquelle des deux armées rivales ont appartenu ces hommes valeureux. L’histoire a enregistré le fait qu’ils sont morts glorieusement en accomplissant leur devoir envers leur roi et leur patrie, et cette considération suffit pour accorder à leurs restes toute marque de respect et de vénération.

« Je vous souhaite, messieurs, le meilleur succès possible dans le grand oeuvre que vous venez d’entreprendre. »

Alors le concours se dirigea vers la cathédrale.

Jamais cette Eglise, mère du Canada, qui repose depuis 210 ans sur le roc de la vieille capitale, n’avait revêtu un deuil pareil. L’immense nef du centre, depuis l’autel jusqu’à l’orgue, était tendu de noir et de blanc, et quatre bandes mi-blanc mi-noir, partant d’un même point de la voûte et descendant en forme de mausolée sur la bière, avaient un incomparable effet de lugubre grandeur. Le cercueil était élevé sur neuf marches, placées au centre de l’Eglise, tout prêt de la chaire, et recouvert d’un mausolée, sur lequel mille lumières concentraient l’éclat de toute cette pompe funèbre. En avant était une estrade pour recevoir Mgr. l’Archevêque et le clergé.

Les neufs évêques du Concile étaient présents dans le choeur avec leurs théologiens et tout le clergé de Québec. Ces augustes prélats et ces prêtres vénérables venaient, comme toute la population de Québec, rendre hommage à des guerriers qui n’étaient plus, comme autrefois les autorités d’une ville allèrent déposer les clés de cette même ville sur le tombeau de Duguesclin.

Le choeur dirigé par M. Stanislas Drapeau, chanta avec un ensemble admirable, surtout le Libera accompagné de l’orgue, joué par M. Ernest Gagnon.

Le coup d’oeil de l’église était le plus beau de toute la fête, et c’est dans les occasions d’une pareille solennité que le catholicisme déploie une incroyable grandeur et une incomparable majesté. Devant cette pompe du néant, Massillon aurait pu encore une fois s’écrier; « Dieu seul est grand! »

La cérémonie terminée, le convoi défila par la rue la Fabrique et la rue Saint-Jean. La foule des spectateurs allait toujours augmentant; la ville presque entière assista à ce grand spectacle et presque tous les chantiers furent fermés.

A une heure, le cercueil était déposé dans la fosse qui lui était préparée à deux milles de la cathédrale, sur la terre de Julien Chouinard, écr., dont l’hospitalité et les prévenances pour tous ceux qui faisaient partie de la fête, méritent une honorable mention et la reconnaissance de la société Saint Jean-Baptiste.

Le colonel Taché parla une heure durant, décrivant la bataille dans laquelle étaient tombés les morts qu’on honorait, et donnant les paroles de louanges à leur bravoure. Le discours fini, des hourras furent donnés aux armées alliés de l’Angleterre et de la France, à la milice canadienne, au colonel Taché et à M. Chouinard.

La cérémonie se termina par la bénédiction de la fosse par M. le curé de Québec, laquelle fut suivie d’une salve d’artillerie par les voltigeurs pompiers et de plusieurs décharges de mousqueterie par la troupe de ligne et les volontaires canadiens.

La précision avec laquelle ces pompiers ont tiré et le canon de fusil et le fusil a été remarquée par les chefs militaires.

Jamais dans aucune circonstance on a eu autant de volonté d’ensemble. L’église a donné toutes ses pompes comme l’a fait l’autorité militaire, et de cette volonté est sortie la plus belle fête qui se soit peut-être vue sur le sol du nouveau monde. Nous n’exagérons rien; s’il y a exagération elle se trouve dans l’impuissance à décrire cette fête qui laissera des impressions profondes dans les coeurs des habitants de Québec.

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Témoignage de liberté pour permettre à la veuve Alexis Gagné dit Belavance de se remarier (1764)

Dans l’article Les miliciens de la Côte-du-Sud durant la période de la Conquête, l’historien Yves Hébert mentionne un témoignage bien intéressant, celui d’Alexis Dumoutier, fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille des plaines d’Abraham.  En 1764, on a demandé à Dumoutier de dire ce qu’il savait du sort d’Alexis Gagné, également fait prisonnier lors de cette bataille. Le témoignage est court, mais il nous donne aussi certaines informations sur la captivité des soldats français.

