Tuée par une arche [Montréal, 27 juillet 1886]

En juin 1886, l’archevêque de Québec Elzéar-Alexandre Taschereau devient cardinal. Des célébrations sont organisées à Montréal, mais elles seront assombries par un décès.

Extrait de la Minerve, 28 juillet 1886
Un accident

est arrivé sur la place Jacques-Cartier, hier après-midi. Une foule considérable se pressait auprès de l’hôtel de ville pour voir passer le Cardinal, lorsque le ciel se couvrit tout-à-coup et la pluie se mit à tomber par torrent. Ce fut un sauve qui peut général. On cherchait un abri partout lorsqu’une dame assez âgée accompagnée de deux jeunes filles se réfugia auprès de l’arche élevée sur la Place Jacques-Cartier. Par une sorte de fatalité l’arche poussée par le vent s’abattit comme une avalanche et écrasa dans sa chute la plus âgée des dames et blessa légèrement les deux jeunes filles. On se hâte d’enlever les débris de l’arche mais la victime avait cessé de vivre.

Nous avons appris à regret que cette pauvre victime frappée si brusquement par la mort est madame (Narcisse) Vanasse, de Sorel, la mère de notre estimé confrère M. Vanasse du Sorelois.

Cet accident est d’autant plus regrettable que, à la construction de cette même arche dimanche, deux hommes ont été blessés grièvement et sont encore aujourd’hui à l’hôpital Notre Dame.

Le Sorelois du 30 juillet 1886 donne plus de détails sur la tragédie. Deux ans plus tard, la ville de Montréal fût condamnée à payer 1000$ pour le décès de madame Vanasse (née Françoise Bélanger) et 200$ pour les blessures de Marie Anne Rosalinde Cadorette, sa petite-fille. (La Minerve, 8 septembre 1888).

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Tornade à Sainte-Rose [14 juin 1892]

Tempête à l’lle aux Loups-Marins [1884]

Un air de fin du monde [19 juin 1881]

Inondations et débâcles à Montréal en photos, 1865-1888

Alerte à l’imposteur! [septembre 1842]

L’adieu au monde [1937]

Extrait du journal L'Action catholique, 27 septembre 1937

Extrait du journal L’Action catholique, 27 septembre 1937

Adieu au monde: Expression pour signifier qu’une fille ou un garçon quitte famille, parents, amis, biens, pour se consacrer définitivement à Dieu dans la vie religieuse ou la prêtrise.

Référence: Benoît Lacroix, La foi de ma mère, la religion de mon père, Bellarmin, 2002, p.444.

L’Action catholique du 27 septembre 1937 nous apprend que Simone Grégoire de Matane est sur le point d’entrer en religion, donc de dire adieu au monde. L’avis, que voici, est illustré par une photo de la future religieuse.

La communauté des Soeurs du Bon-Pasteur existe depuis 1856. À l’époque qui nous intéresse, les Soeurs du Bon-Pasteur s’illustraient entre autres dans le domaine de l’enseignement.

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Conduite sacrilège [Québec, 30 octobre 1885]

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Une prisonnière anglaise en Nouvelle-France (18e siècle)

Les relations entre les colonies britanniques et la Nouvelle-France en 1703 étaient loin d’être cordiales. On se battait pour le territoire, pour le commerce des fourrures, pour avoir les Amérindiens comme alliés.

Quelques fois, on faisait des incursions chez l’ennemi et on ramenait des prisonniers.

Un de ces prisonniers s’appelait Esther Wheelwright.

Esther Wheelwright , tiré de True stories of New England Captives.

Esther Wheelwright , tiré de True stories of New England Captives.

Esther est née le 10 avril 1696 à Wells, Massachusetts (auj. Maine). Fille  du colonel John Wheelwright, elle a été élevée dans la foi congrégationaliste.

