Mise à jour de plusieurs collections Family Search/ Indexation de l’état civil d’Haïti

Family Search a annoncé la semaine dernière la mise à jour d’environ 80 collections (index et images) . Parmi ces collections, il y a

  • Maine Vital Records, 1670–1921
  • Massachusetts Marriages, 1841–1915
  • Rhode Island, Town Clerk, Vital and Town Records, 1630–1945
  • Vermont, Town Records, 1850–2005

Cela représente plus de 42 millions noms indexés (Brésil et États-Unis). La liste complète des collections concernées a été publiée ici https://media.familysearch.org/new-historical-records-on-familysearch-week-of-december-3-2018/ 

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Parmi les projets d’indexation Family Search en cours, il y a celui de l’état civil d’Haïti 1824-2013. Voici les liens pour ceux qui voudraient participer à l’indexation. Notez qu’il vous faudra créer un compte (gratuit) Family Search.

Chaque document est indexé (transcrit) par un bénévole puis vérifié par un autre. Ensuite, l’image et l’index sont publiés sur le site de Family Search.  Pour ce qui est d’Haïti, la partie B du projet est en voie d’être complétée. La partie A contient des actes de décès  couvrant presque tout le XXe siècle. La partie C, quant à elle, concerne les décès survenus grosso modo entre 2005 et 2013, incluant donc le tremblement de terre de 2010. Pour le moment, les registres à indexer sont ceux de Port-au-Prince. Assurez-vous de bien lire les instructions pour chaque projet et bonne participation!


 

Entrevue avec le professeur Jean Lamarre sur l’exode des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre

Lundi, l’émission Aujourd’hui l’histoire a reçu le professeur Jean Lamarre (Collège militaire royal du Canada) pour parler de l’exode des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre entre 1840 et 1930. Vous pouvez écouter l’émission en cliquant sur le lien suivant. https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/aujourd-hui-l-histoire/segments/entrevue/90730/exode-canadiens-francais-etats-unis-19e-siecle-jean-lamarre

Jean Lamarre a publié entre autres Les Canadiens français du Michigan. Leur contribution dans le développement de la vallée de la Saginaw et de la péninsule de Keweenaw. 1840-1914 (Septentrion, 2000) et Les Canadiens français et la guerre de sécession 1861-1865. Une autre dimension de leur migration aux États-Unis (Boréal, 2006).

Pour terminer ce billet, deux articles de la presse états-unienne à signaler. Premièrement, l’Union Leader du New Hampshire nous informe que le gouvernement du Québec versera 7500$ sur une période de trois ans au Franco-American Center de Manchester, New Hampshire. Une excellente nouvelle. Aussi, le Telegram de Worcester souligne que l’Histoire des Franco-américains de Southbridge Massachusetts de Félix Gatineau, publié en 1919, a fait l’objet récemment d’une traduction en anglais. L’édition originale a été numérisée et est disponible sur Archive.org.

P.S. Autre bonne nouvelle, la Louisiane a été acceptée en tant que membre observateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le patrimoine francophone de Lewiston et de Woonsocket

Capture

Le Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique a mis en ligne fin 2016 deux vidéos présentant le patrimoine francophone des villes de Lewiston, Maine et de Woonsocket, Rhode Island. Ces vidéos ont été réalisées par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval. Rappelons que plus de 110 villes sont membres du réseau, dont Lafayette, (Louisiane), Saint-Joseph (Martinique), Welland (Ontario), Nashua (New Hampshire), etc. (liste complète ici). Espérons que d’autres vidéos s’ajouteront au cours des prochains mois.  Bon visionnement!

 

La « stigmatisée » de Woonsocket est morte [1936]

La Justice de Biddeford, 22 mai 1936

LA « STIGMATISÉE » DE WOONSOCKET EST MORTE

Woonsocket, R.I., – La « stigmatisée » de Woonsocket, est morte. Mlle Rose Ferron, âgée de 33 ans, et clouée sur le lit depuis l’âge de 3 ans, a expiré jeudi dernier. Les prétendues stigmates qui lui apparaissaient périodiquement sur le corps, attiraient à son chevet un grand nombre de personnes qui venaient prier près d’elle. Les autorités religieuses et médicales n’ont jamais confirmé cette confiance que l’on mettait en la malade. La défunte naquit à St-Germain de Brandon, P.Q. Elle laisse pour lui survivre, ses parents, cinq soeurs et deux frères. La défunte souffrait d’une sorte de paralysie qui faisait paraître sur elle, de temps à autre, ce qui ressemblait aux blessures du Christ.

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LES FUNÉRAILLES

De l’édition de vendredi de « L’Indépendant » de Woonsocket, R. I., nous reproduisons le rapport qui suit concernant les funérailles imposantes de Mlle Rose Ferron, autrefois de Fall River, décédée récemment au Rhode Island après une existence de la plus haute édification:
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A dix heures, ce matin, à l’église paroissiale de la Ste-Famille, ont eu lieu les funérailles de la petite Rose Ferron, cette jeune fille qui, pendant plus de vingt ans, a été couchée sur un lit de douleur.