Des soldats et officiers des compagnies franches de la Marine. (1745) 40 Compagnies franches de la marine, ont participé à la bataille des Plaines d'Abraham. Source: recitus.qc.ca et Cyberligne du temps - Fondation Historica - ANQQ, collection initiale, GH 370-114

Voici le témoignage en question, tel que rapporté dans le livre A travers les registres,  de l’abbé Cyprien Tanguay:

Le 23 [23 février 1764] Témoignage de liberté pour permettre à la veuve Alexis Gagné dit Belavance de se remarier.

Nous Alexis Dumontier demeurant à la Pointe à Lacaille (Saint Thomas) certifions en notre âme et conscience ce qui suit

1. Qu’après avoir été faits prisonniers à Québec le 13 septembre 1759 avec quantité d’autres Canadiens nous avons été mis dans un transport tous ensemble quelques jours et qu’après nous avons été divisés pour être remis dans d’autres bâtiments

2. Que tous les Canadiens prisonniers ont été passés en revue deux ou trois fois devant que de passer en Angleterre et qu’après les dites revues ils ont été tous embarqués sur des vaisseaux de guerre et conduits à Plimouth

3. Qu’étant arrivés à Plimouth on nous a fait tous débarquer et conduire en prison où nous sommes restés quatre mois et après les dits quatre mois nous avons été conduits à Dieppe port de France

Qu’étant arrivé à Dieppe avec tous les prisonniers Mr Lacombière Lacorne m’a chargé de faire une liste de tous les prisonniers Canadiens que j’ai faite très exactement sans en omettre aucun

5. Que Alexis Gagné dit Belavance de la paroisse de Saint Pierre Rivière du Sud, mon parent, n’a point paru parmi les prisonniers, dans les revues qui ont été faites en Canada, devant que d’embarquer sur les vaisseaux pour aller à Plimouth, ni en arrivant à Plimouth, ni à Dieppe, quand Mr Lacombière Lacorne a fait faire la liste de tous les prisonniers Canadiens, ce qui est une preuve qu’il est mort dans le combat, comme je le pense.

En foy de quoy j’ai signé le vingt trois février mil sept cent soixante et quatre

Alexis Dumontier.

Note. Alexis Gagné avait épousé, le 25 novembre 1743 à Berthier, Catherine Boucher.

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Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Frederick Würtele est un photographe amateur qui a pris plusieurs clichés de la ville de Québec entre 1886 et 1910. Retraçons d’abord les grandes lignes de sa vie pour ensuite nous pencher sur son oeuvre.

Biographie

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville - Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . - septembre 1902 Source: BANQ

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville – Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . – septembre 1902 Source: BANQ

Frederick Christian Würtele est né le 10 septembre 1842 à Québec. Il était l’époux d’Élizabeth Riddle (quatre enfants).

Il a reçu son diplôme de l’école militaire en 1867, puis il a obtenu le grade de capitaine des Royal Rifles en 1883. Würtele a fait carrière en tant que comptable, mais il a aussi travaillé entre 1870 et 1890 pour son frère et son père, deux marchands de quincaillerie et de fer. Il a été secrétaire-trésorier du High School of Québec en 1892 et de la Protestant Board of School Commissioners (1897-1920). Il est nommé Esquire en 1891. Entre 1877 et 1906, il a occupé presque sans interruption diverses fonctions à la Québec Literary and Historical Society (conservateur des objets et bibliothécaire). Entre 1910 et 1914, il a été secrétaire de l’Archeological Institute of America, Department of Canada, Québec Society.

Frederick Würtele est décédé à Québec le 18 mars 1920.

