Quelques articles à lire (novembre 2018)

Le difficile retour du soldat Lapointe (Histoire engagée) http://histoireengagee.ca/le-difficile-retour-du-soldat-lapointe/

Compressions dans les services d’archives privées 
(publié dans Le Devoir, 20 novembre 2018) https://www.ledevoir.com/culture/541764/patrimoine-compressions-dans-les-services-d-archives-privees

Les malheurs d’un million d’immigrants canadiens-français (Le Devoir, 13 novembre 2018) https://t.co/QG4EBk9PDC

Resources: Monographs and Surveys of Franco-American History | blogue Query the Past

Maintenant ligne sur le site de l’ONF: Pauline Julien, intime et politique et La part du diable un « portrait impressionniste des années 1970 en images, en chansons et en musique ».

Bonne lecture et bon visionnement!

Indexation des soldats morts pendant la Première Guerre mondiale

Je participe depuis 2015 au projet 1 Jour, un poilu visant à retranscrire 1,4 millions de fiches de soldats et travailleurs coloniaux morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Au moment où j’écris ces ligne, il reste moins de 18 000 fiches à transcrire.

Plusieurs bénévoles, dont moi, avons été interviewés par la journaliste Stéphanie Trouillard quant à notre participation au projet.

Vous pouvez maintenant lire l’article sur le site de France 24.

http://www.france24.com/fr/20180407-jour-poilu-indexation-premiere-guerre-mondiale-internet-morts-france

Vicky Lapointe

À la recherche des conscrits insoumis [1918]

En juillet 1917, la Loi sur le service militaire, controversée au Québec, est adoptée au Canada. Les premiers conscrits doivent se rapporter dès janvier 1918. Ceux qui résistent risquent de recevoir la visite de la police.

L’Action catholique, 15 février 1918

LA RECHERCHE DES INSOUMIS
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ELLE SE POURSUIT TRÈS ACTIVEMENT PAR LA POLICE FÉDÉRALE – A CEUX QUI SONT EXEMPTÉS DE PORTER LEURS PAPIERS
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La recherche des conscrits qui ne se sont pas conformés à la loi du service militaire se poursuit très activement par les membres de la police fédérale sous la direction du capitaine C. Desrochers, et chaque jour quelques insoumis sont arrêtés et conduits à la citadelle. Les porteurs de certificats d’exemption les présentent de bonne grâce aux officiers qui le leur demandent ce qui rend le travail de ces derniers facile.

Nombre de conscrits qui ne sont pas de la première classe parce que mariés, mais qui sont d’âge militaire et qui n’auraient pas eu la précaution de se munir d’un certificat de mariage n’en ont pas moins été tenus de répondre aux questions des officiers de police: mais ils entendent bien ne pas se laisser importuner davantage en portant désormais sur eux les documents qui prouvent qu’ils ont pris femme.

On entend, paraît-il, appliquer la loi dans toute sa rigueur. Nous apprenons que les déserteurs arrêtés à Québec n’y sont gardés que juste le temps nécessaire pour être équipés et sont transportés ensuite ailleurs pour y faire des exercices.

Billets reliés

Emeute du 1er avril 1918 contre la conscription [Québec]

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Explosion dans une usine d’obus [Sherbrooke, 1917]

Site internet de la Commonwealth War Graves Commission

Emeute du 1er avril 1918 contre la conscription [Québec]

Le 24 juillet 1917 est adoptée la Loi de la conscription. Les veufs ou célibataires de 20 à 35 ans sans enfant devront rejoindre l’armée. La mesure est impopulaire au Québec. Le 28 mars 1918, la police procède à l’arrestation de Joseph Mercier parce qu’il ne peut fournir son certificat d’exemption. Cette arrestation attise la fureur de bien des gens. Dans les jours qui suivent, on assiste à plusieurs manifestations. La manifestation du 1er avril aura une issue tragique. L’armée tire sur la foule: quatre morts (George Demeule, Edouard Tremblay, Honoré Bergeron et Alexandre Bussières) et plusieurs blessés. Voici comment le journal Le Canada a rapporté les évènements.

