Mormons, Gaspésie et livres (nouvelles en vrac)

Bon samedi! D’abord, je voudrais attirer votre attention sur la nouvelle baladodiffusion de la revue Québec Science intitulée La voûte éternelle et qui porte sur les Mormons et la généalogie. Le premier épisode est déjà en ligne.

Aussi, le Musée de la Gaspésie récemment a mis en ligne 3200 photos, portant sa collection en ligne à 4000 items.

Deux livres ajoutés au portail de BANQ:  L’Abitibi, pays de l’or / Emile Benoist (1938) et Rimouski et les pays d’en-bas / Emile Benoist (1945).

En librairie (et parce qu’on a toujours un peu de place dans notre bibliothèque pour les bons livres): Faire aimer l’histoire en compagnie de Jacques Lacoursière par Jacques Mathieu et Denis Vaugeois (Septentrion). LE MONDE RURAL QUÉBÉCOIS AUX XVIIIE ET XIXE SIÈCLES Cultures, hiérarchies, pouvoirs par Christian Dessureault (Fides).

 

En ligne: le film Chantier Coopératif (1955) réalité par Jean Palardy et tourné à Saint-Camille de Lellis et à Saint-Just-de-Bretennières, près de chez nous.

Et sur une note un peu plus personnelle, le 22 avril dernier marquait le centenaire du décès de Joseph-Ernest Lapointe, le frère de mon arrière-grand-père, mort au sud-est de Mercatel (Pas-de-Calais) lors de la Première Guerre mondiale. Je lui ai rendu hommage ici. Il était natif de Sainte-Claire, comté de Bellechasse, QC.

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Joseph-Ernest Lapointe (1895-1918)

 

Arrêté pour contrebande d’alcool [1933]

Le Canada, 14 décembre 1933

« Le capitaine Ulric Tremblay est arrêté
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Les agents l’appréhdent au moment où il débarque d’un navire à Rimouski.

Québec, 13. – Le capitaine Ulric Tremblay qui, déjà, fut impliqué dans plusieurs retentissantes affaires de contrebande, est actuellement détenu à la prison de Rimouski après avoir été arrêté par les officiers de la Gendarmerie Fédérale et les agents de la Commission des Liqueurs qui le recherchaient depuis plus de trois mois.

Tremblay qui, à cette époque, subissait un procès et avait été mis en liberté sous cautionnement ne se présentera pas devant la Cour à l’appel de sa cause. Le juge le déclara coupable de mépris de Cour, et depuis ce temps, il est recherché par la police. Cependant il avait jusqu’ici échappé à toute poursuite quand, ces jours derniers, il descendit à Matane d’un navire qui venait de la Côte Nord.

Les officiers de la Gendarmerie et les agents de la Commission des Liqueurs soupçonnant ce navire de transporter de l’alcool de contrebande le surveillaient et, lorsque Tremblay en débarqua, ils l’arrêtèrent sur-le-champ et le conduisirent à la prison de Rimouski. Le capitaine Tremblay sera conduit à Québec d’ici quelques jours. »

Billets reliés
Le capitaine Bernier, de retour d’une expédition en Arctique [1907]

Un canot englouti par les glaces [Fleuve Saint-Laurent, 12 février 1839]

Naufrage de la goélette Saint-Laurent (septembre 1839)

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

Aventures extraordinaires d’une jeune fille de Rimouski en 1918

Le Progrès du Golfe, 31 mai 1918

VOLEUSE ET VAGABONDE
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ARRESTATION ET CONDAMNATION D’UN HOMMASSE
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CINQ ANS DE BAGNE

Une jeune fille du nom d’Eugénie Côté, originaire de Ste-Angèle de Mérici, après une vie d’aventures extraordinaires, a été condamnée le 18 mai par le Magistrat Fiset à cinq ans de pénitencier pour vol avec effraction et vagabondage.

Le mandat d’arrestation avait été signé par le magistrat sur la plainte de Frédéric-Joseph Astle, hôtelier de Petit Métis, accusant l’inculpée, sous le nom de Xavier Côté, d’avoir cambriolé la villa d’été de Madame John-Thomas Molson.