Il n’est pas nécessaire de revenir sur la vie cachée et souffrante de cette enfant du peuple qui a passé les deux tiers de sa vie attachée sur une planche et qui ne s’est jamais plainte, a toujours accueilli les milliers de personnes qui allaient la voir avec un sourire de bonté et des paroles d’encouragement.

Ces vingt années de souffrances qui ont fait l’admiration de tant de personnes, ont fait comme une auréole autour de cette personne et ce matin, aux funérailles, on a été témmoin du plus magnifique témoignage d’estime et de vénération qu’il soit possible d’imaginer.

On voit de semblables démonstrations pour les grands de la terre, pour les puissants du jour, mais il ne pas oublier qu’il y avait une leçon muette mais éloquente dans le tribut à la mémoire d’une petite fille qui est devenue célèbre et dans la joie pour l’amour de Dieu.

Inutile de dire que toute la foule n’a pas pu trouver accès à l’église. Le cortège seul suffisait à remplir la nef et bien des personnes qui auraient voulu assister à la messe ont dû se contenter de rester à la porte. dans la nef et dans le jubé et presque [sic] Il y avait au moins 1500 personnes dehors.

La morte était portée par six jeunes filles de la congrégation des Enfants de Marie et le spectacle nouveau ajoutait la grâce à la solennité.

Alors que la foule se pressait devant l’église, le cercueil contenant la dépouille mortelle fut porté dans le vestibule de l’église où M. l’abbé Jean-Baptiste-Mathieu, de Nicolet, fit la levée du corps.
M. le curé Stephen Grenier officia ensuite à la grand’messe de requiem, assisté des abbés Philippe Auger, cousin de la défunte, comme diacre, et J.B. Mathieu, comme sous-diacre.

Les abbés Adrien Gauthier de Fall River, et Onésime Boyer, d’Allenburg, N.Y., dirent des messes aux autels latéraux.

Les prêtres suivants étaient présents dans le sanctuaire: MM. les abbés Henri crépeau, de la Présentation de Marie de Marieville; J. Gladzik, de Quidnick; Francis Driscoll, de Nasonville; Lionel E. Beaudet, et M. le curé Normand Meunier, de St-Louis; Ernest Gervais et William Raiche, de Ste-Famille; W. A. Prince, de St-Jean-Baptiste d’Artic; F. J. Wilk, de Providence; les RR. PP. Alphonse Lachapelle et Dewet Forcier, des Pères de la Sallette, de La Sallette, de Fitchburg; Henri Vincent, d’Artic.

Durant la messe, la chorale paroissiale, sous la direction de M. Eusèbe Viau, rendit la messe des morts harmonisée.M. William Masse, baryton, rendit Ingemisco. Mme Viau touchait l’orgue.

Quatre jeunes gens, neveux de la défunte, et membres de la garde Ste-Anne de Fall River, faisaient la garde et agissaient comme placeurs. Ce sont: Albert, Gérard, Aimé et Ferdinand Francoeur.

Plusieurs délégations de sociétés paroissiales et de Religieuses de toutes les communautés de la ville assistaient au service.

La délégation des Enfants de Marie se composait de Mlles Parmella Benoit, Méralise Beauchemin, Loretta Lemieux et Maria Plante.

La délégation du cercle Ste-Janne d’Arc no 39 était composée de Mmes Boulay et Marie Brissette. Hector Dubois. Joséphine Bérubé, A.

Les porteuses actives, toutes membres de la congrégation des Enfants de Marie, ayant chacune au bras gauche un lys, étaient les suivantes: Mlles Doria Papillon, Léona Lajeunesse, Diane Guilmette, Béatrice Wright, Dolorès Héroux et Zéphirine Boisclair.

La messe funèbre terminée, le long cortège de parents et d’amis, de toutes les parties de la Nouvelle-Angleterre et du Canada, accompagna la dépouille mortelle au cimetière du Précieux-Sang, où se fit l’inhumation. M. le curé Grenier bénit la fosse et prononça les prières d’usage, assisté des prêtres qui étaient présents à l’église.

Billets reliés

Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

La St-Jean-Baptiste fêtée en grand à Woonsocket, R.I. [1890]

Le curé de St-Aimé quitte précipitamment sa paroisse [1864]

Lettres du Klondike [1898]

La ruée vers l’or, à la fin du XIXe siècle, en a fait rêver plus d’un. Grâce à La Patrie, le lecteur a pu se faire une petite idée du difficile voyage qui attendait toute personne prête à tenter sa chance. Voici deux témoignages publiés à l’époque.