Le 21 août 1703, des Français et des Amérindiens commandés par Alexandre Leneuf de La Vallière et de Beaubassin font irruption à Wells et dévastent le village. 39 habitants auraient été tués. (réf. p. 48).  Mary Storer, 18 ans, aurait aussi été capturée cette journée-là. La petite Esther est faite prisonnier par les Abénaquis et est emmenée dans une forêt entre les rivières Kennebec et Androscoggin. En captivité, elle est baptisée dans la foi catholique et reçoit le nom de Marie-Joseph.

Pendant ce temps, ses parents font tout pour la retrouver et la faire revenir à Wells. Le père Vincent Bigot, un Jésuite, est mandaté pour négocier la libération de l’enfant. Un accord est conclu : la petite sera libérée en échange d’un jeune prisonnier amérindien.

Mais la petite Esther n’est pas retournée à sa famille tout de suite, car les escarmouches dans la région menacent la sécurité de tous. Elle est donc envoyé fin 1708 à Québec avec le père Vincent Bigot. Elle sera hébergée au pensionnat des Ursulines et même au Château Saint-Louis à la demande du gouverneur Vaudreuil.

Pendant ce temps, les époux Wheelwright continuaient de demander le retour de leur fille. En juin 1711, Vaudreuil envoie la petite Marie-Joseph à Montréal, en vue de la renvoyer chez elle. Or, elle ne partit pas. Elle avait exprimé un peu plus tôt le désir de devenir religieuse chez les Ursulines ; elle ne voulait plus retourner à Wells.

Esther Wheelwright est marraine de Dorothée Denoyer, baptisée le 3 octobre 1711, tiré de True stories of New England Captives.

Esther Wheelwright est marraine de Dorothée Denoyer, baptisée le 3 octobre 1711, tiré de True stories of New England Captives.

On la laissa donc à Montréal où elle eut l’occasion de fréquenter des compatriotes.

Pendant plusieurs mois, elle vécut à l’Hôtel-Dieu où elle fit la connaissance de prisonnières anglaises en ville, parmi lesquelles sa cousine, Esther Sayward, ainsi que Mary Silver. (réf).

 

Mère Esther-Marie-Joseph de l’Enfant-Jésus, tiré de True stories of New England Captives.

Mère Esther-Marie-Joseph de l’Enfant-Jésus, tiré de True stories of New England Captives.

Esther est ensuite envoyée à Trois-Rivières. Les Ursulines de cette ville auraient voulu la recruter dans leur communauté, mais Esther exprima le désir de faire partie des Ursulines de Québec. C’est dans cette communauté qu’elle prononça ses vœux le 12 avril 1714.

Ses parents continuèrent au cours des années suivantes à tenter de la convaincre de revenir, mais Mère Esther-Marie-Joseph de l’Enfant-Jésus (son nom en religion) ne retourna jamais dans sa patrie d’origine.

Elle fut supérieure des Ursulines de 1760 à 1766 et de 1769 à 1772, puis assistante de la supérieure de 1772 à 1778 et zélatrice de 1778 à 1780. On considère qu’elle a été une ‘’une diplomate efficace entre les religieuses et les Britanniques.’’ (réf).

Mère Esther-Marie-Joseph de l’Enfant-Jésus décéda à Québec le 28 novembre 1780.

Bibliographie

BAKER, Charlotte Alice. True stories of New England captives carried to Canada during the old French and Indian wars (1897) Charlotte Alice Baker

KELLY, Gérard M. Dictionnaire biographique du Canada [en ligne] WHEELWRIGHT, ESTHER [Page consultée le 4 janvier 2010] Adresse URL

Emission De Remarques Oubliés [en ligne] Esther Wheelwright [Page consultée le 4 janvier 2010] Adresse URL

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Légende: Le masque de fer de l’Ile aux Oies (1683-1749)

Pehr Kalm, un Suédois en Nouvelle-France (1748)

1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

Ecoutez 104 histoires de la Nouvelle-France …

Des saisons en Nouvelle-France

Nouvelle-France, Horizons nouveaux

Site internet: Le patrimoine immatériel religieux du Québec

L’Inventaire du patrimoine immatériel religieux du Québec est un projet de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval avec l’appui de plusieurs organismes: le Ministère de la Culture, des Communications et de la condition féminine du Québec, la Société québécoise d’ethnologie, le Musée des Ursulines de Québec, Mission patrimoine religieux, la Société des musées québécois et le Conseil du patrimoine religieux du Québec.