Cet « Xavier Côté » incarcéré dans la prison de Rimouski était vêtu d’habits masculins et avait toutes les apparences et les allures d’un homme véritable. Ce fut Madame Edouard Therriault, la matrone chargée de la garde des prisonnières, qui découvrit la supercherie et qui, confrontée en Cour avec l’accusé encore affublé de ses habits d’homme, l’identifia comme étant une ancienne prisonnière répondant au nom d’Eugénie Côté, qui purgea naguère une sentence de cinq mois dans la prison de Rimouski.

La Demoiselle s’avoua coupable et de cambriolage et de vagabondage; le magistrat la candamna [sic] sur-le-champ à cinq ans de bagne, et le pseudo-Xavier Côté fut réintégré dans la prison en attendant son départ pour le pénitencier.

Goûtant peu la discipline et la captivité de la géôle [sic], Eugénie Côté, qui n’avait pas encore dépouillé… le vieil homme – son costume féminin n’étant pas encore confectionné – réussit samedi à esquiver ses gardiens et à s’évader de la prison. Elle vécut deux jours en liberté provisoire, courant sa chance et s’efforçant tantôt de s’enfuir et tantôt de se cacher pour se soustraire aux poursuites.

Mais son signalement aviat [sic] été donné un peu partout.

Elle fut appréhendée dans la journée du 27 à St-Simon par deux MM. Gauvin, de cette paroisse, qui réussirent à la crocheter après une course épuisante et accidentée.

MM. Gauvin, prévinrent immédiatement le shérif D’Anjou et M. Ed. Therriault, de leur importante capture. M. Therriault se rendit immédiatement à St-Simon où il reprit possession de sa pupille, et malgré ses vociférations et ses résistances, la ramena au bercail peu apprécié qu’elle avait quitté si brusquement deux jours auparavant.

Eugénie Côté a depuis lors endossé, bien à contrecoeur, le vêtement féminin, qu’on lui a fait confectionner sur commande et qu’elle s’est, dans les premiers temps, sans doute pour se distraire, amusée à mettre en lambeaux.

« Venus » – c’est le petit nom de guerre sous lequel on désigne à Rimouski cette hommasse – est donc une récidiviste, puisqu’elle fut déjà condamné en 1916 à la prison, où elle est entrée le 14 novembre et d’où elle est sortie le 22 avril. Dans l’été suivant, (l’été dernier), elle fut envoyée au « Bon Pasteur », mais elle en désertait bientôt pour reprendre sa vie vagabonde et aventurière. C’est alors qu’elle se costuma en homme et qu’elle s’engagea aux chantiers et à la « drave » où elle travailla comme un homme et avec les hommes au service de la « Chaleurs Bay Mills », jusqu’au jour où l’envie lui prit de vagabonder et de cambrioler, ce qui lui vaut aujourd’hui cinq ans de travaux forcés au pénitencier.

Serait-ce cette jeune fille (recensement du Canada, 1911)?

Billets reliés
L’or de la Californie: l’épopée des Rioux de Trois-Pistoles (1849-1852)

Arrestation du Dr Crippen à Pointe-au-Père, auj. Rimouski [31 juillet 1910]

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

Mise en garde contre les auberges [Québec, 1847]

Le Canadien, 24 mars 1847

SUR LES AUBERGES

 »Le nombre d’auberges surtout de celles dont il est presqu’impossible de donner une description fidèle, est très grand; et le mal qu’elles produisent est incalculable. » – L’honble juge MONDELET.

Personne n’ignore que le plus grand nombre des auberges ne sont qu’une source de désordres et de démoralisation pour le peuple. Qui n’a pas été témoin des querelles, des disputes, de ces scènes honteuses et deshonorantes dont ces maisons sont le réceptacles? Elles ne sont pas seulement une école du vice et du libertinage, mais encore un gouffre où vont s’engloutir nos richesses. C’est là que le père de famille va dépenser l’héritage de ses enfants; là, nos jeunes gens, après avoir travaillé en vain, épuise leurs forces, après s’être gâté l’esprit et le coeur par toute sorte de vices, voient se perdre en peu de jours un argent qui aurait pu leur procurer un établissement honorable.