La Patrie, 15 septembre 1898

Les expériences de Woonsocketains canadiens-français.
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Woonsocket, R.I., 15. – M. Maxime Choquette, a reçu lundi soir une lettre de son fils Joseph, qui est parti pour le Klondyke avec la compagnie Doherty. Cette lettre est datée du 29 juin 1898 et se lit comme suit:
 »Chers Parents,
Nous sommes rendus sur le fleuve McKenzie, après avoir eu beaucoup de misère. Nos avons été obligés de pousser sur notre bateau pendant un mille, dans la rivière Esclave. Nous marchions dans l’eau jusqu’aux genoux. Nous avons ensuite attaché notre bateau à un bâtiment à vapeur pour traverser le lac Grand Esclave. Nous avons été 38 heures sans voir la terre, ce lac ayant 400 milles de longueur et 350 milles de largeur. Nous sommes arrivés à un fort (le fort Providence) et il y avait assez de maringouins que nous étions obligés de nous plonger la tête dans l’eau pour les ôter.

 »Nous espérons d’être rendus dans quelques semaines au terme de notre voyage et nous sommes pleins de courage. Il y en a qui se découragent et qui s’en retournent. Nous les trouvons bien lâches. Je suis en bonne santé, ainsi que toute la compagnie. Donnez des nouvelles à tous mes parents et amis.

 »Votre fils dévoué,
 »JOSEPH CHOQUETTE. »

Photographie, diapositive sur verre | Rue Front, Dawson, Yuk., 1899 | MP-0000.103.23

Rue Front, Dawson, Yuk., 1899

La Patrie, 1er octobre 1898

AU PAYS DE L’OR
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UN VOYAGEUR DE ST-OURS FAIT LE RÉCIT DE SON PÉRILLEUX VOYAGE
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DANS LES RAPIDES
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Sur le Meckenzie, 130 milles en bas du grand lac des Esclaves, 9 juin 1898.

Chers oncle et tante,

Notre entreprise réussit si bien que nous en attribuons le succès à la Providence: nous sommes nous-mêmes étonnés de nos tours de force. Il a été dit à St-Ours que je n’avais pas la santé pour faire ce voyage, que je me rendrais certainement pas au pays de l’or, etc. Jugez-en par vous-même, et que les gens qui n’ont pas cru dans la réussite de notre entreprise, sachent à quoi s’en tenir.

Nous avons pris cinq semaines à construire notre bateau et attendu que la rivière La Paix fut libre de glace, ce qui arriva le 4 mai. C’était un mercredi; beaucoup étaient partis le samedi et les jours précédents. Notre bateau était le 14e qui quittait le chantier. Les deux premiers jours, nous avons fait 160 milles et passé deux bateaux. Mais le vent contraire, la pluie et la neige sont venus mettre un frein à notre course. Nos arrivâmes cependant sains et saufs à la tête des rapides du fort Smith, le 17e jour de notre départ, c’est-à-dire le 21 mai; notre bateau était le 7e qui abordait le rapide; nous en avions passé 7 sur la distance de 650 milles. Je vous assure que j’aimais notre bateau; j’étais fier de notre ouvrage.

Photographie | Poste de Vermillon, Revillon Frères, Peace River, Alb., vers 1910 | MP-1976.24.75

Poste de Vermillon, Revillon Frères, Peace River, Alb., vers 1910

Je vous assure que nous commençons à connaître ce que c’est que la mer. Nous avons eu la première leçon sérieuse à 300 milles du lieu de départ; aux rapides Vermillon. On entendait le bruit des rapides à 4 ou 5 milles de distance. Toute l’eau du grand fleuve tombe d’une hauteur de 25 pieds en deux sauts éloignés l’un de l’autre de deux milles. Nous en sommes venus aussi près que possible, à la rame ou à la cordelle. Il nous fallut ensuite se jeter à l’eau à tout moment pour sortir le bateau échoué sur les rochers ou pour lui en faire éviter d’autres sur lesquels il aurait pu se briser. Toujours est-il que nous avons pu atteindre chacun des portages heureusement. Le premier portage a 6 arpents de long. Le 2e portage, n’a que 5 arpents, mais il a fallu traîner notre bateau sur des rouleaux. Au bout de 15 heures, l’ouvrage était terminé. Nous mîmes à la voile, et vogue la galère! Nous passâmes deux autres groupes qui étaient à faire leurs portages et qui se faisaient aider par les sauvages. Nous fîmes 200 autres milles en bateau, sans aucun incident grave. En approchant de l’embouchure de la rivière la Paix, nous nous vîmes en présence de rapides qui ne se terminent qu’au fort Smith, soit une distance de 150 milles. Nous entendions de loin le bruit d’un autre rapide, et c’est aussi en tremblant que nous nous en approchions. On nous avait conseillé de prendre un guide pour faire ce trajet, mais nous voulions essayer notre chance. Et nous avons été chanceux, car plusieurs fois après avoir passé des petits rapides, nous nous apercevions que si nous avions passé à droite ou à gauche nous aurions certainement pris un bain.