Ce site nous fait découvrir les rites, les fêtes, les us et coutumes, les savoirs et savoir-faire transmis de génération en génération dans les différents groupes confessionnels du Québec (Réf)

On y trouve des articles, des extraits audio, des photographies et des vidéos sur des sujets aussi divers que le cimetière Mount Hermon de Sillery, La Bar Mitsva: cérémonie de confirmation religieuse et L’orgue Casavant Opus 1. Pour le moment, les sections les plus étoffées sont celle sur le catholicisme et le judaïsme, mais on nous annonce que des articles seront ajoutés.

Il y a une section nouvelles (revue de presse) et dossier de presse.

Vous pouvez faire une recherche par mots-clés ou par catégories (tradition, pratique, localisation, communauté religieuse, communauté de fidèles et médias).

Malheureusement, pour le moment, il ne semble pas y avoir de fil rss, ce qui permettait de savoir quand de nouveaux articles sont ajoutés.

Adresse URL: http://www.ipir.ulaval.ca/

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11. Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

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Photographies de Québec (1886-1910) par Frederick C. Würtele

Frederick Würtele est un photographe amateur qui a pris plusieurs clichés de la ville de Québec entre 1886 et 1910. Retraçons d’abord les grandes lignes de sa vie pour ensuite nous pencher sur son oeuvre.

Biographie

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville - Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . - septembre 1902 Source: BANQ

Quartier Vieux-Québec-Basse-Ville – Rue Sous-le-Cap / Fred C. Würtele . – septembre 1902 Source: BANQ

Frederick Christian Würtele est né le 10 septembre 1842 à Québec. Il était l’époux d’Élizabeth Riddle (quatre enfants).

Il a reçu son diplôme de l’école militaire en 1867, puis il a obtenu le grade de capitaine des Royal Rifles en 1883. Würtele a fait carrière en tant que comptable, mais il a aussi travaillé entre 1870 et 1890 pour son frère et son père, deux marchands de quincaillerie et de fer. Il a été secrétaire-trésorier du High School of Québec en 1892 et de la Protestant Board of School Commissioners (1897-1920). Il est nommé Esquire en 1891. Entre 1877 et 1906, il a occupé presque sans interruption diverses fonctions à la Québec Literary and Historical Society (conservateur des objets et bibliothécaire). Entre 1910 et 1914, il a été secrétaire de l’Archeological Institute of America, Department of Canada, Québec Society.

Frederick Würtele est décédé à Québec le 18 mars 1920.

Un intérêt certain pour l’histoire

Historien, il a publié quelques écrits:

Il a édité Blockade of Québec in 1775-1776 by the American Revolutionists en 1905-1906.
Ses photographies

Les thèmes représentés par les photographies du Fonds Fred. C Würtele sont variés: vues d’ensemble, bateaux, l’histoire, l’architecture, aspect militaire, les églises protestantes, les paysages, l’hiver, les moulins à scie, les institutions d’enseignement,  les ponts et les portraits. (Réf. Fernand Caron, p. 18) Il a croqué sur le vif les conséquences des éboulis de septembre 1889 à Québec, de l’effondrement du pont de Québec en 1908, de la destruction de la tour Martello no3  pour l’agrandissement de l’ancien Jeffery Hale (un hôpital de Québec) en 1904,  etc.

Il a surtout photographié Québec et ses environs. Commme la écrit Fernand Caron, dans Fred C. Würtele, photogaphe ,Würtele:

photographie, à l’instar des touristes, les particularités de la ville tels le Vieux-Québec, les environs du Parlement ou bien la rue Saint-Pierre. (p.10)

Quartier Saint-Jean-Baptiste - Boulevard Saint-Cyrille Est - Tour Martello - Numéro 3 / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Saint-Jean-Baptiste – Boulevard Saint-Cyrille Est – Tour Martello – Numéro 3 / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Il nous a donné de superbes vues de Québec comme cette photographie prise du toit de la Banque Union et qui montre la rue Saint-Pierre (voir photographie suivante).