Ne serait-il pas du devoir de chaque particulier de faire tout en son pouvoir pour faire disparaître entièrement ces sortes de maisons ou pour en diminuer graduellement le nombre chaque année? On objectera peut-être que les auberges sont nécessaires au voyageur… Mais les voyageurs ne pourraient-ils pas loger dans des maisons de pension ou de tempérance? Dans plusieurs villes des États-Unis de l’Amérique du Nord où l’on a réussi à abolir les licences, les voyageurs n’y reçoivent-ils pas l’hospitalité comme autrefois! D’ailleurs, la plupart de nos aubergistes sont des personnes qui se sont ruinées, et qui n’ont pas eu assez de conduite pour vivre sur une belle propriété: la taverne leur est restée comme une ancre de miséricorde. Or, on n e doit pas s’attendre que des semblables gens soient capables de bien servir le public. Nous avons vu avec plaisir dans la liste des licences, publiée dans la Gazette officielle, que dans un bon nombre de paroisses, il n’y en avait aucune. Entr’autres, il faut louer toutes les paroisses qui composent le comté de Rimouski d’avoir réussi à ce purger de semblables fléaux. Il est malheureux qu’on n’en puisse pas dire autant de plusieurs autres paroisses, entr’autres celles de Saint-Jean-Chrysostôme qui en compte 11, celle de la Pointe-Levi 21, la cité de Québec, outre celle de Stadacona, en a 170 pour sa part; ce qui donne une auberge pour 128 personnes d’après le dernier recensement!!!

Il faut espérer que les magistrats et autres officiers nommés par la loi pour recommander les personnes qui veulent obtenir des licences se serviront de leur autorité et de leur influence pour faire disparaître de la ville et des campagnes ces maisons si nuisibles aux intérêts temporels du peuple et si préjudiciables à la morale et à la religion. La conscience d’être utiles à leur pays et de faire cesser un grand nombre de crimes leur donnera le courage d’agir contre les préjugés du peuple et leur fera mépriser les clameurs insensées des personnes que l’intérêt ou la passion portera à blâmer leur conduite. Nous finirons par cette autre citation de l’honorable juge Mondelet:  »Comment peut-on espérer de jamais voir régner la vertu, la sobriété, l’industrie et la paix, si l’on tente le peuple, si l’on met à sa disposition les moyens de fonder et de soutenir de maisons de la pire sorte, où l’on perd tout sentiment moral.  »
X.

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Incident au port de Québec [Québec,15 juillet 1872]

Beaucoup de désordre [Chelsea, août 1902]

Protégeons la morale! [Montréal, août 1906]

Un magistrat mis en accusation [Saint-Antoine-sur-Richelieu, 1847]

Les brebis égarées, nos ancêtres vautrés dans le péché (1600-1900)

Un air de Far West chez Joe Beef [Montréal, novembre 1887]

Collision [Intercolonial, entre le Bic et Rimouski, mars 1889]

Extrait du Courrier de Fraserville (Rivière-du-Loup) 21 mars 1889

COLLISION

Une terrible collision a eu lieu mardi dernier, sur l’Intercolonial, entre le Bic et Rimouski. L’express d’Halifax, avec une vitesse de quarante miles à l’heure, est venue à la rencontre d’un train de marchandises qui courait trente à trente cinq milles.

La rencontre s’est faite dans une courbe de la voie, ce qui a empêché les deux trains de se voir.

Les deux engins ont été mis en pièces. Mais les chars n’ont pas éprouvé de grands dommages, sauf deux ou trois chars du convoi de marchandises qui ont été renversés de fond en comble.

Les morts sont au nombre de quatre.

Ce sont: Whitney, l’ingénieur de l’express, qui a eu le crâne complètement emportée à partir de la hauteur des yeux. Il est resté assis sur son siège.

Cet ingénieur résidait ici et était le fils unique de M. Whitney, principal mécanicien des usines de l’Intercolonial à Moncton.

On dit qu’il devait se marier sous peu avec une jeune fille de Fraserville.

son corps a été transporté à Moncton hier.

Fohy, chauffeur sur l’express, a littéralement été écrasé.

Il demeurait ici avec sa mère et un frère, aussi emploué sur l’Intercolonial.

Horace Michaud, conducteur de convoir de marchandises.

Il était dans l’engin de ce convoi lors de l’accident.

Arthur Levesque, chauffeur de ce train.

Ces trois derniers demeuraient à Fraserville. Le conducteur Michaud est marié et laisse une épouse et un enfant. Levesque et Fohy ne sont pas mariés.

Leurs corps sont arrivés hier sur un train spécial.