Nous arrivons donc au grand rapide du fort Smith, fiers de nos succès et nous sentant assez de force et de courage pour entreprendre la tâche qui nous attendait. Comme je l’ai dit plus haut, nous sommes arrivés à la tête du rapide samedi le 21. Il y avait 6 bateaux de rendus et personne n’avait encore franchi les rapides cette année, l’eau étant basse comme jamais, d’après ce qu’en disent les sauvages. Le lundi midi, trois partis se décidèrent à descendre. Ils avaient chacun un guide et des rameurs sauvages. Nous résolûmes donc, mon compagnon Euchariste et moi de les suivre tous les deux seulement; le prix des hommes étaient de 25 piastres chacun et nous n’étions pas riches. Il ne fallait pourtant pas rester là. Aussitôt que j’appris la nouvelle du départ de ces trois bateaux, je me suis confectionné un gouvernail de première classe avec une planche payée une piastre et demie; j’élevai le bord du bateau de 8 pouces, puis on soulagea notre embarcation de quatre sacs de farine qu’on fit porter en voiture, au coût de deux piastres et demie.

Le rapide du fort Smith a 16 milles de long. Il faut faire quatre portages, le premier de 8 arpents, de long, le deuxième de 13, et le troisième de 5. Mais quant à celui-ci, il est plus difficile; il faut passer une côte de cent pieds de haut. Au dernier saut qu’il fallut faire, nous étions un peu frissonnants. Euchariste mettait plus que sa force sur les rames pour pouvoir suivre les autres qui avaient trois ou quatre rameurs. Les sauvages disaient que notre bateau était le plus difficile à passer des quatre, ceux-ci étant plus courts. Mais qu’importe, il fallait passer. On fit le premier saut sans qu’il rentrât une goutte d’eau, mais au second, nos haches tombèrent à l’eau et il embarqua 20 gallons d’eau dans notre bateau et je faillis être précipité à l’eau par le gouvernail qui frappa une roche avec une grande force. Les gens d’en avant nous crurent perdus et ils se préparèrent à nous jeter des câbles. Les autres rapides ont été franchis avec plus de succès. Nous sommes les premiers qui aient descendu les rapides sans guides. Je vous assure que nous faisons parler de nous. On nous appelle  »les braves ».

Hudson's Bay Co., Fort Smith, [N.W.T.]. Credit: Canada. Dept. of Mines and Technical Surveys / Library and Archives Canada / PA-019539

Hudson’s Bay Co., Fort Smith, T.N.O. 1900.  Bibliothèques et Archives Canada et Dept. of Mines and Technical Surveys PA-019539

Le mercredi, à 9 ½ du soir, nous étions au bas des rapides, au fort Smith. Je suis sûr que vous pensez qu’il s’agit d’un joli village. Détrompez-vous, il n’y a que le magasin de la Baie d’Hudson, une cabane, pièce sur pièce, une petite chapelle et cinq ou six autres petites cabanes couvertes, en écorce d’épinette. C’est le troisième fort que nous voyons de la sorte depuis que nous sommes partis d’Edmonton. A part cela, les seuls signes de vie que nous voyons ce sont des tentes fumées, des sauvages et des canots.Nous avons appris avant de partir du fort Smith, que deux hommes s’étaient noyés dans le grand rapide. Jeudi, le lendemain, de notre arrivée au fort Smith, nous réparâmes notre bateau, et le vendredi matin, nous mîmes à la voile pour le lac, distance de 200 milles. Nous étions les premiers qui passaient le fort Smith cette année. Deux autres Canadiens marchent avec nous. Notre bateau est plus rapide que le leur, mais nous ne voulons pas nous en éloigner, car ce sont deux gentilhommes et nous tenons tous ensemble à ne pas nous séparer; nous nous entr’aidons tour à tour. Ce sont des gens de par chez nous, l’un nommé Lemoine, de Ste-Victoire, et l’autre nommé Déjarlet, de St-Michel.
H.B. Co. [Fort] Resolution [T.N.O.]. en 1900

H.B. Co. [Fort] Resolution [T.N.O.]. en 1900. Bibliothèques et Archives Canada et Dept. of Mines and Technical Surveys PA-019543

Nous sommes arrivés au fort Résolution, à l’entrée du lac, dimanche midi. Ce fort est un peu mieux que le fort Smith. Nous partîmes de Résolution le mardi matin, par un bon vent qui soulevait des vagues énormes. Nous dûmes mettre à terre vers midi. Le lendemain, nous repartîmes par un bon vent, mais nous fûmes encore arrêtés par les glaces qui eurent la politesse de nous renvoyer sur le rivage. C’était le mercredi, et nous ne pûmes sortir de là que le vendredi matin. Nous pouvons dire que nous avons traversé le lac à travers les glaçons. Nous avons laissé le lac le 8, avant midi, prenant le courant rapide mais régulier du Meckenzie.Nous avons passé un fort, à 5 heures après-midi, et marché toute la nuit, par un bon vent qui devint contraire vers 5 heures du matin. Il nous fallut suspendre notre course. J’en ai profité pour vous écrire.Le prochain fort est le fort Simpson, à 100 milles d’ici; c’est là que j’enverrait ma lettre.