Dans l’ensemble, cependant, il a tracé un remarquable tableau de la ville de Québec qu’il sentait évoluer avec inquiétude. Cette affirmation n’est pas gratuite, compte tenu des nombreuses photos de démolitions et d’immeubles qu’ils nous a léguées. (Réf. p.11, Fernand Caron)

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A Québec, il a immortalisé le Morrin College, le Collège des Jésuites, le Marché Champlain, les plaines d’Abraham, le bureau de poste (et sa célèbre plaque du Chien d’or), le Capitole, les Jardins du Gouverneur, la rue Sous-le-Cap, le Bassin Louise, le Château Frontenac, la Grande-Allée, la Terrasse Dufferin, le quartier Saint-Roch, le quartier Latin, l’Esplanade, Place d’Armes, l’Hôtel de ville, et bien plus.

Voici quelques endroits qu’il a photographié: outre Québec, il y a Chicoutimi, Ottawa, Rivière-du-Loup, l’Ile d’Orléans, Chambly, Grand-Mère, Saint-Tite, Boischatel, Trois-Rivières, Saint-Romuald, Saint-André (Lac-Saint-Jean), Lennoxville (Sherbrooke), Toronto, Ottawa, Tewkesbury, Rivière-Ouelle, Lévis, etc.

Voici d’autres photographies:

Quartier Cap-Blanc - Rue Champlain - Catastrophe / Fred C. Würtele . - septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Quartier Cap-Blanc – Rue Champlain – Catastrophe / Fred C. Würtele . – septembre 1889 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Beauport - Avenue Royale / Fred C. Würtele . - octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Beauport – Avenue Royale / Fred C. Würtele . – octobre 1897 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le fonds Fred. C. Würtele contient plus de 575 photographies et il peut être vu presqu’entièrement en ligne sur le site de BANQ. Pour voir ces photos, allez sur Pistard, entrez le mot-clé de votre choix, cliquez sur Documents numérisés et validez. Sélectionnez ensuite Fonds Fred Würtele.  Des photographies sont aussi disponibles sur cybermuse.

Conclusion

Les photographies qui sont l’oeuvre de Fred Würtele constituent un témoignage intéressant sur la ville de Québec et ses environs à l’aube du 20e siècle. Elles mettent en valeur le patrimoine bâti, religieux et maritime du Québec. Ses photographies et ses diverses fonctions montrent à quel point il avait à coeur l’histoire et le patrimoine de Québec.

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans - Camp d'entraînements de l'Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . - août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Sainte-Pétronille-de-l’Île-d’Orléans – Camp d’entraînements de l’Artillerie royale canadienne / Fred C. Würtele . – août 1904 Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliographie

CARON, Fernand. Fred C. Würtele, photogaphe.Ministère des Affaires culturelles, 1977, 276 pages.

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L’histoire du funiculaire de Québec

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Guide de la photographie ancienne

Gérer des archives photographiques

Jeu Le temps d’une pose: le studio de photographie de William Notman en 1870

Pehr Kalm, un Suédois en Nouvelle-France (1748)

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Deux lacs, un canton et un parc portent le nom de Pehr Kalm. Qui était-il?

Portrait présumé de Pehr Kalm

Né le 6 mars 1716 en Suède, Pehr Kalm avait un intérêt certain pour la botanique. Il a été l’élève du célèbre Carl von Linné, le  »père de la taxinomie moderne ». C’est à la demande de von Linné qu’il entreprend en 1748 un voyage en Amérique du Nord

afin d’y rapporter toutes semences et plantes nouvelles qui pourraient se révéler utiles pour l’agriculture et l’industrie.  » (Réf.)

Cette expédition, qui débute par Philadelphie, aux États-Unis, se poursuivra en Nouvelle-France de juin à octobre 1748.