Parmi les blessés, on compte Alfred Jolivet, ingénieur du train de marchandises. Levesque, serre-freins sur le même train. Leurs blessures sont graves quoique non mortelles.

Jolivet a eu le crâne défoncé en arrière de la tête et l’oeil gauche sorti de l’orbite.

Levesque a une jambe et un bras cassés avec des contusions internes.

Photographie | Pont du chemin de fer Intercolonial à Rimouski, QC, 1875 | MP-0000.1828.16

Pont du chemin de fer Intercolonial à Rimouski, QC, 1875

Il n’y a pas de blessés parmi les passagers sur l’express.

On dit même que le choc ne s’y est pas fait beaucoup sentir. Cela est dû au sang froid et à l’énergie du malheureux Whitney qui réussit à faire jouer les freins air brakes dans le court instant (une couple de secondes) qui s’est écoulé entre la vue du tram qui venait à sa rencontre et la collision.

Aussi au fait que la rencontre a eu lieu dans une courbe, ce qui a eu pour effet de faire dévier la force de la pesanteur des deux trains et d’amortir le choc.

C’est la plus terrible collision qui se soit vue sur l’Intercolonial depuis l’ouverture de ce chemin.

Cette catastrophe n’est dûe à la faute d’aucun ancien employé.

Mais on nous dit que le pauvre conducteur Michaud a montré un peu de négligence. Si cela est vrai il en a été bien cruellement puni.

Voici d’après les dernières nouvelles la véritable cause de ce triste accident.

Il est laissé à la discrétion des conducteurs de partir d’une station pour aller rencontrer un train régulier à une station voisine pourvu qu’ils aient le temps nécessaire de se rendre à cette station, avec en plus une avance de 15 minutes. Une fois rendu au Bic le conducteur Michaud avait cinquante cinq minutes pour rencontrer l’express à Rimouski, ce qui lui donnait 35 minutes pour franchir la distance entre les deux places et au delà de 15 minutes pour se mettre sur la voie d’évitement à Rimouski. C’était suffisant, et le conducteur Michaud donna ordre de partir du Bic.En chemin la neige ralenti sa marche considérablement et rendu un peu plus bas que le Sacré Coeur, il ne lui restait plus que cinq minutes pour se rendre à Rimouski avant l’Express d’Halifax.

Alors, au lieu d’arrêter son convoi et de faire porter des signaux en avant pour avertir l’express- ce qui aurait été plus prudent – se fiant sur le retard problématique de ce dernier train, il fit forcer la vapeur pour le devancer à Rimouski.

Malheureusement, l’express était à temps, elle repartir de Rimouski avant que le convoi de Michaud n’y fut arrivé et le rencontra en chemin.

De là la collision, les nombreuses pertes de vies, et les dégâts considérables que nous avons la douleur d’enregistrer.

Puisse cette catastrophe servir d’exemple pour longtemps.

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Basculer dans le vide [Beloeil, 29 juin 1864]

Explosion au chemin de fer de la Baie des Ha! Ha! [14 avril 1910]

Arrestation du Dr Crippen à Pointe-au-Père, auj. Rimouski [31 juillet 1910]

Une bombe nucléaire larguée dans le Saint-Laurent (St-André de Kamouraska, 10 novembre 1950)

En ligne! Le Progrès du Golfe 1904-1970 Journal du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

L’explosion d’Halifax, Nouvelle-Écosse, 6 décembre 1917

Les archives de la British Pathé: les actualités cinématographiques

La British Pathé est une compagnie qui a connu ses heures de gloire grâce à ses actualités présentées dans les cinémas à travers le monde entre 1910 et 1970 . Plusieurs actualités, durant une minute, sont en ligne à l’adresse suivante: http://www.britishpathe.com

Quelques vidéos concernant le Québec:

Les jumelles Dionne (1934 ou 1935). Nées à Corbeil, en Ontario, ces quintuplées sont devenues objets de fascination dans le monde entier. Elles étaient les premières quintuplées à survivre au-delà de la petite enfance. Source: Wikipédia et BAC

Je voudrais aussi porter à votre attention l’existence du site Gaumont Pathé Archives. Faites une recherche avec le mot-clé  »Québec », vous y trouverez des vidéos potentiellement intéressants… mais réservés aux professionnels de l’audiovisuel. Frustrant.