Fort Simpson le 20 septembre 1901. Crédit: William James Topley et Bibliothèque et Archives Canada

Fort Simpson le 20 septembre 1901. Crédit: William James Topley et Bibliothèque et Archives Canada

Environ 1500 hommes sont passés par Edmonton; 500 sont partis par terre et 1000 s’en viennent par eau. Nous sommes les premiers partis cette année même. Nous en avons vu de partis de l’été dernier, qui se sont fait prendre par les glaces du lac, et qui ont du hiverner là. Cette année, les glaces du lac se sont brisées plus vite qu’à l’ordinaire. Le Père de la mission du lac, nous dit qu’il a vu le 6 juin, traverser les sauvages sur la glace.

Il fait très fois: il gèle presque toutes les nuits. On nous avait conseillé au fort Smith, lorsque nous verrions le lac, de prendre un petit chenal que nous verrions à gauche. Il n’y avait pas assez d’eau pour nous permettre de passer. Il nous a fallu se jeter à l’eau et ôter de la terre à divers endroits pour passer le bateau. Toujours est-il que nous avons passé trois heures dans l’eau glacée, que deux fois depuis, nous avons été obligés de nous jeter à l’eau sur des battures, pour mettre notre bateau hors de l’atteinte des vagues et de la glace, mais nous avons la santé et nous ne craignons rien. Je suis parti de St-Ours, malade, mais au bout de quinze jours, j’étais complètement rétabli, et depuis, je n’en ai pas eu la plus légère indisposition. Ma dyspepsie est disparue. Nous souffrons d’une autre douleur, c’est celle causée par la morsure des maringouins qui nous tourmentent jour et nuit. Ce nous tourmentent jour et nuit. Ces maringouins sont quatre fois plus gros que ceux de chez nous. Il nous faut mettre des mitaines pour manger et se garer d’eux.

Nous n’avons pas eu de vos nouvelles depuis que je suis parti. J’ai hâte d’en recevoir. Je pense que dans trois semaines, nous serons rendus sur la rivière Peel. Il y a bien encore près de 1000 milles à faire, mais le courant est très rapide. Quand nous serons rendus là, nous verrons le soleil 20 heures par jour; déjà, nous n’avons presque pas de nuit. Le soleil se couche après 10 heures et se lève vers deux heures.

Il faut que je vous parle un peu de Smolophe. Il est dans un des trois cents bateaux qui viennent derrière nous. Il doit être à 300 milles d’ici. Il peut se faire que nous ne le revoyions plus du voyage. Toutes les semaines, il nous arrive des nouvelles qui sont de nature à encourager les futurs mineurs de la Peel River. Si le ciel ne se lasse pas de nous aider, notre fortune est assurée.

Aussi, ne nous oubliez pas dans vos prières, demandez à tous les parents et à M. le curé d’unir leurs prières aux nôtres. Il me ferait plaisir de recevoir des nouvelles de mes gens et de mon pays, séparés que nous sommes du monde et de tout ce qui s’y passe depuis quatre mois.

Au revoir. Votre neveu tout dévoué,

ALBERT LEBOEUF,
Fort Mc. Pherson, Ree River, T.N.O.

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Feuillets biographiques sur les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest

La St-Jean-Baptiste fêtée en grand à Woonsocket, R.I. [1890]

L’Independant, 27 juin 1890

LE 24 JUIN A WOONSOCKET
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L’UNE DES PLUS BELLES DEMONSTRATIONS QUI AIENT EU LIEU DANS LA NOUVELLE-ANGLETERRE
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VINGT FANFARES ET ET UNE CINQUANTAINE DE SOCIÉTÉ PARADENT DANS LES RUES
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La société Saint-Jean-Baptiste de Woonsocket n’avait pas célébré sa fête patronale d’une manière solennelle depuis l’an 1882, c’est-à-dire il y a huit ans. A cette époque elle avait pour président notre estimé compatriote M. le Dr Jos. Hills et sous la présidence duquel aussi la célébration avait été organisée. Le magnifique succès obtenu lors de la célébration de 1881 avait couronné les efforts des organisateurs et avait valu une haute réputation à notre société St. Jean Baptiste. Depuis cette époque chaque fois que notre société a figuré dans quelques processions elle a toujours maintenu sa réputation sous tout rapport. Lorsqu’il y a quelques mois on entreprenait la tâche d’organiser une célébration nationale à Woonsocket pour le 24 juin 1890, il s’agissait d’un travail difficile et délicat qui devait requérir le succès voulu pour maintenir la haute renommée de nos compatriotes d’ici.