C’est lors de ce séjour qu’il rédige un journal qui est encore aujourd’hui pour les historiens un témoignage important sur la vie au temps de la Nouvelle-France. Dans son journal, Kalm

inventorie la flore et la faune. Il observe la composition des sols, le débit et la qualité des eaux des rivières et du fleuve. Il note les us et coutumes des premiers et nouveaux habitants. (Réf)

Il note ses observations sur des sujets aussi varié que la religion, l’architecture, l’histoire, les Amérindiens, le sytème monétaire, la température, l’alimentation, l’habillement, les remèdes, l’agriculture, le commerce, les Forges du Saint-Maurice, etc. Il décrit les villes de Montréal, Trois-Rivières, mais il s’attarde longuement sur Québec.

Kalm a parcouru une longue route. Du Fort Saint-Frederic, il est passé par le Fort Saint-Jean, puis par LaPrairie, Montréal, l’Ile Saint-Hélène, Trois-Rivières, Québec, la baie Saint-Paul, Petite Rivière (Charlevoix), Saut-au-Récollet et Lachine.

Pehr Kalm est retourné en Suède en 1751 pour occuper le poste de professeur d’histoire naturelle et d’économie à l’académie d’Åbo. Le récit de son voyage en Amérique du nord paraît entre 1753 et 1761. Il est publié ent traduction française par Louis-Wilfrid Marchand en 1880 . L’ensemble de son oeuvre fait que

Kalm fut l’un des botanistes utilitaires remarquables de l’école de Linné ; un genre et 90 espèces de plantes reçurent son nom. Son livre – son apport le plus important – stimula l’histoire naturelle en Suède et mit à la portée des Européens une description exacte et élargie des conditions de vie et des mœurs existant en Amérique du Nord. Les descriptions faites par Kalm de la vie et des mœurs du Canada comptent parmi les meilleures qu’a données la littérature de voyage concernant ce pays.  (réf).

Il est décédé le 16 novembre 1779 a Turko en Finlande.

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La Nouvelle-France vers 1745

Voici quelques extraits de son journal de voyage

Les femmes en Nouvelle-France…. Pages 42-43

La différence entre les coutumes et les manières des français à Montréal et au Canada, et celles des anglais dans les colonies américaines, est la même qui existe entre ces deux nations en Europe. Ici les femmes en général sont belles; elles sont bien élevées et vertueuses, et ont un laisser-aller qui charme par son innocence même, et prévient en leur faveur. Elles s’habillent beaucoup le dimanche, mais les autres jours, elles s’occupent peu de leur toilette, sauf leur coiffure, qu’elles soignent extrêmement, ayant toujours les cheveux frisés et poudrés, ornés d’aiguilles brillantes et d’aigrettes. […] En fait d’économie domestique, elles dépassent grandement les anglaises des plantations, qui ne se gènent pas de jeter tout le fardeau du ménage sur leurs maris, tandis qu’elles se prélassent toute la journée, assises, les bras croisés. Les femmes au Canada, au contraire, sont dûres au travail et à la peine, surtout parmi le bas peuple; on les voit toujours aux champs, dans les prairies, aux étables, ne répugnant à aucune espèce d’ouvrage.

Une des premières taxes en Nouvelle-France…. Page 73

Les soldats de notre escorte, dès que nous fûmes en vue de Québec, se mirent à crier qu’ils allaient donner le baptême à tout ceux qui y venaient pour la première fois, à moins qu’ils ne se rachetassent. C’est la coutume, paraît-il, et tout le monde doit s’y soumettre; le gouverneur-général n’est pas plus exempt de ce tribut qu’un autre, lorsqu’il fait son premier voyage à Montréal. Nous ne regardâmes pas à quelques sous, et lorsque nous fûmes en face de la ville, nous nous exécutâmes volontiers, à la grande joie des pauvres rameurs, qui, avec l’obole de notre rançon, purent se remettre de leur rude labeur en se donnant quelques divertissements à Québec.