Le Canada, 2 avril 1918

SCÈNES SANGLANTES

LES SOLDATS DE TORONTO TIRENT SUR LA FOULE ET LES MITRAILLEUSES ENTRENT EN SCENE – TROIS MORTS ET DE NOMBREUX BLESSES DE PART ET D’AUTRES- CENTRE ARRESTATIONS A SAINT-ROCH

JUSQU’ICI LES AUTORITES MILITAIRES ADMETTENT QUE QUATRE SOLDATS SONT GRAVEMENT BLESSES

LES EMEUTIERS DU HAUT DES TOITS LANCENT DES PIERRES ET TIRENT SUR LES REGIMENTS D’INFANTERIE ET DE CAVALERIE

UN HOPITAL CREE D’URGENCE

(Dépêche speciale)

Québec, 1, Notre ville, est, ce soir, le théâtre d’une véritable guérilla. Favorisés par une brume épaisse qui empêche de voir à vingt pieds, les émeutiers ont recommencé leurs terribles exploits avec une violence et une audace qui relèguent dans l’ombre tout ce qui s’est passé jusqu’ici. Plusieurs opérations ont été opérées.

C’est dans les quartiers St-Roch et St-Sauveur que se passent les scènes les plus déplorables dont Québec ait été témoin depuis bien des années.

Sur le Boulevard Langelier et sur cette partie de la rue St-Joseph qui s’étend de cet endroit à l’intersection de la rue St-Vallier, on se bat depuis plusieurs heures, à la baïonette, à coups de carabine et même de mitrailleuse. Plusieurs morts ont été enregistrés et les blessés sont très nombreux, tant chez les militaires que chez les civils.

De bonne heure, dans la soirée, les autorités militaires avaient pris leurs précautions. Des piquets avaient été échelonnés sur les principales places publiques, surtout dans la partie basse de la ville, dans les quartiers mentionnés plus haut.

Plusieurs magasins de quincaillier ont été saccagés, notamment chez Cantin et chez Lajeunesse.

On prétend que les manifestants ont une bonne provision de munitions. Ils ont démontré, ce soir, en tirant à profusion sur les troupes qui ont dû recourir même aux mitrailleuse à plusieurs reprises.

Un brave ouvrier qui revenait paisiblement de son ouvrage a été tué; il a nom Arthur Laperrière et demeurait à St-Sauveur.

Victime: George Desmeule, 15 ans. La Patrie, 3 avril 1918

Victime: George Desmeule, 15 ans. La Patrie, 3 avril 1918

On rapporte qu’un capitaine commandant un des piquets de la garde militaire a aussi été tué. Ils nous a été impossible de nous procurer son nom. Plusieurs soldats et civils ont été blessés. L’ambulance a été appelée maintes fois. Des alarmes ont été sonnées à divers avertisseurs au cours de la soirée pour des commencements d’incendie que les pompiers ont pu heureusement éteindre sans trop de dommages.

Dans tous les autres quartiers, le calme a régné et, conformément aux exhortations des autorités religieuses, civiles et militaires, on voyait peu de gens dans les rues. Ce qui confirme l’impression que ce sont bien des étrangers qui sont les meneurs de cette bande d’émeutiers, c’est que les actes de violence s’aggravent tous les jours.

Pour qui connait la population de Québec, on sait que les appels judicieux faits au bon sens et à la raison, de la part de toutes les autorités, surtout religieuses, suffiraient pour obtenir le calme et la modération demandées. Il peut bien arriver que des désordres se commettent, mais pas de la gravité de ceux qui ont été enregistrés depuis quelques jours et pas avec une persistance comme celle que l’on constate. Toutes sortes de rumeurs ont circulé au cours de cette sanglante mêlée. On disait que Lavergne avait été arrêté et conduit à la citadelle. La rumeur avait probablement été lancée à dessein par certains meneurs avec l’intention de monter davantage les esprits. Elle a été niée par les autorités. De fait, Lavergne a été rencontré sur la rue, tard, dans la soirée, et il a déclaré n’avoir pas été molesté.

La résidence du Dr Jos. Gosselin, sur la rue St-Valier, à l’intersection de la rue Bagot, a été transpercée de plusieurs balles, de même que par les projectiles des mitrailleuses. Appelé plusieurs fois pour donner des soins aux blessés, vu que le combat se livrait en face de sa résidence, il n’a pas pu sortir sur le seuil même, tant était fournie la fusillade. Avec sa famille, il se réfugia à l’étage supérieur, trop heureux de s’en tirer seulement avec des dommages à sa propriété.