Nous l’avons déjà dit dans des rapports antécédents que le comité exécutif de l’organisation travaillait avec courage et prenait toutes les précautions possibles pour assurer le succès de la fête. Aussi sommes-nous heureux de pouvoir déclarer à haute voix que ce travail, ce dévouement et ces efforts déployés par le comité exécutif a été couronné du plus grand succès mardi dernier. Le comité exécutif de l’organisation de la fête était composé de Philippe Boucher, Prés.; Gaspard Drainville, 1er Vice-prés.; Jos. Provancher, 2ème Vice-Prés.; Jos Vézina, Sec.-arch. ; Davidas Tétrault, Ass.-sec.-arch.; G.A.Laporte, Sec.- Corr.; Adona Dufresne, Ass.-sec.- Cor.; G.A. Gers, Trés.; Jos. Lassalle, Ass.-trés: Honneur donc à ces messieurs et à tous ceux qui ont travaillé à l’organisation de notre belle démonstration. La journée du 24 juin 1890 restera sans aucun doute à jamais mémorable dans les annales canadiennes de Woonsocket. Dès une heure matinale on voyait circuler dans nos rues des groupes de compatriotes, la figure rayonnante de joie et le coeur plein de patriotisme. La plus grande activité régnait et tous semblaient attendre avec impatience l’heure où des frères de race et patriotes comme eux devaient venir s’unir à eux pour fêter ensemble le grand jour des Canadiens-Français. Cette heure arriva enfin et de temps à autre une locomotive traînant une longue file de chars nous amenait des milliers de ces patriotes venant de toutes parts. Jamais encore Woonsocket n’avait vu tant d’étrangers défiler dans ses rues, et jamais aussi elle n’avait été témoin d’une si belle démonstration comme elle devait l’être ce jour-là.

Pour fêter la St-Jean, il faut être bien habillé. Extrait de l'Indépendant, 20 juin 1890

Pour fêter la St-Jean, soyez bien habillé. Extrait de l’Indépendant, 20 juin 1890

Toutes les manufactures, les écoles et une grande partie des magasins étaient fermés. Les beaux arcs érigés ci et là et les magnifiques et riches décorations que l’on voyait partout, tout nous annonçait que Woonsocket devait être le spectacle d’une grande et belle démonstration. Plusieurs milles de chemin dans les quartiers canadiens étaient balisés et notre ville ne pouvait offrir un aspect plus gai et solennel. Le temps couvert que nous avons eu le matin nous donna un peu à craindre, mais tous nos doutes furent bientôt dissipés lorsque le soleil dévoila les nuages.

Si nos compatriotes étaient de jour-là pleins d’enthousiasme nos autres concitoyens l’étaient aussi et tous paraissaient être unis à nous pour fêter notre fête nationale. Américains, Irlandais, Anglais et Canadiens tous avaient la main dans la main et semblaient ne former qu’une seule et même nation.

A 8:30 heures les sociétés St. Jean Baptiste, l’Institut Canadien-Français, la Garde Richelieu et le Cercle National Dramatique se rendirent à l’église du Précieux Sang où une grand’messe solennelle fut chantée. M. l’abbé Gaboury de Centreville, R.I. officiait assisté des Révds. Leclerc de Woodlawn et P. McKlaughlin de Slatersville R.I. comme diacre et sous-diacre. Le Révd. E. Lessard de l’église du Précieux Sang figurait comme maître des cérémonies. Le choeur sous la direction de M.J. U. Giguère et Mme Giguère, organiste, assisté du choeur Notre-Dame de Central Falls rendit avec succès la messe de Werner. Les soli de la messe furent admirablement bien rendus par Delles Flora Poliquin, Emma Gers et Mde Emile O. Paradis Soprano et Dlle Marie-Louise Tétreault et Allina Tétreault alo. A l’offertoire nous eûmes l’avantage d’entendre la belle voix de notre jeune cantatrice aveugle, Delle Eugénie Tessier dans l »Ave Maria » de Chérubini. Elle fut accompagnée par M. Emery Lavigne de Montréal.

M. Lavigne exécuta aussi de magnifiques morceaux d’entrée et de sorie, et sut faire raisonner [sic] l’orgue en maître. Le sermon de circonstance a été donné par le Révd. H. Deslauriers de la paroisse du Précieux Sang. Le savant prédicateur nous a démontré le patriotisme au pont de vue religieux et intéressa son auditoire au plus haut degré. Son sermon fut un vrai chef-d’oeuvre d’éloquence, et nous regrettons de ne pouvoir le publier in extenso sur le présent numéro.

Au cours de son sermon il dit que certaines nations et certains peuple semblaient être l’objet d’une protection particulière de la part de Dieu qui leur confiait des missions spéciales, que la mission du peuple canadien-français était de conserver intacte et de propager la foi catholique romaine et qu’aussi longtemps qu’ils seront fidèles à cette mission le Seigneur sera avec eux, mai que si jamais ils oubliaient leur mission, ils subiraient le sort des enfants d’Israël, et de bien d’autres nations qui ont brillé pendant un temps d’un grand éclat, mais qui sont aujourd’hui humiliées ou disparues entièrement.

L’article se termine par la liste des participants au défilé de la St-Jean.

A lire: Débuts de la colonie franco-américaine de Woonsocket, Rhode Island (1920) par Marie-Louise Bonier.

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Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

Le KKK et les Franco-américains du Maine [1924]

Un médecin morphinomane [Juin 1905]

Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

La Tribune de Woonsocket, 7 juillet 1931

EST RECHERCHÉE PAR SON PÈRE

Worcester 7. Les recherches pour retrouver Cécile Loiselle, âgée de 21 ans, du No 41 rue Freeland, chanteuse de radio, ont commencé hier soir après que son père Alphonse Loiselle eut rapporté à la police qu’elle était disparue depuis jeudi soir dernier.