Un intérêt certain pour l’histoire

Historien, il a publié quelques écrits:

Il a édité Blockade of Québec in 1775-1776 by the American Revolutionists en 1905-1906.
Ses photographies

Les thèmes représentés par les photographies du Fonds Fred. C Würtele sont variés: vues d’ensemble, bateaux, l’histoire, l’architecture, aspect militaire, les églises protestantes, les paysages, l’hiver, les moulins à scie, les institutions d’enseignement,  les ponts et les portraits. (Réf. Fernand Caron, p. 18) Il a croqué sur le vif les conséquences des éboulis de septembre 1889 à Québec, de l’effondrement du pont de Québec en 1908, de la destruction de la tour Martello no3  pour l’agrandissement de l’ancien Jeffery Hale (un hôpital de Québec) en 1904,  etc.

Il a surtout photographié Québec et ses environs. Commme la écrit Fernand Caron, dans Fred C. Würtele, photogaphe ,Würtele:

photographie, à l’instar des touristes, les particularités de la ville tels le Vieux-Québec, les environs du Parlement ou bien la rue Saint-Pierre. (p.10)

Quartier Saint-Jean-Baptiste - Boulevard Saint-Cyrille Est - Tour Martello - Numéro 3 / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Saint-Jean-Baptiste – Boulevard Saint-Cyrille Est – Tour Martello – Numéro 3 / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Il nous a donné de superbes vues de Québec comme cette photographie prise du toit de la Banque Union et qui montre la rue Saint-Pierre (voir photographie suivante).

Dans l’ensemble, cependant, il a tracé un remarquable tableau de la ville de Québec qu’il sentait évoluer avec inquiétude. Cette affirmation n’est pas gratuite, compte tenu des nombreuses photos de démolitions et d’immeubles qu’ils nous a léguées. (Réf. p.11, Fernand Caron)

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A Québec, il a immortalisé le Morrin College, le Collège des Jésuites, le Marché Champlain, les plaines d’Abraham, le bureau de poste (et sa célèbre plaque du Chien d’or), le Capitole, les Jardins du Gouverneur, la rue Sous-le-Cap, le Bassin Louise, le Château Frontenac, la Grande-Allée, la Terrasse Dufferin, le quartier Saint-Roch, le quartier Latin, l’Esplanade, Place d’Armes, l’Hôtel de ville, et bien plus.

Voici quelques endroits qu’il a photographié: outre Québec, il y a Chicoutimi, Ottawa, Rivière-du-Loup, l’Ile d’Orléans, Chambly, Grand-Mère, Saint-Tite, Boischatel, Trois-Rivières, Saint-Romuald, Saint-André (Lac-Saint-Jean), Lennoxville (Sherbrooke), Toronto, Ottawa, Tewkesbury, Rivière-Ouelle, Lévis, etc.

Voici d’autres photographies:

Quartier Cap-Blanc - Rue Champlain - Catastrophe / Fred C. Würtele . - septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Cap-Blanc – Rue Champlain – Catastrophe / Fred C. Würtele . – septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Beauport - Avenue Royale / Fred C. Würtele . - octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Beauport – Avenue Royale / Fred C. Würtele . – octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le fonds Fred. C. Würtele contient plus de 575 photographies et il peut être vu presqu’entièrement en ligne sur le site de BANQ. Pour voir ces photos, allez sur Pistard, entrez le mot-clé de votre choix, cliquez sur Documents numérisés et validez. Sélectionnez ensuite Fonds Fred Würtele.  Des photographies sont aussi disponibles sur cybermuse.

Conclusion

Les photographies qui sont l’oeuvre de Fred Würtele constituent un témoignage intéressant sur la ville de Québec et ses environs à l’aube du 20e siècle. Elles mettent en valeur le patrimoine bâti, religieux et maritime du Québec. Ses photographies et ses diverses fonctions montrent à quel point il avait à coeur l’histoire et le patrimoine de Québec.

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans - Camp d'entraînements de l'Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans – Camp d’entraînements de l’Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliographie

CARON, Fernand. Fred C. Würtele, photogaphe.Ministère des Affaires culturelles, 1977, 276 pages.

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1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham est une exposition virtuelle issue de la collaboration entre la Commission des champs de bataille nationaux et le Musée virtuel du Canada. Elle a été mise en ligne en 2005. Cette exposition présente les acteurs de la bataille des plaines d’Abraham qui a eu lieu le 13 septembre 1759.
1759L’exposition est bilingue. Une version flash et une version html sont disponibles. Pour ma part, je vais commenter l’exposition en version française et flash.