Les troubles se sont continués jusqu’à une heure avancée de la soirée.

Vers minuit, les troupes réussirent à vaincre la résistance des émeutiers et à faire une centaine de prisonniers qui ont été conduits à la citadelle sous bonne escorte.

Nous apprenons, à l’instant même, que la loi martiale va être incessament proclamée. Les autorités ont préparé les plans à cet effet dès ce matin.

Victime: Edouard Tremblay. La Patrie, 3 avril 1918

Victime: Edouard Tremblay. La Patrie, 3 avril 1918

Le général Lessard entend bien user toutes les ressources dont la loi dispose en ces occasions pour établir dans la vieille capitale l’ordre et la paix. Quelques groupes de manifestants se sont réunis à Limoilou quelques instants après l’arrestation de leurs copains, mais ils ont été dispersés par la police municipale.

Maintenant que le calme est rétabli, on sait que quatre citoyens ont été tués, du nom de Lapierre, Tremblay, Hamel et Trépanier.

LA CAVALERIE CHARGE LES ÉMEUTIERS

Québec, 1er- Tous les citoyens de Québec ont été avertis qu’il était dangereux de sortir dans la rue, ce soir. Tous les journaux ont conseillé à leurs lecteurs de ne pas sortir, et d’empêcher de sortir ceux qui sont sous leur contrôle.

Le  »Soleil » disait:  »C’est une question vitale. – Des magasins ont été pillés et les gens énervés sont armés de revolvers. Les soldats ont été calmes jusqu’ici, mais personne ne peut garantir qu’ils le seront toujours. Au moment où les autorités croiront devoir employer la force, il est bon que les innocents soient épargnés, et les curieux devraient demeurer chez eux. »

Les autorités militaires ont publié des avis dans les journaux, et ont averti les gens que toute assemblée illégale est défendue et que les personnes coupables sont punissables d’emprisonnement.

Les citoyens ont été avertis de ne pas quitter leurs demeures ce soir. Toute personne requise de prêter main-forte et qui refuse est passible de condamnation comme les émeutiers eux-mêmes. L’avis se termine par l’expression de l’espoir qu’il ne sera pas nécessaire de recourir à des mesures extrêmes, mais l’avis déclare que les autorités militaires sont décidées de faire leur devoir.

Plusieurs citoyens qui ont été menacés comme mouchards ont nié ce fait dans les journaux.

Victime: Honoré Bergeron. La Patrie, 3 avril 1918

Victime: Honoré Bergeron. 49 ans. La Patrie, 4 avril 1918

Malgré cet avis, les troubles ont repris ce soir; les militaires ont arrêt un homme, et sont à la recherche de plusieurs autres. Bon nombre de suspects ont été mis sous arrêt.

La cavalerie a chargé un groupe d’émeutiers sur la rue St-François, vers le carré Jacques-Cartier et les a obligés à reculer. Cinq arrestations ont été faites.

LES SOLDATS BLESSE [SIC]

Au cours de cette charge, les soldats suivants ont été blessés: Maybe, Toronto, frappé à la tête par une brique; Jack Mentel, Halifax, une balle au-dessus de l’oeil droit; J.L. Pellerin, Guysboro, N.-E., frappé à la tête par une brique; St. George Checkley, Greenwich, Conn., une balle dans la jambe, et Leroy Johnston, Toronto, une balle dans la mâchoire.

LES MITRAILLEUSES ENTRENT EN SCÈNE.

Québec, 1er. – Malgré les avertissements des autorités militaires, les émeutiers se sont rassemblés ce soir, et les soldats ont dû en venir aux prises avec eux. Les soldats qui ont chargé la foule, viennent de Toronto.

Bon nombre de soldats ont été blessés au cours de la bataille, et plusieurs prétendus émeutiers ont été mis sous arrêt.

Pendant la journée, les soldats ne se sont pas montrés dans la rue, mais vers la fin de l’après-midi, ils se sont installés à différents points de la ville. On isola la Haute Ville de St-Roch, par une ligne de troupes.

Quatre cents hommes, du 2ème C.O.R., sous les ordres du major Mitchell étaient stationnés sur le carré Jacques-Cartier.

Un escradons [sic] des Dragons Royaux, sous les ordres du Lieutenant Arnoldi, se tenait prêt, dans les environs.

