Sergueï Rachmaninov donne un récital à Montréal en 1920

De la grande visite à Montréal en ce 31 mars 1920! Le compositeur et pianiste russe Sergueï Rachmaninov -en exil depuis la Révolution russe – démontre tout l’étendue de son talent en donnant un récital pour le public montréalais. Le public apprécie.

La Patrie, 28 février 1920

La Patrie, 28 février 1920

La Patrie, 1er mars 1920

RACHMANINOFF AU MAJESTE

Le maître Rachmaninoff, modeste et si distingué, a reçu une ovation bien mérité quand, hier après-midi, il apparaissait au His Majesty. Le célèbre pianiste et compositeur russe était déjà connu à Montréal, et il revenait devant un auditoire conquis à son art, depuis sa première visite.

Le récital a débuté par une étude, Opus 3, de Pagnanini-Schumann et une sonate, Opus 58, de Chopin, rendues avec une maîtrise parfaite.Les quatres études de Chopin ont suivi. Le charme et la délicatesse de ces oeuvres ont apru dans toute leur grâce exquise et leur finesse prenante sous les doigts de Rachmaninoff et par son âme exprimée fortement.

Le grand artiste russe est aussi un auteur. Les tableaux de Rachmaninoff ont été rendus […], il va sans dire, avec une perfection que bien d’autres ne réussiraient jamais égaler.

Une étude de Rubinstein, une de Seriabine, deux de Listz et une de Paynanini-Listz terminaient le programme.

Rachmaninoff a été spécialement applaudi pour la danse des gnomes de Listz et la Campanella de Pagnanini-Listz. En rappel, l’artiste a rendu l’une de ses oeuvres et le rideau s’est fermé sous un tonnerre d’applaudissements.

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La voix magnifique de Mlle Eugénie Tessier [1887]

Deux Russes frappés par un train au Lac Noir [Thetford Mines, 1930]

L’Action catholique, 26 mai 1930

« DEUX RUSSES FRAPPÉS PAR UN TRAIN

AU LAC NOIR – NICK LIKOSKI EST TUE RAIDE – SON COMPAGNON GEORGES WAITAN EST DANS UN ETAT CRITIQUE

Lac Noir. 26 – (D.N.C) – Un homme a été tué et un autre gravement blessé vers 7 heures hier soir, dans un tragique accident d’automobile qui s’est déroulé au lac Noir. Les victimes sont deux Russes qui demeuraient et travaillent à Thetford les Mines. Leur machine a été frappée par un train du Québec Central à la traverse à niveau qui se trouve près de la gare. Le choc a été si violent qu’on a ramassé les débris de l’auto à une distance de 250 pieds. Nick Likoski, l’un des occupants, a été tué instantanément et son compagnon, Georges Waitan, était dans un état critique la nuit dernière.

La tragédie a causé un vif émoi au lac Noir. Un grand nombre de personnes attendaient à la gare l’arrivée du train et plusieurs ont été témoins de l’accident.

Les deux Russes conduisaient un Ford. Ils crurent avoir le temps de passer avant le train, mais ils calculèrent mal la vitesse du convoir.

Le Dr Brochu du Lac Noir et M. l’abbé Bouillé, vicaire, furent mandés en toute hâte et quelques minutes plus tard, M. l’abbé Bouillé administrait l’Extrême Onction aux victimes.

Likoski et Waitan furent ensuite transportés à l’hôpital de Thetford les Mines par l’ambulance Lavallières et l’on dut faire plusieurs points de suture à Waitan. On a peu d’espoir de lui sauver la vie.

Les deux Russes étaient célibataires et âgés d’une trentaine d’années. »

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Photographie: Immigrants à Québec, 1908-1920

En complément aux photographies de William James Topley sur le thème de l’arrivée d’immigrants à Québec en 1912, voici quelques photographies de John Woodruff prises à peu près à la même époque. Woodruff, tout comme Topley, travaillait pour le Ministère de l’Intérieur. Ces photographies proviennent également du site web de Bibliothèque et Archives Canada.