Le père a demandé aux postes de radio de radiodiffuser un appel à la jeune fille de revenir à la maison et ajouta que  »tout serait oublié ». Il a déclaré que la mère de la jeune fille était très malade. Loiselle affirme que sa fille est avec un homme marié qui a aussi disparu.

Cécile est-elle revenue au domicile familial? A suivre…

Billets reliés

Le mystère de Lévis [juillet 1887]

Disparition à la Grosse-île [septembre 1906]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

La colonisation des Cantons-de-l’Est selon Benjamin Sulte (1899)

Voici un texte de Benjamin Sulte extrait de la Tribune de Woonsocket, Rhode Island, édition du 5 juillet 1899.

LES CANTONS-DE-L’EST

(préparé pour la Tribune)

Gravure | Vue de Sherbrooke, QC, v. 1867 | M930.50.8.476

Vue de Sherbrooke, QC, v. 1867

La région située au sud du fleuve Saint-Laurent, Bas-Canada (en arrière des seigneuries faisant face au fleuve) a été arpentée et distribuée en townships ou cantons, il y a un peu plus de cent ans. L’administration coloniale arrangea les choses pour que ces terres soient occupées par des Européens, c’est-à-dire des Anglais, Écossais et Irlandais, tous de langue anglaise et de religion protestante. On crut longtemps que les Canadiens-Français n’y pénètreraient jamais, mais après 1840 il se fit un mouvement qui donna lieu à l’origine de quelques paroisses composées de notre élément. Petit à petit, d’autres groupes se formèrent et prirent de l’extension. Vers 1870 le flot montant des Canadiens-français nous portait à croire qu’ils allaient s’emparer de tous les cantons, et les Anglais, persuadés que cela ne pouvait manquer, se mirent à vendre leur terres pour s’établir en Ontario et dans l’Ouest où les conditions de vie sont meilleures.

Ce qui a porté nos gens à se diriger vers ces cantons est uniquement le voisinage des anciennes paroisses. Ils ne voulaient point s’éloigner du foyer paternel, du moins ils cherchaient à se fixer le plus près possible des lieux de leur naissance. Que la terre fut de second ordre ou pire encore, peu leur important si elle n’était pas trop loin du fleuve Saint-Laurent. Jamais ils n’auraient consenti à faire comme les Anglais, les Écossais, etc. qui se dépaysent lorsqu’ils ont chance de trouver mieux dans une autre endroit – sans tenir compte de la distance. Tel est le secret de cette conquête des cantons qui étonne aujourd’hui notre monde.

Les recensements de 1851, 1871, 1891 indiquent assez clairement la marche envahissante des Canadiens; en voici quelques chiffres, ils montrent le percentage [sic] FRANÇAIS sur le total de la population:

1851 1871 1891
Sherbrooke 15 44 44
Stanstead 9 24 28
Shefford 44 66 77
Missisquoi 19 42 50
Compton 27 45
Wolfe 35 70
Richmond 33
Brome 25 33

Il est peu probable que, en 1901, le recensement mettra les cantons de l’Est a la même proportion que toute la province de Québec où les Canadiens comptent pour un peu plus de quatre vingts par cent.

En 1851 les Canadiens formaient 58 par cent de la population de la ville de Québec; ils dépassent aujourd’hui 8o. Montréal en 1851 n’avait que 45 par cent de Canadiens; on estime qu’ils sont aujourd’hui 70 par cent. Sorel et Trois-Rivières sont dans le même cas. Ainsi la province est bien acquise à notre élément et nous aurions fait d’autres tours de force en ce genre si l’appas [sic] des manufactures n’avait entraîné tant de familles hors du sol natal.

BENJAMIN SULTE

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Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

En avril 1897, un canadien-français s’illustrait sur la scène politique du Rhode Island.

UN CANADIEN-FRANCAIS

Gouverneur du Rhode Island

La Patrie, 8 avril 1897

Une dépêche de Woonsocket, R. I. , reçue ce matin, nous apprend que M. Aram J. Pothier a été élu lieutenant-gouverneur du Rhode Island par une majorité de 2,079 voix, sur un vote total de 35,571.

Cette bonne nouvelle sera reçue avec un vif plaisir dans la Province de Québec, dans la Nouvelle-Angleterre, dans l’Ouest, partout, enfin, où habitent les nôtres.

A  »La Patrie », nous avons toujours porté beaucoup d’intérêt à la cause française aux États-Unis, et l’élection de M. Pothier nous prouve que le mouvement de naturalisation si vigoureusement poussé depuis quelques années, a donné aux Canadiens-Français de la Nouvelle Angleterre une importante politique sociale que personne ne peut contester.

Ce triomphe d’un de nos compatriotes nous prouve aussi que les habitants du Rhode Island  nous respectent et nous estiment.

M. Pothier voudra bien agréer nos plus cordiales félicitations.

Extrait de La Patrie, 8 avril 1897

Aram Jules Pothier, photo non-datée. Source: Library of CongressIl est né le 26 juillet 1854 à à Saint-Chrysostôme (Montérégie), fils de Jules et de Domitilde Dallaire.