On s’attendait à ce que Armand Lavergne fit un discours, ce soir, au Carré Jacques-Cartier, mais le chef nationaliste a respecté l’ordre des autorités militaires, défendant les assemblées.

Les troubles commencèrent quelques temps après que les soldats eussent occupé leurs postes. Du haut des maisons, des briques furent jetées sur les soldats, et des coups de revolver retentirent. Aussitôt, les soldats chargèrent sur la foule, et arrêtèrent huit hommes.

Plusieurs hommes tirèrent sur les soldats, et disparurent dans la foule. Un soldat s’en est tiré presque miraculeusement. Il accosta un émeutier qui lui braqua son revolver dans le front, mais malgré les efforts de l’individu, le révolver ne voulut pas fonctionner.

La cavalerie a chargé plusieurs fois, sabre au poing, mais aussitôt qu’elle se retirait, la foule revenait de plus en plus compacte.

A environ cent pieds de la gare du Canadien Pacifique, les soldats furent attaqués à coups de révolvers et de briques, et plusieurs furent blessés. Les soldats reçurent ordre de tirer.

Comme les blessés devenaient nombreux, on ouvrir un hôpital temporaire à l’édifice du Merger, dont les majors Tassé et St-Amand prirent la charge.

Un brouillard s’est abattu sur la ville, et les émeutiers, à la faveur de la nuit se cachent dans les passages de cours et tirent sur les soldats. Ceux-ci ripostent chaque fois. Mais, comme les fusils ne donnent aucun résultat, les mitrailleuses entrent en scène.

Un soldat de Toronto, Leroy Johnston, a reçu une balle à la mâchoire.

A dix heures et demie, les émeutiers ont sonné de fausses alarmes, les soldats se sont rendus sur les lieux et ont découvert le truc.

Victime: Alexandre Bussières. La Patrie, 6 avril 1918

Victime: Alexandre Bussières. La Patrie, 6 avril 1918

Les jeunes gens arrêtés ont donné les noms et les adressent [sic] suivantes:
Albert Bérubé, 339 Aragon; Joseph Mate, 4 Ste-Thérese; Adolphe Bernier, Chemin Ste-Foye; Irenée Harboin, 106 Morin; J. J. Giguère, 56 Châteauguay; Joseph Lachance, 3 Dargenson; Emile Boisbriant, 11 Dupont.

Tous déclarent n’avoir pris aucune part à l’émeute.

Les prisonniers ont été reconduits aux quartiers généraux par un régiment du Nouveau-Brunswick. Sur son parcours, ce régiment a été attaqué, mais aucun soldat n’a été gravement blessé.

Aucune liste officielle des morts et des blessés n’a été publiée, et il est probable que le nombre en soit plus considérable qu’on ne le croit.

TROIS MORTS

Arthur Laperrière a été frappé en plein coeur et est mort instantanément. Le coup a été tiré par un militaire. Laperrière n’avait rien à faire avec l’émeute, et retournait chez lui après son travail.

Chassés du carré Jacques-Cartier, les émeutiers se sont reformés à quelques deux cents pieds dans la rue de la Couronne, et ont attaqué une ambulance qui transportait un soldat blessé.

Sur la rue Masson, le magasin de quincaillerie Lajeunesse a été pilé.

Les émeutiers et les soldats continuent d’échanger des coups de feu, et le brouillard facilite la fuite des émeutiers après qu’ils ont tiré. Deux civils ont été blessés.

Un peu plus tard, les émeutiers ont pénétré dans l’épicerie Cantin, sur la rue Dorchester, et se sont emparé de bouteilles de liqueurs.

A St-Roch, la bataille a été dure: trois civils et cinq soldats ont été blesséés et cent hommes ont été arrêtés.

La bataille a duré huit heuures et demie jusqu’à une heure après minuit, et les émeutiers ont tiré du revolver sur les troupes. Les militaires qui ont tiré sur les perturbateurs avec une mitrailleuse ont eu des difficultéés à localiser les émeutiers à cause du brouillard.

A minuit, un nommé Georges Hamel, sur la rue de la Couronne a été tué, et Valère Létourneau, de St-Sauveur, a été blessé.

La police a été informée qu’un nommé Trépanier a été tué, après le pillage du magasin Lajeunesse, et un autre, A. Tremblay, avait été blessé.