De la politesse et des bonnes manières… Page 214

Il y a une distinction à faire entre les dames canadiennes, et il ne faut pas confondre celles qui viennent de France avec les natives. Chez les premières, on trouve la politesse qui est particulière à la nation française. Quant aux secondes, il faut encore faire une distinction entre les dames de Québec et celles de Montréal. La québecquoise est une vraie dame française par l’éducation et les manières; elle a l’avantage de pouvoir causer souvent avec des personnes appartenant à la noblesse, qui viennent chaque année de France, à bord des vaisseaux du roi, passer plusieurs semaines à Québec. A Montréal, au contraire, on ne reçoit que rarement la visites d’hôtes aussi distingués. Les Français reprochent eux-mêmes aux dames de cette dernière ville d’avoir beaucoup trop de l’orgueil des Indiens, et de manquer d’éducation. Cependant, ce que j’ai dit plus haut de l’attention excessive qu’elle donne à leur coiffure s’applique à toutes les femmes du Canada.

Pour télécharger Voyage de Kalm en Amérique

http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtexte/224281-1.pdf
http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtexte/224281-2.pdf

Bibliographie

Nichole Ouellette (Page consultée le 24 mars) Flore laurentienne [En ligne]. Adresse URL: http://www.florelaurentienne.com/flore/NotesUsages/KalmPehr.htm

Wikipédia (Page consultée le 24 mars) Pehr Kalm [En ligne]. Adresse URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pehr_Kalm

Richard A. Jarrell (Page consultée le 24 mars) Kalm, Pehr [En ligne]. Adresse URL:: http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=1981&PHPSESSID=gpia7ionlop4c93njqpsicq5s3

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Le patrimoine religieux de Sainte-Marie de Beauce

Chapelle Sainte-Anne Crédits: Paul Garant, Le monde en images, CCDMD.

Sainte-Marie est une ville beauceronne fondée en 1736. Elle est le berceau des célèbres petits gâteaux Vachon. Mais Sainte-Marie ne se résume pas à cela. Cette ville a aussi un patrimoine religieux et elle le fait connaître par le biais d’un site internet.
Grâce à un panorama 360 degrés, vous pourrez effectuer une visite virtuelle de l’église Le Saint-Nom-de-Marie (extérieur et intérieur) inaugurée en 1859. L’église a été conçue par l’architecte Charles Baillargé. Les plans de l’église sont ici.

On retrouve aussi sur ce site plusieurs photographies des croix de chemins et chapelles de la municipalité. Notons qu’il y a une section consacrée aux photographies anciennes .

Une  section est consacrée au monastère des Oblates de Béthanie. On y retrouve des photographies et un panorama 360 degrés des lieux.

Adresse: http://www.ville.sainte-marie.qc.ca/patrimoine-religieux/

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Ces gens qui ont marqué notre histoire: Georges Pozer

Patrimoine religieux: les images pieuses

Visite virtuelle de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

Cimetières: patrimoine pour les vivants

Inventaire des lieux de culte du Québec

Les églises du Québec: reconvertir le patrimoine religieux

Les églises disparues du Québec

Ces gens qui ont marqué notre histoire: l’abbée François Pilote

Ces gens qui ont marqué notre histoire: Marie Fitzbach

Patrimoine religieux: les images pieuses

Jadis, chez les catholiques, il était coutume d’offrir une image pieuse lors de diverses occasions: l’ordination d’un prêtre, l’obtention de bonnes notes, lors d’activités religieuses, etc. Les images pieuses, en papier, étaient de petit format: 6 par 9 cm environ (les formats variaient). Elles représentaient des scènes de piété et des étapes de la vie chrétienne comme la confirmation ou bien des saints. Jésus et Marie, sa mère, étaient souvent représentés.
Les images pieuses

étaient tantôt des billets d’admission à des oeuvres ou à des associations pieuses, des bénédictions, des bouquets spirituels, des calendriers, des cartes mortuaires ou même des cartes postales, des dentelles mécaniques, des montages, des notices, des moyens de recrutement pour les oeuvres, les associations ou les vocations, des média de réclame publicitaires, des reliquaires, des signets, des cartes de voeux ou des souvenirs (voir réf. en bas de la page)

L’image pieuse, et la prière que l’on retrouvait souvent au verso, avaient pour rôle de  »stimuler le fidèle à la prière ». (Lessard, 2004, p. 36). Réciter ces prières permettaient permettre, selon les croyances du temps, d’amasser des indulgences. Pour plusieurs, ces images constituaient une protection contre la maladie et autres aléas de la vie.

