A la recherche de son mari [Saguenay, 1902]

La Défense, 24 avril 1902

« UN CANADIEN DISPARU

Mille-Vaches, 21. – Mme Thomas Blanchette a fait jusqu’ici de vaines recherches pour retrouver son mari, disparu depuis quelques temps.

M. Blanchette est traversé au Bic dans l’automne de 1898, et après la fermeture des chantiers, au printemps de 1899, en avril, les citoyens du Bic rapportent que Blanchette est parti en disant qu’il ne retournerait plus trouver sa femme.

Blanchette est d’une moyenne grandeur, et assez gros. Il est un peu chauve, et ses cheveux comme sa barbe sont gris. L’oeil gauche est affecté d’une cataracte et il est plus petit que l’autre. L’index de sa main gauche est coupé. Il dépasse la cinquantaine et n’a aucune instruction.

Mme Thomas Blanchette, qui demeure à Mille-Vaches, comté de Saguenay, recevra avec reconnaissance toute information concernant le disparu.  »

Billets reliés
UN INCENDIE DÉVASTATEUR AU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN, 19 MAI 1870

FAUT-IL PERMETTRE AUX DOUKHOBORS DE S’ÉTABLIR AU LAC-SAINT-JEAN? [1890]

EXPLOSION AU CHEMIN DE FER DE LA BAIE DES HA! HA! [14 AVRIL 1910]

DISPARITION À LA GROSSE-ÎLE [SEPTEMBRE 1906]

La statue de Notre-Dame-du Saguenay à Cap-Trinité [1881]

Classée objet patrimonial par le gouvernement québécois, en 1965, la statue de Notre-Dame-du-Saguenay est l’oeuvre de Louis Jobin. Mesurant 7,5 mètres, elle a été installée au Cap-Trinité le 15 septembre 1881. C’est Charles-Napoléon Robitaille, un commis voyageur qui fut l’initiateur du projet. Quelques années auparavant, il avait faillit périr en traversant la rivière Saguenay.

Cap Trinité - Statue de Notre-Dame-du-Saguenay . - Vers 1900. Vue en contre-plongée de son profil droit, à remarquer la possibilité d'apercevoir le sculpteur Louis Jobin son créateur près du socle de la statue . BANQ. Cote: Cote : P600,S6,D5,P93

Statue Notre-Dame-du-Saguenay. Vue en contre-plongée de son profil droit, à remarquer la possibilité d’apercevoir le sculpteur Louis Jobin son créateur près du socle de la statue . BANQ. Cote: Cote : P600,S6,D5,P93

Le Canadien, 17 septembre 1881

INSTALLATION DE LA STATUE DE L’IMMACULEE CONCEPTION

Mercredi dernier, à 12.30 heures précises, le steamer Saguenay, quittait le quai St-André, ayant à son bord une centaine de pèlerins qui voulaient être témoins de l’imposante cérémonie de l’installation de la statue de l’Immaculée Conception. A neuf heures et demie, le steamer touchait au quai de la Rivière-du-Loup, où quelques personnes se joignirent aux pèlerins, entre autres les révérends M. Hébert, curé de Kamouraska, et Dion, curé de la Rivière-Ouelle. Une demi-heure plus tard, le Saguenay était en route pour Tadoussac où il arriva vers minuit. C’était le temps de se livrer entre les bras de Morphée, aussi personne ne se fit prier.

A cinq heures du matin, les pèlerins se rendirent à la charmante église de Tadoussac pour assister à la messe célébrée par le Rév. M. Dion pour le succès de l’oeuvre.

Le steamer quitta le quai de Tadoussac à six heures et demie, et arriva au Cap Trinité 3 heures plus tard. Sa Grandeur Mgr de Chicoutimi et plusieurs membres de son clergés étaient déjà sur les lieux.

Sa Grandeur fit aussitôt la bénéfiction de la croix et de la statue; Sa Grandeur était entourée de prêtres suivants:

RR. Messieurs Kirouack, Sirois, Tremblay, Huot, Roberge, Pelletier et Girard, du diocèse de Chicoutimi; Hébert, Dion et Beaulieu de l’Archidiocèse de Québec; et Gagnon, du diocèse de Rimouski.