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Revivez Expo 67 en baladodiffusion

Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

Tragédie au pont de Québec: les effondrements de 1907 et de 1916

Baladodiffusion: Histoire de savoir

Les archives de Radio-Canada en ligne

Archives audiovisuelles en ligne: la collection Mémoires vives [Est du Québec]

Pour voir en ligne des vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec…

Arrestation du Dr Crippen à Pointe-au-Père, auj. Rimouski [31 juillet 1910]

Have strong suspicions that Crippen – London cellar murderer and accomplice are among Saloon passengers. Moustache taken off – growing beard. Accomplice dressed as boy. Voice manner and build undoubtedly a girl. (réf)

La victime, Ethel Cora Crippen. Source: The Advertiser (Adelaide, Australie) 24 Octobre 1910

Cette histoire débute à Londres, en 1910. Le Dr Hawley Harvey Crippen, dentiste de métier, avait épousé en secondes noces la charmante Cora Turner (nom de scène : Belle Elmore). Or, le docteur Crippen avait une charmante secrétaire, mademoiselle Ethel LeNeve. Ils s’entendaient bien. Très très bien, même. Tellement qu’un jour, le Dr Crippen décida que les ménages à trois étaient compliqués à gérer. Il empoisonna donc son épouse, démembra le corps et le dissimula dans le sous-sol de sa maison. Quand les voisins ou les amis demandaient des nouvelles de sa femme, le Dr Crippen leur répondait qu’elle était partie aux Etats-Unis au chevet d’un parent malade. Ou qu’elle l’avait quitté pour un autre homme. Il finit même par raconter que sa tendre épouse était décédée. Entre-temps, sa dévouée secrétaire vint habiter avec lui. On la vit porter les bijoux et les vêtements de la défunte. Les soupçons commencèrent. Qu’était-il réellement arrivée à Ether Cora Cripen ?

Scotland Yard envoya l’inspecteur Dew fouiller la maison. Sans succès. Il revint deux jours plus tard et là, ta dam, il constate l’absence, ou plutôt la fuite des deux tourtereaux. On entreprit alors une fouille plus complète de la maison et on fit une macabre découverte au sous-sol : un corps y avait été caché.

La police avait toutes les raisons de se lancer à la recherche du Dr Crippen et de sa secrétaire.

Le Dr Crippen et sa maîtresse. Source: Examiner (Launceston, Tasmanie) 24 Août 1910

Ne jamais emmener sa secrétaire en voyage
Le SS Montrose avait en ce mois de juillet 1910 deux passagers qui, à première vue, n’avaient rien de spécial. Un homme d’un certain âge et son fils. Or, l’homme avait un drôle de comportement avec son neveu en public. Il était très affectueux. Et le neveu en question avait une voix tout ce qu’il y a de plus féminine.

Pour ne pas être reconnus, le Dr Crippen avait rasé sa moustache et laissé poussé sa barbe tandis que Ethel LeNeve avait enfilé des vêtements de garçon. Ils étaient inscrit sous les noms de Rev. John Robinson et John Robinson Jr.

Leur comportement avait alerté le capitaine du Montrose, Henry Kendall. Celui-ci envoya donc un câble pour s’assurer que des policiers cueillent les suspects. Le 31 juillet 1910, les autorités policières, dont l’inspecteur Dew,  attendaient Crippen et sa secrétaire à  Pointe-au-Père (Rimouski). Le révérend John Robinson et son fils étaient démasqués. On les envoya à Québec en attendant leur extradition. Crippen et sa maîtresse avaient embarqué sur le Montrose à Anvers, le 20 juillet. Leur destination était Détroit. (réf)

Peut-être le nom du capitaine Kendall vous dit-il quelque chose. Il était le capitaine de l’Empress of Ireland lorsque celui-ci a été éperonné par le Storstad le 29 mai 1914.

 

Le capitaine Kendall et l'inspecteur Dew font la promenade sur le pont du Montrose et font le bonheur des photographes . Source: The Brisbane Courier 4 Juin 1914

Mais revenons au Docteur Crippen. Scotland Yard envoya à Québec l’inspecteur Dew et le sergent Mitchell pour cueillir les deux suspects et les ramener en Angleterre. On parla de cette arrestation dans le monde entier.

