Un nom de famille en Nouvelle-France: pas si simple que cela…

De nos jours, l’orthographe des noms de famille est fixée. Si l’on se nomme Tremblay, on ne peut l’écrire « Tremblé » à moins d’avoir une très bonne raison, que l’État civil n’aimera peut-être pas. Or, au temps de la Nouvelle-France, un nom de famille pouvait être orthographié de plusieurs façons…

Le Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal (PRDH) a mis en ligne un Dictionnaire de standardisation des noms de famille. Ce dictionnaire peut se révéler utile dans le cadre de recherches en généalogie ou en histoire.

Depuis 1996, le PRDH travaille à  »reconstituer exhaustivement la population du Québec ancien depuis le début de la colonisation française au XVIIe siècle.  » (Référence)

Photo: Lin Kristensen

Photo: Lin Kristensen

Dans le cadre de ce projet, une grande quantité d’archives (700 000 actes) a été dépouillée, analysée et indexée. Dans ces documents, un nom de famille ou un patronyme n’est pas tout le temps orthographié de la même manière. Grâce au dictionnaire de standardisation des noms, on peut connaître ces variantes.

Prennons par exemple le nom de famille  »Audet ». 22 graphies sont recensées. La fréquence de chaque graphie est indiquée.

Pourquoi ces différentes graphies? Les immigrants au temps de la Nouvelle-France viennent d’un peu partout en France. Ces immigrants parlent avec des accents différents. Ils ne savent pas toujours écrire. Lorsqu’un curé ou un notaire doit enregistrer leur identité, cela donne des transcriptions variées. Aussi,  »l’orthographe n’était pas fixée, et les noms et prénoms pouvaient être écrits de plusieurs façons différentes.  » (Référence) La standardisation des noms est venue bien plus tard, au 19e siècle.

Si vous faites une recherche dans des documents anciens à propos d’un Audet, peut-être devriez-vous aussi chercher  »Odet »,  »Audette » ou  »Haudet »? C’est à en perdre son latin!

Adresse: http://www.genealogie.umontreal.ca/fr/public/rech_Nom.asp

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