J’ai rassemblée dans un album numérique quelques images provenant de la collection familiale.

Adresse: http://picasaweb.google.ca/histoire.qc/200912Dec?authkey=Gv1sRgCMSamc3r4afyNQ&feat=directlink

Référence de la citation:

tiré de Pierre Lessard, <<L’imagerie dévote de petit format>>, Université Laval, mémoire de maîtrise en arts et traditions populaires, 1979, p.77 [Publié sous le titre Les Petites Images dévotes. Leur utilisation traditionnelle au Québec, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1981, 174 pages] tiré deJean Simard, Le Québec pour terrain. Itinéraire d’un missionnaire du patrimoine religieux, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1981, 2004, p.34

Webographie:

Maison Saint-Gabriel. [Page consultée le 14 décembre 2009] Deuxième épisode: les images dévotes. [En ligne]. Adresse URL: http://web.archive.org/web/20071109093301/http://www.maisonsaint-gabriel.qc.ca/fr/b/page_b_5a_c6_02.html

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Société d’histoire du protestantisme franco-québécois

L’histoire du protestantisme au Québec est relativement peu connue, excepté peut-être l’épisode Charles Chiniquy, où un fougueux curé catholique décide de se convertir au protestantisme… Plus de détails ici.

On croit aussi que Samuel de Champlain, le fondateur de Québec, est né protestant (sujet à controverse lien 1 et lien 2).

La Société d’histoire du protestantisme franco-québécois (SHPFQ), créée en 2003, a pour but de  »préserver de l’oubli, faire connaître, mettre en valeur l’histoire et le patrimoine de la communauté franco-protestante et évangélique du Québec et des régions avoisinantes; de promouvoir le respect et l’amour de cet héritage dans la population en établissant un réseau de groupes et d’individus intéressés à cette histoire et à ce patrimoine. Elle veut aussi faire avancer la connaissance historique sur les protestants francophones du Québec et soutenir la recherche dans ce domaine.  »

Le site internet de la SHPFQ annonce les activités à venir de l’organisme. Il présente diverses sources et outils de recherche ainsi qu’un guide pour écrire l’histoire d’une Église, d’une association ou d’une communauté protestante. On y retrouve aussi une liste des personnes (pasteurs, évangélistes, etc) qui ont joué un rôle dans l’histoire du franco-protestantisme au Québec ainsi que des références. Certaines biographies rédigées par la SHPFQ sont déjà en ligne.

Il y a aussi des sections sur la généalogie, les photos et les articles, mais elles sont peu étoffées pour le moment.

Adresse: http://www.shpfq.org/

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Deux exposition virtuelles sur le Séminaire de Québec

Note: 10 mai 2015, ces expositions sont archivées ici http://web.archive.org/web/20140116203303/http://www.mcq.org/seminaire/.

Le Musée de la civilisation de Québec a présenté en 2005 deux expositions virtuelles bilingues sur le Séminaire de Québec, fondé en 1663 par Mgr de Laval. Il s’agit de L’Oeuvre du Séminaire de Québec et Baptiste, élève au Séminaire de Québec.

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L’Oeuvre du Séminaire nous donne des informations sur l’architecture du Séminaire, sur ses prêtres et sur sa mission (enseignement et formation des futurs prêtres), ses employés laïques et on présente les propriétés du Séminaire (Seigneurie de Beaupré, moulin de l’Ile Jésus, etc). Cette exposition nous permet de nous initier à l’histoire de cette institution.

Baptiste, élève au Séminaire de Québec, nous présente les objets qui faisaient partie du quotidien d’un élève du Séminaire. Un jeu où l’on doit désigner les objets dont Baptiste aura besoin nous permet de valider les connaissances acquises.

Ces deux expositions mettent bien en valeur des archives du Séminaire de Québec.

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