Le sermont de circonstance fut prononcé par sa Grandeur elle-même.

La cérémonie était vraiment imposante: les deux steamers le Saguenay et le St-Laurent, qui arrivait de Chicoutimi, se tenaient à 250 pieds environ du pied du Cap, dont la hauteur est de 2,500 au-dessus du niveau de l’eau.

Le soleil brillait d’un vif éclat.

Des centaines de voix chantaient des cantiques dédiés à Marie.

Un américain qui assistait à la fête n’a pu s’empêcher de faire la remarque suivante:  »Le Pape n’a jamais officié dans un temple aussi vaste ».

A la fin de la cérémonie, l’évêque de Chicoutimi a accordé 40 jours d’indulgence à toutes les personnes présentes et à toutes celles qui, passant devant la statue, réciteront trois Ave.

La fête se termina par la nomination du Rév. M. Hébert, de l’archidiocèse, comme vicaire général du diocèse de Chicoutimi, en souvenir des services signalés que ce digne prêtre a rendus à la colonisation du Saguenay.

Voici les noms des parrains et des marraines de la statue et de la croix:

Sa Grandeur Mgr de Chicoutimi; et Mme Guay; M.E. Beaudet, M.P.P. et Mme Vinceletti; M. Ernest Cimon, M.P., et Mme Cimon; M. Audet, M.P.P. et Mme Audet; Colonel Laurin, N.P., et Mme Laurin; M. Vincent Cazeau; M. et Mme François Gourdeau; M. et Mme Foisy; M. et Mme J. Martineau; M. et Mme Olivier Rochet; M. et Mme J.U. Gregory (représenté par M. Marquis et Mlle Leduc,), M. et Mme Gibson.

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Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

Faut-il permettre aux Doukhobors de s’établir au Lac-Saint-Jean? [1890]

Explosion au chemin de fer de la Baie des Ha! Ha! [14 avril 1910]

Louis Jobin, sculpteur (1845-1928)

Un incendie dévastateur au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 19 mai 1870

Feu au Saguenay – On nous informe que plusieurs grands incendies ont éclaté dans les bois du comté du Saguenay, le long de la rivière. Dans Saint-Alphonse, grands nombres d’habitants ont perdu leurs granges avec tout leur contenu. Il y a eu aussi une vingtaine de maisons de brûlées. Le quai de St. Alphonse a été détruit par les flammes ainsi que l’hôtel de la Baie des Ha! Ha! Il n’y avait pas d’assurances. On évalue à 50 000$ les pertes causées par l’incendie.

Extrait du journal Le Canadien,  25 mai 1870, p.3

A ce  moment-ci, on ne saisit visiblement pas toute l’ampleur de la catastrophe. Il faut attendre la prochaine édition du Canadien pour avoir un portrait plus juste de ce qui s’est passé.

Le tout débute le 18 mai 1870. Des colons qui habitent à la Rivière de l’Ours (auj. Saint-Félicien) font un feu d’abattis. Le printemps a été sec dans la région et on vient de connaître trois journées très chaudes.  Le vent se lève et un incendie se déclare, un incendie comme il y en a tant à l’époque. Or, la nuit suivante, il y a un orage.  Une partie de l’incendie est éteint, mais  les vents forts se remettent de la partie durant l’avant-midi du 19. Durant les heures qui suivent, le brasier s’étend de Saint-Félicien à Grande-Baie.

Les gens trouvent refuge où ils le peuvent:

On n’avait évidemment qu’une pensée : l’eau.  Les lacs, les rivières, les marécages, les puits, quand ce n’était pas le fumier humide ou la purée nauséabonde des patates gâtées dans le fond des caves.  Avec quelques effets que les femmes avaient pu emporter dans leurs tabliers, les familles s’étaient réfugiées au bord de l’eau.  Là on s’arrosait, on s’enveloppait d’étoffes trempées, on se plongeait, agrippés à des épaves ou à des broussailles. D’autres se réfugiaient dans les caveaux à patates, au fond des coulées ou en des lieux déserts.  Un tel se passait la tête dans une chaudière pour pouvoir respirer, une autre y laissait son chignon, un troisième y perdait la moitié de sa barbe.  Avec leur piété instinctive, la plupart se défendaient avec des croix clouées sur les murs extérieurs, piquées en terre, serrées sur leurs poitrines ou encore avec des statuettes, des images, des scapulaires. (réf)