Jules-Aram Pothier est né le 26 juillet 1854 à Saint-Jean-Chrysostôme, fils de Jules Pothier et de Domitilde Dallaire.

Élu maire de Woonsocket en 1893, il a été ensuite lieutenant-gouverneur du Rhode Island de 1897 à 1898. Par la suite, il a été gouverneur du Rhode Island de 1909 à 1915, puis de 1924 à 1928. Il est décédé le 4 février 1928 à Woonsocket.

A Woonsocket, la Pothier elementary school porte son nom.

Bibliographie

Erik Eckilson [En ligne] Aram Pothier [Page consultée le 8 avril 2012] Adresse: http://www.woonsocket.org/index.html

Le Monde illustré, 24 avril 1897, p. 820 et 821

Martin Pâquet. « Un rêve américain : Aram-Jules Pothier, gouverneur du Rhode Island » Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 61, 2000, p. 27-32. Adresse URL: http://www.erudit.org/culture/cd1035538/cd1043394/8565ac.pdf

National Governors Association[En ligne] Rhode Island Governor Aram Pothier [Page consultée le 8 avril 2012] Adresse URL

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Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

Mom at 6
Lucille âgée de 6 ans. Source: Roger Lejeune (Flickr)

Sources: BANQ, archive.org, Google books. Ces livres sont dans le domaine public. J’ai classé les livres selon l’état américain dont il est question. Les livres qui traitent en général des Franco-Américains ont leur propre catégorie. Cette liste est appelée à être mise à jour au fil et à mesure de mes découvertes sur le web et de vos suggestions.

Etats-Unis (général)

Louisiane

Connecticut
Histoire et statistiques des Canadiens-Americains du Connecticut : congres nationaux 1885-1898 (1899)

Massachusetts

Livre d’or des Franco-Américains de Worcester, Massachusetts (1920)
Pamphlet-souvenir de la fête patronale des Canadiens-français de Lowell, Mass., le 24 juin 1891 [microforme] (1891)

Le Guide canadien-français ou Almanach des adresses de Fall River, et notes historiques sur les Canadiens de Fall River [microforme] (1888) par Hugo Adélard Dubuque

Guide des Sociétés canadiennes-françaises de Fall River, Mass. [microforme] (1893)

Les Canadiens-français de Lowell, Mass. [microforme] : recensement, valeur commerciale, valeur immobilière, condition religieuse, civile et politique, noms et adresses, suivis de la constitution et des règlements de l’Union Franco-Américaine, Lowell, Mass. Par Avila Bourbonnière (1896)

Le Guide français de Fall River, Mass. : contenant l’histoire de la colonie et l’almanach des adresses, avec illustrations (1909)
Histoire des Franco-Américains de Southbridge Massachusetts (1919) par Félix Gatineau.

Ferdinand Gagnon:  sa vie et ses oeuvres  (1886) par Ferdinand Gagnon. Propriétaire de plusieurs journaux en Nouvelle-Angleterre, il a aussi milité pour les droits des Canadiens-français.

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Minnesota

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New Hampshire
Résumé des travaux de la convention générale canadienne tenue à Nashua, New Hampshire, les 26 et 27 juin [microforme] (1888)

Michigan
Histoire des Canadiens du Michigan et du comté d’Essex, Ontario [microforme] (1895) par Télesphore Saint-Pierre

Notes historiques sur la colonie canadienne de Détroit : lecture prononcée (1861) par Edme Rameau de Saint-Père

La colonie canadienne-française de Chicago par Ernest Paquin (1893).

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New York
Sixième convention annuelle des Canadiens-français de l’état de New-York tenue à Plattsburgh, N.Y. les 7, 8 et 9 août 1883 [microforme] : rapport des délibérations, motions, discours, statistiques importantes, compte-rendu de la fête religieuse et civile, détails complet [sic], procession, pic-nic [sic], etc, etc (1883) Convention des Canadiens-français catholiques de l’état de New- York (6e : 1883 : Plattsburgh, N.Y.)
Les canadien-français à New-York: historique de la colonie canadienne-française et de la Société Saint-Jean-Baptiste de bienfaisance de New York (1920) par Jules Jehin de Prume.

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Rhode Island
Débuts de la colonie franco-américaine de Woonsocket, Rhode Island (1920) par Marie Louise Bonier

Histoire des Canadiens-français du Rhode Island : nos sociétés et nos bienfaiteurs: souvenir d’une fête nationale, le 24 juin, 1895, Woonsocket, R.I. (1895)
Une paroisse de langue française aux États-Unis : Saint-Mathieu de Central Falls : simple monographie (1917) par J. A. d’Amours

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Vermont

Compte-rendu de la seizième convention nationale des Canadiens-français des Etats-Unis [microforme] : tenue à Rutland, Vt., le 22 et 23 juin 1886
Histoire de la Congrégation canadienne de Winooski au Vermont (1906) par Jean-Frédéric Audet.

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Université Harvard: Quelques documents sur les Canadiens Français aux États-Unis

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