Abris pour les immigrants du Dominion, 1908 / Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / PA-020858

Bassin Louise et abris pour les immigrants, 1908. Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / PA-020861

Officiers d’immigration du Dominion, v. 1908 Mention : John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-006597

Hôpital de l’Immigration, 1908. Mention: John Woodruff/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-117288

Nouveau bâtiment de l’immigration, 1914. / Mention: John Woodruff/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-021672

Immigrants galiciens dans les abris pour immigrants, non-daté. Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-004745

Immigrants anglais, 1908. Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-014658

Un immigrants islandais vers 1911 / Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada/C-018569

Immigrants russes, juifs et allemands, 1908. Mention : John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-009798

Immigrants galiciens, non-daté. Mention : John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-005611

Immigrants russes, lithuaniens et italiens, 1908. Mention : John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-009799

Immigrants galiciens vers 1900-10 / Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-005610

Jeune immigrante islandaise, vers 1911 / Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / C-009800

Immigrants arabes, 1908. Mention : John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / PA-020917

Immigrants Juifs russes et polonais v. 1920 / Mention : Studio Topley et John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / PA-020914

Immigrants norvégiens, boscovinien? et britannique, 1912. Mention: John Woodruff / Bibliothèque et Archives Canada / PA-020915

Immigrants écossais, 1908. Mention: John Woodruff et Bibliothèque et Archives Canada /C-009797

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Photographie: Montréal et Québec au début du XXe siècle selon les frères Neurdein

Photographies: Immigrants arrivant à Québec, 1911

Voici quelques photographies signées William James Topley datant de 1911. On y voit des immigrants à leur arrivée à Québec. Il s’agit peut-être de photos commandées par le ministère de l’Intérieur. Source: Bibliothèque et Archives Canada

Immigrants écossais / Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010269

Immigrants polonais / Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010258

Immigrants autrichiens / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada PA-010260

Immigrants slaves, famille Yanaluk / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010254

Immigrants juifs d’origine russe / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010409

Immigrants finnois et allemands / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010261

Immigrants hollandais / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010256

Immigrants allemands / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010284

Immigrants galiciens / Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010263

Chadwick Sandles, immigrant anglais voyageant seul (Home Children) / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010234

Immigrants de Hambourg, Allemagne. Octobre 1911 / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010397

Immigrantes pour le service domestique / Mention: William James Topley/Bibliothèque et Archives Canada/PA-010149

Immigrants écossais / Mention : William James Topley / Library and Archives Canada / PA-010227

Immigrants norvégiens / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010394

Groupe d’immigrants, 1911 / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010270

Immigrants galiciens, 1911 / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010401

Immigrants russes, 1911 / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010158

Immigrants polonais en route vers leur nouvelle maison / Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010392

Immigrants finnois. Octobre 1911. / Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010271

J. Gaston et un groupe d’immigrants anglais /Mention: William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-010399

Immigrants écossais à bord du train / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-008497

Salle principale des abris d’immigrants du gouvernement / Mention : William James Topley / Bibliothèque et Archives Canada / PA-010389

Immigrants qui seront déportés, 1912 / William James Topley/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-020910

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Faut-il permettre aux Doukhobors de s’établir au Lac-Saint-Jean? [1890]

Un policier d’origine hongroise à Québec en 1887?

Faut-il permettre aux Doukhobors de s’établir au Lac-Saint-Jean? [1890]

Pour en savoir plus sur les Doukhobors (venus de Russie), consultez cet article de l’Encyclopédie canadienne et le dossier des archives Les doukhobors, lutteurs de l’esprit de Radio-Canada et.

Galiciens et Doukhobors. Lieu et date non précisée. Credit: Canada. Dept. of Mines and Resources / Library and Archives Canada / C-006600

Extrait de l’Echo de Charlevoix, 6 juillet 1890

Les Doukhobors

Depuis que les doukhobors ont été libérés de la Quarantaine de Grosse Ile, on parle beaucoup de leur établissement dans nos centres de colonisation, notamment au Lac St Jean.