Canadian Illustrated News, 25 juin 1870

Canadian Illustrated News, 25 juin 1870

Il y aurait eu sept victimes dont José Fortin, Tommie Fortin (fils du précédent), Alexandre Morin, Narcisse Morin et Wilfrid Lavoie. Une source parle aussi de quatre familles d’Amérindiens qui auraient péri (réf). Plusieurs personnes souffrent de brûlures. Environ 4500 personnes ont tout perdu: maisons, nourriture, réserve de bois et animaux. Des ponts sont détruits. Deux églises ont brûlées, dont celle de Chambord.

Parmi ceux qui ont réussi à sauver leur famille, il y a Xavier Desharnais. Sa femme avait accouché le matin du 19 mai. Lorsque le feu s’est déclaré, il a pris femme et enfant, les a enveloppé dans une couverture et les a transporté jusqu’à un marécage où ils ont passé la nuit. Vous pouvez lire d’autres témoignages sur cette triste journée ici.

Les habitants de Chicoutimi aidèrent les sinistrés en leur envoyant des vivres et des vêtements.

Le Ministère de l’agriculture et des Travaux publics mandata Pierre-Claude Boucher de La Bruère pour aller constater l’ampleur des dégâts. Il participa à l’organisation des secours.

L’archevêque de Québec, Charles-François Baillargeon, par une circulaire, demanda aux curés d’inciter leurs paroissiens à faire des dons de nourriture, de vêtements et d’argent pour aider les sinistrés du Saguenay. Vous pouvez lire cet appel ici.

David et William Price, industriels du bois, donnèrent argent, vivres et bois. Il y a eu des collecte de grains de semence et de provisions en Côte-du-Sud et dans Charlevoix, d’où étaient originaires les colons (la colonisation avait débuté à la fin des années 1830). Les exemples d’entraide et de générosité se multiplièrent. En tout, 45 000$ en argent et 80 000$ en vivres furent récoltés au Québec, en Ontario et aux Etats-Unis pour le Saguenay. (réf)

Photograph | Hebertville, Lake St. John, QC, about 1903 | VIEW-3550

Hébertville en 1903. 50 familles d’Hébertville perdirent tout lors de l’incendie de 1870 et 28 autres perdirent soit des granges, des maisons ou des étables.

Et la reconstruction put débuter, non sans obstacles. On manquait de tout, mais les colons persévèrent. Et le Saguenay put continuer son développement.

Bibliographie

Anonyme. [en ligne] Le Grand Feu à Roberval, tiré de Histoire de Roberval. [Page consultée le 1er janvier 2011 et n’est plus en ligne]

Le Canadien, 25 mai et 27 mai 1870.

BLANCHET, Patrick. « 1870 : le grand feu du Lac-Saint-Jean ». Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 82, 2005, p. 26-30

TREMBLAY, Victor. Histoire du Saguenay depuis les origines jusqu’à 1870. La société historique du Saguenay, no 21, 1968 (nouvelle édition), 476 pages. Adresse URL

Billets reliés
Trois-Rivières brûle! 22 juin 1908

Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

Bibliothèque numérique: Les classiques des sciences sociales de l’Université du Québec à Chicoutimi

Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Les chroniques d’histoire locale et régionale dans les journaux québécois

Noms et lieux du Québec: significations et origines

Saviez-vous que La Pocatière a été nommée en l’honneur de François Pollet de La Combe-Pocatière, que le nom de Rivière-du-Loup fait référence au loup marin (phoque) et que Québec et de Saguenay sont des noms de villes ayant des origines amérindiennes?

topo

Pour connaître l’origine et la signification des noms donnés aux rues, lacs et rivières du Québec, consultez le site Topos sur le web Noms et lieux du Québec de la Commission de toponymie du Québec. 255 300 lieux sont répertoriés.

Chaque lieu a sa fiche descriptive accompagnée d’une carte.

Bien des découvertes en perspective!

Adresse: http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/accueil.aspx

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Les régions du Québec: une histoire d’appartenance

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire régionale du Québec, mais qui n’ont pas nécessairement le temps et l’envie de lire de gros bouquins, je vous suggère la série Une histoire d’appartenance publiée par les Éditions GID.