Au début de la visite, le visiteur choisit parmi quatre personnages: un Français, un Britannique, un Amérindien et un Canadien. Ces personnages représentent les camps impliqués dans la bataille des plaines d’Abraham.

En 16 modules (quatre par personnage), on en saura plus sur les raisons qui ont poussées chaque belligérant à participer à la guerre, sur les soldats/ guerriers impliqués (origine, recrutement, etc), sur les stratégies employées contre l’ennemi et la bataille elle-même.

L’exposition allie narrations, quiz, bandes dessinées, cartes interactives, jeux d’association et vidéos.

Beaucoup d’informations sont présentées. Trop. On aborde quatre fois chaque thème. J’aurais plutôt aimé que l’on traite d’un thème à la fois et qu’à l’intérieur de ce thème, on fasse des comparaisons entre Amérindiens, Britanniques, Français et Canadiens. Il y a une belle variété d’activités, mais je crois qu’il y a trop de jeux.

J’aurais aimé avoir accès à un document-synthèse et à une chronologie des événements. Aussi, on aurait pu élaborer davantage sur les dégâts causés par cette guerre à la ville de Québec et à la Côte-du-sud.

Par contre, je note une bonne utilisation de la technologie flash. J’ai bien apprécié les nombreuses cartes. Elles nous permettent de visualiser des renseignements intéressants, comme l’origine des soldats des armées françaises et britanniques, les alliances conclues par les tribus amérindiennes, etc. Cette exposition nous en apprend beaucoup sur le contexte historique de la bataille des plaines. On a accès à beaucoup d’information sur l’habillement, les armes, la stratégie militaire, les loisirs et la société de l’époque grâce à l’utilisation de témoignages des témoins de l’époque.

Voici l’adresse internet de cette exposition: http://1759.ccbn-nbc.gc.ca/

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La Prison des Plaines d’Abraham

Saviez-vous que le pavillon Charles-Baillargé du Musée national des Beaux-Arts de Québec a été une prison, de 1863 à 1970?

prison_plaines_abrahamLe livre la Prison des Plaines d’Abraham de Martin Mimeault brosse un portrait de cette prison lors de ses premières années de fonctionnement. L’auteur présente la philosophie pénitentiaire de l’époque, qui a influencé les objectifs et l’architecture de la prison. La philosophie de cette prison se résume à punir et réhabiliter. Objectif complexe qui n’a visiblement pas été atteint. Espaces inadéquats, mauvaise planification des activités des prisonniers et absence de tri des prisonniers et des gens hébergés ont nuit à l’efficacité de cette prison.

En annexe, on trouve des extraits de journaux d’époque à propos de la prison. Il y a aussi des extraits de condamnations, ce qui nous donne une idée des sentences que l’on donnait à l’époque.

J’ai bien aimé ce livre qui nous plonge dans l’univers carcéral des années 1860-1870. En lisant ce livre, on saisit mieux les mécanismes de régulation sociale de l’époque.

La Prison des Plaines d’Abraham 1863-1877. Martin Mimeault, Septentrion, 2007, 150 pages.
http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2439

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La Bataille des Plaines d’Abraham: l’art délicat de la commémoration…

 Le 13 septembre 1759 eu lieu à Québec la Bataille des Plaines d’Abraham. Quelques minutes qui décidèrent du destin de la Nouvelle-France. Le 250e anniversaire de cet évenement aura lieu cette année. Une reconstitution historique et un bal masqué sont dans les projets de la Commission des champs de bataille. La controverse bat son plein. Comment commémorer l’événement de façon respectueuse? Le journal Au fil des Événements, de l’Université Laval, a posé la question à l’historien Martin Pâquet.

 

De toute évidence, le traumatisme lié à la conquête anglaise est encore présent chez beaucoup de Québécois. L’idée de reconstitution historique et de bal masqué en irrite plusieurs. Soit, alors qu’elles sont les autres options? Documentaire, publications, expositions? Beaucoup d’écrits et d’articles sur internet traitent de ce sujet. Pourquoi ne pas les mettre en valeur? Malheureusement, si ça continue comme cela, les gens ne vont se souvenir que de la controverse….