La milice a fermé la salle de jeu Frontenac, et 75 jeunes gens ont été mis sous arrêt.

Billets reliés

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Le Dr Norman Bethune relate son expérience de la guerre civile espagnole [Montréal,1937]

Des Canadiens français ont participé à la Guerre de Sécession (1861-1865)

Camp de détention Spirit Lake, Abitibi-Témiscamingue 1915-1917

Explosion dans une usine d’obus [Sherbrooke, 1917]

Le Progrès de l’est, 9 février 1917

Un incendie dévastateur s’est déclaré, jeudi soir, vers six heures, dans la partie neuve, construite il y a quelques mois, des usines de la compagnie McKinnon & Holmes, celle où l’on faisait les obus. Le feu se serait communiqué à une citerne à l’huile, on ne sait trop comment, vu qu’il n’y avait point de feu près de là. On a naturellement soupçonné une main criminelle et crié à l’Allemand. Le vent soufflant du nord ouest a activé les flammes rapidement et en quelques minutes tout était en brasier. Le toit a été attaqué et il ne reste plus que les fers et les murs. Les machines ont été démolies et le tout n’est plus qu’un amas de ferrailles. Il a fallu trois heures aux pompiers et à la foule des assistants pour contrôler l’incendie. On estime les pertes à $40 000, amplement couvertes par les assurances. Il y avait deux cent hommes à l’ouvrage et ils ne seront point congédiés. Dans une couple de semaines, tout marchera comme auparavant. On nous dit que la compagnie faisait $30,000 de profit par mois. Les lueurs ont été vues de loin et les gens des villages voisins demandaient par le téléphone si la ville était en feu. Hélas! tout brûle de ce temps-ci: les églises, les monastères, les couvents, les ailes, etc. C’est une période de feu.

Billets reliés

Des Canadiens-français sur le Nil (Khartoum, Soudan, 1884-1885)

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

La Bataille de Châteauguay [26 octobre 1813]

Camp de détention Spirit Lake, Abitibi-Témiscamingue 1915-1917

Site internet de la Commonwealth War Graves Commission

Le site web de la Site web de la Commonwealth War Graves Commission permet de localiser la dépouille d’environ 1,7 millions de membres des armées du Commonwealth tombés au combat lors de Première et la Deuxième Guerre mondiale. Pour chaque personne, on trouve des informations comme la date de décès, la localisation de la dépouille, le régiment d’appartenance et parfois les noms des parents et/ou de l’épouse.

Au cimetière de guerre de Tripoli (Libye) est enterré Joseph Adelard Jean Louis Garant, de Saint-Georges de Beauce (décédé le 30 septembre 1943) et Ray Arthur Matthews de Lac-Beauport (décédé le 28 mai 1943).

Au Memorial Alamein, (Egypte) repose la dépouille de Francis Gabriel Nadeau, de Port Daniel station (décédé 13 novembre 1941).

Au Cimetière européen Ben m’Sik (Maroc), se trouve la tombe de Edouard Beaudry de Montréal. Il était correspondant de guerre (décédé le 23 janvier 1943).

Au cimetière Aabenraa (Danemark) se trouve la dépouille de Joseph Gaston Gustave André Labelle de Montréal (décédé le 16 septembre 1944) et Marc Alexandre Gérard Fournier (décédé le 15 février 1944) de Hull.

Au Cimetière de guerre de Yokohama (Japon) on trouve la dépouille de Arthur Perreault (décédé le 10 mai 1944) de Fontenelle et Joseph A. E. Pidgeon (tué le 27 février 1944) de Percé.

Billets reliés

Des Canadiens-français sur le Nil (Khartoum, Soudan, 1884-1885)

Un bombardier Liberator disparaît (19 octobre 1943)

Les blockhaus [XVIIIe et XIXe siècle]

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Camp de détention Spirit Lake, Abitibi-Témiscamingue 1915-1917

Le 24 novembre dernier a eu lieu l’inauguration officielle du Centre d’interprétation du Camp Spirit Lake, près d’Amos, en Abitibi-Témiscamingue.