Chaque volume débute par une présentation générale de la région ( les pionniers, les témoignages concernant cette région, la colonisation, et). Ensuite, on voit l’histoire de chaque paroisse sous forme de chronologie. Le tout est agrémenté de plusieurs photographies d’archives (dont plusieurs que je voyais pour la première fois).

J’ai bien aimé l’intégration des cartes dans les deux volumes que j’ai lu, celui sur Charlevoix et celui sur la Côte-Nord par Caroline Roy et Serge Lambert. Dans chaque cas, on prend une carte du début du siècle puis on la fait suivre d’une carte récente. On voit à quel point la toponymie a évoluée; des hameaux ont disparus, des villages se sont regroupés et d’autres ont changé de nom.

Les monographies régionales ne sont pas toujours simple à se procurer. Avec la série une Histoire d’appartenance, vous avez en quelque sorte une synthèse de ces livres. De plus, à la fin de chaque livre, il y a une bibliographie, pour ceux qui veulent approfondir l’histoire de la région concernée.

Une série à suivre!

Les titres publiés concernent les régions de Charlevoix, le Saguenay-Lac-St-Jean, la Côte-Nord, Québec, la Côte-de-Beaupré, la Gaspésie, les Iles-de-la-Madeleine et la Vallée-de-la-Matapédia.

Adresse: http://www.leseditionsgid.com/boutique-en-ligne/une-histoire-d-appartenance

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2. Ces gens qui ont marqué notre histoire: l’abbé François Pilote

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

©Société Historique de la Côte-du-Sud

©Société Historique de la Côte-du-Sud

Ceux qui ont déjà visité La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, connaissent probablement le Musée François-Pilote. Ce musée expose des objets représentatifs du quotidien en milieu rural du début du 20e siècle. Pourquoi a-t-on nommé ce musée en l’honneur de l’abbé François Pilote?

Biographie

François Pilote est né le 4 octobre 1811 à Saint-Antoine-de-Tilly et est décédé le 2 avril 1886 à Saint-Augustin-de-Desmaures.

Après des études au Petit et au Grand Séminaire de Québec, il est ordonné prêtre le 9 août 1836. L’année suivante, il arrive à La Pocatière. Au cours des 34 prochaines années, il occupera divers postes au Collège de La Pocatière, donc celui de directeur, procureur, supérieur et de professeur. Son style ne plaît pas à tous:  »Autoritaire, il prend des décisions sans consultation et se fait très tôt des ennemis parmi ses subalternes  ».

L’enseignement de l’agriculture

Au début de l’an 1859, François Pilote passe quelques mois en Europe, pour parfaire ses connaissances en agriculture. Il souhaite voir les agriculteurs adopter des pratiques modernes pour améliorer le rendement de leurs terres. Peu après son retour, le 10 octobre 1859, il fonde la première école d’agriculture permanente du Canada à La Pocatière. Cette école existe toujours, elle s’appelle maintenant l‘Institut de technologie agroalimentaire (ITA). L’ITA est aussi présente à Saint-Hyacinthe. On célèbre le 150e anniversaire de sa fondation cette année.

Au temps de François Pilote, l’école forme des agriculteurs, mais elle éduque aussi en dehors de ses murs. En 1861, l’école publie la Gazette des campagnes, un journal portant sur le monde agricole.

Départ

François Pilote quitte La Pocatière en 1870 pour devenir curé de Saint-Augustin-de-Desmaures, où il sera très apprécie de ses paroissiens. Il y exercera son ministère jusqu’à son décès, survenu en 1886.

La colonisation du Saguenay

En 1848, il fonde, avec l’abbé Nicolas-Tolentin Hébert, l’Association des comtés de l’Islet et de Kamouraska pour coloniser le Saguenay.

Il a laissé quelques écrits, dont le Saguenay en 1851 ; histoire du passé, du présent et de l’avenir probable du Haut-Saguenay, au point de vue de la colonisation (Québec, 1852) et Mémoire sur la paroisse, le village, le collège et l’école d’agriculture de Sainte-Anne devant accompagner divers objets envoyés par le collège Ste. Anne à l’Exposition universelle de Paris, en 1867 (Sainte-Anne-de-la-Pocatière [La Pocatière], Québec, 1867)  .