Le Petit journal. Supplément du dimanche
L’arrestation. Le Petit journal. Supplément du dimanche
Source: Bibliothèque nationale de France

Le procès du Dr Crippen à Londres dura 5 jours et le jury délibéra pendant 30 minutes. Verdict: coupable. Le Dr Crippen fut pendu à Londres le 23 novembre 1910. Quant à Ethel LeNeve, elle fut déclarée non-coupable. Elle changea de nom et mourut à Londres en 1967.

La culpabilité de Crippen remise en question
Récemment, des tests semèrent le doute quand à la culpabilité du Docteur Crippen. Le corps retrouvé dans sa maison appartiendrait plutôt à un homme. Histoire à suivre….

Le Dr Crippen au musée de Madame Tussaud Source. Wikipédia

Aussi, vous pouvez aller  »saluer » la réplique en cire du Dr Crippen au musée de Madame Tussaud de Londres.

Bibliographie

New York Times. 15 août 1910. GUARD FOR CRIPPEN ARRIVES AT QUEBEC [Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

BBC. [en ligne]Was Dr Crippen innoncent of his wife’s murder? [Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

Histoires oubliées . La malédiction de Crippen. [Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

New York Times. 23 novembre 1910. CRIPPEN WILL DIE EARLY THIS MORNING
[Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

National Archives, UK [en ligne] Hawley_Harvey_(1862-1910)_Physician_and_Murderer [Page consultée le 31 janvier 2011]
Adresse

Wikipedia [en ligne] Hawley Harvey Crippen [Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

Thomas Ronan [en ligne]  Was the Doctor Convicted of Killing His Wife Guilty? A London Mystery Involving an American Adulterer [Page consultée le 31 janvier 2011] Adresse

The Quebec Chronicle, 31 juillet 1910.

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La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Histoire judiciaire: Le docteur L’Indienne, un meurtrier en série? St-Jean-Port-Joli, 1829

Une mort mystérieuse (Saint-Julien-de-Wolfestown, 1888)

Fait divers (un peu macabre)… tiré des voûtes de l’histoire (St-Vallier, 1763)

En ligne! Le Progrès du Golfe 1904-1970 Journal du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

Bibliothèque et Archives nationales du Québec continue son excellent travail de numérisation du patrimoine en mettant en ligne le journal Le Progrès du Golfe, publié à Rimouski entre 1904 et 1970.

Les numéros  peuvent être consultés en cliquant ici.

Vous pourrez ainsi lire comment on a rapporté certaines des nouvelles les plus marquantes de l’histoire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, dont le naufrage de l’Empress of Ireland en 1914) et l‘incendie de Rimouski de 1950.

Bonne lecture!

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Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

Nouveau site internet sur le tourisme patrimonial au Bas-Saint-Laurent

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

Patrimoine horticole: Les Jardins de Métis

Audioguide William Wakeham (Gaspé)

Le phare de Métis a 100 ans

Sainte-Flavie: histoire et circuit patrimonial

Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec
Ressource: Les bases de données en ligne de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ)

Collection numérique de BANQ: les journaux du 19e et 20e siècle

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

Tôt, le 29 mai 1914, au large de Sainte-Luce, près de Rimouski, l’Empress of Ireland entrait en collision avec le Storstad, un charbonnier norvégien. 1012 personnes décèdent. Voici un aperçu de la couverture de presse reliée à cette tragédie. J’ai sélectionné des articles provenant du Québec, des États-Unis et de l’Australie. Il y a des articles en français et en anglais.

Voir aussi le billet La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Québec

Un effroyable désastre dans le Golfe Saint-Laurent ce matin. L’Action sociale, 29 mai 1914, p.2

L’horreur du désastre. Le Canada, 30 mai 1914, p1.

La catastrophe et son aspect moral et autres articles. Le bien public, 4 juin 1914, p.1.

Empress of Ireland and S.S. Storstad in collision near Father Point. The Quebec Chronicle, 29 mai 1914, p.1.