Au cours de la Première Guerre mondiale, 24 camps de détention pour étrangers furent établis au Canada, dont quatre au Québec: Valcartier, Beauport, Montréal et Spirit Lake. Le camp de Spirit Lake, en Abitibi-Témiscamingue,  a été en fonction du 13 janvier 1915 au 28 janvier 1917. On y a emprisonné plus de 1200 personnes dont le seul tort était d’être nés à l’étranger, dans un pays  »ennemi ». Les prisonniers de Spirit Lake étaient majoritairement natifs des provinces de Galicie et de Bukovine (Ukraine).

22 personnes sont décédées au camp. Le 7 juin 1915, Ivan Hryboryschuk (ou  Iwan Gregoraszchuk ) est abattu de deux balles par un colon alors qu’il s’était échappé du camp.

Voici quelques photographies du camp. Pour en savoir plus, je vous suggère l’article suivant:

Sylvain Beaupré et Ghislain Drolet. [En ligne] Quelques notes sur la démocratie en temps de conflit mondial. [Page consultée le 1er décembre 2011] http://www.erudit.org/culture/hq1056841/hq1059860/11252ac.pdf
J’ai aussi mis d’autres références à la fin de ce billet.

Prisonniers du camp. Mention : Bibliothèque et Archives Canada/ PA-170620

Photographie | Jardin potager, Spirit Lake, district d'Abitibi, QC, 1916 (?) | VIEW-5795

Jardin potager, Spirit Lake, district d’Abitibi, QC, 1916 (?)

Photographie | Jardin potager, Spirit Lake, district d'Abitibi, QC, 1916 (?) | VIEW-5796

Jardin potager, Spirit Lake, district d’Abitibi, QC, 1916 (?)

Photographie | Camp de détention de Spirit Lake, district d'Abitibi, QC, 1916 (?) | VIEW-5791

Camp de détention de Spirit Lake, district d’Abitibi, QC, 1916 (?)

Photographie | Camp de détention de Spirit Lake, district d'Abitibi, QC, 1916 (?) | VIEW-5792

Camp de détention de Spirit Lake, district d’Abitibi, QC, 1916 (?)

Camp of prisoner tents on shore of Spirit Lake. Mention: : R. Palmer / Bibliothèque et Archives Canada / PA-170467

Le camp en 1915. Source: Ernest Scrase / Bibliothèque et Archives Canada / PA-203268

1915. Source: Scrase, Ernest / Bibliothèque et Archives Canada / PA-203270

Le camp en 1915. Source: Scrase, Ernest / Bibliothèque et Archives Canada / PA-203271

Le camp en hiver Mention: R. Palmer / Bibliothèque et Archives Canada / PA-170535

Coupe du bois au camp Spirit Lake. Source: Bibliothèque et Archives Canada PA-170424

Travail au camp. Source: Bibliothèque et Archives Canada PA-170423

Pour en savoir plus

Documentaire

Freedom had a price, ONF, 1994 (en anglais). http://onf-nfb.gc.ca/eng/collection/film/?id=32014

Sur le web

Association des archéologues du Québec. [En ligne] Le camp de détention de Spirit Lake en Abitibi : vestiges d’un complexe carcéral de la Première guerre mondiale [Page consultée le 1er décembre 2011] http://www.archeologie.qc.ca/passee_spiritlake_fr.php?menu=3

Wikipédia. [En ligne] Ukrainian Canadian internment[Page consultée le 1er décembre 2011] http://en.wikipedia.org/wiki/Ukrainian_Canadian_internment

Corporation Camp Spirit Lake [En ligne] Spirit Lake, camp de détention- Internement Camp Abitibi 1915-1917.[Page consultée le 1er décembre 2011]   Adresse URL: http://www.campspiritlake.ca/

Radio-Canada. [En ligne] Inauguration officielle du centre d’interprétation du Camp Spirit Lake [Page consultée le 1er décembre 2011] Publié le 25 novembre 2011, avec reportage de Claude Bouchard

Livres

Roman jeunesse: Spirit Lake fr Sylvie Brien (un film est prévu) et Prisonniers de la grande forêt de Marsha Skrypuch

Gilles Massicotte, Liberté défendue: l’Abitibi concentrationnaire, 1998, Vent d’Ouest.

Jean Laflamme.  Spirit Lake : un camp de concentration en Abitibi durant la Grande Guerre, Montréal, éditions Maxime, 1989, 59 pages.