Conclusion

En somme, l’abbé François Pilote a fait sa marque en éducation et en agriculture. Il a légué à La Pocatière une école qui forme depuis 150 ans la relève agricole du Québec.

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Références

Études d’histoire religieuse. ‘François Pilote, éducateur et pasteur en milieu rural’ par Paul-André Leclerc. Volume 58, 1992, p. 29-38.

150e anniversaire de La Pocatiere. (Page consultée le 26 juillet 2009). François-Pilote. [n’est plus en ligne]

Serge Gagnon. (Page consultée le 26 juillet 2009). Pilote, François. [en ligne] Adresse URL: http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=5766

Magazine Histoire Québec. (Page consultée le 27 juillet 2009). Le musée François-Pilote. [en ligne] Adresse URL: http://id.erudit.org/iderudit/11232ac

Auguste A. Béchard. (Page consultée le 27 juillet 2009). M. l’abbé François Pilote, curé de Saint-Augustin (Portneuf) [en ligne] Adresse URL: http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtextes/sp1480.htm

Jacques Saint-Pierre (Page consultée le 27 juillet 2009). L’école d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. [en ligne] Adresse URL: http://web.archive.org/web/20121015172833/http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=458 

En complément

150 ans d’enseignement agricole à La Pocatière (2 tomes) par Ulrich Lévesque et Denis Dumont

Archives de la Côte-du-Sud (Page consultée le 27 juillet 2009). L’école d’agriculture. [en ligne] Adresse URL: http://www.shcds.org/expo/agriculture/intro.htm

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Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Le tourisme est une industrie importante au Québec. Elle génère plusieurs de millions de dollars en revenu chaque année. Québec et Montréal figurent parmi les destinations de choix de plusieurs touristes québécois et internationaux.

Qui étaient les touristes du 19e et la deuxième moitié du 20e siècle au Québec? Où allaient-ils? Où logeaient-ils? Quelles activités pratiquaient-ils en vacances? Marcel Paquette s’est penché sur le sujet en publiant  en 2005 « Villégiature et tourisme au Québec » en deux tomes. Le premier tome couvre la période 1800-1910 et l’autre 1910-1960.

L’auteur explique en introduction comment il a patiemment collectionné photos, publications de compagnies de navigation et de chemins de fer, cartes postales, jetons souvenirs et publicités ayant trait à l’histoire de la villégiature et du tourisme au Québec. Ces archives sont abondamment reproduites dans les deux tomes. Marcel Paquette a aussi analysé des articles de journaux et des publications touristiques.

source: Editions GID

source: Editions GID

Dès le 19e siècle, des Américains et des membres de la haute société canadienne passaient leurs été à Murray Bay (La Malbaie), Kamouraska, Sainte-Agathe, etc. Voyager hors de la ville était alors synonyme de prestige social, de plaisir et de santé.

Peu à peu, des promoteurs construisent des hôtels pour accommoder cette clientèle de prestige. Puis, les gens se sont mis à utiliser le train et le bateau pour se rendre au Saguenay, dans Charlevoix, au Bas-Saint-Laurent… Quelques activités touristiques sont créées après la Deuxième Guerre Mondiale pour attirer les visiteurs: carnavals et pêches de ouananiche.

Au 20e siècle, voyager au Québec devient abordable: les gens de la classe moyenne peuvent prendre le train, l’auto ou l’autobus pour se rendre dans les Laurentides, l’Estrie, la Gaspésie… Les promoteurs offrent aux touristes de pratiquer divers sports: le ski alpin, les sports nautiques, etc. L’offre d’hébergement évolue en fonction des besoins des touristes; on construit des cabines.

source: Editions GID

source: Editions GID

J’ai bien aimé lire Villégiature et tourisme au Québec. Marcel Paquette présente de façon intéressante et vivante ses découvertes. La lecture de ce livre permet d’en apprendre plus sur la façon dont on faisait du marketing à l’endroit des touristes au 19e et 20e siècle.

Villégiature et tourisme au Québec par Marcel Paquette. 2 tomes, éditions GID, 2005, 616 pages.

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