Empress of Ireland sunk- 800 lost (Montreal Gazette, 29 mai 1914)

R.M.S Empress of Ireland goes down with nearly 1000 people (Daily Telegraph, 29 mai 1914)

**

États-Unis

TWO STEAMERS MAY HAVE SUNK IN COLLISION OFF CANADA; Wireless Reports Crash of Empress of Ireland and Hanover of Red Star German Line — No Sign of Either Visible to Searching Vessels. (The News York Times, 29 may 1914)
Quebec to Receive the Dead.; 964 DEAD, 403 SAVED IN STEAMSHIP WRECK (New York Times, 31 mai 1914)

Rescue ship saves 337 in life boats (Pittsburgh Press, 29 mai 1914)

Collier rams steamer – thousands lives lost (Berkeley Daily Gazette, 29 mai 1914)

List of rescued of ill-fated steamer Empress of Ireland (The Gazette Times, Pittsburgh, 30 mai 1914)

**

Australie

Fate of the Empress of Ireland (The Advertiser, 1er juin 1914)

Empress of Ireland disaster (The Brisbane Courrier 2 juin 1914)

The Collision (Sydney Morning Herald, 1er juin 1914)

**

Webographie

Wikipédia [en ligne] Empress of Ireland [Page consultée le 28 mai 2010] Adresse URL:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empress_of_Ireland

Billets reliés
Le site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski

Site internet sur le tourisme patrimonial au Bas-Saint-Laurent

Le Métis maritime ancré au passé… de 1800 à aujourd’hui

Le phare de l’Ile Verte 1936-1964

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

25 novembre 2011 Ajout de photos à la fin de ce billet

Tôt, le 29 mai 1914, au large de Sainte-Luce, près de Rimouski, l’Empress of Ireland entrait en collision avec le Storstad, un charbonnier norvégien. 1012 personnes décèdent. Voici quelques images  qui rappellent cette tragédie.

Je vous invite aussi à lire mon billet La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

L'Empress of Ireland, construite en 1906 Source: Bibliothèque et Archives Canada

L’Empress of Ireland, construite en 1906 Source: Bibliothèque et Archives Canada

Photographie | Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14183

Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Photographie | Proue endommagée du vapeur « Storstad », Montréal, QC, 1914 | VIEW-14167

Proue endommagée du vapeur « Storstad », Montréal, QC, 1914

Le Storstad après la collision avec l'Empress of Ireland, source :Bibliothèque et archives du Canada

Le Storstad après la collision avec l’Empress of Ireland, source :Bibliothèque et archives du Canada

Photographie | Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14181

Le vapeur « Storstad » endommagé, Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Photographie | Proue endommagée du « Storstad », Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914 | VIEW-14171

Proue endommagée du « Storstad », Canadian Vickers, Montréal, QC, 1914

Le capitaine Henry Kendall de l'Empress of Ireland Source. The Democratic Banner, 9 juin 1914, p.4

Le capitaine Henry Kendall de l’Empress of Ireland Source. The Democratic Banner, 9 juin 1914, p.4

Le capitaine du Storstad, New York Tribune, 31 mai 1914

Le capitaine du Storstad, New York Tribune, 31 mai 1914

Transport des dépouilles et capitaine Anderson du Storstad Source: New York Tribune, 2 juin 1914, p.2

Transport des dépouilles et capitaine Anderson du Storstad Source: New York Tribune, 2 juin 1914, p.2

Dr. James F. Grant, ships surgeon, fixing up Gordan C. Davidson, survivor of EMPRESS OF IRELAND, with aid of nurses in Hotel Frontenac at Quebec. Source. Library of Congress

Sailors taking children in coffins from LADY GREY at Quebec. Les dépouilles des enfants ont été transportées par le Lady Grey jusqu’à Québec. Source. Library of Congress

Rimouski — Victims EMPRESS OF IRELAND Source. Library of Congress

Rimouski — landing bodies at wharf Source. Library of Congress

Rimouski — handling coffins of victims. Source. Library of Congress

Robt. W. Crellin who rescued little girl, Florence L. Barbour. Source. Library of Congress

Miss T. Towsend from N. Zealand who jumped overboard and was rescued by LADY GREY. Source. Library of Congress

D’autres images ici.

Images du magazine Life:

L’équipage de l’Empress of Ireland

L’agonie de l’Empress of Ireland

L’Empress coule

Les survivants

En complément:

Exposition virtuelle L’Empress of Ireland, une histoire oubliée

Reportage L’Empress of Ireland à l’abri des pilleurs où l’on retraces les grandes lignes de la tragédie (Archives Radio-Canada, 1986)

Reportage Empress of Ireland sinks in the St. Lawrence (Archives CBC, 1986)

Webographie

Wikipédia [en ligne] Empress of Ireland [Page consultée le 28 mai 2010] Adresse URL:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empress_of_Ireland

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