Lubomy Y Luciuk [En ligne] Without Just Cause Canada’s first national interment operations and the Ukrainian Canadians, 1914-1920 [Page consultée le 3 décembre 2011] Adresse URL:  http://www.uccla.ca/Without_Just_Cause.PDF

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L’Abitibi-Temiscamingue: scénarios pédagogiques en univers social

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

La grande tueuse – la grippe espagnole de 1918-1919 au Québec

Entre les lignes: témoignages de la Première Guerre mondiale

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Bibliothèque et Archives Canada a mis en ligne la base de de données Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC.

Cette base est un outil de recherche pour accéder aux dossiers de services des 600 000 soldats, infirmières et aumôniers enrôlés dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) pendant la Première Guerre mondiale.

Le moteur de recherche permet de faire une recherche par nom, prénom ou par matricule. Cochez l’option Dossiers numérisés pour voir les dossier disponibles en ligne. Eventuellement, tous les dossiers seront numérisés et mis en ligne.

Pour chaque résultat apparait le rang, la date de naissance et le no de référence du dossier de l’individu.

Exemple de dossier partiellement disponible en ligne

Joseph Ernest Lapointe (mon arrière-grand-oncle)

matricule no: 919840

Recto et verso du document (formulaire d’attestation).

Pour en savoir plus sur son expérience à la guerre, je vous invite à consulter le site de Jacques Mercier.

Exemple de dossier entièrement mis en ligne

Joseph Alphonse Fontaine

Cliquez ici. (79 pages, format pdf).

On y retrouve divers documents, (formulaire d’enrôlement, histoire médicale, démobilisation, etc).

Billets reliés
Québec après les bombardements de 1759 par Richard Short

La grande tueuse – la grippe espagnole de 1918-1919 au Québec

Entre les lignes: témoignages de la Première Guerre mondiale
Journal du siège de Québec (1759)

1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

Malcolm Fraser, de soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815

La Prison des Plaines d’Abraham

La Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête

La mémoire spoliée. Les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique

Entre les lignes: témoignages de la Première Guerre mondiale

Entre les lignes est un documentaire de Claude Guilman réalisé en 2008. A travers les témoignages de cinq soldats et d’une infirmière, on revit des pans de la participation canadienne à la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Le film est basé sur les lettres écrites par ces six personnes à leurs familles pendant la guerre. Ces six personnes sont le capitaine Edouard Légaré, le sergent-major Napoléon Marion, Leo LeBoutillier, le major George P. Vanier (futur gouverneur-général du Canada), le sergent-major Claudius Corneloup, et Katherine Maude Mary Macdonald (infirmière).

Le titre, entre les lignes, est bien choisi , car les lettres des soldats étaient censurées. C’est lorsqu’on lit entre ces lignes qu’on saisit l’horreur de ce qu’ils ont vécu…

Adresse URL pour voir le film Entre les lignes: http://films.onf.ca/entre-les-lignes

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La grippe espagnole de 1918-1919 à Montréal

En ces temps où la grippe A H1N1 fait les manchettes, on évoque parfois le souvenir de la grippe espagnole de 1918-1919 . La grippe espagnole aurait fait entre 30 et 100 millions de morts selon les estimations. Jusqu’ici la grippe A H1N1 a fait plus de 4000 morts. On est donc encore loin de l’hécatombe de 1918-1919.

Le journal Le Devoir a publié il y a quelques mois un article intitulé Montréal au temps de la grippe espagnole.

Qui était atteint par la maladie? Comment a-t-on géré cette crise? L’article nous en donne un bon aperçu.

On rappelle que la maladie s’est propagée au retour au pays des soldats qui ont participé à la Première Guerre mondiale. Plusieurs mesures fûrent prises à Montréal pour contrôler la propagation de la maladie. Par exemple, les séries de la Coupe Stanley, qui devaient avoir lieu à Montréal, ont été annulées.

On considère qu’au  »Canada, il y a eu à peu près autant de morts de la grippe que du conflit  ». La grippe espagnole a causé le décès de plus de 3500 montréalais.

La grippe espagnole n’est pas la première  maladie à faire des ravages dans la métropole. Montréal a aussi été touchée par des épisodes de  choléra (1832), de typhus (1947)  et de variole (1885), de typhus (1847).

L’ article du Devoir rappelle aussi la contribution des femmes à la lutte contre la maladie. A lire!

En complément:

The Great Pandemic: the United States in 1918-1919

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