Des délégués de ces immigrants russes sont allés visiter cette régions et d’après un agent de colonisation, ils n’auraient rien vu d’aussi beau pour l’agriculture que cette fertile vallée.

Le  »Soleil » de mardi soir publie quelques mots d’éloge à l’adresse des Doukhobors et termine ses remarques en disant qu’il ne voit pas  »quel danger pourrait faire courir à la province de Québec la présence de ces rudes travailleurs dans la vallée du Lac St Jean, surtout si on les groupait ensemble dans quelque canton exploré, mais non encore habité. »

L’article de l’organe ministériel est très significatif; il a tout l’air d’un ballon d’essai.

D’un autre côté, M. Réné Dupont, agent de colonisation, qui paraît très favorables à ce courant d’immigration dit que  »les Doukhobors ne demanderont au gouvernement fédéral que les mêmes privilèges accordés à leurs frères établis au Nord-Ouest.

Vannage du grain par des femmes doukhobors. Sans lieu, inconnu ou indéterminé. Credit: Bibliothèque et Archives Canada / C-008891

Donc, pour peu que le gouvernement prête son concours, nous compterons probablement quelques milliers de Doukhobors sur nos terres publiques du Lac St Jean. Car nous tenons d’excellentes sources que si leur établissement réussit comme ils le désirent, leurs compatriotes qui se sont dirigés vers l’ouest le printemps dernier, viendront les rejoindre pour former une grande colonie dans le nord de notre province. Ceux qui sont établis dans l’ouest ne sont pas satisfait du climat, et leur intention maintenant est de venir d’établir dans la province de Québec dont le climat, selon eux, est bien préférable à celui de l’ouest.

Devons-nous les accueillir à bras ouvert et faciliter leur établissement dans le domaine national?

Nous voulons croire que les Doukhobors sont des gens paisibles, si paisibles, même qu’ils refusent de faire le service militaire; que ce sont de rudes travailleurs et d’excellents agriculteurs; qu’ils constituent après tout une classe d’immigrands qui est loin d’être inférieure à toutes celles qui l’ont précédée au Canada.

Mais ce n’est pas la question. Que ce soit des Doukhobors, des Finlandais ou toutes autres nationalites, il s’agit de savoir si notre gouvernement est disposé à permettre et à favoriser l’établissement en bloc de 6 ou 7000 étrangers dans l’un de nos centres de colonisation.

Nous ne voulons pas dire que le gouvernement du Québec est prêt à appliquer une telle politique de colonisation. Nous posons tout simplement la question, et nous disons de suite que charité bien ordonnée doit commencer par soi-même.

Un village Doukhobor. Lieu et date indéterminé. Credit: Doukhobors / Library and Archives Canada / C-008890

Avant d’accorder des privilèges spéciaux aux Doukhobors pour faciliter leur établissement sur nos terres publics, les autorites provinciales devraient songer davantage à nos compatriotes, les mettre à même de bénéficier des facilités aussi étendues que possible à l’effet de les engager à s’établir sur le domaine nationa; en un mot, elles devraient réserver ces terres pour les notres, pour les enfants de la province de Québec, et non pour les distribuer aux étrangers. Travailler d’abord par tous les moyens possible à endiguer le courant d’émigration qui décime tous les ans un grand nombre de paroisses, en offrant au colon canadien français de plus grandes facilités d’établissement et en lui assurant des secours sérieux pendant les deux ou trois premières années, afin de l’aider à se maintenir sur le coin de terre qu’il entreprend de défricher, serait, selon nous, pousser l’oeuvre de la colonisation d’une façon beaucoup plus patriotique et plus fructueuse.

Costume typique des Doukhobors, sauf en ce qui concerne les pieds nus. Date et lieu indéterminé. Credit: Doukhobors / Library and Archives Canada / C-008887

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